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Assassin's 
L'histoire de Connor et de Desmond est véritablement passionnante, et le contexte historique est hypnotisant Creed est l'une de mes licences favorites : mélange d'action et d'aventure, d'histoire et de fiction. L'aventure de Desmond est certes complexe et par moment difficile à suivre, mais elle apporte toujours son lot de sensations fortes. D'Altaïr à Ezio, la licence nous a offert des héros charismatiques dans des architectures toujours plus somptueuses. Alors cet épisode tant attendu d'Assassin's Creed, répond-t-il au cahier des charges que tout grand fan de la série souhaite voir respecter ? Fait-il mieux ? Corrige-t-il certaines faiblesses techniques des épisodes précédents ? Ou est-ce que ce troisième opus n'est pas la suite tant espérée, tout juste bon pour devenir un jeu triple B (beau, bon, bugué) ? Partons ensemble découvrir ce que Connor a à nous proposer en cette fin d'année 2012.
L'histoire nous conte qu'une éruption solaire devrait détruire toute vie sur Terre le 21 décembre 2012 (cette date qui a fait trembler le monde, a servi beaucoup d'œuvres fictives notamment dans le cinéma et la littérature) et Desmond (au travers de l'animus) va se plonger dans les aventures de son ancêtre Connor (d'origine anglaise et amérindienne) afin de trouver une solution à cette catastrophe imminente. De Boston à New York, des plaines enneigées aux combats en pleine mer, le décompte est lancé et l'avenir de la planète se joue dans le présent et dans le passé durant la révolution américaine...
Le jeu débute par un long tuto puis première surprise, la partie historique commence en Angleterre et non pas aux États-Unis, et l'intervenant de ce début de partie n'est pas Connor (pas de spoil, enfin on va essayer) et pendant plusieurs chapitres, le jeu nous pose les bases de ce qui fera la personnalité de Connor. On peut dire que le fond de l'histoire commence avec l'arrivée sur les terres du Nouveau Monde. On découvre Connor, issus de 2 cultures radicalement différentes, qui se lance à corps perdu dans la lutte pour la liberté. Fort de sa formation d'assassin, il fera tout pour faire triompher de ce qu'il pense être le camp du "bien". Ce combat va l'amener à faire des rencontres historiques importantes (George Washington, l'un des pères fondateurs de l'Amérique et bien d'autres).
Le 
A chaque nouvel épisode, il y a de plus en plus de patches correctifs qui visent à rectifier les nombreux bugs jeu tient sa promesse première, il nous faire découvrir un nouveau pan historique (la Révolution Américaine qui s'est déroulée au XVIIIe siècle) et fictionnel (la fin du monde dans l'ère actuelle), ici l'histoire n'est pas manichéenne, en effet il n'y a pas le camp des bons face au camp des mauvais, ils doivent assumer leurs côtés obscurs et leurs contradictions internes. Desmond se voit obliger aussi d'intervenir dans le présent afin de faire évoluer l'avenir. Je sais cela parait complexe mais les scénarios de cette saga ne sont jamais simples et ça fait également leur charme. Malheureusement la fin du jeu est considérée par beaucoup comme n'étant pas à la hauteur de la qualité globale de ce troisième épisode (et à la rédaction, nous sommes tous d'accord), et cela est hélas, certainement dû à des raisons purement mercantiles.
Graphiquement, le jeu est superbe, le design de New York, Boston, de la zone forestière et des combats navals sont dignes de la série. Qu'elle joie de voir un assassin traverser une ville pleine de vie, une forêt avec sa végétation luxuriante et sa faune vivace, traverser des plaines enneigées, et pour terminer ces navires sur une mer calme ou des flots déchaînés. Un pur régal ! Mais le tableau, n'est hélas pas si angélique que cela. En effet, à sa sortie le jeu était truffé de bugs et pas des petits bugs "sympathiques". Non là Assassin's Creed réalise le grand chelem : des bugs d'affichage (comme des corps flottants dans l'espace...), des bugs de collision provoquant un freeze d'image, des personnages atteints de tremblements et j'en passe… La liste est malheureusement très longue.
