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Avant toute chose, sachez que cette introduction est commune à plusieurs épisodes de la licence Call of Duty à savoir Black Ops Cold War (datant de 2020) ainsi que les Modern Warfare (2019), Modern Warfare II (2022) et Modern Warfare III (2023). La raison est simple : n'ayant pas touché à un "Call of" depuis l'épisode Infinite Warfare (sorti en 2016), qui était sans doute l'un des derniers "à l'ancienne", j'ai été surpris de constater que les choses avaient beaucoup évolué ces dernières années. Voici donc le récit de ces aventures, que je vous propose sous un spoil avant d'éviter d'alourdir notre test.
Maintenant que 
Le reboot de Modern Warfare a replacé Infinity Ward au sommet des développeurs de CoD... normal quand on en vend plus de 40 millions d'exemplaires nous avons fait le "retex" de cette usine à gaz ultra volumineuse qu'est devenue la série Call of Duty, parlons plus en détails de notre épisode du jour, j'ai nommé MODERN WARFARE II. Après avoir accusé une sérieuse baisse de régime, le nouveau visage d'Infinity Ward (qui n'a plus rien de semblable avec celui de la grande époque depuis que ses 2 fondateurs et une grosse partie de l'équipe originale ait pris la porte) a eu beaucoup de mal à remonter la pente. Ainsi après le succès de Modern Warfare 3 (2011) et ses 30 Millions de ventes, l'épisode Ghosts (2013) a sous-performé (atteignant malgré tout les 20 Millions de copies, c'est déjà un très joli score). Mais c'est surtout Infinite Warfare (2016) qui va remettre en question l'avenir du studio avec "seulement" 13,5 Millions de copies vendues, faisant en sorte que ce soit finalement Treyarch qui va devenir le petit chouchou d'un Activision qui, de toute façon, ne voit que le pognon au détriment du 10e Art.
Heureusement la remise en question sera de courte durée et Infinity Ward va rebooter sa plus grande série : les Modern Warfare ! Ainsi en 2019 est sorti le premier opus et, avec plus de 40 Millions d'exemplaires vendus, on peut le dire : le studio est de retour au sommet de sa forme ! 3 ans plus tard (en 2022), on attendait tous de voir ce qu'allait donner ce Modern Warfare II, surtout après ce final alléchant où des noms comme Soap, Gaz et Makarov viennent titiller notre fibre nostalgique.
A ce propos, vous avez sans doute remarqué que désormais les Modern Warfare arborent des chiffres romains, sans doute aussi pour faire une différence avec la trilogie originelle. 3 ans c'est désormais le temps imparti qu'Activision octroie à ses studios pour développer leur jeu (bien qu'ils soient largement secondés par de nombreux studios de soutien), mais étrangement, Modern Warfare III sortira dès l'année suivante (en 2023). Bizarre pas vrai ? Mais le plus fou, c'est que du côté de Treyarch, il arrivera la même chose avec Black Ops. Après le Black Ops Cold War de 2020, Treyarch va mettre 4 ans à sortir Black Ops 6 (en 2024) et pourtant, dès l'année suivante (en 2025) ils sortiront Black Ops 7. Alors je sais, une partie du taff est déjà fait, comme le gameplay, le feeling des armes, le moteur graphique... mais dans le cas de Modern Warfare III et de Black Ops 7, un an c'est vraiment trop juste, bien que ce ne soit pas le sujet du jour.
On revient 
Le Call of Duty HQ est apparu avec Modern Warfare II... bon sang qu'elle idée de merde ! En plus, ce launcher est atrocement lourd : 126 Go !!! donc sur Modern Warfare II, dont l'épisode original (le Modern Warfare 2 de 2009) fut un énorme succès critique et commercial. Avec les bonnes bases de l'opus de 2019, il fallait absolument qu'Infinity Ward fasse honneur à cet héritage, tout en continuant de façon pertinente l'histoire débutée 3 ans plus tôt. Alors une réussite ? Et bien figurez-vous que depuis quelques temps déjà, on nous parle de chiffre d'affaire, de combien a rapporté tel ou tel titre, mais les éditeurs semblent désormais frileux à sortir les chiffres de vente "réels". Pourquoi ? Il y a peut-être une raison à ça. La réalité, c'est que si la série s'est vendue à plus de 500 Millions d'exemplaires depuis son lancement en 2003, derrière les ventes individuelles ne semblent plus être aussi flatteuses. La faute à une formule qui évolue pas peu au fil des différents opus, des jeux PS4 tellement performants que des années après, en jouant sur PS5, on ne voit quasiment pas la différence, et puis il y a le problème de Warzone. Même si ses ressources proviennent des Battle Pass et autres cosmétiques, mine de rien ça reste un jeu accessible gratuitement. Certes Warzone ne remplace pas forcément les modes multi des épisodes canoniques (notamment les modes Zombies), mais Activision a appris à ses dépends que le temps de jeu hebdomadaire d'une personne n'est pas extensible.
