Call of Duty Black Ops II -- Review sur SoloGamerTest

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Narration
Jouabilité & Gameplay
L'image
Le son
Note générale


Testé sur :

 

 


La version Xbox 360 est compatible avec :

 


Sortie mondiale : novembre 2012
Développeur : Treyarch
Editeur : Activision
Genre : FPS

Version testée : française
Doublage : français
Textes à l'écran : français

Support : 1 DVD (X360) - 2 DVDs (PC) - 1 Blu-Ray (PS3) - 1 iDensity (WiiU)
Moteur graphique : IW Engine 3+
Moteur physique : Havok
Définitions HD max (consoles) : 1080p en 60 fps
Compatible 3D (consoles) : oui sur Xbox 360 et PS3

Difficulté :
Compatible Kinect (X360) : non
Compatible PS Move (PS3) : non
Multi-joueurs : 4 joueurs en local - 18 joueurs en ligne

Abréviations : CoD BO2 - CoD Black Ops II
Prix au lancement : 50€ (PC) / 60€ (consoles)
Score des ventes : 25 Millions (tous supports)

La zik de la semaine




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Call of Duty

Black Ops II




Alors
L'histoire est sympa mais se révèle confuse et quelque peu capilotractée
qu'il n'y a pas si longtemps Treyarch était considéré comme le petit développeur qui vivait dans l'ombre du grand Infinity Ward, tout ça à cause de cette alternance de développement et de jeux sympas mais loin d'être des hits (Call of Duty 2 Big Red One, Call of Duty 3, World at War ou encore le gentillet Quantum of Solace), ce studio basé à Santa Monica n'avait jusque-là, jamais vraiment brillé. Ce n'est qu'en 2010, à la sortie du premier Black Ops, que les choses ont beaucoup changées. Suite à cet énorme succès critique et commercial (31 millions d'exemplaires vendus, rendez-vous compte !), Activision a modifié son point de vue sur ce modeste développeur car enfin, Treyarch se donnait les moyens de rivaliser avec le studio phare de la série la plus lucrative de l'éditeur.
Normal me direz-vous, lorsqu'on dépasse les ventes et les recettes de l'ancien recordman, qui n'était autre que Modern Warfare 2, on ne rechigne plus à sortir son chéquier et à y apposer des chiffres à plusieurs zéros. Au final, après mon gros coup de gueule bien mérité sur le test de Medal of Honor Warfighter, la question qu'on se pose tous est de savoir si ce nouveau Black Ops (le neuvième Call of Duty et le sixième épisode à sortir sur cette génération) est aussi fabuleux qu'on le dit, tellement fabuleux qu'il descend tous les concurrents. Maintenant que Treyarch a toute l'attention d'Activision et qu'ils ont eu 2 ans et le financement nécessaire pour réaliser l'une des plus grosses productions, voyons si tout cet argent a été bien mis à profit.
On s'en doutait, Black Ops II fait directement suite au premier épisode, mais cette fois le décalage temporel est plus prononcé que dans le premier opus. En effet, l'histoire se scinde en 2 époques avec une période ciblée sur la fin de la Guerre Froide (au milieu des années '80) et une période dans le futur, en 2025, alors qu'une nouvelle Guerre Froide fait rage entre les Etats-Unis et la Chine. Durant les années '80, nous croiserons la route d'un certain Manuel Noriega (qui a vraiment existé), un général vite devenu dictateur du Panama, mais aussi et surtout celle de Raul Menendez qui subit un drame traumatisant à cause d'une CIA un peu trop ambitieuse. Résultat, sa vengeance commence dès les années '80 mais trouve son point final quelques 40 ans plus tard.


