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Call 
L'intro est superbe et les vidéos inter-chapitres sont aussi de qualité of Duty c'est une longue série de FPS qui a peu à peu mutée vers le best-seller qu'elle est aujourd'hui. Le premier épisode est sorti en 2003, en plein boum des jeux de guerre basés sur la Seconde Guerre Mondiale. Mais comme toutes les modes, elles ont finies par lasser du coup en 2007, avec l'arrivée de Call of Duty 4, nous sommes entrés de plein pied dans les guerres modernes. Et on a beau cracher, critiquer, déblatérer tout ce qu'on veut sur cette série, en la traitant en premier lieu de FPS "pop-corn" au multi dédié aux kikoulols, il n'empêche que c'est elle qui a donné le ton de toute une génération et la démocratisation du genre "guerre moderne" sur consoles et PC. Et ça, on pourra dire ce qu'on veut, qu'on aime ou qu'on déteste, on le doit à Infinity Ward, pas à DICE (Battlefield), pas à Guerrilla (KILLZONE), pas à Ubisoft (Far Cry et les jeux floqués Tom Clancy) et encore moins à Crytek (Crysis).
Mais dans le fracas de ces affrontements fratricides, un nom est tout de même sorti du lot, celui de Treyarch. Le développeur numéro 2 de la série, celui qu'autrefois on considérait (moi le premier) comme le maillon faible de la chaine, s'est pourtant révélé être un bon développeur, avec les 2 épisodes (assez surprenants) de Black Ops. Alternance oblige, nous verrons bien si Treyarch est toujours aussi doué en 2015, en attendant, c'est aujourd'hui à Infinity Ward de nous faire goûter à son savoir-faire, et ce après 3 épisodes de Modern Warfare assez fantastiques (quoiqu'en disent certains).
Avant tout chose, il faut quand même savoir que le développeur phare de l'éditeur, n'a pas été seul sur le coup, puisque Raven a développé le multi-joueurs et Nerversoft s'est occupé du mode Extinction. Les crédits mentionnent également le soutien de Treyarch, High Moon Studios, Nerve Software et Certain Affinity. Oui ça fait beaucoup de monde mais il faut savoir que le fameux roulement sur 3 ans n'est pas encore instauré à ce moment-là, ainsi donc Modern Warfare 3 est sorti il y a à peine 2 ans. Et dans ce court laps de temps, Infinity Ward a développé un nouveau moteur graphique (le IW 6), et un jeu complet qui en plus, est sorti sur pas moins de 6 supports : PC, PlayStation 4 et Xbox One d'un côté, PlayStation 3, Xbox 360 et Wii U de l'autre. Un travail titanesque, développé dans l'urgence et qui justifie autant de main d'oeuvre. D'ailleurs Ghosts est le premier opus à sortir sur la 8e Génération de consoles, il a même accompagné le line-up de celles-ci...
En 
Le chien partait d'une bonne idée mais se révèle finalement très gadget 2018, un cataclysme sans précédent ravage les États-Unis : la Fédération, un conglomérat des pays d'Amérique du Sud, a décidé un beau matin de prendre le contrôle de tout le continent. Pour se faire, ils détournent le satellite militaire Odin et torpille depuis l'espace, toutes les grandes villes d'Amérique du Nord. 10 ans plus tard, la Fédération est toujours en conflit car on le sait, les amerloques sont "bo et for" et résistent à l'envahisseur (un peu de potion magique peut-être ? ^.^). Dans le lot, nous découvrirons une unité d'élite, les Ghosts, qui seront au centre des affrontements et qui feront (vous vous en doutez) pencher la balance du côté des gentils (si tant est que les yankees puissent être considérés ainsi).
Dans le lot, le personnage que nous contrôlerons majoritairement se nomme Logan Walker, d'ailleurs c'est bien le premier épisode moderne où on ne changera pour ainsi dire jamais de protagoniste (sur la base d'un flashback, nous ne prendrons le contrôle que d'un seul autre personnage-clé). Le mode campagne s'ouvre sur une superbe introduction (en images de synthèses). En fait, si l'aventure est composée de 18 chapitres, à chaque fois une vidéo fera avancer l'histoire et le jeu en profitera pour charger ses données en tâche de fond. Un processus qui n'est pas nouveau (surtout sur cette saga) mais qui se veut toujours aussi efficace (c'est tellement mieux que d'avoir une image fixe ou un écran noir). A l'intérieur des chapitres nous aurons ensuite de classiques cut-scenes gérées en temps réel.
En elle-même l'histoire est plutôt sympathique mais soyons honnête, elle est pas ouf non plus. L'écriture, confiée à Stephen Gaghan (écrivain qui a participé à quelques films et séries TV) est un peu téléphonée et peut-être même un peu moins poignante qu'autrefois. Il faut dire que si ce ne sont pas des extra-terrestres, il est difficile de se trouver de nouveaux ennemis après les japonais, les traitres, les russes, les coréens, les nazis, etc. Ici ce sont les hispaniques qui passent pour le grand méchant loup (c'était déjà un peu le cas dans Black Ops II) et ma foi, ça fait le boulot. Par contre pour l'originalité, on repassera.