Résultat, si les profits ne cessent d'augmenter, les ventes de jeux elles, continuent de baisser. Warzone c'est un peu ce soldat de la 7e Compagnie qui se tire une balle dans le pied, en gros c'est de l'autoconcurrence qui au fond, n'oblige plus personne à acheter le nouveau jeu pour jouer à du Call of. D'ailleurs si on apprécie que les versions "old gen" (Xbox One et PS4) soient "cross gen" et proposent un accès gratuit aux versions supérieures (Xbox Series et PS5), derrière Actipognon ne perd pas le nord : l'offre reste limitée à une seule utilisation (un code sur un flyer inclut dans la boite) et s'il est cramé, vous devez payer.
L'autre point négatif, c'est que le jeu nécessite d'être toujours à jour, que votre console ou votre PC soit connecté (sans quoi il ne se lance pas) et bien sûr que tout passe par cette saleté de hub. Nous sommes bien en présence d'un véritable problème car le jour où les serveurs fermeront, grattez vous bien pour jouer à votre Call of, sans doute payé au prix fort ! De mon côté, c'est pas parce que je paye mes exemplaires dans les 15€, que j'apprécie que mes jeux aient une date de péremption. Il serait grand temps que les gouvernements fassent quelque chose et imposent aux éditeurs de supprimer cette obsolescence programmée. Sans revenir sur des cas d'école comme The Crew, un petit patch pour jouer hors ligne ne coûte rien à faire, et au moins les acheteurs sont heureux de pouvoir profiter de leurs biens.
Quant à ce hub 
Depui le 29 juillet 2025, Modern Warfare II et III sont devenus indépendants du HQ... il faut donc entièrement les réinstaller :( joliment nommé Call of Duty HQ, si vous avez lu mon spoiler juste au dessus, vous savez que c'est un bordel sans nom ! Ceci dit, j'ai écrit tout ça avant de partir en vacances, pensant en rentrant, pouvoir me payer une bonne tranche de CoD grillée. Tout était installé (non sans galère) il n'y avait plus qu'à comme on dit. J'insère mon disque, je lance le hub et voilà qu'une fois encore, Warzone est largement mis en avant. On me fait la promo du dernier opus sorti (Black Ops 6 à ce moment là) tout en faisant de la pub pour le futur épisode à venir (Black Ops 7) que je peux précommander (à 80 boules le jeu démat' qui ne sera donc jamais en rupture de stock et invendable ? prends moi pour un con !). Ceci dit, moi je veux lancer mon Modern Warfare II, je suis là pour ça... je clique et devenez quoi ? Ça m'ouvre la page du Store qui m'incite à dépenser 80 balles, pour un jeu que je possède déjà en physique ! En plus deça, j'ai découvert une petite surprise, à savoir que le HQ s'est permis (sans mon autorisation) de télécharger 66 Go de données, provenant du multi-joueurs de Black Ops 6... que je ne possède pas ! Non mais what the fuck !
Et j'ai eu beau faire ce que je voulais, Modern Warfare II ne se lançait pas, me renvoyant à chaque fois sur le Store. Oui le Blu-Ray était dans le lecteur et oui, le jeu était à jour. Le souci ? Et bien depuis le 29 juillet (en plein dans mes vacances) les Modern Warfare II et III sont devenus indépendants du HQ, donc les mises à jour n'ont rien réglées, elles n'ont fait que bloquer mon jeu ! La solution fut simple, il a fallu tout désinstaller (oui oui les 262 Go sont partis à la poubelle) et tout recommencer du début. Je vous laisse imaginer la galère, en somme les emmerdes continuent ! Ceci dit, je préfère comme ça, car les jeux indépendants du HQ (Modern Warfare I et Black Ops Cold War en tête de liste) fonctionnent bien mieux comme ça. En attendant de pouvoir tout re-télécharger, j'ai testé Black Ops Cold War et tant pis pour mes petits plans (je voulais faire la trilogie en premier).
