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Depuis 
Black Ops III est le premier jeu de Treyarch à sortir sur 8e Génération, et il a bénéficié de 3 ans de développement 2003 et depuis qu'Infinity Ward s'est décidé de mettre des bâtons dans les roues d'Electronic Arts et de leur licence (autrefois) à succès Medal of Honor, il s'est écoulé pas moins de 12 ans. Pendant ce laps de temps, le PC a évolué en machine de guerre à grand coup de processeur multi-cores dépassant allégrement les 3 Ghz, avec des multiples de Giga-Octets de RAM et des cartes vidéos dont on aurait même pas -ne serait-ce que soupçonné- les performances.
Quant aux consoles, nous sommes passés de la modeste génération PS2 / Xbox / Game Cube, à celles des PS4 / Xbox One (non pas de WiiU et de Switch, ne commencez pas à me chauffez avec Nintendo j'ai déjà assez de critiques à faire ici), moqués par ces mêmes joueurs PC et pourtant, avec la modestie qui s'impose, il faut avouer que les choses ont sacrément évoluer de ce côté-là aussi. Tout ça pour dire qu'avec les progrès technologiques de nos supports de jeux, la licence Call of Duty a également évolué. Si bien sûr beaucoup retiennent le fait que Call of Duty a fait ses débuts en exploitant les faits historiques, aujourd'hui le bilan en est tout autre. Depuis 2007 et l'incontestable succès de Call of Duty 4, "LE jeu" qui a imposé les guerres modernes comme maitre-étalon dans la plupart de nos FPS, Call of Duty a finalement plus exploité les conflits et fictifs, que les batailles historiques.
Moi je ne m'en plains pas, car durant presque toute ma scolarité, j'ai bouffé de la Première et Seconde Guerre Mondiale à toutes les sauces ! Sans parler que technologiquement parlant, c'est forcément dépassé, pas du tout évolutif et que mine de rien, il est difficile de faire un scénario réellement original quand on s'appuie sur des livres d'histoire. Voilà pourquoi depuis 2007, j'adore jouer aux modes solo des Call of Duty : des histoires courtes, bien mises en scène, avec une action survoltée... et une fois mon jeu "pop-corn" consommé, je passe à autre chose.
Evidemment, 
Comme c'est souvent le cas, le studio sera secondé par Raven pour terminer son développement à temps je ne parle pas de l'épisode World at War qui, comme par hasard, m'a déplu, par contre j'ai vraiment apprécié les 3 opus de Modern Warfare, le Ghosts et le Advanced Warfare (même si sur ces 2 derniers on sent que la "formule CoD" commence à s'essouffler) ainsi que, sujet du jour oblige, les Black Ops. Oui le premier se base sur des faits pseudo-historiques, maintenant on parle d'une période pas du tout exploité par les jeux vidéos (ou très rarement) et surtout, une période que l'Education Nationale n'a pas cherché à nous gaver jusqu'à l'écœurement. Donc oui, malgré son contexte, j'ai adoré le premier Black Ops (comme beaucoup, ne nous voilons pas la face), mais aussi et surtout un second opus très futuriste (ce qui fut décrié mais vous vous doutez de ce que moi j'en pense).
Depuis la génération PS4 / Xbox One, les développements étant devenus très longs et coûteux, le rythme "1 sur 2" (une année on a un Call of d'Infinity Ward et l'année suivante celui de Treyarch) ne pouvait plus être tenu, donc nous sommes passés au 1 sur 3, le 3e développeur de la licence étant Sledgehammer Games, qui de son côté a co-développé Modern Warfare 3, puis tout seul comme un grand les épisodes Advanced Warfare et WWII (no comment sur ce dernier hein ^.^). Comme je le disais, nous voilà donc en 2015 et sort enfin Black Ops III, que les fans des 2 premiers jets attendaient avec une certaine impatience (moi le premier). Ce 12e épisode de Call of Duty (et oui déjà 12 !), fait suite directe au Black Ops II sorti en 2012.