Avant 
Le gameplay est très classique, bien campé sur les bases de la série de parler de ce qui m'intéresse à moi, le solo (désolé, mais je ne change pas ^_^), évoquons le multi. On retrouve bien évidemment les modes classiques du genre, plus ou moins inspirés de ce qui avait été fait sur Modern Warfare 3. Toujours très "Arcade" comme on dit, finalement assez loin de tout réalisme, même si les rageux friands de Battlefield crient au scandale et que le multi est ouvert à tout le monde, il y a malgré tout de quoi s'y amuser. Il y a ensuite le mode Escouade qui propose de jouer contre des bots qu'il faudra personnaliser et faire progresser, afin d'affronter d'autres équipes. Un peu étrange je sais, les nostalgiques ne s'empêcheront pas de penser de suite à Counter Strike.
Enfin, en réponse aux modes Zombies de Treyarch, cette année on nous dévoile le mode Extinction, qui nous oppose à des... aliens ! Cette fois, avec une petite équipe on affronte des vagues successives de monstres belliqueux. Rigolo à court terme, un peu comme tout le multi en fin de compte, puisque je ne prête guère attention à tout ça, vous le savez bien. ^_^
Retour dans notre bon vieux mode Campagne, Call of Duty Ghosts nous propose quelques nouveautés, noyées au milieu d'un océan de classicisme ! De temps en temps on contrôlera Riley, le chien, qui n'est ni plus ni moins qu'un drone. D'ailleurs ce n'est pas un simple chien, c'est un véritable vélociraptor (!) tant la boule de poils peut s'avérer agressive et efficace au combat. Lorsqu'on n'en prend pas directement le contrôle (dans des phases d'infiltration dirigistes qui valent ce qu'elles valent), on pourra l'envoyer attaquer un mec : au pire il l'immobilisera, au mieux il lui réglera son compte. Au final, ce qui partait d'une bonne idée se révèle assez anodin, assez gadget et baser une partie de la com' là-dessus, c'était peut-être mal jouer ses cartes.
Plus original, nous aurons aussi des phases spatiales et sous-marines. L'apesanteur est rigolote (et ça rappellera sûrement de bons souvenirs aux cinéphiles qui ont appréciés Gravity), il est juste regrettable de ne pas pouvoir profiter plus longtemps de cette ambiance spatiale avec son décorum inédit et sa physique particulière. De même, les phases sous l'eau sont intéressantes et proposent même quelques situations singulières, notamment avec la faune locale.
Bien 
Dans le mode Extinction on affronte des aliens... ma foi, ça nous change des zombies entendu, Infinity Ward n'a pas cherché à changer la "formule de son Call of" puisqu'une fois encore, le parcours est quasiment fléché. Comme d'habitude, on nous tient par la main pour réaliser les missions que les développeurs ont créés pour nous. Si on nous promettait des maps ouvertes, sachez qu'il n'en est rien ! C'est ultra dirigiste, on ne peut prendre aucune initiative, ni aucune décision. Dommage, car dans Black Ops II les choix que nous faisions nous impliquaient un peu plus et ouvraient à plusieurs fins possibles. Ici ce n'est plus du tout à l'ordre du jour : le FPS couloir dans toute sa splendeur !
Après quand on joue à un Call of Duty, c'est (peut-être) aussi pour y retrouver une formule établie et pour ça n'ayez pas d'inquiétude, tout est là ! Les classiques de tout CoD qui se respecte répondent présent comme ces scènes en bullet-time, le tir aux pigeons aux commandes d'une tourelle ou encore la prise en mains d'un drone de combat depuis le sol. Bon point pour lui, on a de très bonnes sensations de jeu et la jouabilité est d'une précision vraiment agréable. D'ailleurs, après le très bon Black Ops II, ça fait plaisir de retrouver le "savoir faire" d'Infinity Ward avec cet excellent feeling des armes, cette ballistique superbement gérée où les projectiles passent à travers certains matériaux et où il ne faut que quelques balles bien placées pour tuer un ennemi (ce que Treyarch n'a pas encore totalement assimilé).
On retrouve aussi quelques scènes à grand spectacle, souvent très bien faites, qui ne sont pas tellement "interactives" mais qui ont au moins le mérite de nous en mettre plein la vue (je vous ressers un peu de pop-corn ?). Techniquement, Infinity Ward nous a promis un tout nouveau moteur graphique. Le créateur du IW Engine (qui aura servi à tous les jeux de la marque et à ceux de Treyarch), lui avait même donner un nom : le Next Gen Engine. Et bien encore une fois, ne vous faites pas trop d'illusions, car on reste malgré tout assez loin d'un Battlefield 4 qui explose la rétine, ou du superbe KILLZONE : Shadow Fall. Cependant, pour cette version 6.0 on sent tout de même une évolution depuis la 5.0 de Modern Warfare 3, et pas seulement en terme de fonctionnalités.
