Thunder Force IV

Petite
Le jeu est super difficile mais avec une petite manip on a 99 vies. Tout de suite ça aide :) piqûre de rappel : Thunder Force est une vieille licence née sur Sharp X1 en 1983. A l'époque, ce shoot assez banal ne proposait qu'un scrolling vertical. En 1988 sort Thunder Force II sur Sharp X68000, qui sera adapté un an plus tard sur Mega Drive. Cet épisode a véritablement servi de transition puisqu'il alternait les vues de dessus, à celles de profil (plus classiques). D'ailleurs la série ne reviendra plus en arrière et les "top-view" ont définitivement été abandonnées. Thunder Force II, s'il était assez classique en soi, apporta quand même les bases de la série : le bouclier, les 5 armes, les drones rotatifs... et surtout une bande-son de folie.
En 1990, après s'être bien fait la main, Techno Soft revient avec un Thunder Force III magique ! Bons graphismes, effets spéciaux qui tapent bien et encore une fois, une bande-son à s'exploser les tympans. Le jeu n'était pas parfait mais pour un titre sorti en 1990, c'était vraiment impressionnant. Tellement bon qu'il fut porter sur Arcade (Thunder Force AC) et Super Nintendo (Thunder Spirits), tellement bon qu'il a fallu que Thunder Force IV sorte pour le détrôner ! Depuis 1991 et la sortie de Sonic (et oui, encore lui), la Mega Drive ne cesse de nous surprendre avec des jeux toujours plus beaux. En 1992, grande année pour SEGA et sa console 16-bits, la Mega Drive voit naitre parmi ses plus grands titres : Sonic 2, Streets of Rage 2, Alien 3 ou encore Street Fighter II', preuve qu'elle est enfin exploitée à la hauteur de ses capacités.
1993, le show continue avec des titres majeurs comme Flashback, Cool Spot, Gunstar Heroes ou l'envoutant Ecco the Dolphin. Sorti en janvier '93 en occident (à peine 6 mois après le Japon), l'année fiscale 92/93 aura également été marqué par la sortie de Thunder Force IV. Ne voulant pas laisser sa fructueuse licence dormir, Techno Soft a planché sur sa suite pendant presque 3 ans, afin de maitriser à 100% les capacités de la console.

La séquence d'introduction

Et le jeu
Le gameplay est assez classique (repris du 3e opus) mais faut dire que c'est un genre qui évolue peu... ouvre le bal avec une intro qui arrache d'entrée ! Quel effet ! Puissante, agressive, explosive, musique qui déchire... dès le début, le jeu en met plein la vue et augure du meilleur (c'est d'ailleurs la première fois qu'un Thunder Force sur Mega Drive possède une intro). Faisant directement suite à l'excellent Thunder Force III, ce 4e opus apporte quelques nouveautés, à commencer par des niveaux haut de 2 écrans et donc un scrolling multi-directionnel (je sais que l'épisode 3 le proposait aussi mais ce n'était pas systématique). Ainsi on n'est plus "enfermé" dans un espace restreint et une notion de liberté se fait alors sentir.
Ensuite au niveau 5 (le jeu compte 10 levels de folie, contre 8 dans les précédents volets), l'entre-aide fraternelle jouera un certain rôle, puisque des appareils de notre armada viendront nous prêter main-forte. C'est d'ailleurs à ce même niveau que notre vaisseau subira une mise à jour de taille. Depuis le début du jeu on joue avec le même appareil que dans l'épisode 3 mais c'est à la fin de ce level 5, que l'appareil va être upgradé pour devenir le fameux Rynex. Et à partir du level 6, si on possède les drones rotatifs (les célèbres "claws"), on aura à disposition une mega-attaque qui se charge toute seule si on ne tire pas. Sorte de "mega blast" à la R-TYPE, un bon coup bien placé peut anéantir un boss de mi-level en un coup !
Les niveaux sont souvent souvent coupés en 2 zones. Qui dit 2 zones, dit 2 musiques, plus celle du boss. Véritable démo technique de la console, Thunder Force IV en met plein la vue aux joueurx, même habitués. Si la Mega Drive n'a pas de processeur d'effets graphiques type Mode7 comme la Super Nintendo, elle prouvera que ça ne la gêne aucunement pour afficher d'impressionnants effets : distorsions, zooms, rotations, parallaxes et transparences sont au menu. Avec des boss chaque fois plus gros et chaque fois plus originaux, la petite 16-bits de SEGA donne toute ce qu'elle a dans le ventre ! C'est tellement performant qu'on pourrait presque la comparer à une Neo-Geo, qui n'a que rarement fait mieux dans le genre (et encore).

   

A gauche, comme dans Thunder Force III, on nous laisse choisir l'ordre des 4 premiers niveaux. C'est pratique pour visiter au moins 40% du jeu... A droite, c'est le menu (faussement caché) des options. Pour y accéder, faites A+Start à l'écran titre. Vous accéderez à la configuration des touches, au choix du niveau de difficulté et à un superbe Sound Test où lorsque vous aurez fini le jeu, 10 Omakes (musiques bonus) seront en plus à écouter. Quand à la fameuse astuce qui permet d'obtenir 99 vies, il suffit de mettre "stock ship" sur zéro. Avec ce bon plan et en jouant en "easy", vous arriverez à finir le jeu sans problème...