J'ai donc écumé Internet pour trouver une solution et après quelques heures d'excavation informatique, j'ai fini par trouver la procédure. Ça n'a pas été simple car beaucoup proposent des solutions soit disant miracles... qui ne fonctionnent pas. En tout cas celle-ci a fonctionné chez moi, elle n'est pas "bizarre" (certains sont allé jusqu'à tenter d'ouvrir des comptes dans des pays étrangers) et elle conserve le online. Pour celles et ceux que ça intéresse, sous le spoil ci-dessous, je vous livre la procédure que j'ai utilisé. Peut-être que d'autres processus fonctionnent, mais l'avantage de celui-ci c'est que vous ne ferez rien de bien compliqué. Suivez les instructions et normalement, tout ira bien. ^__^
Après avoir 
Maintenant qu'il est indépendant, Modern Warfare II est bien plus léger... mais le solo pèse quand même 143 Go à lui tout seul réalisé le test de Black Ops Cold War, et après avoir tout réinstallé "proprement", Modern Warfare II fut enfin fonctionnel, et j'allais enfin pouvoir le tester. Premier bon point : en effet le jeu est redevenu indépendant de cette chiotte de HQ (note pour plus tard : attendre que les futurs épisodes deviennent indépendants, comme celui-ci, avant de les installer). D'ailleurs c'est un plaisir de voir que sur le dashboard de la console, il a son icône d'origine (c'est un assez agaçant je trouve, ces icônes qui changent au fil des mises à jour - Diablo IV si tu m'entends). Au final, Modern Warfare II pèse désormais 143,2 Go (je n'ai installé que le strict minimum), une jolie petite perte de poids par rapport aux 262 Go initiaux, mais n'oublions pas que Modern Warfare III n'est pas inclus. Mais bon, en lançant mon jeu, j'ai dit adios à cette chiotte de HQ (mon SSD s'économise donc 126 Go de données inutiles), nous revoilà donc sur le vrai menu de Modern Warfare II. Celui-ci nous propose un large choix de modes : multi-joueurs, guerre terrestre, raid, co-op' (qui est enfin de retour), DMZ (qui est resté à jamais à l'état de Beta), partie privée et bien sûr Campagne. A ce stade et pour 143 Go, je n'ai donc que le mode solo, il est le seul à fonctionner car tous les autres me réclament des téléchargements supplémentaires. Pas besoin d'épiloguer, vous savez sûrement ce que j'en pense.
Notez encore une fois et à toutes fins utiles, qu'ici je teste uniquement le mode Campagne, celui qui est scénarisé. Je ne touche pas aux divers modes multi-joueurs, qui ne m'intéressent absolument pas. C'est aussi pour ça que j'achète mes jeux en physique et d'occasion, bien des années après leur sortie, afin de payer le juste le prix en fonction de la durée que va me tenir le jeu (même si derrière, ça m'a cette fois réclamé une patience de bouddhiste et une place folle sur mon SSD).
Avant de se lancer dans l'aventure, Modern Warfare II propose un maximum d'options, notamment le fait de pouvoir jouer au clavier/souris sur consoles. Il y a pas mal de configurations pour les touches et les sticks, des options d'accessibilité et on retrouve même le fameux streaming de textures, qui a fait son apparition avec le premier opus (celui de 2019). Sur Xbox Series et PS5, ces textures haute définition peuvent prendre jusqu'à 24 Go d'espace disque, mais bon, je crois bien qu'on n'est plus à ça près, surtout quand en face l'épisode Black Ops Cold War pèse plus de 300 Go.
On notera 
L'histoire s'éloigne du Modern Warfare 2 d'origine, mais on y perd pas au change, celle-ci est tout aussi excellente :) également la présence d'une option FidelityFX, une technologie développée par AMD (dont sont équipées les consoles de 8e et 9e Génération) qui améliore la netteté du rendu. Enfin, bien que tournant avec un très agréable 60 images/seconde, sur Xbox Series X et PS5 on nous propose également du 120 fps si votre écran est compatible, au prix assez logique d'un downgrade de la qualité graphique. Au fond l'ensemble reste assez classique, fonctionnel, on a 4 niveaux de difficulté (plus un à débloquer), bref rien ne manque et le jeu devrait contenter un maximum de joueurs.
