Cyberpunk 2077 -- Review sur SoloGamerTest

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Version PlayStation 4
Version Xbox One

Version PS4 Pro
Version Xbox One X
Version Xbox Series S

Version PlayStation 5
Version Xbox Series X
Version PC


Testé sur :

 

 




Aussi disponible sur :

 


Sortie initiale : décembre 2020
Sortie du patch v.1.5 : février 2022
Sortie du patch v.2.0 : septembre 2023
Sortie de l'Ultimate Edition : décembre 2023

Développeur : CD Projekt RED
Editeur : CD Projekt
Genres : RPG - FPS - infiltration - open world

Version testée : française
Doublage : français
Textes à l'écran : français

Versions logicielles testées : successivement v.1.11, 1.2, 1.21, 1.22, 1.31, 1.5, 1.65, 2.0 et 2.1

Moteur graphique : RED Engine 4
Moteur physique : PhysX
Temps de jeu : 25 à 100 heures environ

Difficulté :
Multi-joueurs : non
Abréviations : CP 2077 - CP77
Titres alternatifs : Cyberpunk '77 - Cyberpunk 2020
Prix au lancement : 70€ (consoles) / 60€ (PC)



Installation Xbox Series X

Support : 2 Blu-Rays ou en téléchargement sur Xbox Games Store
Installation de base (v.1.0) : 59 Go
Performances : mode qualité en 4K dynamique avec RT en 30 fps ou mode Performances en 4K dynamique (upscalé à partir du 1800p) en 60 fps


Installation Xbox Series S

Support : uniquement en téléchargement sur Xbox Games Store
Installation : 59 Go
Performances : 1440p / 30fps


Installation Xbox One

Support : 2 Blu-Rays ou en téléchargement sur Xbox Games Store
Installation : 59 Go
Performances : 720p / 30 fps variable
Optimisation Xbox One X : mode qualité en 4K / 30 fps ou mode Performances en 1080p / 60 fps variable
Compatible Kinect : non


Installation PlayStation 5

Support : 2 Blu-Rays ou en téléchargement sur PlayStation Store
Installation de base (v.1.0) : 60 Go
Performances : mode qualité en 4K dynamique avec RT en 30 fps ou mode Performances en 4K dynamique (upscalé à partir du 1800p) en 60 fps
Compatible VR : non


Installation PlayStation 4

Support : 2 Blu-Rays ou en téléchargement sur PlayStation Store
Installation : 60 Go
Performances : 900p dynamique en 30 fps variable
Optimisation PS4 Pro : 1080p dynamique en 30 fps variable
Compatible VR : non
Remote Play PSVita : non


Installation PC

Support : en téléchargement sur GOG, Steam et Epic Games Store
Installation : 70 Go
Compatible VR : non

Configuration minimale :
CPU : Dual Core 3,4 Ghz
RAM : 8 Go
VIDEO : avec 2 Go de VRAM (type GeForce GTX 780 / Radeon RX 470)

La musique de la semaine :
Retroactive Riddle




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Cyberpunk 2077

+ Ultimate Edition




En préambule de cet article, je tiens à préciser que le test de Cyberpunk 2077 fut l'un des plus difficile à réaliser. En effet, comme bien des joueurs, nous avons été "hypé" par le discours promotionnel de CD Projekt, eux qui avaient su si brillamment s'imposer avec le formidable The Witcher 3 (l'un des rares jeux auquel nous avons attribué la sacro-sainte note de 19/20). Ainsi donc, nous faisons parti des acheteurs dit "day one" à savoir que nous avons acquis notre exemplaire physique le jour de sa sortie. On ne va pas se mentir, les premières heures de jeu furent laborieuses, entre les bugs et les problèmes d'options qui rendaient l'expérience assez contraignante. Résultat, nous avons dû attendre que les premiers patches viennent corriger les plus gros problèmes d'un titre qui visiblement, avait besoin de quelques mois de développement supplémentaires.
S'il est sorti en décembre 2020, au final nous n'avons poncé l'aventure de V (héros/héroïne du jeu) qu'en mai 2021, suite au déploiement du patch 1.2. Ce test est très long et détaillé, nous y évoquons l'univers de Cyberpunk (ses origines), les problèmes d'installation et de mises à jour, les généralités techniques en terme de graphismes et d'audio, puis nous détaillons les versions PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 4 Pro, Xbox One X et PC.
Cyberpunk 2077 ayant été en continuelle mutation, notre article a suivi son évolution, tout d'abord en évoquant le déploiement du fameux patch 1.5 dit "Next Gen", sorti en février 2022 (14 mois après son lancement initial), qui exploitait enfin les consoles de 9e Génération que sont les PlayStation 5 et Xbox Series. Enfin nous sommes revenus une ultime fois sur notre article à la sortie du plus important patch de la carrière du jeu, à savoir l'inévitable 2.0 qui a accompagné la sortie de son unique DLC, Phantom Liberty, que nous évoquons dans un autre article.
Voilà pourquoi nous vous proposons un "chapitrage", afin d'accéder directement au contenu que vous voulez lire. Car c'est un fait, plus qu'aucun autre, Cyberpunk 2077 est un jeu qui divise et notre article se veut le plus complet possible, au point que sa longueur fut rarement atteinte (ce test comporte près de 25.000 mots, alors que la moyenne tourne entre 5 et 10.000). Bien sûr on espère que vous lirez tout, mais dans le cas d'une lecture morcelée, vous accéderez plus facilement à l'endroit où vous vous êtes arrêté(e). Ce test nous a demandé un long travail rédactionnel, étalé sur plus de 3 ans et en plusieurs sessions de jeu. Nous espérons sincérement qu'il vous plaira. ^__^