Et dès
La bande-son est absolument GE-NI-ALE !! Branchez un casque à votre console et montez le son, vous allez vous éclater ! le début de l'aventure on en prend plein la gueule car c'est hyper beau ! J'ai joué à presque tous le jeux de la console et jamais je n'avais vu une telle débauche de couleurs sur cette machine. Il n'y a qu'à voir le premier level avec ses nuages ou encore le niveau de la caverne (niveau 7) et sa lave qui subie une distorsion époustouflante, pour se rendre compte que si la plupart des jeux Mega Drive sont graphiquement pauvres, c'est bien que les développeurs ne se donnent pas la peine de l'exploiter à fond ! Techno Soft a accompli un véritable petit miracle avec ce titre.
Si l'épisode III fut adapté sur la 16-bits de Nintendo, cet épisode 4 restera exclusif à la Mega Drive pour 2 raisons : tout d'abord parce que SEGA a imposé une exclue au développeur (Nintendo le fait bien depuis des années et SEGA a participé au développement du jeu) et parce qu'ensuite, la Super Nintendo est incapable de gérer un tel jeu (ce n'est pas moi qui le dit, ce sont eux). Jouant sur les capacités 16/32-bits du CPU Motorola 68000 de la console, la composition du moteur graphique était inadaptable à une autre machine (la Super Nintendo étant une "simple" 16-bits, son 65C816 étant même un peu faiblard en puissance brute). C'est à tel point, que Thunder Force IV dépasse même les limites de sa propre génération de machines. Pour une console née en 1988, et vu la gueule des jeux qu'elle a accueilli jusqu'en 1991, il y a vraiment de quoi être impressionné !
Bien évidemment, toute cette débauche a un prix : des ralentissements. Il est évident que la console n'est qu'une 16-bits, sans co-processeurs graphiques qui plus est, et le jeu en demande tellement, que parfois le CPU surchauffe un peu. Encore que, il est étonnant de remarquer que selon le niveau de difficulté, les ralentissements sont parfois absents. On peut citer le boss de mi-parcours du level 2 (les ruines), où l'image ralentit sévère en "easy" et pas du tout en "hard", sans doute pour nous faciliter un peu les choses... Et étant donné la puissance graphique alliée à des effets d'une beauté rare sur le support, on ne peut que comprendre et pardonner lorsque ça arrive. D'ailleurs je rappellerai à toutes ces mauvaises langues que des shoots aussi exceptionnels que Axelay (Super NES), Last Resort (Neo-Geo) ou Super Aleste (Super NES) en subissent aussi...

     

A gauche la boite européenne du jeu, ainsi que l'écran titre européen et japonais. A droite, la boite et l'écran titre américains. Car oui, le jeu se nomme bel et bien "Lightening Force : Quest for the Darkstar" aux Etats-Unis (oui oui, avec le "e" sur Lightening, regardez la boite). Tout à fait entre nous, où sont-ils allés pêcher un nom pareil ? C'est d'autant plus débile que le précédent épisode s'appelle bien Thunder Force III aux Etats-Unis ! D'ailleurs, on a tous eu la version Genesis... pas vrai ?

Côté son,
La réalisation est époustouflante ! Graphismes d'enfer et effets impressionnants, Thunder Force IV reste aujourd'hui encore la référence absolue du genre ! si l'épisode 2 possédait des bruitages "plastiques" et que l'épisode 3 n'imposait pas non plus un univers très dynamique (on ne parle que des bruitages, bien entendu), Thunder Force IV va rattraper cette donne avec des FX carrément explosifs. D'ailleurs certains sont tellement violents, que si votre chaine Hi-Fi est branchée dessus à fond, ça risque de faire mal. C'est d'ailleurs ce que je vous conseille : mettre le son à fond (gaffe aux voisins quand même :) car avec des musiques qui alternent un Electro mélodieux et un Hard-Metal qui défoncent grave, y'a vraiment de quoi s'éclater !
Véritable pilier sonore et graphique de la console, Thunder Force IV marqua son temps et ses joueurs. Jamais la Mega Drive n'a eu un son d'une telle qualité, un son et une image d'une telle puissance ! On regrettera juste une instrumentation un peu bizarre (la caisse claire n'est pas vraiment "claire"), mais à côté de ça, le petit DSP de la Mega Drive se donne à 100% afin de nous synthétiser au mieux les instruments, notamment la guitare électrique. A noter que lorsqu'on finit le jeu (le fin qui est d'ailleurs très sympa et il y a une musique différente par niveau de difficulté), Techno Soft offrira aux petits curieux qui iront se balader dans le "sound test", 10 Omakes soit 10 compositions supplémentaires. Véritables défouloirs musical et mélodiques, les Omakes sont des cadeaux pour mélomanes avertis, soit des titres originaux, soit des remixes d'anciennes pistes issues des épisodes 2 et 3.
Si les tracks ne sont plus signés par Tohomi Otani (Thunder Force II & III) et Toshiharu Yamanishi (Thunder Force III), on peut féliciter notre nouveau trio gagnant : Toshiharu Yamanishi (alias Funky Surounin), Takeshi Yoshida (alias Omen) et Naosuke Arai (alias Yunker Matai). Et vu la qualité obtenue sur une simple cartouche (on peut d'ailleurs légitimement se demander comment tout ça rentre sur une petite cartouche de 8 Mb), je me demande ce qu'aurait pu devenir le jeu sur Mega-CD : entre un CPU plus puissant et la musique lue sur le CD, ça aurait dépoté sévère. Avec des effets d'explosions encore jamais vu, des couleurs qui pètent à la gueule, des boss gigantesques (comme ceux des niveaux 9 et 10), des bruitages explosifs, des musiques Metal à se déchirer les tympans, des dizaines d'effets graphiques complétement énormes pour "une simple Mega Drive" et une difficulté dantesque (je peux me vanter d'avoir fini le jeu une fois sans tricher) et un sympatique système d'armes évolutif, vous comprendrez que Thunder Force IV touche au génie...

