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Assassin's 
Encore une fois, le scénario est une déception. Ça commence bien puis plus rien durant 20 heures. Quant aux révélations... pfff, laissez-moi rire ! Creed : Revelations est le 4e épisode d'une série qui engraisse les actionnaires d'Ubisoft. Une saga prolifique qui depuis Brotherhood, a tout de même chuté niveau qualité. Car on le sait, Ubisoft est passé maitre dans l'essorage de ses plus belles licences, au point qu'aujourd'hui Les Lapins Crétins, les Prince of Persia et autre Just Dance... tout le monde s'en fout ! On en a tellement mangé en si peu de temps, qu'on a tous fini écœurés. Avec Assassin's Creed, sans vouloir jouer les langues de putes, il faut quand même avouer qu'Ubisoft recommence et tire sur le porte-monnaie des fans. Car si Activision nous sort un Call of Duty calendaire, derrière il y a 2 studios qui travaillent et ils ont donc 2 ans pour développer chaque épisode.
Ainsi après un excellent Assassin's Creed II qui corrigeait un grand nombre des défauts du premier opus, le développeur a sorti un épisode Brotherhood sympathique mais tout à fait dispensable. Si on mettait de côté les 2 pauvres révélations qui y sont faites et si on était mauvaise langue, on pourrait dire que le jeu faisait du "remplissage". Heureusement pour lui, il améliorait une formule déjà très agréable et enrichissait le gameplay de quelques options pas bien révolutionnaires, mais au final plaisantes. Avec ce nouveau chapitre, pompeusement nommé "Revelations" (je déteste les jeux qui prennent ce sous-titre car en général c'est un flop et les soi-disant révélations n'en sont pas) nous allons assister aux ultimes exploits d'Ezio (le héros du 2 et du Brotherhood), un homme vieillissant qui part sur les traces de son ancêtre à Constantinople.
Au 
On jouera de temps en temps Altaïr, dans des phases aussi courtes qu'inintéressantes !passage on retournera à Massyaf (les fans du premier opus apprécieront) car Ezio cherche à faire le lien entre son aïeul Altaïr et le précieux message qui lui a été donné à la fin d'Assassin's Creed II. Reprenant exactement là où Brotherhood se finissait, Desmond tombe dans une sorte de coma et pour s'en sortir, il va parcourir les limbes de l'animus. Le but avoué est de se reconstruire pour éviter de finir en légume bouilli. Comme toujours l'histoire part comme une fusée (la vidéo d'intro est magnifique !) mais retombe comme un soufflet ! La première heure est fantastique (variée et originale malgré sa linéarité) mais une fois qu'on arrive à Constantinople (la ville centrale du jeu), le jeu redevient un Assassin's Creed normal, limite banal. Véritable scénario bouche-trou, durant tout le jeu il ne se passera rien ! Ainsi on vivra le périple d'Ezio très distraitement, puisque rien ne nous accrochera.
Durant l'aventure, on prendra quelques fois le contrôle d'Altaïr dans des phases aussi expédiées qu'inutiles. Ainsi entre sa pochette et son titre, rarement jeu n'a aussi mal porté son nom ! Altaïr y fait de la figuration, et les révélations sont en tout petit nombre, car ce sont uniquement les derniers instants du jeu qui nous en apprendront UN TOUT PETIT PEU PLUS sur le Lore imaginé par le studio. Pour être franc, j'ai l'impression qu'Ubisoft lui-même ne sait pas où il va avec cette série, tant les révélations sont anecdotiques et sont livrées au compte-goutte. Résultat, comme l'ensemble du jeu, l'épilogue nous laisse sur notre faim...