01 : Avant-propos
02 : L'installation et les nombreuses mises à jour (jusqu'au patch v.1.22)
03 : Introduction

04 : Narration
05 : Jouabilité & gameplay
06 : Réalisation graphique (parties communes)
07 : Réalisation audio

08 : Les versions PS4 et Xbox One
09 : Les versions PS4 Pro et Xbox One X
10 : La version PC

11 : La mise à jour v.1.5 dédiée aux versions PS5 et Xbox Series
12 : Les mises à jour v.2.0 et 2.1 + Ultimate Edition

13 : Conclusion





Avant-propos


Welcome to Night City


On
Cyberpunk 2077 était attendu depuis 2012 : l'attente fut longue, très longue (plus de 8 ans)
a entendu tout et n'importe quoi (surtout n'importe quoi) à propos de ce Cyberpunk 2077. Jeu polémiques par excellence, ayant fait les choux-gras de bien de sites spécialisés (notamment jeuxvideo.com qui s'est un peu gavé sur son dos), le "bashing" est allé très loin, avec une drastique chute en bourse, la suspension de la vente en ligne sur consoles et une perte notable de confiance envers CD Projekt. Pourquoi ? Sans doute que les attentes étaient trop élevées et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord il y a eu cet interminable développement puisque le jeu fut attendu depuis 2012, alors même que les consoles de 8e Génération (PS4 et Xbox One) n'étaient pas encore sorties (même si le vieil adage nous dit que "c'est dans le désir que nait le plaisir", on a tous rongés nos freins durant des années entières !). Ensuite à cause du succès de The Witcher 3, véritable best-seller du studio, autant pour sa réalisation et que la finesse de son écriture. Et enfin, pour justement le studio lui-même, qui a toujours fait un excellent suivi de ses jeux, qui offre plusieurs DLCs gratuits qui gonflent agréablement le contenu de ses titres, et lorsqu'ils vendent des DLCs payants, ils ne se moquent pas du monde avec un ratio prix/durée qui bat littéralement toute concurrence. A ça s'ajoute la très bonne réputation de la plate-forme GoG et de ses jeux sans DRM...
A l'origine de ce test, Cyberpunk 2077 était en version 1.2 mais restait parfaitement rétrocompatible avec les consoles PlayStation 5 et Xbox Series. Sans pleinement exploiter la puissance de ces supports, la PS5 profitait de la version PS4 Pro et la Xbox Series X profitait de la version Xbox One X. Dans les 2 cas, les nouvelles consoles amélioraient le résultat avec une résolution fixe (au lieu d'être dynamique) et surtout un framerate stable. A la relecture de cet article, nous apportons quelques modifications, mais globalement, le corps de ce test se base sur la version 1.2 du jeu. Par la suite nous évoquerons ce qu'aura apporté la mise à jour 1.5, puis celle en 2.0, etc.



Une version de lancement chaotique !


L'indisponibilité
Cyberpunk 2077 a été littéralement lynché a son lancement !! Mais les gens ont la mémoire courte car il est loin d'être le premier dans ce cas-là...
(provisoire) du jeu sur les Stores de Sony et Microsoft a naturellement favorisé les ventes physiques (ce qui n'est pas un mal). Beaucoup savaient que la réalisation ne tenait pas la route mais CD Projekt n'est pas du genre à laisser son jeu "en l'état", qu'il aura un gros suivi. D'ailleurs l'être humain a la mémoire courte car à sa sortie The Witcher 3 était lui aussi farci de bugs et pourtant, ça n'a pas empêché son succès et d'être le titre culte qu'il est aujourd'hui. De plus, une part non négligeable des acheteurs possédait une PS4 Pro ou une Xbox One X, ou mieux encore, ils avaient déjà une console de 9e Génération (ce fut notre cas) et attendaient patiemment que Cyberpunk soit peaufiné et profite de substantielles mises à niveau graphique, grâce au Smart Delivery et assimilés (qui dit qu'en possédant une version du jeu, vous profitez gratuitement de la meilleure d'entre elles).
Et c'est une réalité, j'en remets une couche sur le fait que les gens ont la mémoire courte : il suffit de se souvenir de l'état déplorable dans lequel fut livré The Witcher 3 en 2015 ou pire encore No Man Sky en 2016, et pourtant, à force de mises à jour, d'acharnement des développeurs, ils ont finis par devenir d'excellents titres. Alors bien sûr, ça ne justifie aucunement le fait de sortir un jeu avec un niveau de finitions aussi médiocre, sous prétexte que les patches colmateront les brèches. Maintenant, étant donné que la belle époque des jeux sur cartouches est enterrée (dans un désert) avec nos merveilleuses consoles 16-bits, il faut tout simplement vivre avec son temps !
Aujourd'hui, à quelques rares exceptions près, c'est ainsi que fonctionne l'industrie vidéo-ludique. Et les exemples ne manquent pas : Until Dawn, Evil Within, Quantum Break, Halo Masterchief Collection, Assassin's Creed Unity, Batman Arkham Knight, Fallout 4, Silent Hill HD Collection, Far Cry 5 (et j'en oublie sûrement des plus croustillants), tous ont été livrés dans des versions de lancement franchement abominables ! Avec des bugs à foison, des glitches graphiques monstrueux, des difficultés déséquilibrées, des framerates chaotiques... alors au final, pourquoi tout ce bad buzz ? Et bien je dirai que les gamers avaient une confiance aveugle dans le studio et que ces mêmes gamers ne voulaient pas d'un énième report du jeu. Sous la pression des joueurs et sûrement des investisseurs, CD Projekt a livré son titre, sachant pertinemment dans quel état lamentable il était...