En
Les années 80 proposent un armement assez classique...
1985 nous retrouvons donc Alex Mason (héros torturé du premier Black Ops), Hudson, Woods et même ce brave Reznov qui fera une brève apparition. Si dans le passé on jouera Mason et Woods, en 2025, nous prendrons surtout les commandes de David Mason, le fils d'Alex, qui est lui aussi dans l'armée américaine. Avec le premier épisode, Treyarch nous a vite habitué à un scénario relativement riche et bien construit, et ici ils ne dérogent pas à la règle. Cependant difficile de ne pas trouver l'ensemble très confus car l'écart de 40 ans entre les 2 époques a de quoi déstabiliser. De plus les tenants et aboutissants sont parfois flous. Mais dans l'ensemble, l'écriture est séduisante (il faut dire que le scénariste David S. Goyer, responsable du scénario des 3 derniers long-métrages Batman, y est pour beaucoup).
Question mise en scène, le développeur a sa formule personnelle, avec une alternance de vidéos et de cut-scenes. Les cut-scenes (gérées en temps réel) sont généralement vu des yeux du protagoniste qu'on incarne à ce moment-là, et les vidéos sont des cinématiques créées avec le moteur du jeu, mais off-line. Le résultat n'est vraiment pas mauvais, surtout pour des vidéos dont la motion-capture fait des merveilles sur les modélisations et les expressions faciales. A noter aussi que le jeu propose plusieurs "embranchements" ce qui fait que pour la première fois dans la série, nous avons à disposition plusieurs fins. En effet, il y a 6 épilogues possibles, selon qu'on réussisse ou non les missions secondaires et/ou les opérations Strike Force.
Alors certes le solo est toujours aussi court (environ 7 heures) mais pour une fois, on a une véritable rejouabilité. De même, certains objectifs secondaires débloquent de nouvelles armes, ce qui peut pousser à bien chiner chaque recoin de l'aventure. Si cher au développeur, on assiste aussi au grand retour du mode zombies (qui s'étoffe pour l'occasion) et bien entendu Call of Duty propose un multi-joueurs compétitif toujours aussi "arcade" et complet. Tout ça pour dire que même si le solo peut paraitre un peu court, la durée de vie est finalement très correcte avec sa rejouabilité, puis les modes multi et zombies seront à n'en pas douter, parmi les plus fréquentés de 2013.


Et
... alors que le futur propose des armes plus épicées et surtout des gadgets comme ici le camouflage optique
niveau gameplay, ça donne quoi ? Et bien ça donne du "Call of" pur souche, what else ? Dans les années '80 on retrouve bien entendu l'armement de l'époque (comme le Colt M16, le Uzi ou le FAL qui sont bien connus) ainsi qu'un gameplay plus ou moins calqué sur le premier Black Ops. Car à part quelques nouvelles babioles, comme demander un soutien aérien, une balade à cheval, poser des pièges, crocheter une serrure ou forcer un coffre (pour y trouver un gilet de protection par exemple), il n'y a rien de bien nouveau finalement. A noter aussi que le jeu se pare d'incohérences monstrueuses comme lorsque notre personnage sort une énorme pince coupe-boulon de sa poche pour couper des chaines. C'est cela oui, on y croit vachement...
Pour le futur (même si encore une fois on nous sort des poches des outils "comme par magie"), le jeu est déjà nettement plus varié. Composé de missions principales assez classiques, nous pouvons aussi participer aux Strike Forces, des missions secondaires plus proches de la stratégie, voire du Tower Defense. Evidemment on ne joue pas à Call of Duty pour ça, mais faut reconnaitre que ça varie plutôt bien le jeu. Les Strike Forces sont des missions subsidiaires, qu'on n'est pas obligés de réussir (mais qui influent sur la suite du jeu et donc, sur l'épilogue). Dans ces phases, nous avons la possibilité de switcher entre les différents postes (tourelles, fantassins, quadrirotors, mecha lourd) ou même, tel un STR, on peut avoir une vue du ciel et donner ses ordres sur une map. Cette possibilité de jouer stratégiquement est vraiment sympa, bien que le fait de pouvoir aller sur le terrain et de contrôler qui on veut, est tout aussi génial. Certes on est assez loin de ce que fait un Call of Duty habituellement, mais avouons que ça nous change du quotidien de la série.
Dans les parties futuristes et solo normales, celles qui font avancer l'histoire, on appréciera des armes naturellement plus hi-tech que d'accoutumé, avec généralement une puissance accrue. Mais le futur c'est aussi celui des gadgets. A l'écran principal on peut choisir sa mission (dans le passé comme le futur, Strike Force ou non) et de là, on peut choisir son arsenal et ses gadgets. Si certaines armes sont à débloquer au fil de l'aventure, il est quand même très agréable qu'on ne nous impose pas nos armes (même si en plein jeu, on peut en changer) et les gadgets sont souvent utiles : chargeur haute capacité, viseur reflex, silencieux, poignée tactique, scanner qui permet de voir à travers les objets/murs, etc...