Cependant, si beaucoup accordent du crédit au studio de Treyarch, malgré leur joli palmarès, personnellement je n'aime réellement que 2 jeux de chez eux et j'ai toujours eu une certaine méfiance envers ce studio. Call of Duty 2 : Big Red One, Spider-Man (celui de 2002), Call of Duty : World at War, Quantum of Solace, Call of Duty 3... mouais, des jeux sympas mais sans plus. Au final, si on enlève Black Ops I et II, il ne reste pas grand-chose de glorieux. Alors certes, Black Ops II a battu tous les records de vente (500 millions de dollars de recette en 24h et 1 milliard de dollars en 15 jours : c'est énorme !), et il est devenu l’œuvre de divertissement la plus rentable de tous les temps... jusqu'à la sortie de Grand Theft Auto V (qui a vu le jour un an plus tard). Cependant, on sent bien qu'une cassure s'est faite à ce moment-là et vous allez vite comprendre pourquoi. Mais avant d'en arriver là, je vais faire une petite parenthèse...
On commence tout d'abord par ce même Black Ops III, dont les versions PlayStation 3 et Xbox 360 sont sorties au même moment que celles qui nous intéressent vraiment. Nous le savons, Black Ops III a été développé par Treyarch (avec Raven en studio de soutien), cependant les versions Xbox 360 et PS3 ont été adaptées par Beenox et Mercenary Technologies. Le parc d'anciennes consoles étant énorme (environ 160 millions de machines dans le monde) et la Next-Gen des PlayStation 4 et Xbox One étant encore jeune (2 ans), Activision ne pouvait pas faire l'impasse sur cette potentielle part de marché. Naturellement, les graphismes sont de moins bonne qualité, ils sont même en dessous du très bon Black Ops II, en plus de ne tourner qu'en 30 fps. En somme, ces consoles sont en fin de vie et elles devraient être ultra maitrisées, mais on nous livre des portages bas-de-gamme. Cependant ces versions n'ont pas été testés par nos soins. Pourquoi ?
Si 
Difficile de dire le contraire, malgré le bond en avant de 40 ans, l'histoire de Black Ops III est finalement peu passionnante moins de la moitié des joueurs finissent le mode solo d'un Call of Duty, personnellement je suis un irréductible gaulois (qui est tombé dans le chaudron étant petit) et moi je ne joue presque qu'exclusivement au solo ! Et oui vous le savez sans doute, les modes multi et même co-op', ne m'intéressent que très peu de temps, voire pas du tout. Donc oui, j'achète mes "Call of" pour jouer aux modes campagne et pour apprécier les histoires qu'ils proposent. Non, je ne suis ni un pigeon, ni un fou, car j'achète toujours ces jeux là à des tarifs extrêmement réduits, la raison étant que je ne compte pas mettre 60 ou 70€ dans un titre qui va me durer 7 heures. En général j'attends de les trouver à moins de 15€, ainsi le ratio prix/temps me parait alors nettement plus pertinent.
L'histoire de Black Ops III se déroule en 2065 (soit 40 ans après l'épisode II) dans un futur sombre dans lequel un nouveau type de soldat, le "Black Ops", voit le jour. La frontière entre l'humanité et la technologie est alors de plus en plus fine. Après les attaques de drones orchestrées par Raul Menendez dans Black Ops II, différents pays ont mis en place un système anti-drones appelé Directed Energy Air Defense (ou D.E.A.D.). Les différents conflits se déroulent alors au sol. Plusieurs organisations ont été créées comme l'Accord Winslow (organisation similaire à l'OTAN) qui a permis la mise en place du système D.E.A.D, ou encore le Common Defense Pact, un simili-Pacte de Varsovie, constitué entre autres de la Russie et de l'Union Européenne. Ces 2 factions se disputent les ressources énergétiques et naturelles de la planète qui subit un important réchauffement climatique.
Les soldats Black Ops ont vu leurs aptitudes augmentées grâce à des armures, ainsi qu'au système IDN (Direct Neural Interface). Ce système est directement implanté dans le cerveau et sur la colonne vertébrale des soldats, ce qui leur permet de communiquer entre eux ainsi qu'avec le Q.G. Ils peuvent aussi se connecter à n'importe quel engin et ainsi en prendre le contrôle. Les soldats possèdent également des membres robotiques. Au cours du sauvetage du dirigeant de l'Egypte, des griffes de la NRC (Coalition de la Rivière du Nil) en Ethiopie, le soldat incarné par le joueur est gravement blessé avant d'être lui-même sauvé par une équipe Black Ops. Pour survivre, il intègre les soldats Black Ops et reçoit un IDN. 5 ans plus tard, l'équipe qui l'a sauvé est portée disparue, alors qu'elle opérait à Singapour.