Ceci 
Les petites nouveautés de gameplay sont rares mais plaisantes dit la mise en scène est de mieux en mieux travaillée (et ce malgré ces "sursauts" et flashes blancs incessants, qui essaient de donner un aspect hi-tech à l'interface, un côté "dans la matrice" mais que personnellement je trouve toujours aussi chiant), avec notamment des modélisations toujours travaillées. Cependant, pourquoi Desmond n'a plus vraiment la même gueule (on le reconnait mais...), Altaïr et Ezio pareil ? Comme si c'était si difficile pour les développeurs de reprendre exactement les mêmes modèles. En plus, ils ne sont pas bien beaux et Ezio a même un air de Florent Pagny (si si je vous jure !!). Enfin bref, heureusement que l'histoire ne nous fait pas une désastreuse pirouette comme dans Brotherhood (c'est déjà ça de pris) et que nous avons même un très joli résumé (via une vidéo) des événements déjà encourues. Au final, même si on est forcément déçu, c'est toujours mieux que dans le précédent épisode.
Une fois qu'on prend le jeu en mains, il est naturel de retrouver tout ce qui fait le charme de la série. Revelations continue même à régler les menus problèmes et à peaufiner un gameplay qui devient de plus en plus précis et agréable. Si Ezio fait encore quelques erreurs lors de son parkour, il faut reconnaitre qu'elles commencent à se faire rares. De même les combats sont de plus en plus permissifs. Si bien sûr on peut encore la jouer "tactique", jouer bourrin est désormais tout aussi payant. Ainsi les affrontements gagnent en dynamisme et on assiste même à un joli ralenti (juste parce que c'est classe !), lorsqu'on étale le dernier opposant. On retrouve évidemment quelques missions un peu absurdes (comme au début du jeu où Ezio est trainé comme un sac de patates à l'arrière d'une diligence) mais globalement, le titre fait tout pour éviter les prises de tête et ça, ce n'est pas un mal. Malheureusement, comme il n'y a toujours pas de niveaux de difficulté, il est clair que les férus de challenge vont restés sur leur faim.
Au 
Le système combat s'affine d'épisode en épisode rang des améliorations, on retrouve le système de recrutement et de missions du Brotherhood qui est ici légèrement revu, le lancer de couteau ou le tir au pistolet secret est de plus en plus efficace (Ezio sait enfin viser tout seul !), il y a quelques phases de "tower-defense" (vous avez bien lu !) un peu hors de propos mais finalement sympathiques, notre personnage possède un crochet pour mieux se rattraper d'une chute ou pour sauter plus haut (ce qui nous évite la double-manipulation de saut), on peut passer par certains toits en utilisant une tyrolienne (c'est pratique) et on confectionnera des grenades. Car à l'image du précédent opus, on récupérera pas mal d'objets et de poudres, qui nous permettront de fabriquer nos propres grenades/bombes. De la mine à la grenade à fragmentation, de la bombe fumigène au pétard visant uniquement à détourner l'attention des gardes, si encore une fois on peut trouver ça hors de propos, au final ça apporte un petit plus. Bref, un gameplay toujours aussi sympa, toujours aussi fun et qui s'améliore à chaque nouvelle itération (tout comme son mode multi-joueurs, qui bien évidemment, rempile).
Enfin la durée de vie est comme d'habitude sur cette série, tout à fait honorable. Regorgeant de quêtes annexes, déjà en ligne droite il vous faudra un paquet d'heures pour en voir le bout (environ 12 heures), si maintenant vous vous affairez aux tours d'observation, à tuer tous les chefs de zone pour libérer les lieux, plus l'investissement dans la ville (les classiques forgerons, tailleurs, artistes... qui par la suite vous rapporteront de l'argent), croyez-moi il y a de quoi faire, même si encore une fois, le fil conducteur ne se veut pas très passionnant.
Techniquement, on retrouve le vieux moteur Anvil d'Ubisoft, qui est à la fois très bien maitrisé mais qui n'évolue plus ! Quand la concurrence nous dévoile des Battlefield 3, des KILLZONE 3, des Skyrim, des Uncharted 3 ou encore des The Witcher 2, vous en conviendrez que le pauvre Assassin's Creed : Revelations est techniquement à la traine. Maintenant ne confondons pas tout, car il ne faut pas mélanger performance technique et design. Un design qui pour le coup, est très réussi !