Installation et Mise à Jour (jusqu'à la v.1.22)


Le PC Master Race ou la Masturbation Electro Magnétique à Suspension Pullman
(attention, c'est un modèle breveté ^__^)



A
Sur "PC Master Race" étant donné que presque personne n'a de lecteur Blu-Ray, la boite de l'édition physique ne contient pas le jeu, juste un code. Triste époque pas vrai ?
l'heure où nous réécrivons cet article, plusieurs patches (plus ou moins volumineux) se sont succédés (le 1.06, le 1.1, le 1.5, le 1.65, le 2.0, le 2.1...). A chaque mise à jour "majeure" ce fut pour nous l'occasion de relire notre article, de corriger quelques fautes et surtout d'upgrader notre test. En attendant, la principale partie de cet article, ses généralités (graphismes, son, narration, gameplay...) ont été testés sous la version 1.22. La première chose à savoir c'est qu'à l'image du verbeux Red Dead Redemption II, la boite contient 2 disques Blu-Rays (pour les versions Xbox One et PS4). L'installation est donc longue, très longue (surtout sur Xbox), et elle vous demandera de jongler entre les 2 frisbees pour finir par laisser le disque 1 dans le lecteur (la question est naturellement différente pour les consoles uniquement démat').
Si sur PC on se tournera volontiers vers GoG ou Steam pour acheter son jeu, sachez qu'il existe une édition physique du titre qui inclut le CD de l'OST, une jaquette réversible et le même contenu que sur console (compendium, cartes postales, map de Night City, autocollants - j'y reviens plus tard)... mais pas le jeu ! Le boitier contient un code afin d'obtenir un achat numérique. Vendu au même prix que sur les Stores en ligne, c'est l'occasion d'avoir une belle boite, un CD et un livret, mais n'espérez pas avoir une vraie copie physique du jeu. La raison à ce foutage-de-gueule, c'est que Cyberpunk 2077 doit tenir sur des Blu-Rays et que bizarrement, les joueurs PC ne disposent pas du lecteur adéquat. Et oui, c'est un phénomène que j'ai du mal à comprendre mais comme les gamers PC n'ont plus aucun jeu physique (ou très rarement) leurs tours n'ont plus de lecteurs !
Je me souviens qu'en 2004, DOOM 3 était sortis sur 3 CDs parce que les mecs n'étaient pas foutus d'avoir de lecteur DVD (une édition spéciale, contenue sur un DVD sortira plus tard). Inversement, le premier Far Cry est d'abord sorti sur DVD puis il fut réédité en plusieurs CD-Roms, à cause de ventes assez faibles dû justement aux problèmes de lecteur optique. Aujourd'hui, un lecteur Blu-Ray ne coûte rien (surtout à côté du prix franchement abusif des récentes cartes vidéo haut-de-gamme), et pourtant, nous ne sommes qu'une minorité à en posséder un (oui j'ai un graveur Blu-Ray car pour l'archivage c'est sacrément pratique d'avoir des disques de 25 et 50 Go). Dernier exemple : Flight Simulator (sorti en août 2020) tient sur 10 DVDs (oui 10 !! vous vous rendez compte ?) au lieu de 2 simples Blu-Rays. PC Master Race qu'ils disent...