Le 
Notre personnage (qui ne porte pas de nom) peut être personnalisé. Une belle nouveauté qui malheureusement, ne va pas assez loin joueur et son équipe sont donc envoyés pour enquêter dans une zone sous contrôle des trafiquants du cartel des 54 Immortels. Là-bas, ils vont faire une découverte capable de déstabiliser de nombreuses nations à travers le monde. Mais ils vont aussi découvrir une menace encore plus terrible, qui devra être arrêtée quel qu’en soit le prix... Etant donné que nous avons fait un substantiel bond en avant en terme de chronologie, Black Ops III introduit un système d'augmentations déjà entrevues dans le très sympathique Advanced Warfare, qui lui aussi, se veut assez futuriste et dont l'histoire se déroule en 2054. D'ailleurs le scénario de départ, avec son héros blessé qui va subir des "augmentations", rappelle sans mal le héros de Deus Ex : Human Revolution, et nous reviendrons très vite sur tout ce que ça apporte au gameplay.
En attendant, si le pitch de départ est assez sympa, il faut reconnaitre que l'histoire n'est pas très passionnante. Les scènes les plus complexes sont retranscrites par des vidéos (idem pour les très jolies séquences qui chargent les données en tâche de fond), mais le reste du temps, le rendu est en temps réel. La raison est simple : on peut choisir son arsenal mais aussi et surtout qu'elle apparence prendra notre avatar. Homme ou femme, choix du visage, on a même quelques tenues (uniquement cosmétiques) histoire de varier un peu (dommage qu'elles n'apportent pas quelques statistiques supplémentaires de protection ou d'emport de munitions). Tout ceci reste très limité puisque nous ne sommes pas dans un RPG type Skyrim. Bref, tout ça pour dire que notre avatar personnalisé apparaitra à l'écran tel qu'on l'a défini, portant les armes qu'on lui a assigné.
Maintenant je reviens sur le fait que malgré son aspect très futuriste, le scénario n'est pas bien passionnant. Celui de Black Ops II était bien mieux écrit, et ne parlons même pas de la trilogie des Modern Warfare, qui reste d'un incomparable niveau à côté de celui-ci. Quant à la mise en scène, ma foi elle tient bien la route mais Treyarch a voulu s'affranchir des codes de la série, et pour ça ils ont entièrement repensé le contenu qui gravite autour des missions.
Chez Treyarch, on est vraiment obnubilé par les mêmes obsessions. Ce fut d'abord avec la Seconde Guerre Mondiale et depuis le premier Black Ops en 2010, ils sont fascinés par tout ce qui est "guerre froide". Ça a commencé par celle de 45-89, puis une futuriste (en 2025) dans Black Ops II. Une nouvelle fois, on reparle de Guerre Froide dans ce 3e opus et ça continuera avec Black Ops Cold War (d'où le titre, sorti en 2020) et même si Black Ops 6 (sorti en 2024) se déroule en 1991, on sent bien que le studio n'arrive pas à se sortir de ses histoires de complots. Le pire dans tout ça, c'est que dans ce 3e épisode de Black Ops, ils ont littéralement pété un câble !
A 
Du Light RPG dans un CoD, ma foi pourquoi pas. Le problème, c'est qu'une fois encore, le concept reste très limité côté de ça, Black Ops III est un peu le vilain petit canard de la série (sans parler du 4e opus qui ne dispose même pas de véritable solo), puisqu'ici il ne sera nullement question de la famille Mason, de Hudson, ou de Woods, etc. Difficile de retrouver l'ambiance des anciens opus, d'autant que l'histoire se déroule sur une unique "timeline", faisant de Black Ops III un épisode définitivement tourné vers la science-fiction. Ceci dit j'en reviens toujours au fait que le scénario n'est pas mal écrit, ou mal mis en scène, mais que le tout reste finalement assez banal. Malgré le contexte, on aurait pu s'attendre un millier d'événements hors du commun et pourtant, Treyarch a été très frileux à prendre le moindre risque. Une déception quand on repense à un Black Ops II avec sa double timeline, ses choix, ses multiples fins et sa mise en scène explosive... alors que le jeu est sorti 4 ans auparavant sur l'ancienne Génération...