Nous l'avons vu, entre Modern Warfare 1 et 2, il s'est passé exactement 3 ans. Et Infinity Ward ne s'est pas tourné les pouces avec, comme nous l'avons vu, un maximum de modes multi-joueurs, mais aussi la sortie simultanée de Warzone 2 (en co-développement avec Raven Software) et même le développement d'une nouvelle version de leur moteur graphique : le IW Engine 9.0. Après le succès critique et commercial du premier Modern Warfare (2019), qui est autant un reboot qu'une préquelle, Infinity Ward n'avait pas droit à l'erreur, il fallait mettre les bouchées double, à minima pour faire perdurer l'excellente impression du premier opus, mais aussi pour éviter de faire péricliter l'héritage du Modern Warfare 2 d'origine. Cette fois, l'histoire se déroule en 2022, trois ans après la lutte contre le groupe terroriste Al-Qatala, deux ans après les événements de Call of Duty : Warzone. Ayant découvert l'existence d'un trafic d'armes entre la Russie et l'Iran, les États-Unis rasent le site de vente, tuant le général Ghorbrani, commandant de la Force Al-Qods, venu personnellement superviser l'échange. Le major Hassan Zyani, fidèle second de Ghorbrani, ayant récupéré 3 missiles américains volés, décide alors de venger sa mort avec l'aide d'Al-Qatala, et de faire payer les Etats-Unis en les infiltrant grâce aux cartels mexicains et en les frappant directement sur le territoire national. Le Général Shepherd envoie donc la Task Force 141 ainsi que la Shadow Company, qui s'unissent avec les forces spéciales mexicaines pour les arrêter...
On le sait, à la fin du premier Modern Warfare (2019), le Capitaine Price avait pour ambition de monter sa propre équipe, avec entre autre Ghost, Gaz et bien entendu Soap, qui formeront la Task Force 141. Ne cherchez pas, le brave Soap (dont la traduction littérale est "savon" - en effet, c'est quoi ce nom à la con ? ^_^) ne fera toujours pas le parcours d'initiation et pour cause, l'équipe est déjà formée et tous les soldats sont déjà des vétérans.
On notera tout 
Gros point fort du jeu, la mise en scène est d'excellente qualité ! de même que le studio aime jouer avec nous car si le Capitaine Price était sur la pochette du premier opus, on n'a jamais joué avec (du moins en solo) et là c'est Ghost qui est à l'affiche mais on ne jouera qu'avec Soap, Gaz et même le temps d'une mission, avec Rodolfo (le major mexicain). Un Ghost qui reprend le code visuel de Call of Duty Ghosts justement (sorti en 2013 par le même studio) et arborant l'inquiétant "skull face" qui donne tout son charisme au personnage. Etant donné que c'est une suite directe, plusieurs noms refont surface comme la commandante Farah Karim (la chef des rebelles), Laswell la responsable de la CIA, Nikolaï le transfuge russe, et bien sûr Gaz (Kyle Garrick) qu'on a déjà rencontré dans le précédent jeu.
Pour la mise en scène, à nouveau on se retrouve avec une formule à 3 vitesses, avec en premier lieu des vidéos basées sur le moteur graphique certes, mais qui affichent un impressionnant niveau de détails. La qualité est assez dingue, les expressions faciales sont bonnes et la synchro labiale est généralement bien respectée. Ensuite nous avons quelques scènes gérées en temps réel et enfin les cut-scenes "in game", qui sont généralement pas mal mais dont le niveau de détails n'est clairement plus le même. Il n'empêche que Call of Duty n'a jamais été aussi narratif car les cinématiques sont vraiment très nombreuses, les grosses vidéos sont d'une qualité étonnante, en plus d'être souvent longues et très cinématographiques dans leur cadrage et leur mise en scène (je regrette juste qu'on puisse les zapper, mais pas les mettre en pause). Ajoutons à ça que la motion capture offre un rendu des animations très propre et réaliste, et c'est clairement un sans faute pour ce Modern Warfare II...
Au niveau du casting, le Capitaine Price est à nouveau joué par Barry Sloane, Elliot Knight reprend le rôle de Gaz, Laswell est à nouveau présentée sous les traits de Rya Kihlstedt et Farah est à nouveau assurée par l'actrice Claudia Doumit. Bonne nouvelle, ces 3 personnages ont les mêmes doubleurs que dans l'épisode de 2019 (dont Jérémie Covillault pour Price). Du côté des nouveaux, le Général Sheperd reprend les traits de Glenn Morshower, qui a une énorme carrière derrière lui, en ayant entre autre joué dans 24 Heures Chrono, TransFormers, X-Files ou encore La Chute du Faucon Noir. Il est cette fois doublé par Philippe Catoire, dont le timbre est largement reconnaissable. Rodolfo, notre personnage pour un temps, est doublé par l'excellent Eric Aubrahn (la voix d'Alan Wake), et son alter-ego (Alejandro Vargas) est doublé par le non-moins connu Benjamin Penamaria (lui aussi a une voix très reconnaissable), qui double généralement Oscar Isaac et Kit Harington.