Patches-moi là où ça fait bobo T__T


Etant
CD Projekt savait dans quel état était son jeu et il n'a pas attendu pour déployer un grand nombre de patches
donné que le jeu était farci de bugs, au point d'être injouable en version 1.0, très vite CD Projekt a déployé ses premiers patches, comme le 1.04 qui est arrivé dès la mi-décembre 2020 (à peine quelques jours après la sortie du jeu), suivi en moins de 2 semaines des 1.05 et 1.06. Après avoir proposé des remboursements suite au retrait du jeu des Stores en ligne de Sony et Microsoft (en attendant qu'il soit réellement jouable et stable), la première grosse mise à jour fut la 1.1 qui est arrivée fin janvier 2021. Si la version PC fut plus ou moins épargnée des scandales et des gros bugs, sans doute parce que le jeu a d'abord été développé pour ce support (le studio étant à l'origine un développeur exclusivement PC, ceci explique sans doute cela), il faut savoir que les versions consoles étaient littéralement pourries par les bugs. Moi-même, j'ai attendu plusieurs mois avant de mettre les mains sur le jeu. Patiemment, j'ai attendu que ce premier gros patch soit déployé (on parle toujours du v.1.1) avant de me lancer dans l'aventure. Et malheureusement, j'ai vite compris qu'il allait falloir encore attendre.
Les bugs furent divers et variés, sur toutes les consoles, et personnellement, je n'ai pas trop eu de bugs graphiques, de problèmes de sauvegardes ou encore de scripts qui bloquent l'avancée de l'aventure. Non, moi j'ai eu l'honneur d'un bug très rare, celui qui empêche de quitter les options si on a le malheur d'y toucher ! Alors vous me direz, ça n'empêche pas d'y jouer... c'est pas faux et c'est pourquoi j'ai fait un premier rush d'environ 2 heures. Malheureusement, sur Xbox Series X, on peut modifier un paramètre (à mes yeux) important, où nous avons le choix entre le mode Graphismes et le mode Performance. Vous vous doutez bien que l'un améliore le rendu graphique quand l'autre nous propose un framerate plus élevé. Etant donné la teneur du jeu, j'ai personnellement opté pour la qualité visuelle, le 30 fps étant amplement suffisant pour un RPG tel que celui-ci.
Mais le vrai problème que j'ai eu avec ces "options bloquantes", c'est que par la même je n'ai pas pu désactiver les sous-titres (et même si le doublage est en VF, irrésistiblement on ne peut pas s'empêcher de les lire) et pire encore, je ne pouvais pas régler la sensibilité de la visée... ce qui est problématique lorsque les phases d'action s'apparentent à du FPS. Bref, au bout de 2 heures à lire d'inutiles sous-titres, à subir de nombreux bugs visuels et à batailler avec la jouabilité, j'ai tout arrêté et j'ai décidé d'être patient car ce premier gros patch (parle toujours du 1.1) n'était visiblement pas encore suffisant. Il a donc fallu que j'attende la mise à jour 1.2, pour enfin obtenir un jeu correct.



Je veux du produit qui pique pas, du rouge, un pansement et un gros bisou...


En
A partir de la mise à jour 1.2, beaucoup de problèmes ont été réglé. Ce n'était pas encore parfait, mais c'était désormais acceptable
effet, après un recours collectif (puisque les vautours s'attaquent toujours à des proies affaiblies) et même une cyber-attaque, aux alentours du 20 mars 2021 fut déployé la grosse mise à jour 1.2, qui pesait pas moins de 40 Go ! Vous avez bien lu, le jeu faisant environ 60 Go dans sa version 1.0, on peut dire qu'ils ont presque tout changé... Ceci dit, si dans bien des cas les volumes des patches s'additionnent à l'installation d'origine (ce qui aurait pu donner une installation de près de 100 Go dans le cas présent), ici il n'en est rien. Une fois encore, CD Projekt nous prouve qu'ils ne font pas les choses de travers et malgré les 40 Go de MàJ, le jeu fait exactement le même poids qu'à l'origine (je dirai même mieux, sur ma Xbox Series X il fait même 200 Mo de moins). Depuis cette mise à jour 1.2 tout est plus ou moins rentré dans l'ordre et la plupart des bugs graphiques ont été gommés. J'ai donc enfin pu profiter, quelques 3 mois après sa sortie initiale, de ce jeu que j'ai (comme beaucoup) attendu durant de longues années.
Cyberpunk 2077 est un jeu que j'ai dégusté sur la longueur (et c'est exactement la méthode de celles et ceux qui l'ont appréciés) et donc, en parallèle des autres jeux que je testais durant cette période-là (généralement des oldies, histoire de ne pas me cantonner à un seul et unique titre), il m'a fallu plus de 2 mois pour le finir. Je vous rassure, ce n'est pas son histoire principale qui prend autant de temps, mais toutes les activités qui sont disponibles dans Night City. Tout d'abord il y a énormément de contenu annexe, des micro-missions qui se déclenchent parfois juste en se baladant dans la ville.
Ensuite il y a les missions secondaires, dont certaines sont très importantes (pratiquement autant que les missions principales) et pour finir il y a tout un tas de jobs facultatifs, que vous mettrez plusieurs heures à réaliser si vous voulez véritablement "nettoyer" la ville de sa racaille. En parallèle de tout ça, je ne suis pas quelqu'un qui joue tous les jours au même jeu, j'ai un site à faire tourner et une vie de famille à mener. Donc oui, j'ai poncé Cyberpunk et pour ça, ça m'a pris du temps. Si je vous parle de ça, c'est que pendant tout ce temps j'ai subi (et je dis bien "subi") plusieurs autres mises à jour.



Va-t'on enfin voir le bout du tunnel ?