Cette paresse et ce manque d'ambition s'explique en partie par plusieurs changements et le premier d'entre eux, c'est qu'entre chaque mission, on retourne au QG. Car avec cet opus, le studio intronise un système de "Light RPG" où chaque fait d'arme ou exploit, sera récompensé sous forme d'EXP, d'objets à débloquer et de kit de déverrouillage. De retour au QG, on pourra modifier plusieurs aspects de notre personnage (comme sa tenue) mais aussi préparer son niveau, faire évoluer son matériel cybernétique et son arsenal. Le niveau d'expérience déverrouille certaines fonctions et pour les obtenir, il faudra dépenser à chaque fois un kit. Ainsi il faut bien réfléchir à ce qu'on veut améliorer, car il faudra pas mal tourner sur le solo pour arriver à tout avoir. Débloquer de nouvelles armes, un canon long pour son fusil d'assaut, des chargeurs plus gros, ou encore des compétences cybernétiques comme courir sur les murs façon Prince of Persia... dans Black Ops III, une fois la dotation de base acquise, plus rien n'est gratuit !
Notre personnage, qui peut donc être un Homme ou une Femme, n'a pas d'identifiant, pas de nom. Cependant, futur oblige, il aura plusieurs facultés comme une interface complète, la capacité de sauter relativement haut (bien que ça reste scripté) ou même de descendre une corniche assez élevée.
Quand 
Notre personnage "augmenté" aura diverses facultés (comme ici contrôler un drone à distance) mais ça reste finalement assez gadget au piratage à distance, il permet de prendre le contrôle d'une tourelle ou créer une surcharge des androïdes qui ensuite exploseront... Oui, c'est le futur et nous n'affronterons pas que des humains (augmentés ou pas), mais aussi une palanquée de robots plus ou moins gros et plus ou moins agressifs. Faire ses petites emplettes est vraiment sympa mais une fois le matériel à fond (aux alentours de la moitié du jeu), il perd forcément de son intérêt. De plus, c'est bel et bien le fait de revenir à chaque fois au QG, qui va littéralement casser le rythme ! Black Ops III propose de très bons passages, mais on ne retrouve pas ce rythme mené tambour-battant qui sied si bien à la série.
Et question gameplay, une fois qu'on a fait un peu le tour des quelques dispensables nouveautés, on se retrouve avec un "Call of" finalement assez classique. On retrouve donc cette prise en mains éculée où la visée est ultra assistée, où notre bidasse n'est pas foutu de courir sur de longues distances sans s'essouffler comme une femme enceinte, ou encore ce héros capable d'encaisser plusieurs pruneaux sans mourir et d'en guérir miraculeusement après un temps.
La formule a toujours fonctionné, elle fonctionne toujours, maintenant si vous avez joué à tous les Call of Duty qui sont sortis lors de ces 10 dernières années, vous allez sûrement sentir un arrière goût de déjà-vu. Car les fonctions hi-tech sont bien sympas mais au fond elles ne révolutionnent en rien la licence. Ce sont juste quelques "features" qui sont là pour conforter le contexte chronologique et l'aspect science-fiction, car on peut très bien ne jamais s'en servir.
Maintenant je l'avoue, ce Black Ops III m'a beaucoup amusé. Je sais, je nage un peu à contre-courant mais il faut dire que je ne teste les divers Call of Duty qu'au compte-goutte. Je n'ai pas le temps de me lasser car au bout de quelques sessions de jeu, une fois la campagne terminée, je passe alors un peu de temps sur le mode Zombies, puis je range mon Blu-Ray dans sa boite et je passe à autre chose. Je n'ai pas le luxe (ou même l'envie) de m'investir des dizaines d'heures dans un tel titre, puisque vous l'aurez compris, je ne m'intéresse pas au multi-joueurs. Ainsi pris pour ce qu'il a à offrir, Black Ops III est un jeu sympa.