Quelques pics de difficulté viendront allongé une durée de vie déjà classique pour la série. Au final, MWII vous tiendra 8 à 10 heures Enfin pour Graves, c'est l'acteur François Civil qui prête sa voix, dont c'est le premier job de doublage. Rien à redire, il a assuré et son timbre colle bien au personnage. Comme je le disais, Infinity Ward a mis le paquet pour que sa narration soit "tirée aux 4 épingles" (aaah les vieilles expressions françaises ^_^), avec un excellent doublage et une mise en scène digne d'un film hollywoodien. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça marche sacrément bien ! Et si le scénario peut paraitre assez simpliste et convenu en début d'aventure, il prend une intéressante tournure vers les 2/3 de l'aventure, ce qui relance de façon séduisante tout l'intérêt de cette campagne qui varie énormément les décors autant que les situations.
Comme à son habitude, on alternera donc les personnages jouables, et on visitera du pays : Al Mazrah (un pays fictif), Amsterdam, la frontière américano-mexicaine, le Mexique dont Las Almas (une ville fictive), l'Espagne, l'Urzikstan (pays oriental fictif déjà vu dans le premier opus) ou encore Chicago, aux Etats-Unis. Au final l'aventure se compose de 17 missions et dure environ 8 heures, sur le papier. Je dis sur le papier car il m'a fallu 10 heures pour finir le jeu. En effet, même s'il est grandement accessible et considéré comme "facile", on subit quand même quelques pics de difficulté qui peuvent être assez agaçants. J'en veux pour preuve la course poursuite en Urzikstan, qui est originale mais qui traine sévèrement en longueur et où il ne sera pas rare de se faire tuer (ou simplement de chuter en passant d'un véhicule à l'autre, ce qui n'a rien d'évident soit dit en passant). Ensuite il y a ce niveau où nous sommes totalement seul et sans arme, et où on va devoir se débrouiller avec les moyens du bord. Le niveau est original (surtout pour un CoD) et son aspect survival horror, crafting et confection est même très plaisant.
Mais là encore, il ne sera pas rare de se faire plomber le buffet, même si en facile, les ennemis ont tendance à être aussi aveugles qu'idiots. Enfin il y a les tout derniers instants de jeu où, désarmé, on doit une fois encore se démerder tout seul. Ce passage n'est vraiment pas évident (la tension est vraiment palpable) et j'ai enchainé les échecs. Bref, sans être difficile, ce Modern Warfare II accuse quelques passages nettement plus rugueux que le reste de l'aventure et à moins d'être rompus à ce type de situation où le stress nous force à faire n'importe quoi, il ne sera pas rare de se faire tuer et de devoir recommencer. Voilà pourquoi le jeu m'a tenu 10 heures... Et je m'en balance de ce que vous pensez de moi (noob ? oui, et alors ? :).
Côté gameplay, 
Certaines maps sont un peu plus ouvertes et on pourra choisir de la jouer tout en infiltration, ou bien bourrin et bas-du-front rien ne change ! La prise en mains est toujours aussi intuitive, la visée est précise et comme souvent sur cette série, on alternera des phases de jeu un peu originales mais bien musclées, à d'autres nettement plus singulières comme ces éliminations silencieuses sur les quais en passant par la voie des eaux, la couverture de l'équipe au sol en manipulant le puissant armement d'un AC-130 type Spooky Gunship (oui je sais, j'ai bien fait mes devoirs ^.^), ou comme évoqué, cette course poursuite en plein désert ou encore cette phase de pseudo survival horror qui, si elle est bien menée, peut s'avérer particulièrement prenante. A part ça que dire... c'est un Call of quoi ! C'est nerveux, c'est fun, ce n'est peut-être pas très réaliste, mais le temps de sa Campagne, on s'amuse ! D'ailleurs Infinity Ward n'a jamais changé de crémerie : c'est très dirigiste, c'est souvent très cloisonné, là où Treyarch tente de nouvelles approches avec ses planques et ses missions secondaires. Chez Infinity Ward on nous pose sur des rails, c'est plus spectaculaire certes, mais il y a peu de variations d'une run à l'autre. A noter tout de même que le studio a essayé de rendre ses maps un peu plus ouvertes. Pas toutes certes, mais certaines nous laissent le choix du "modus operandi" : tout en subtilité avec des armes à silencieux, quasiment en infiltration, parfois on peut poser des pièges (comme des mines) ou alors y aller à la bourrin, avec un fusil à pompe où au contact, même les plus gros ennemis y laissent des plumes.