Ce 4e épisode Note



de Thunder Force est un jeu presque parfait en tous points. Il est sans doute le plus beau et le plus impressionnant titre de la console, tout en étant d'un intérêt élevé pour quiconque aime le genre. Ça fait plus de 10 ans que j'ai ce jeu et je l'adore toujours autant. D'ailleurs, de l'avis des spécialistes et de moi même, Thunder Force IV est un incontournable, sans doute l'un des 3 meilleurs shoots de tous les temps ! Alors à moins d'être allergique au genre, passer à côté de ce monstre sacré, de cette référence absolue du shmup', est tout simplement inexcusable, tant pour sa réalisation de premier ordre qui tire 120% des capacités d'une Mega Drive décidément étonnante, qu'un bon gameplay ou encore une bande-son en tout point mémorable ! Et c'est parce qu'il frôle la perfection dans tout ce qu'il fait, que Thunder Force IV fut rapidement (et définitivement) devenu une référence du shoot-them-up à scrolling horizontal, un maitre-étalon que même le temps n'arrive pas à altérer...

Points négatifs

  Vraiment très difficile (mais pas infaisable en "facile")
  Quelques ralentissements


Points positifs

  Des effets graphiques magnifiquement gérés
  Bien plus long que les autres jeux du genre
  Des graphismes colorés comme jamais
  Bande-son "Metal" qui défonce tout !
  Techniquement EPOUSTOUFLANT !
  Des boss énormes et épiques
  Epilogue vraiment sympa
  Des bruitages puissants

La séquence de fin


   

   

   

   

   

   

   

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Quelques infos de plus

Thunder Force IV fut l'un des premiers jeux Mega Drive a avoir une protection territoriale. Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais à l'époque, il suffisait de raboter les 2 encoches du port cartouche de la console, pour pouvoir insérer les jeux imports (qui ont des bords arrondis). Nintendo, dans son absurde politique de zonage (un peu comme avec les DVDs) l'a toujours fait et SEGA s'est ensuite laissé tenter. A partir de là, pour faire tourner les jeux japonais ou américain, il fallait un véritable adaptateur (ceux avec un convertisseur, pas ceux où les "connexions sont droites") ou un Game Genie.

Techno Soft a toujours été respectueux des joueurs européens (autant dire qu'au Japon ils ne devaient pas être nombreux), et il nous a sorti une version EURO parfaitement adaptée à notre console PAL. Ils ont véritablement converti le jeu à notre machine 50 hz, au lieu de baisser le framerate de 16% (comme dans la plupart des jeux). Résultat, on ne perd pas en rapidité, ni en fluidité par rapport aux versions japonaise ou américaine. Un véritable tour de force et la preuve que lorsque les développeurs s'en donnent la peine, ils peuvent le faire. Merci les gars, un peu de concidération, de temps en temps, ça fait du bien. :)

Thunder Force IV est l'un des jeux les plus vendus de la Mega Drive, avec Sonic, Sonic 2 et Street of Rage 2.

Vous ne le savez peut-être pas, mais en 1996 la Saturn a acceuillie 2 compilations de notre licence préférée. Le Thunder Force Gold Pack 1 contenait Thunder Force II et Thunder Force III, quant au Thunder Force Gold Pack 2 il proposait Thunder Force AC (la version remaniée de Thunder Force III, parue sur Arcade) et Thunder Force IV. Il est quand même vénal de la part de Techno Soft de sortir 2 compilations au lieu d'une, d'autant qu'aucune des 2 ne propose le premier Thunder Force, ou même la version X68000 de Thunder Force II...

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Super Play

Ci-dessous, retrouvez le "super play" du jeu. Grâce à cette vidéo, vous pourrez voir le jeu du début à la fin, admirer l'impressionnante qualité des graphismes et apprécier une bande-son fabuleuse, le tout en HD !

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Test réalisé par iiYama


article initial : février 2005
mise à jour : octobre 2025