Il
Le patch 1.2 pesait pas moins de 40 Go ! Ils ont donc remplacé plus de 60% du code d'origine...
y a d'abord eu la 1.21, qui est arrivée environ 2 semaines après la 1.2, comme un cheveu sur la soupe. Cette fois c'est 24 Go qu'il a fallu télécharger et avec ma connexion ADSL, ça a pris 6 heures ! Le pire c'est que je joue principalement sur Xbox Series X et vous le savez sans doute, depuis la Xbox One, l'interface est vraiment merdique ! Car si sur PS4 on peut quand même accéder à son jeu, sur Xbox si le jeu n'est pas à jour, on est littéralement bloqué ! Et pas la peine de chercher à couper Internet ou de passer la console "hors ligne", si le téléchargement de la mise à jour à commencé, le jeu est bloqué tant qu'elle n'est pas finie. Alors je l'avoue, j'adore ma Series X, je trouve que c'est une super console, puissante, silencieuse... mais bon sang, son interface et son système d'exploitation c'est vraiment de la merde ! Bref, durant ce temps à tuer, au lieu de me balader dans Night City, j'ai eu tout loisir de découvrir un excellent jeu indé : Celeste. Du coup j'ai pu le tester confortablement pendant que la mise à jour s'installait.
Enfin, à l'heure où j'écris ces premières lignes (en mai 2021), j'ai encore reçu une autre mise à jour, à savoir la 1.22. C'était un 28 avril (2021), j'étais tout content de pouvoir jouer à mon jeu mais il a fallu télécharger à nouveau 15 Go de patches supplémentaires (ça commence à faire beaucoup de Giga de correctifs, pas vrai ?). Et vous voulez savoir ce qui est le pire ? Et bien c'est que depuis cette mise à jour 1.22, mon jeu fonctionne moins bien ! J'ai des baisses de framerates et des bugs graphiques que je n'avais pas en version 1.2... Vivement qu'on soit en 2023, que le patch Next Gen soit déployé et que les correctifs soient "définitifs" car ça devient pénible cette histoire. De toute façon, on n'est pas à l'abri d'une "Ultimate Edition" incluant les futurs DLCs, exactement comme The Witcher 3 : Game of the Year Edition... Bref, la majeure partie de mon test (les "généralités") s'arrête donc à cette fameuse version 1.22 et comme évoqué, nous n'évoquerons les plus-values des patches suivants que dans leurs chapitres dédiés.





Introduction


(Mike) James Pond (Smith)


Maintenant
A l'origine, Cyberpunk est un jeu de rôle papier créé par Mike Pondsmith et publié en 1988
que le feu est passé, que la colère est retombée et que les mises à jour ont corrigé les plus gros bugs, nous allons pouvoir tester, dans des conditions "honnêtes", ce tant attendu Cyberpunk 2077. Car tout à fait entre nous, vu le temps qu'il a fallu pour le développer, je pense sincèrement qu'on n'était plus à quelques mois près. A l'origine, Cyberpunk est un jeu de rôle papier, un "JDR" de science-fiction créé par Mike Pondsmith en 1988 (il avait alors 34 ans), et une 2e édition populaire, Cyberpunk 2020, a été publiée en 1990 (d'autres éditions ont également vu le jour, notamment Cyberpunk v.3.0 en 2005). Il est d'ailleurs marrant de voir que nous avons passé l'année 2020 et que nous sommes loin, très loin des prévisions fantasmées par monsieur Pondsmith (on peut en dire autant de Blade Runner dont l'action se situe en 2019 et des exemples comme celui-là ne manquent pas).
Cyberpunk (le JDR) se déroule dans un futur dystopique où les netrunners (des hackers, des pirates informatiques) peuvent se connecter sur le réseau de communication et user ainsi de leurs talents, où tout individu peut se doter d'implants cybernétiques afin d'améliorer ses capacités, et où les méga-corporations dirigent le monde, en lieu et place des gouvernements. Doté de nombreux suppléments, Cyberpunk est un jeu de qualité ayant de nombreux fans à travers le monde. De mon côté, j'ai déjà "joué" à Cyberpunk avec des amis, autour d'une table (je me souviens même d'avoir glissé un pain de C4 dans l'arrière-train d'un otage pour le faire parler ^.^), cependant, gamer depuis toujours, je n'ai pas tellement apprécié l'expérience.
Car ceux qui ne savent pas en quoi ça consiste, c'est tout simplement une bande de potes qui se réunissent, avec leurs personnages et un Lore bien défini. En bout de table il y a le "maitre de jeu" (le MJ) qui développe l'histoire et régule les phases d'action / décision. Le tout est bien évidemment régi par des jets de dés. Si je respecte ceux qui apprécient ces dimanches après-midi qui sentent la chaussette ou ces interminables soirées nourries à la pizza froide, comme évoqué, j'ai toujours été un gamer et mon truc à moi passe d'une manière ou d'une autre par un écran. Ainsi donc je laisse les JDR aux amateurs du genre, et je reste dans mes passions et mon savoir-faire, bien content malgré tout que Cyberpunk soit enfin officiellement porté en jeu vidéo.



   

A gauche Mike Pondsmith, créateur du jeu de rôle Cyberpunk. A droite, la représentation d'un jeu de rôle papier (un JDR), avec un maître de jeu (MJ) à gauche, des participants (idéalement des potes) réunis autour d'une table, du papier, des crayons et des dés (heu... c'est qui dédé ?)