Certains 
Black Ops III propose 3 modes bonus. Ici le mode "Champ Libre" rappelle sans mal Mirror's Edge prétendent que la "formule" est épuisée, qu'elle a atteint ses limites, son point de rupture. Mais ce ne fut pas mon sentiment... Ceci dit il faut bien comprendre que les FPS n'ont plus vraiment le vent-en-poupe comme ce fut le cas sur la génération Xbox 360 / PS3, mais Black Ops III ne m'a pas donné l'impression de manger un plat de pâtes réchauffées au micro-ondes, alors qu'elles ont passé la nuit à sécher sur la table. Je voulais une expérience qui me tienne en haleine durant quelques soirées, et c'est exactement ce que j'ai eu !
Le mode campagne en lui-même dure environ 9 heures, c'est un petit peu plus long que d'habitude (faut dire que le rythme est plus lent aussi) mais je regrette sincèrement que les Opérations Strike Force du second épisode n'aient pas été reconduites ici. Cependant la durée de vie strictement solo est largement compensée par 3 bonus plutôt intéressants. Il y a d'abord le mode "Cauchemars" qui reprend certaines missions de la campagne, en y ajoutant des zombies en plus des ennemis. C'est pas mal et on profite en plus d'une narration légèrement différente. Ensuite il y a le mode "Champ Libre", qui est un parcours d'obstacles en vue subjective, exactement comme dans Mirror's Edge. Il faudra alors traverser des niveaux purement plate-formes dans un design épuré, et ce, en réalisant le meilleur temps possible.
Enfin il y a le mode "Dead Ops Arcade 2", qui n'est autre qu'un "twin-sticks shooter" en vue de dessus, où il faut décimer des myriades de zombies. Tel un jeu qu'on aurait pu acheter sur le Xbox Live Arcade d'autrefois, on profite d'une petite histoire (comptée par une mise en scène 8-bits du plus bel effet) et d'un gameplay savoureux, finalement assez loin de ce qu'on attend d'un Call of Duty classique. Ces 3 modes bonus apportent une réelle plus-value au jeu (surtout le twin-stick shooter, qui est vraiment excellent), faisant en sorte que la durée de vie peut facilement monter jusqu'à 15 heures et ce, sans compter le multi-joueurs et le désormais incontournable mode Zombies, si cher au studio.

Comme 
A l'heure de ce test, 3 ans après la sortie du jeu, le Season Pass coûte toujours 50€, quand l'édition complète coûte 100€ ! C'est vraiment abusé ! Treyarch semblait déjà ne plus trop vouloir s'investir à 100% dans le mode solo, il est naturel qu'à l'inverse, on retrouve tout le contenu qu'on aime en multi-joueurs, dont le fameux mode Zombies, si cher au développeur et aux fans. En multi, je suis loin d'être un spécialiste, donc ce que j'en dirais c'est que ça reste toujours aussi "arcade" et accessible, ce qui est parfait pour un noob comme moi. Dans le multi on y trouve des notions de MOBA, du head-to-head, du multi en groupe, un mode co-op' bien intégré (2 en local, 4 en ligne), les grands classiques du genre et comme évoqué à l'instant, un bon gros mode Zombies qui, j'en suis sûr, justifie à lui seul l'achat du jeu et ce, pour bien des pigeons (oups pardon) des gamers purs et endurcis au "Call of" dès le plus jeune âge. Ce multi, riche et complet, est la vraie valeur sûre du titre, Treyarch étant (avouons-le) très bon dans ce domaine.
Maintenant sachez aussi que pour jouer à l'intégralité du multi, il faudra sortir les biftons car c'est désormais la coutume, nous avons un Season Pass, des modes et des cartes additionnelles qui sont là pour remplir les poches d'Actipognon... et ça aussi, ils savent parfaitement le faire ! D'ailleurs, bien des testeurs de jeux se sont laissés aller à de belles notes, uniquement parce que le multi s'avère bon... en occultant une grille tarifaire absolument honteuse de la part de notre "Black Opsounet", avec un Season Pass coûtant tout de même 50€ (en ajoutant les 70€ du jeu, ça revient à 120€) ou des éditions complètes à 100 boules !