Le défaut majeur c'est qu'à force de vouloir faire dans le détail, la fluidité et l'open world, les développeurs ne se focalisent pas sur les finitions et le problème est bien là ! Cet opus est le 5e opus de la série, et on subit encore des bugs qui sévissent depuis le premier ! C'est franchement honteux et extrêmement pénible !
Côté 
Le gameplay évolue en douceur mais reste toujours aussi agréable. Le batailles navales sont quant à elles géniales ! gameplay, on se retrouve avec un Assassin's Creed classique : une quête principale composée de 12 chapitres et une multitude de quêtes annexes (une quantité astronomique bien plus importante que dans les opus précédents). Le jeu s'est tout de même amélioré sur bien des points. En effet, Ubisoft nous offre des batailles navales dantesques, une belle utilisation des chevaux, une exploitation très poussée des décors (décors naturels qui sont juste déconcertants de réalisme). Les combats ont été revisités : plus de style mais ils paraissent moins techniques, moins intenses dans la violence. Les soldats peuvent attaquer à plusieurs, et il faut vraiment utiliser les contres à bon escient, et ne pas hésiter à se servir des armes secondaires et des particularités du décor. Assassin's Creed III reste malgré tout classique, avec des améliorations légères mais très esthétiques, mais hélas les bugs peuvent nuire au dynamisme des combats, qui peuvent tourner au cauchemar du fait d'un manque de précision du ciblage, d'un masque de collision assez bizarre, de soucis de saut assez énervants et qui peuvent survenir sans aucune raison.
Les missions annexes ont été boostées, il y a bien sûr les traditionnelles plumes à collecter, les pages à trouver mais aussi des batailles navales, la gestion de la chasse, du commerce, son domaine et des artisans qui y travaillent, la gestion des assassins… en clair des heures et des heures de jeu qui vont bien au-delà de la trame principale. Je reviens sur la bataille navale : "LE" vrai plus du jeu ! La gestion du navire, gérer sa vitesse, sa méthodologie de combat (harponnage, destruction des mâts, destruction ou non des navires…) c'est le vrai cadeau du titre ! Même l'ambiance et la vie sur le navire sont à découvrir avec bonheur.
Si Ubisoft nous a déjà proposé la Ezio Collection qui réunit les 3 jeux de l'un des personnages les plus appréciés de la saga (à savoir Ezio Auditore da Firenze des épisodes 2 puis Brotherhood et Revelations), en mars 2019 le studio nous a proposé cette fois un "remaster" d'Assassin's Creed III. Pourquoi celui-ci et pas un autre ? Et bien parce qu'il est très apprécié des fans (surtout aux Etats-Unis, c'est facile de comprendre pourquoi), ensuite parce qu'il fut la première pierre angulaire de la série. Car oui, il y a bien eu un avant AC3 (le premier opus et les épisodes avec Ezio) et un après (avec Black Flag, Rogue, Unity et Syndicate), avant de plonger dans les abysses afin de mieux revenir tel le phœnix qui renait de ses cendres, avec l'excellent Origins (2e pierre angulaire de la série).
Desmond 
La réalisation est de très haut niveau, tant pour les graphismes que la bande-son. Cet "arc Desmond" signe ici une fin en apothéose sera aussi de la partie à travers des phases de grimpettes et d'infiltration qui, si l'on excepte leur importance pour l'histoire, gâchent le jeu pendant les 4 ou 5 phases où il intervient. Desmond n'est ni charismatique, ni à la hauteur de ses ancêtres, c'est un fait. Pour le gameplay, il faut prendre aussi en compte le multi-joueurs (pour ma part, la mode de mettre du online partout m'indispose de plus en plus). Mais le multi reste sympathique, il y a un mode de domination où des équipes doivent capturer 3 zones au nez et à la barbe de leurs concurrents, tout en gérant la défense et l'attaque. Le mode meute, qui est une chasse en groupe et bien sûr un deathmatch (rien de transcendant).