CD Projekt, une marque de confiance


De
Jusqu'à la sortie de Cyberpunk, CD Projekt jouissait d'une réputation intouchable ! La récupéreront-ils un jour ?
leur côté, CD Projekt est un développeur et un éditeur polonais (ce sont notamment eux qui ont édités en Europe centrale le premier Baldur's Gate, celui de 1998, et qui ont pris soin de le doubler dans leur langue natale). L'entreprise fut fondée en mai 1994 par Marcin Iwinski et Michat Kicinski dans le but de publier des logiciels sur CD-ROM. Le studio, grâce à sa division de développement de jeu (CD Projekt RED), s'est fait connaitre en 2007 lors de la sortie du tout premier The Witcher, uniquement disponible sur PC et Mac. Heureusement le studio prendra vite conscience de l'importance des consoles et en 2011, à la sortie de The Witcher 2, le jeu fut adapté sur Xbox 360. La boucle sera bouclée en 2015 avec la sortie de The Witcher 3 : Wild Hunt sur PC, PS4 et Xbox One.
A bien y regarder, le studio n'est vraiment pas vieux et ils n'ont sortis qu'une poignée de jeux. Car c'est la qualité assez énorme des Witcher 2 et 3 qui forgeront leur solide réputation. En 2020, CD Projekt devient la seconde plus grande société de jeu vidéo en Europe (avec plus de 800 employés !) juste derrière Ubisoft. Notons également que CD Projekt est également derrière la plate-forme de distribution en ligne anciennement nommée Good Old Games, devenue GOG.com depuis quelques années déjà. Complémentaire de Steam, GOG vend surtout des jeux dit "classiques" sur PC et depuis 2010, la plate-forme s'oriente ostensiblement vers la scène du jeu vidéo indépendant. A noter enfin que l'excellente réputation du studio et de GOG se sont fait en proposant des contenus sans DRM, preuve qu'on n'est pas obligé de faire suer l'honnête acheteur pour bien vendre ses produits (la preuve, The Witcher 3 s'est vendu à hauteur de 12 Millions d'exemplaires, rien que sur PC !).





Narration


Aki-blade-trix in the Neuro-GUN-shell


L'histoire
Pondsmith a supervisé lui même une partie du jeu, mais les influences sont également diverses : Akira, Blade Runner, GUNNM, Neuromancien, Ghost in the Shell, Matrix...
de Cyberpunk (le jeu vidéo) prend place en 2077 et se déroule dans la mégapole futuriste de Night City, dans l'État libre de Californie. Dans ce monde futuriste à tendance cyberpunk et dystopique où règnent la pauvreté et les inégalités, l'influence des méga-corporations est prépondérante (celles-ci ayant pris le pas sur les gouvernements et désormais, ce sont elles qui dictent leurs lois... mais est-ce vraiment différent aujourd'hui ? regardez-y à 2 fois avant de répondre), ainsi que le cyberespace, la "Nouvelle Frontière" de cette époque. Dans cet univers, la population est sous l'emprise de la technologie (implants technologiques divers permettant d'augmenter le corps humain), de drogues, ainsi que des "braindances" (appeler en français "Danse Sensorielle" abrégé en DS - des enregistrements qui permettent de revivre les souvenirs, expériences et sensations d'une autre personne). L'utilisation excessive de ces dernières entraîne une dépendance chez certains individus, lesquels perdent le contrôle d'eux-mêmes et deviennent agressifs. Appelés "Psychos", ces drogués ont recours à l'implantation d'améliorations technologiques et s'attaquent aux "organiques". La force spéciale MAX-TAC a été constitué afin de les neutraliser.
Le joueur incarne V (diminutif de Vincent ou Valérie), un personnage qui, selon ses origines (au choix Nomade, Gosse des Rues ou Corpo) démarre le jeu au cours de l'une des 3 introductions possibles, aboutissant à l'aventure principale dans la ville de Night City. Cyberpunk 2077 s'inspire généreusement de l'univers SF de Cyberpunk 2020 (normal me direz-vous), conçu par l'auteur américain Mike Pondsmith, auquel il emprunte son aspect "sandbox" ainsi que ses personnages (Johnny Silverhand, Morgan, Alt') et ses lieux. Mike Pondsmith a même supervisé le développement, pour lequel il a adapté l'univers de Cyberpunk 2020 au jeu. De l'aveu même des développeurs, le projet a également été influencé par les romans de science-fiction de William Gibson (comme Neuromancien), le film Blade Runner de Ridley Scott ou encore Akira, de Katsuhiro Otomo.
Ceci dit, on sent clairement que les influences ne s'arrêtent pas là et dans Cyberpunk 2077 on sent les inspirations de Deus Ex : Human Revolution et Minkind Divided, la trilogie des Mass Effect (pas dans l'univers ou le design mais dans les mécaniques, le gameplay) et d'oeuvres japonaises (manga et animé) telles que GUNNM (de Yukito Kishiro) et Ghost in the Shell (de Masamune Shirow).



Cyberskinhead ? Non, Cyberpunk !