Plus
Les opérations Strike Force sont sympas et varient le jeu. Même si ce n'est pas ce qu'on attend d'un CoD...
futuriste, nous avons aussi des "wing suits", des camouflages optiques et il ne sera pas rare de pirater un terminal (dommage qu'aucun mini-jeu ne nous implique dans la procédure). Il n'empêche que certains de ces gadgets comme le "claw" (un mecha quadripède) ou "ziggy" (une araignée qui vadrouille dans les conduits d'aération) semblent sortir d'un autre jeu paru plus tôt dans l'année, un autre jeu à vocation futuriste : Ghost Recon Future Soldier. D'ailleurs on retrouve quelques similitudes avec le gros hit d'Ubisoft, surtout dans les phases stratégiques. Etonnant n'est-ce pas ?
Après c'est vrai, ça reste un "Call of" dans l'âme, à ceci près que 2 autres petites nouveautés font plaisir à voir. Si bien entendu on mange du script à tous les repas, certaines zones sont plus ouvertes que d'habitude. Si par exemple on doit fouiller plusieurs appartements pour sauver un VIP, on pourra entreprendre notre recherche comme on le souhaite. De même, c'est bien la première fois qu'on a entre les mains un personnage moins empoté : il saute les murets, monte sur les caisses... en somme nous avons des réactions plus naturelles et moins de murs invisibles. Pour ce qui est de la version WiiU, le GamePad n'aura qu'une utilité très limité. En effet ne vous attendez pas à redécouvrir le jeu, il est exactement comme sur les autres consoles, à ceci près qu'on peut basculer l'affichage sur la "mablette".
Du coup le co-op' peut s'enorgueillir d'offrir un espace visuel complet au second joueur, qui profite ainsi de la télé pour lui seul (en jouant à 2 bien entendu, car à partir de 3, ce n'est plus à l'ordre du jour). Cependant malgré ses facultés, le jeu se limitera (comme sur les autres machines) à du co-op' à 4, alors qu'on aurait pu y jouer à 5. Mais là je suppose que c'est pour des questions de gameplay et de performances de la machine. Ensuite le GamePad n'est exploité qu'en multi pour afficher la map, les scorestreaks et inviter d'autres joueurs. Du coup en solo, autant jouer avec le "pad pro" (une belle appellation pour désigner une simple manette) qui est plus précis et confortable.


Techniquement
Black Ops II est une très belle réussite technique, avec des graphismes souvent superbes et un design joliment travaillé
la version PC possède des options graphiques très correctes et se révèle meilleure que ses homologues consoles. Ceci dit, après la grosse claque Modern Warfare 2, on pensait que Treyarch utiliserait ce même moteur graphique... et bien en fait, pas du tout ! Ils sont restés sur le vieux IW 3.0, qu'ils ont eux mêmes modifiés. Ceci dit, le moteur de Call of Duty 4 (qui date de 2007) est méconnaissable et le rendu graphique n'a plus rien à voir avec le premier Black Ops.
Je sais que c'est la mode de cracher sur Call of Duty, de critiquer son moteur graphique, tout ça uniquement parce que la série est ultra populaire. Mais en toute honnêteté, les graphismes sont vraiment superbes. Certes le jeu est toujours aussi scripté et malgré les mises à jour, on n'est pas à l'abri d'un vilain bug, mais en attendant, le design est une vraie réussite (surtout lors des missions futuristes) et la plupart des décors sont très joliment travaillés. De même, beaucoup d'objets sont désormais destructibles, tout comme les vitres et les fenêtres, qu'on pourra dès lors traverser. Une belle nouveauté pour le studio.
D'ailleurs on retrouve avec plaisir ces séquences à grand spectacle ou encore des scènes de grandes envergures. A l'image de la première bataille ou de cette séquence dans une discothèque, le moteur graphique arrive à gérer de dizaines de sprites sans trop de problèmes. Mais ce joli tour de force, assez inédit pour la série, s'accompagne d'un désagrément : on affronte une armée de clones ! A l'image des films Star Wars, le jeu met en scène des dizaines de clones tous (absolument tous !) coulés dans le même moule ! Même chemise, même béret, même gueule, mêmes animations ! Alors certes, ça n'a pas le panache et les performances graphiques d'un Crysis (qui est encore la grosse référence en la matière), mais en attendant, Black Ops II est un jeu superbement réalisé, et il tient tout à fait la comparaison avec Modern Warfare 3.