Pour ce qui est de la partie son, comme toujours la synchro labiale est digne d'un différé entre Paris et l'Espace (en effet la voix arrive, après que les lèvres aient commencé à bouger) : c'est assez drôle, mais bon, un effort aurait été le bienvenu. Pour un jeu de 2012 il serait temps de résoudre ce genre de souci monsieur Ubosft, proposer de jolis graphismes c'est bien, mais la synchro est à la rue depuis 2007 (et oui, 5 ans déjà), elle qui était déjà décriée à l'époque. Par contre, le doublage en français est de très bonne qualité (mention spéciale au flegmatique Haytham), la musique est splendide, magnifique et l'orchestration est juste somptueuse. Le travail de Lorne Balfe est excellent (il a déjà participé à l'épisode Revelations), offrant ainsi une OST qui colle parfaitement à l'ambiance du jeu. Enfin la durée de vie est comme toujours, conséquente. La trame principale dure presque 20 heures (en ligne droite et en sautant de passage en passage, mais quel est l'intérêt de gâcher une expérience qui se veut globale, et qui prend toute sa saveur en vivant la totalité des aventures de Connor ?), une durée qui montera facilement à plus de 30 heures si vous réalisez les quêtes annexes. Comptez encore pas mal de temps si vous vous attaquez au multi-joueurs (car certains joueurs adoreront et c'est tant mieux pour eux), qui à lui seul, proposera une durée de vie des plus honorable.
On conclura en disant que l'aventure reste très riche, complète, bien au-dessus des autres titres de la licence (surtout les épisodes Brotherhood et Revelations dont le contenu était dense mais dont le scénario était très décevant), cependant il me tarde déjà qu'Ubisoft mette à disposition une mise à jour pour supprimer le tsunami de bugs qui déferle sur ce titre magnifique.
Assassin's
Note
Creed III est-il le jeu de l'année 2012 ? Le jeu de l'année... c'est possible, mais hélas une flopée de bugs empêche le titre de toucher à la perfection. Il s'affiche pourtant comme l'un des meilleurs épisodes de la série (notamment après 2 pseudo-suites aux révélations faméliques). Maintenant peut-on pardonner des bugs qui, inlassablement, se répètent à chaque opus et s'amplifient ? Pourquoi offrir un jeu visuellement plus attrayant, offrant une intelligence artificielle plus élaborée, un contexte et un scénario travaillés, une montagne de missions secondaires et une trame principale fantastique, et pourtant accepter des corps qui restent en suspension, des victimes qui tremblent, des armes qui "volent", des dédoublements de personnages, des trous dans le décor et des murs invisibles bizarrement placés, etc... De même, on en est au 5e épisode et la synchro est toujours autant à la rue, ça commence à sérieusement faire tâche. Et pourtant, malgré ce constat affligeant, pour un lancement pas si réussi finalement, Ubisoft a tout fait pour "réparer" son jeu, à grand coup de patchs correctifs et aujourd'hui (dans sa version finale en v.1.06) il touche à la perfection. Dommage qu'il ait fallu attendre plus de 6 mois car on aurait bien aimé profiter de cette aventure, dans cet état-là, dès sa sortie. Mais que voulez-vous, c'est ce vers quoi le jeu vidéo tend à devenir... remercions Internet pour ça.
Mais nous n'allons pas resté sur cette image terne et grisâtre (puisqu'après tout, la plupart des jeux actuels se font patcher), Assassin's Creed III signe une nette évolution de la licence. Certes on l'aurait aimé plus franche (cette évolution) mais le studio n'a sans doute pas voulu réaliser une cassure nette, d'autant que les fans pure souche apprécient le système de combats ou encore son processus d'infiltration. Tout ceci est largement améliorable (car c'est vite gonflant de devoir tout refaire parce qu'on ne suit exactement ce que le jeu attend de nous), mais on profite malgré tout d'un gameplay nettement plus évoluée et permissif que celui des premiers opus. Proposant un scénario intéressant, se déroulant dans plusieurs bulles temporelles, un twist final qui risque fort de vous surprendre (pour une fois !), une période historique hypnotisante (la révolution américaine, vous imaginez !) et même des batailles navales, l'une des grandes nouveautés de cet épisode. Ajoutons à ça une réalisation de premier ordre, une excellente bande-son et un bon doublage, et je peux vous dire que vous allez vite vous immerger dans cet open world aux qualités certaines. Assassin's Creed III est donc l'un des grands indispensables de cette fin d'année 2012, à conseiller et à apprécier sans modération.