Car 
Le IW Engine passe en version 6.0. L'évolution se fait par paliers mais après un début un peu poussif, le jeu va enchainer les scènes oufesques oui, Infinity Ward fait évoluer son moteur graphique par paliers afin de suivre les tendances et si Ghosts n'est pas le plus beau jeu de 2013, ça ne l'empêche pas d'avoir de très bons moments. Sur ancienne Génération (Xbox 360, PS3 et WiiU), le jeu se rapproche du Black Ops II sorti l'année dernière. Fort heureusement, pour la nouvelle Génération des PS4 et Xbox One avec derrière un PC qui n'est jamais très loin, il en est tout autre. Il tourne en 60 fps (jusqu'à 75 fps sur PC), on profite également de textures plus fines, d'animations un peu mieux travaillées, d'une meilleure résolution et d'un antialiasing plus efficace. Encore une fois, Ghosts n'est pas le titre le plus beau titre sorti en cette fin d'année 2013 (le fait qu'il soit "cross gen" tire forcément ses performances vers le bas), cependant il a également un charme bien à lui, de jolis décors et comme évoqué, des scènes de plus en plus dingues au fil de l'aventure.
En effet, c'est un peu le problème de cet épisode : le début est mou, et sans grande prétention et je pense que beaucoup de joueurs se sont arrêtés à ce simple constat, plutôt que de le finir et d'apprécier son plein potentiel. Car passé un premier tiers assez classique et convenu, on va commencer à enchainer des situations assez folles, avec une mise en scène explosive comme on les aime. Si vous voulez du spectacle, ne vous en faites pas, il a de quoi vous en mettre plein la vue ! L'OST fut composé par David Buckley et si la bande-son est présente, elle n'est pas aussi poignante qu'espérée. Il faut dire que passer après Harry Gregson-Williams, Brian Tyler et surtout Hans Zimmer, c'est forcément difficile !
Alors bien sûr, le résultat est déjà meilleur que dans bien des productions (comme dans Battlefield 4 où sous prétexte de "réalisme", les musiques sont honteusement absentes), mais une fois encore, on s'attendait au même niveau d'exception qu'autrefois et ce n'est pas le cas. Par contre le doublage profite de quelques sommités de la voxographie comme David Krüger ou Patrick Béthune. Globalement, le doublage est très bon et la synchro est correcte. Par contre, là où le jeu excelle, c'est sur un sound design juste énorme, notamment les explosions et les armes ! C'est peu réaliste certes, mais qu'elle puissance, quel dynamisme... et ici aussi, c'est un savoir faire que Treyarch (comme bien d'autres) ne dispose pas.
Certain(e)s
Note
pensent qu'avec ce 10e épisode de Call of Duty, le grand aigle impérial américain est en chute libre. En effet, si autrefois Infinity Ward brillait au firmament de la série qu'il a lui même créé, Ghosts est clairement leur premier échec. Un échec a relativiser car faire 19 millions de ventes, c'est déjà un très joli score, même si on reste loin des 30 millions de copies (chacun !) des Black Ops 1, 2 et Modern Warfare 3. En fait, si le jeu a été désaprécié sur son solo, c'est sans doute parce qu'au fond l'histoire est pas ouf (difficile de passer après 3 épisodes de Modern Warfare assez exceptionnels sur le sujet) et surtout, le jeu commence vraiment doucement.
Sur son premier tiers, c'est limite mou, relativement classique, voire même banal pour du "Call of". Puis peu à peu, la machine Infinity Ward se remet en marche. On appréciait déjà un sound design de folie et un feeling des armes toujours aussi bon, mais peu à peu le rythme va s'accélérer, les scènes vont devenir plus originales et plus spectaculaires, avec parfois des séquences assez dingues ! Et je pense sincérement que la plupart des joueurs se sont arrêtés à ce premier tiers un peu décevant, sans même finir le jeu, pensant qu'il n'avait sans doute rien de mieux à offrir.
Et pourtant, s'arrêter à ce stade-là, c'est ne pas profiter du meilleur de ce Ghosts ! D'ailleurs celui qu'on aurait pu appeler "Modern Warfare 4", n'a jamais eu de suite alors que c'était clairement l'intention du studio : repartir sur une nouvelle trilogie (et en ça, la fin ne laisse aucun doute sur le sujet). Bref, moi je l'ai bien aimé de Call of Duty Ghosts ! Il n'est certainement pas le meilleur épisode de la série, ni même le plus beau FPS de 2013, et pourtant, il dispose d'un indéniable charme. Infinity Ward sait raconter ses histoires (ce qui n'est pas le cas de DICE ou de Crytek) et les professionnels qui viennent dire que le mode campagne est raté, exagèrent sans retenu.
Qu'on dise qu'il est classique et convenu, je veux bien, mais "raté" je ne suis pas d'accord et encore une fois, pour dire ça de ce jeu, c'est qu'ils n'ont sûrement pas dû le finir, préférant certainement se rabattre sur les nombreux modes multi. Je l'avoue, j'ai une tendresse pour ce Call of Duty Ghosts, car je l'ai acheté "day one" le jour de la sortie de la PS4, console que j'avais réservé des mois à l'avance. Certes Infinity Ward tombe un peu de son piédestal avec cet opus, mais ce sera pour mieux rebondir, car en attendant, ce 10e épisode reste à mes yeux vraiment très sympa...