A noter tout de même que cet épisode introduit les fameuses plaques balistiques. Ces surprotections vont de paire avec les gilets tactiques (bien souvent déjà pare-balles) et elles permettent d'encaisser de lourds calibres. En effet, un gilet pare-balles va arrêter du 9mm, du 45 ACP voire même du 357 Magnum ou de la chevrotine à partir du moment où les projectiles sont en plomb. Mais ce même gilet aura bien du mal à stopper le 7.62 des Kalash et le 5.56 des M4. Voilà pourquoi ces plaques entrent en jeu, même si derrière le choc peut causer d'importants dégâts aux organes internes (et oui il faut bien que l'énergie cinétique se dissipe quelque part - quand je vous disais que j'ai fait mes devoirs, c'était pas des blagues ^.^).
Bref, dans Modern Warfare II, certains ennemis portent des plaques, ce qui va décupler leur résistance à nos attaques. Il faudra d'abord briser la plaque balistique avant de pouvoir le descendre (un conseil, tirez dans la tête, c'est encore plus efficace). Alors le coup des plaques, sincèrement, c'est marrant... au début. Mais lorsqu'on est en entouré de 4 mecs blindés comme des tanks, armé d'un pauvre flingue, franchement c'est relou. OK ça partait sûrement d'une bonne idée, d'un souci de réalisme, mais les porte-plaques sont trop nombreux à mon goût.
Autre point, 
Même si la concurrence était rude, Modern Warfare II est un jeu vraiment superbe ! Le IW 9 offre de sacrés bons résultats si le jeu évoque encore une fois des pays bien réels comme l'Iran, à d'autres fictifs comme l'Urzikstan, une fois de plus je trouve étrange qu'Infinity Ward soit si frileux à utiliser le véritable nom de certaines armes. Des exemples ? Et bien le AK-47 se nomme le Kastov 762, le Mp5 est appelé le Lachmann (ce n'est même pas le nom du concepteur de l'arme comme on aurait pu le penser), le Glock 17 est nommé X12 et le P90 est désigné sous le nom de PDSW 528... Non mais franchement, c'est quoi ces noms de merde ? C'est vraiment n'importe quoi ! Enfin sachez que le jeu sauvegarde souvent, ce qui est agréable pour celles et ceux qui détestent perdre et reprendre de longues minutes en arrière. Moi le premier, j'apprécie la "feature".
Comme souvent avec le studio, pour ce nouvel épisode, Infinity Ward a développé une nouvelle version de son moteur graphique : le IW Engine 9.0. Sans doute qu'Activision a voulu un peu uniformiser les développements, car déjà le 8.0 a servis aux épisodes Modern Warfare (2019), Warzone 1 et Vanguard. Mais entre Sledgehammer qui bidouillait son code dans son coin, Treyarch qui a toujours refusé de se servir du travail de son rival et Infinity Ward qui tentait absolument de faire évoluer le "schmilblick" au fil du temps, il semblerait que l'éditeur ait mis un terme à cette diversité technique qui, de toute façon, n'apportait pas grande chose aux jeux. Ainsi depuis 2022 et la sortie de notre Modern Warfare II, tout le monde se sert du IW 9 : Warzone 2, Warzone Mobile, Modern Warfare III et même Black Ops 6 ! Il parait qu'il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis...
Et ce Modern Warfare II alors, techniquement, qu'est-ce que ça vaut ? Et bien entre 2020 et 2022, on a eu Cyberpunk 2077 (mais ce n'est qu'en 2023 qu'il donnera son plein potentiel), Battlefield V, DOOM Eternal, Gears 5 ou encore le très joli Callisto Protocol (et j'ai bien dit "joli", j'ai pas dit "intéressant")... donc oui, la concurrence était belle et bien là mais vous avez sûrement déjà remarqué un autre phénomène. En effet, même si les consoles (et plus encore les PCs) sont de plus en plus puissantes, mine de rien les graphismes semblent avoir atteint un certain plafond de verre. Souvenez-vous, lorsque nous sommes passés des consoles 8-bits aux consoles 16-bits, se fut la gifle, mais le revers fut encore plus violent en passant des 16-bits aux 32/64-bits de la Génération suivante. Même le passage entre PlayStation 1 et 2, ou 2 et 3 est tout à fait quantifiable.
Mais soyons clairs, 
Le jeu nous fera vivre des scènes assez dingues ! la 8e Génération des PS4 et Xbox One a été si performante, qu'aujourd'hui même si nos consoles sont 10 fois plus puissantes (la Xbox One faisait 1,3 TFLOPS alors que la Series X développe pas moins de 12 TFLOPS), les jeux ne sont pas 10 fois plus beaux pour autant. On assiste clairement à une montée en puissance des performances brutes, mais ça ne se reflète pas vraiment à l'écran. Autre exemple, si une PS5 développe 10 TFLOPS, en face un PC équipé d'une GeForce RTX 4080 développe 48 TFLOPS et pourtant... certes le jeu sur PC sera plus détaillé et sûrement plus fluide, mais au fond la différence ne sera jamais aussi flagrante que l'écart de prix. Et puis le Ray-Tracing, le 120 fps et l'affichage en 4K n'aident évidemment pas.