Un
Dans Cyberpunk 2077 nous jouons au choix un homme ou une femme appellé(e) V
petit mot aussi sur la boite du jeu qui, dans son modèle de base, ressemble déjà fortement à un Collector. La boite propose une surcouche cartonnée, une carte du jeu, une carte postale, des stickers, un compendium de l'univers (afin de connaitre quelques facettes de ce monde futuriste avant même de lancer le jeu) ainsi que 2 disques Blu-Rays (dans le cas des versions consoles). Quand on pense que la plupart des titres actuels ne proposent que la boite et le disque (et encore, s'ils pouvaient supprimer la jaquette ils le feraient, déjà que leur but à terme est de supprimer le format physique comme c'est déjà plus ou moins le cas sur PC), là on se dit que pour une fois, on ne se moque pas du joueur.
D'ailleurs les plus fins observateurs ont sans doute remarquer que le jeu en physique est souvent moins cher qu'en dématérialisé (ce qui est un contre-sens, un paradoxe qui nous prouve que le démat' n'est là que pour s'en mettre un max dans les poches) : moi-même je l'ai payé "day one" à 52 €uros, quand il en valait 70€ sur les Stores, et avec son packaging, on est loin d'être lésé (ceci dit, les versions démat' ont également leurs petits bonus, notamment des wallpapers et l'OST). Au lancement du jeu, une vidéo nous présente rapidement l'univers de Cyberpunk, malheureusement elle va un peu trop à l'essentiel. Même si je sais que ce n'est pas forcément au jeu de nous présenter en longueur son Lore, mine de rien il aurait été plaisant que certains détails soient décrits, même si je sais que le compendium (qui est une sorte de petite encyclopédie condensée) est en grande partie là pour ça.
Pour ce qui est de l'écriture, il est agréable de voir que l'univers de Cyberpunk est respecté autant que possible (comme quoi, avoir l'auteur sous le coude, c'est le meilleur moyen de respecter l'œuvre originale). Beaucoup de personnages ont une personnalité complexe et notre héros du jour, le bien nommé V (un pseudo bien pratique pour désigner aussi bien un homme qu'une femme) est loin d'être un bleubite fraichement débarqué à Night City. Il/elle a lui aussi son passif, son caractère et sa propre répartie.




Le contenu de la boite "classique" : difficile de le renier, CD Projekt
ne s'est pas foutu de nous (cliquez pour agrandir)



Neo Tokyo v.2.0.7.7


A
Libre à vous de jouer avec un modèle de base ou de modéliser le visage et le corps de votre personnage
ce propos, le jeu nous propose de modéliser notre héros / héroïne à notre convenance. Donc au choix on peut choisir d'être un homme ou une femme (j'apprécie qu'on ne nous force pas à jouer une nana car même si je n'ai rien contre ça, le "girl power" actuel qui nous impose un maximum de femmes devient péniblement invasif). Ensuite on peut choisir de configurer son visage (yeux, nez, bouche, balafres...), sa coupe de cheveux (avec la délicate attention ne pas avoir de coupe type "playmobil" - d'ailleurs la plupart des cheveux sont bien animés et donnent un certain réalisme aux modélisations), son physique, ses tatouages, etc. Il n'a pas dû être facile pour CD Projekt de passer de The Witcher, avec son unique héros (Geralt DeRiv) et son univers médiévalofantastique, à un univers SF avec un double héros modélisable à l'envie.
Dans tous les cas, V possède un passif (comme tout le monde ça va de soi) et dès le départ, on pourra choisir ses origines entre un(e) Corpo qui a toujours vécu dans le luxe au milieu méga-corporations ultra riches et dominatrices, un(e) gosse de rue qui a toujours vécu dans la crasse des villes, ou un(e) nomade, sorte de pilote du désert et de passeur. Résultat, il y a 3 façons de débuter son aventure (ce qui influera également sur la suite du jeu), 3 chemins diamétralement opposés qui se regrouperont avant la première heure de jeu (lorsque nous ferons équipe avec Jackie Welles, le premier grand partenaire de notre personnage, avec qui nous ferons plusieurs missions et vivrons une partie du scénario). Au niveau de l'ambiance, les influences de Blade Runner se font vite sentir avec une ville polymorphe et peuplée de toutes les strates de la société. La ville a quelque chose de "vivant", de fascinant avec ses multiples "shops", ses néons et son design aussi séduisant que futuriste.
Elle a aussi quelque chose d'inquiétant car ses bas-fonds sont déjà nettement moins rutilants, ses SDF, sa crasse ambiante et cette population qui semble avoir perdue une grande partie de son humanité. D'ailleurs si vous pensez que la pub est de plus en plus envahissante dans votre vie actuelle, dites-vous que ce n'est visiblement pas prêt d'aller en s'améliorant puisque la pub est partout ! Absolument partout ! Très invasive, elle nous rappelle que ce qui gouverne le monde a toujours été l'argent : un capitalisme exacerbé où depuis toujours les riches vivent dans l'opulence, quand des milliers de personnes dorment à même le sol froid de ruelles humides et malfamées.



T'as d'beaux ch'veux tu sais...