Le 
Constantinople nous change de l'Italie et si techniquement on ne sera pas plus impressionné que ça, le design lui, fait toujours mouche début de l'aventure est par ailleurs magnifique et après 2 épisodes uniquement basés en Italie, ça fait du bien de changer d'air. Constantinople est une ville colorée et toujours pleine de vie, Ezio est de plus en plus classe, ainsi même si le moteur graphique vieillit, Assassin's Creed arrive encore à séduire. D'ailleurs les temps de chargements sont désormais plus courts et il est le premier opus de la série qui profite de la 3D stéréoscopique, preuve que les développeurs la maitrisent parfaitement. Par contre, ce qu'ils ne maitrisent toujours pas, c'est la synchro labiale ! La synchro est toujours autant à la rue et on assiste à des scènes un peu ridicules où les personnages sont totalement décalés avec les voix. C'est un détail certes, mais en 2011 et après 4 épisodes, c'est un détail qui commence à sérieusement faire tâche.
Par contre, c'est un bon point pour le doublage qui profite du même casting professionnel : Ezio a pour la 3e fois la même voix (celle de Gilbert Lachance), là aussi c'est un détail mais c'est une bonne chose. Enfin niveau musiques, on retrouve l'habituel Jesper Kyd, auquel se greffe l'également très bon Lorne Balfe (et oui, contrairement à ce qu'on croit le célèbre compositeur n'était pas seul sur le coup). Le premier est connu pour ses compositions sur la série mais aussi sur les Hitman, le second pour des films tels que Ange & Demon ou Dark Knight Rises, et comme il est un peu le second d'un certain Hans Zimmer, il a aussi travaillé sur des jeux tels que Modern Warfare 2, Crysis 2 ou plus récemment, c'est lui l'unique compositeur d'Assassin's Creed III. Ce n'est pas rien quand même.
Ceci dit, malgré un casting de rêve, j'ai trouvé la bande-son moins jouissive et immersive que dans Brotherhood. Il faut dire que le contexte est différent puisque le lieu est différent, résultat les compositions sont moins marquantes. Elles restent de très bonne qualité mais il faut dire que Brotherhood nous avez tellement surpris, il avait placé la barre si haute, qu'ici il est plus facile de trouver le résultat un cran en dessous.
Assassin's
Note
Creed : Revelations est un bon jeu mais... car oui, il y a un "mais". Le fil conducteur n'est pas très passionnant, la faute à ce scénario qui ne fait que délayer une histoire bien maigre. Comme je l'ai déjà évoqué dans le test du précédent opus, Brotherhood et Revelations n'aurait dû faire qu'un seul et même jeu, quitte à patienter 2 ans et à ne proposer que la moitié du contenu de chacun, pour en faire un jeu complet. Sorte d'add-on/DLC de luxe, si vous jouez (comme nous) pour l'histoire, vous allez être déçu(e) tant le jeu porte bien mal son nom, avec en prime un Desmond et un Altaïr totalement sous-exploités. Ce n'est pas qu'Ezio n'a plus ses ayant-droits, mais quitte à varier les environnements et les personnages, autant leur donner la place qu'ils méritent.
Mais Revelations c'est aussi un gameplay peaufiné, quelques nouveautés plus ou moins sympas (même si les phases de stratégie peuvent paraitre hors contexte), un décor original et coloré, et comme toujours, un jeu fun à jouer. Quel plaisir d'assassiner tel un aigle qui fond sur sa proie, les serres en avant, sur une pauvre victime qui n'a même pas le temps de se retourner que déjà une lame lui empoisonne les entrailles. Alors c'est vrai, ce dernier opus des aventures d'Ezio pose quelques défauts et beaucoup de frustrations. On sent bien que la série piétine et qu'il est grand temps de passer à autre chose (Connor nous attend dans Assassin's Creed III !). Maintenant si vous êtes fan de la série, comme nous, vous ne pouvez que lui accorder un minimum de crédit, tant le plaisir d'incarner cet assassin virevoltant reste une gourmandise, même si avouons-le, la grande époque d'Assassin's Creed II où la sortie d'un nouvel opus était un événement, semble désormais loin derrière nous...