On prend vraiment les gens pour des abrutis finis, cependant qui va rester sur le contenu de base ? Peu de monde je le crains et le pire, c'est que bien des joueurs ont dû mettre la main au porte-monnaie, incitant de part le fait Actipognon à continuer sa quête de richesse sur le dos des gens, à grand renfort de DLCs inutiles et coûteux, qui quoiqu'on dise, auraient dû être intégrer d'office au jeu de base. Triste monde...
Techniquement, 
Comme d'habitude, Treyarch ne lâche pas l'affaire et propose un moteur graphique maison, plutôt que les dernières itérations du IW Engine c'est difficile à croire, mais visiblement Treyarch a sa petite fierté. En effet, ils utilisent encore et toujours comme base, ce bon vieux moteur IW 3, apparu avec Call of Duty 4 en 2007 et codé par les petites mains velues d'Infinity Ward. Le studio qui a créé la licence fait peu à peu évoluer son moteur graphique avec par exemple Modern Warfare 3 (celui de 2011) qui utilise le IW 5, Ghosts qui utilise le IW 6, Infinite Warfare le IW 7, jusqu'à arriver aux récents Remakes de Modern Warfare II et III (2022/2023), et leur IW 9. Mine de rien, la série est en perpétuelle évolution mais visiblement chez Treyarch, le directeur technologique doit être sacrément borné ! Car le studio refuse les mises à jour créées par Infinity Ward (sans doute à cause d'un orgueil mal placée) et préfère ré-encoder et profondément modifier ce bon vieil IW 3. Les choses ne changeront qu'à la sortie de Black Ops 6 (sorti en 2024) où ils utiliseront enfin le IW 9 (apparu en 2022). Pourquoi Treyarch s'obstine t'il ainsi ?
Difficile à dire, mais rassurez-vous, malgré ses bases vétustes, les programmeurs du studio savent ce qu'ils font et eux aussi font en sorte que les Black Ops suivent les tendances. Ainsi donc n'allez pas croire qu'on se retrouve avec le rendu de ce bon vieux Black Ops II, car la différence avec le 3e épisode est vraiment flagrante ! Premier point, le design futuriste est (selon moi) très séduisant. Cependant, comme les jeux estampillés Guerre Moderne ou Guerre Mondiale, ça peut ne pas plaire à tout le monde.
Bien sûr on ne saurait détailler exactement les fonctionnalités apportées par cette itération, étant donné qu'au moins 3 studios lui remuent les entrailles depuis des années, mais ce qu'on peut dire, c'est que sûr Xbox One et PS4, ça tourne plutôt bien. On a du 1080p en 60 fps, ça ne bugue pas trop, et globalement c'est très joli... De plus les multiples mises à jour apportées au fil du temps font que les bugs sont rares, même si on n'est pas à l'abri d'un petit couac ou encore que les pop-ups et les variations de textures sont assez courantes. Notez également que les PS4 Pro et Xbox One X profitent de patches dédiés, offrant un rendu en 4K (à résolution dynamique) et toujours du 60 fps. Et comme le jeu est compatible avec les Xbox Series X/S et la PlayStation 5, vous vous doutez bien que c'est sur ces machines-là que le jeu est le plus stable et le plus net.
Maintenant 
Pour Black Ops III, Treyarch s'est payé une jolie brochette d'acteurs et le doublage en VF est de très bonne facture on ne peut pas en dire autant de la version PC, dont le framerate était assez instable. Bien que monté sur une belle machine à base de Core i7 et de GTX 980, ça ne l'a pas empêché d'être atteint de "myoclonie phrénoglottique" (traduction : il a le hoquet - oui ma femme regarde beaucoup Grey's Anatomy ^_^). Heureusement pour lui, la version 1.0 fut vite corrigée, et cette même version PC propose en plus de meilleurs graphismes (avec des effets très sympas), du 4K natif mais aussi la possibilité de "modder" le jeu. Comme quoi, sur PC, être patient c'est payant.