Malgré tout, notre Call of de 2022 tient admirablement bien la route. Bien sûr il sera bien plus beau et plus stable sur Xbox Series X que sur Xbox One, et pourtant, si les jeux sortent encore sur les vieux supports, c'est bien que ça marche. Il faut dire qu'en 2022 le remplacement du parc de machines n'était pas encore à son plein régime, donc les jeux sont longtemps restés "cross-gen" (pour tout vous dire, le Black Ops 7 de 2025 l'était encore, mais là ça devient abusé). Dans tous les cas, avec le pack de textures "haute définition" et le FidelityFX activé, que dire si ce n'est que le jeu est très beau. Certains passages sont même magnifiques, quand d'autres sont un peu moins rutilants (il faut dire qu'une favela n'a jamais rien eu d'attrayant). Mais globalement, à part 2 ou 3 couacs (comme l'ombre portée de Laswell à Amsterdam, qui est un peu bizarre ou les mouvements de l'eau dans la rivière mexicaine), le jeu est vraiment superbe, précis, les textures sont bien travaillées et les animations sont réalistes.
Et puis il y a quelques scènes assez oufesques, typiques de ce studio qui aime nous mettre dans des situations folles pour mieux nous impressionner. Je retiens l'attaque du navire sous une houle monstrueuse et une pluie battante, la descente en rappel d'un immeuble de Chicago (ce qui m'a rappelé aux bons souvenirs de Rainbow Six Vegas), la récupération des blessés dans cet hélico qui s'est crashé et dont les couleurs rappellent forcément Call of Duty 4, sans compter tous ces niveaux aux situations assez dingues et que j'ai déjà évoqué. En gros Infinity Ward a eu plaisir à reprendre ce qui a fait le charme des épisodes originaux, tout en proposant énormément de nouveautés. Car c'est un fait, rarement un Call of Duty a été aussi varié, dépaysant... et beau ! Sincèrement, même si comme dans tous les jeux il y a quelques passages à vide, globalement ce Modern Warfare II est magnifique !
Aux commandes 
Les musiques sont sympas mais souvent trop effacées, au lieu de souligner l'action. Les bruitages par contre, sont parfaits ! de l'OST, on retrouve une fois encore Sarah Schachner, cet ex-violoniste qui s'est découvert un certain goût pour la composition de bandes-son de jeux vidéo. Alors qu'elle signait l'OST du film Prey (la préquelle de Predator) de Dan Trachtenberg, la même année elle sera félicitée pour la bande-son de cette suite (elle sera notamment nominée aux Game Awards, DICE Awards et aux Grammy Awards). Pour être honnête, si les musiques sont toujours de qualité, parfois je trouve que c'est trop vide. Les vrais moments dramatiques sont soutenus certes, mais encore une fois on reste loin du travail d'un Hans Zimmer et Lorne Balfe, lors du Modern Warfare 2 original. C'est chouette... mais peut mieux faire. Par contre là où Infinity Ward ne déçoit jamais, c'est sur la qualité du sound design. Comme toujours avec eux, il est juste fan-tas-tique ! Les explosions sont détonantes, elles ont du "souffle" et surtout les armes sont ultra dynamiques ! C'est un véritable régal de vider ses chargeurs sur les ennemis, tant on obtient une satisfaction inconsciente et involontaire. Réalistes ou pas, les bruitages dégomment, et sincèrement j'adore ça !
Dès sa sortie, Modern Warfare II est devenu l'épisode le plus rentable de la série. En seulement 3 jours, il a atteint les 800 Millions de dollars de recette (!) et dépassa le Milliard de dollars en seulement 10 jours. Il bat ainsi le précédent record de Black Ops II. Et ce succès va monter à la tête d'Activision qui avait l'intention, pour la première fois en près de 2 décennies, de briser le cycle de sortie annuelle, l'éditeur voulant donner du temps à Treyarch pour peaufiner son Black Ops 6. Un Black Ops 6 devait donc sortir en 2023 mais qui ne verra finalement le jour qu'en 2024, soit 4 ans après l'excellent Black Ops Cold War. Pour combler l'écart entre les sorties, et surtout remplir les poches des investisseurs qui ne supporteraient pas de remettre à plus tard la seconde couche d'or de leur Yacht, Activision prévoyait de livrer un pack d'extension (en gros un DLC) pour Modern Warfare II, développé par un Sledgehammer Games.