Au
La qualité du son est très bonne mais les armes sont peu réalistes et on subit toujours des problèmes de mixage
niveau du son, comme d'habitude avec Treyarch, nous avons de gros problèmes au niveau des volumes. Il arrive qu'on n'entende plus du tout les voix, sous le brouhaha ambiant. C'est un peu pareil lors des vidéos où les voix sont parfois si faibles, que si on ne joue pas au casque, on ne comprend rien. C'est quand même dommage de voir que chaque jeu de ce studio pose les mêmes soucis de mixage audio. Question ambiance, les musiques composées par Jack Wall et Trent Reznor donnent souvent le ton. Mais dans le futur, autant on appréciera quelques mélopées vaporeuses digne de Deus Ex : Human Revolution, autant les séquences de techno de garage et d'Electro bas-de-gamme, viennent vite à saouler. OK il faut donner une atmosphère futuriste, mais je suis sûr qu'il y avait d'autres moyens.
Le doublage est globalement excellent (problème de volume mis à part). Au casting nous avons du très beau linge, avec en premier lieu les anciens personnages qui retrouvent leurs voix : Alex Mason est à nouveau doublé par Xavier Fagnon (qu'on ne présente plus), Woods est doublé par Antoine Nouel et Hudson est encore une fois doublé par Bruno Magne (un spécialiste du doublage). Pour les autres, David Mason est doublé par Philippe Valmont (la voix régulière de James Franco et Christian Bale), Harper est doublé par Jérôme Pauwels (la voix régulière de Jon Bernthal, Jorge Garcia, Woody Harrelson ou encore Jeremy Renner), c'est Virginie Ledoyen qui double Chloé, et Thierry Desroses (la voix attitrée de Samuel L. Jackson) prête sa voix au Général Briggs. Ensuite on retrouve également Antoine Tomé (un gros doubleur au timbre reconnaissable), Patrick Béthune (la voix de Kiefer Sutherland), Bertrand Liebert ou encore Gabriel Le Doze (la voix de Gary Oldman).
Contrairement au premier Black Ops, le doublage est d'excellente qualité, aucun acteur voxographique ne sort des clous pour faire n'importe quoi, on sent bien que la licence a pris du galon et qu'un travail sérieux a été réalisé. De même, de gros efforts sur la synchro labiale ont été réalisé. Sur les vidéos, le résultat est très satisfaisant, et même si en plein jeu c'est un peu plus aléatoire, on voit bien que Treyarch a enfin pris en compte le retour des joueurs. Enfin si les explosions sont parfaitement rendues, difficile d'être pleinement satisfait des armes. Elles sont certes dynamiques mais elles sont tout sauf réalistes. Par exemple, le SPAS-12 ou le Barret sont totalement à côté de la plaque. Heureusement, à ce niveau-là ça reste qu'un détail...



Conclusion

Si Note



les Call of Duty sont traités de "jeux pour casu" et des pires noms d'oiseaux par des gamers blasés (et qui, comme je le soupçonne, doivent y jouer dès que les copains ont le dos tourné), il n'empêche qu'une fois encore, on se retrouve avec un jeu riche d'un bon solo, d'un mode zombie sympatoche et d'un gros multi qui ne désemplira pas avant le prochain opus. Une formule gagnante ? Pour sûr que oui ! Call of Duty continue donc de se réinventer et mute peu à peu vers les guerres futuristes, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Oui je vote pour, car après tout, je préfère les guerres modernes et futuristes (qui s'affranchissent d'un quelconque contexte historique), plutôt que des incursions dans le passé où les scénarios sont limités par des faits bien réels. Au moins là, les scénaristes peuvent nous offrir des univers plus variés, plus originaux, sans avoir à se demander s'ils doivent coller ou non aux manuels d'histoire.

Idem, on peut nous proposer des armes plus puissantes et originales, des gadgets voire même des séquences à grand spectacle comme ces voltiges en "wing suit" ou le pilotage d'un avion de chasse Lockheed Martin F-35. Ainsi, contrairement à ce que diront ses détracteurs, Black Ops II est un bon FPS... excellent même ! Et pour être tout à fait franc avec vous, je l'ai même encore plus apprécié que le premier Black Ops qui (si bon soit-il) accusait quelques défauts notoires, notamment au niveau des graphismes et du doublage.
Cette suite fait tout mieux, en proposant une aventure solo plus longue, un meilleur gameplay, un meilleur doublage, un excellent design, un moteur graphique parfaitement retravaillé et une histoire au moins aussi intéressante que la précédente. Et avec 25 millions d'exemplaires vendus dans le monde, je ne suis sûrement pas le seul à me dire que ce Black Ops II est un très bon titre...






Points négatifs

  Encore et toujours ces problèmes de mixage audio chez Treyarch
  Scénario complexe et confus, aux embranchements parfois flous
  La version WiiU accuse quelques baisses de régime
  Le piratage/crochetage se fait sans mini-jeu
  Le GamePad de la WiiU est sous-exploité
  Une IA dans les fraises


Points positifs

  De beaux efforts ont été réalisé sur la synchro labiale (c'est pas parfait, mais c'est vraiment pas mal)
  N'écoutez pas les mauvaises langues, techniquement le jeu est superbe !
  Les séquences à grand spectacle qui font tout le succès de la série
  Gros contenu : rejouabilité solo, mode zombies, multi-joueurs...
  Un personnage plus mobile et plus de zones ouvertes
  Le choix des missions, de l'arsenal, des gadgets...
  Le mixage années '80 et futur proche est sympa
  6 fins possibles selon nos actions
  Les opérations Strike Forces



Test réalisé par iiYama


article initial : décembre 2012
mise à jour : novembre 2025


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