Bref, proche de sa sortie, Black Ops III était un très beau jeu et à la relecture de cet article (presque 10 ans plus tard, et oui déjà !) et en jouant cette fois majoritairement sur PS5, le jeu est resté parfaitement stable et graphiquement très propre. Je suis même étonné de voir un jeu nativement développé pour la PS4, offrir un si joli rendu. Comme quoi beaucoup le disent, mais à bien y regarder, il est vrai que les consoles de 9e Génération n'ont finalement pas apporté grand-chose de plus à celles de 8e Génération, si ce n'est le confort du SSD et des résolutions d'affichage plus grandes.
Du côté de la mise en scène, le studio a mis le paquet avec un joli casting d'acteurs, à commencer par Taylor, interprété par Christopher Meloni (connu pour plusieurs séries TV et quelques films, où généralement il joue un enfoiré :). Le valeureux Hendricks, qui nous suit partout, est interprété par l'acteur Sean Douglas et sa VF est assurée par Jérémie Covillault (la voix française de Benedict Cumberbatch, Tom Hardy et Jeffrey Dean Morgan). Peter Maretti est interprété par Ary Katz et Sebastian Diaz par Rey Gallegos, dont la VF est assurée par Cyrille Monge (la voix de Joël dans The Last of Us ou d'Artyom dans la série Metro). Sarah Hall est interprétée par Katee Sackhoff (bien connue des amateurs de Battlestar Galactica, 24H Chrono ou encore Riddick 3), bien qu'il soit dommage qu'elle ne dispose pas de sa voix officielle (à savoir celle de Ariane Deviègue). Quant à Yousef Salim, il est interprété par Tony Amendola (connu pour Stargate SG-1 et tout un tas de films et séries TV), à qui on a collé la voix d'Hervé Jolly, ce qui ne lui convient pas du tout. Heureusement, c'est un personnage très secondaire.
Enfin 
Les musiques sont excellentes et elles accompagnent bien l'aventure. Je trouve juste dommage que les armes manquent (encore une fois) de punch notre héros du jour, qui ne porte ni nom ni "blaz", est doublé en VF par Emmanuel Gradi. Tout ça pour dire qu'à quelques fausses notes près, le doublage est de très bonne facture, la motion capture a permis d'obtenir des cinématiques de bien meilleure qualité et globalement, la synchro labiale est correcte (disons qu'on a vu bien pire, surtout sur cette série).
Côté bande-son, on profite des compositions de Jack Wall, qu'on connait pour ses nominations sur quelques gros titres tels que Mass Effect, Mass Effect 2 ou encore Black Ops II. L'homme n'a pas un palmarès long comme le bras mais généralement il fait du bon boulot. C'est à nouveau le cas ici, avec des musiques assez futuristes et dans le ton. Souvent vaporeuses, parfois mélodieuses, certes ça n'a pas le panache de l'OST que Hans Zimmer a composé pour Modern Warfare 2 (2009), mais en attendant, la musique souligne parfaitement l'action à l'écran, et propose même des compositions qui rappellent sans mal Deus Ex : Human Revolution, lorsqu'on se retrouve au QG notamment. Bref, l'OST m'a beaucoup séduit, en évitant notamment les basiques flon-flon orchestraux qu'on a coutume d'entendre. D'ailleurs je suis heureux de voir que les errances de Black Ops II (qui mélangeait ambiance science fiction et musique Electro bas-de-gamme alors que les 2 ne sont nullement liés) n'ont pas été reconduites.
Quant aux bruitages, la série a toujours été très "bruyante", mais allez savoir pourquoi, chez Treyarch on n'aime pas avoir des armes qui claquent trop. Ainsi pour la énième fois avec ce studio, les explosions sont puissantes, les bruitages sont excellents mais les armes manquent de punch et de réalisme. Alors que ça conforterait leur puissance, le développeur n'aime visiblement pas que les pétoires fassent trop de bruit. Alors bien entendu, le résultat est globalement satisfaisant, c'est dynamique, en gros ça fait le job ! Mais si on le compare avec le travail d'un Infinity Ward qui sait si bien nous proposer des guns qui claquent et un mixage absolument parfait entre voix, musiques et bruitages, on se dit que comme d'habitude, Treyarch a toujours un train de retard.