L'extension devait présenter une nouvelle campagne solo, ainsi que du contenu pour le multi-joueurs. Cependant, à l'été 2022, Activision a changé la direction du projet, le transformant en une suite canonique, simplement nommée Modern Warfare III. Le jeu sortira en novembre 2023 et sera considéré comme non fini averc un mode Campagne trop court et peu inspiré, un multi qui reprend beaucoup du Modern Warfare II... clairement Sledgehammer a fait ce qu'il a pu mais ils n'ont eu moins de 2 ans pour développer le jeu, sans parler du changement d'orientation, passant d'un DLC à un titre complet. Pendant ce temps là, Infinity Ward n'a pas travaillé directement sur ce Modern Warfare III et depuis la sortie de l'épisode II, ils bossent sur l'épisode IV, prévu pour fin 2026...
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Note
l'aurez compris et ce, depuis l'épisode de 2019 : Modern Warfare II (2022) n'a plus grand-chose à voir avec le Modern Warfare 2 de 2009. Même si la différence de patronymes est subtile, dans les 13 ans qui séparent les 2 titres, beaucoup de choses ont changé, à commencer par l'accessibilité même au jeu ! Avant on insérait sa galette et (tout du moins sur Xbox 360, qui était clairement la meilleure version console), on jouait direct, c'était quasi instantané ! Désormais, Call of Duty est devenu un capharnaüm inextricable, où on nous impose l'installation de dizaines de Giga-Octets pour du contenu dont on ne veut pas ! Tout ça pour pousser les joueurs vers cette infamie de Warzone, ce mode certes gratuit mais pollué par des gamins de 10 ans qui crachent leur haine dans un micro qui sature à mort, tout en utilisant Cronus. Et pourtant, suite à mes déboires d'installation, c'est en écumant Reddit et autres forums à la recherche d'une solution, que j'ai vu que je n'étais pas le seul à apprécier les modes solo des Call of Duty. Tout était plus simple, plus facile et plus accessible avant, parole de vieux de con. ^__^
Mais trêve de nostalgie, notre Modern Warfare II cuvée 2022 est dans la droite lignée du reboot de 2019. L'aventure solo (car c'est uniquement de ça qu'on parle ici) est certes encore un peu courte, mais ça ne l'empêche pas d'être extrêmement dynamique, au service d'une mise en scène plus travaillée (les cinématiques sont vraiment nombreuses sur cet épisode) et même plus hollywoodienne que jamais. C'est nerveux, c'est fun à jouer... en gros on prend plaisir à prendre les armes, même si ça reste de courte durée (encore que, grâce ou à cause de ses pics de difficulté, il m'a fallu 10 heures pour le finir, c'est pas si mal en fin de compte). Ceci dit Call of Duty a toujours été comme ça, vendu au prix fort, car c'est bien toute la composante multi-joueurs qui justifie son prix de vente. De mon côté je reste patient, j'achète en physique et d'occasion des années plus tard, afin de profiter d'un jeu patché (et qui est même sorti du HQ, bonheur :) et surtout bien moins cher. Je paye le juste prix de l'expérience qu'on m'offre.
On apprécie forcément un gameplay ultra efficace et qui a fait ses preuves, porté par une aventure extrêmement variée, tant pour ses décors que ses situations parfois ubuesques. Le scénario prend une tournure intéressante une fois la moitié du jeu passée et puis on ne va pas se cacher la vérité : c'est sacrément beau ! Oui c'est de notoriété publique que de cracher sur les Call of, parce que c'est pour les casu, bla bla bla... en attendant, j'ai grandement apprécié l'expérience. Certes c'est très différent des Modern Warfare 1 et 2 de 2007 et 2009, mais la licence n'a rien perdu de son authenticité, de sa niaque et de son dynamisme (il y a même plusieurs auto-références assez sympathiques). Le mode solo de ce Modern Warfare II est donc un vrai plaisir coupable. A dévorer le fessier bien enfoncé au fond du canapé, le casque sur les oreilles afin de profiter au mieux d'un sound design ultra percutant et à la qualité irréprochable. Et comme toujours avec Call of Duty on verra du pays dans un enchainement de scènes parfois incroyables. Beau et immersif, j'estime que nous sommes en présence d'un très bon titre, peut-être même le meilleur que j'ai joué depuis Black Ops II, et au prix où je l'ai payé (15€), j'en suis plus que satisfait...