Call
Note
of Duty : Black Ops III est le tout premier épisode que Treyarch a développé pour les consoles de 8e Génération, après des Ghosts et Advanced Warfare qui n'ont pas réussi à retrouver le même succès que des Modern Warfare 3 et Black Ops II largement appréciés. Et visiblement, en 3 ans de temps, ils furent assez large, la preuve avec tout le contenu qui fut proposé post-lancement, ou encore ces 3 modes bonus assez plaisants, qui peuvent agréablement rallonger la durée de vie. Si bien sûr le jeu est resté durant quelque temps le roi du multi-joueurs ou encore qu'on a largement apprécié (une fois de plus) son mode Zombies, ma conclusion tournera essentiellement autour du mode campagne.
Car si on apprécie que l'aventure principale soit un peu plus longue que d'habitude (environ 9 heures contre 7 généralement), le jeu est moins impressionnant que ses prédécesseurs, il est un peu moins orienté sur le grand spectacle, en voulant sans doute apporter une touche de réalisme qui ne colle pas si bien que ça à la série. La preuve, on affronte des méchas géants mais ils restent assez rares et les grosses scènes bien oufesques, se font finalement laisser désirées, alors que justement, le contexte futuriste se prêtait à merveille à une débauche d'effets pyrotechniques et autres situations qu'on ne vit que dans un "Call of" justement.
Autre point sensible, Treyarch a tenté de casser les codes de la série. En effet, sans l'augmentation adéquate, on ne peut pas prendre les armes ennemies, on choisit son arsenal en début de niveau mais on reste toujours limité, et tout se monnaye en kits de dérouillage, ce qui limite là aussi l'arsenal. Un arsenal qui dispose d'un bon design mais qui, au fond, n'est pas ouf. Le fait de retourner à la base entre 2 levels casse littéralement le rythme qu'avait su si bien imposer la licence et plus fort encore, Call of Duty nous a toujours bien fait comprendre qu'une guerre ne se gagne pas seul(e) ! Or dans Black Ops III, nous ne serons généralement que 2 (parfois 3), loin des batailles de grande envergure d'autrefois. Pire encore, il est clair que Hendricks (notre coéquipier) fait de la figuration, notamment lorsqu'on affronte un gros mécha, où le type attend sagement qu'on fasse tout le boulot ! Alors que c'est justement là, qu'on a le plus besoin de lui !
Et encore je n'évoque pas ses séances où môsieur se planque au calme dans une pièce à rien foutre, et nous, seul(e) face à une adversité naturellement en surnombre, on doit le défendre ! Treyarch casse les codes, cependant je suis le premier à ne pas aimer sa nouvelle direction, qui ressemble désormais plus à un KILLZONE qu'à un Call of ! Comme je le dis souvent, quand on paye pour du CoD, on veut du CoD, et rien d'autre ! C'est bien de vouloir évoluer, mais faut faire attention à respecter les rouages qui ont justement fait le succès d'une série.
Alors oui je sais, je dépeins une image peu rutilante du jeu mais je ne serai pas aussi vindicatif que certains, en disant que la campagne pue la fiente de Mandrill en crise de gastro-entérite aiguë. Même si elle se veut plus sage que d'habitude et que le scénario est loin d'être captivant, la campagne dispose aussi de ses bons moments, et la réalisation technique est vraiment superbe (et ici je n'aborderai pas le foutage de gueule éhonté des versions PS3 / Xbox 360 qui dressaient un magistral fuck aux joueurs de l'ancienne génération - si c'est pour faire ça, autant ne pas le sortir du tout !).
Certes j'estime que la meilleure période pour un Call of Duty reste la Guerre Moderne, car j'en ai raz la casquette des Première et Seconde Guerre Mondiale, et les Guerres futuristes ne sied si bien que ça à la série. En attendant, si Black Ops III ne justifiait pas un achat "day one" à plein tarif, ou encore qu'il vaut fuir sa myriade de DLCs vendus à des prix scandaleux, j'ai par contre pris plaisir à le découvrir, surtout après avoir attendu qu'il se stabilise et après l'avoir payé bien moins cher qu'à son lancement, à un tarif sans doute plus proche de sa valeur réelle. S'il reste un peu le maillon faible de la chaine Call of Duty, il n'en reste pas moins un titre sympathique et techniquement très agréable, même si je l'avoue, on reste loin des grandes heures de la licence...