Pour
Les personnages principaux jouissent de superbes modélisations avec en prime, des cheveux magnifiquement animés
mettre tout ceci en œuvre, les développeurs ont fait le choix d'une vue à la première personne, qui fut contestée par les fans de The Witcher (dont la vue est à la 3e personne), mais qui s'explique logiquement à la fois par le contexte historique, le besoin d'immersion et le gameplay des phases d'action. Résultat, la mise en scène est principalement vue des yeux du héros (en vue subjective donc) et généralement CD Projekt a fait en sorte que nous voyons ce qu'il y a à voir (j'entends par là que bien souvent, dans les FPS, la vue est libre et il arrive qu'on rate un détail important, tout simplement parce que notre regard n'est pas focalisé au bon endroit - ce n'est pas le cas ici). Ces scènes sont générées en temps réel et bien que les animations soient encore un peu "robotisées", il est agréable de voir que la gestuelle n'est pas calquée sur quelques "patterns" qui tournent en boucle (à l'image de l'excellent Deus Ex : Human Revolution qui, de ce côté-là, n'était pas bien folichon) et d'apprécier un niveau de détails très agréable : implants, cheveux non figés, grain de peau, tatouages, partie du corps synthétiques... rien ne manque !
On apprécie également d'avoir une vraie synchro labiale et pas uniquement en VO. Tout d'abord le doublage est d'excellente qualité (comme toujours avec ce studio), avec entre autre un très joli panel d'excellents doubleurs pro. En plus, le tout est parfaitement synchronisé, ce qui nous évite les ridicules déboires de certains jeux qui ont oublié d'évoluer de ce côté-là. J'aimerai également évoquer le fait que chez CD Projekt on ne manque ni d'humour, ni de références (ou de goût, selon le point de vue).
Ainsi il est facile de faire la relation avec le ED-209 de RoboCop, la société Weyland de la saga Alien, bien évidemment Matrix (pilule bleue ou pilule rouge ?), Hideo Kojima (grand amateur de SF), Indiana Jones (une histoire de frigo et de chapeau ^_^), Far Cry 3 (juste une tête qui sort de la terre), Mad Max (le camion), Akira (la moto de Kaneda), Batman et sa batmobile (il faut dire que Night City n'a rien à envier à Gotham), The Witcher 3 (Ciri en couverture d'un magasine), Blade Runner (le réplicant Roy et son monologue final ou encore Misty qui ressemble énormément à Pris Stratton), Half-Life et son célèbre pied de biche, une conversation avec une IA déboulonnée qui fait penser à GLaDOS, et un point culminant avec les 3 petits coquillages qui trônent fièrement dans les toilettes de l'appartement de V (Demolition Man). Des easter eggs à foison qui feront à minima sourire celui/celle qui les remarquera.



   

   

   

   

Dans Cyberpunk, les easter eggs ne manquent pas. De haut en bas et de gauche à droite nous avons : Akira, Batman, Blade Runner (2 fois), Ciri, Demolution Man, Far Cry 3, Half-Life, Indiana Jones, Hideo Kojima, Matrix, Mortal Kombat et beaucoup d'autres ! ^__^



Nomad / Street Kid / Corpo


A
Cyberpunk dispose d'un jargon qui lui est propre. Si au début on ne comprend pas le sens de tous les dialogues, très vite on se fait à ce dialecte assez particulier
noter que dans Cyberpunk, à moins de connaitre l'univers, il faudra s'habituer à un jargon assez particulier (et je ne parle pas de Jackie qui s'amuse par moment à nous balancer des phrases en espagnol ou encore à ces dialogues très secondaires qui sont restés en anglais ou en japonais). Si je vous parle d'éclat, de DS, de chrome, de paumard, de fixer, de charcudoc, de merc, de choom, de nova ou encore de cracheur... forcément, au début on n'y comprend strictement rien !! Le champ lexical est riche et ne s'embarrasse pas d'explications car ce n'est pas l'univers du jeu qui se plie aux joueurs, ce sont aux joueurs à s'accoutumer à l'univers et à son langage assez singulier. Autre mot qu'on entend très souvent, les "eddies", ne sont autre que la contraction d'€uro-dollars. Car même si encore une fois l'aventure se déroule aux Etats-Unis (sans doute parce qu'il ne se passe rien d'autre dans le monde, pas vrai :), j'ai au moins apprécié qu'on ne parle pas de "dollars" mais bien "d'€uro-dollars", comme si le monde entier avait enfin une monnaie unique.
Terminons ce chapitre par le fait que Cyberpunk 2077 est dans le fond un RPG (pas un FPS ou un GTA-like comme certains le prétendent, bien que certaines mécaniques en sont largement inspirées) et que par conséquent nous avons le choix de nos dialogues et quelques prises de décision. Les véritables lignes de dialogues sont en jaune, quand les lignes en bleues ne sont que des textes annexes, un moyen d'en savoir plus, de faire durer la scène. Car en allant à l'essentiel, les scènes de dialogues ne sont finalement pas si longues et quand bien même on active toutes les possibilités, j'ai déjà vu bien pire.



Hey choom, ça c'était nova !


Premier
Bien que le jeu soit un RPG, les dialogues et certains choix n'ont que peu d'influence sur le déroulement de l'histoire
bémol, certains dialogues imposent un timer (à l'image d'une QTE) et on n'a pas le temps de lire les 2 ou 3 choix que le temps est écoulé et que notre perso répond à notre place. C'est un peu chiant mais heureusement, ça reste assez rare (étant donné que cette pseudo-QTE est au fond assez inutile, surtout dans ce type de jeux - notez qu'avec les mises à jour les plus récentes, CD Projekt a rallongé le temps de réponse). Malheureusement, comme tous les RPG occidentaux de ces dernières années, le choix des dialogues se limitent généralement à 2 possibilités et qu'on choisisse l'une ou l'autre, ne modifie que trop rarement le déroulement de la discussion ou des événements futurs. Ainsi donc les prises de décision sont rares et les incidences ne sont que rarement importantes. C'est un peu dommage car la dimension RPG s'en retrouve amenuisée, même si ça ne change rien à la profondeur du scénario ou à la richesse des dialogues.
Les origines de notre personnage permettent également d'avoir des lignes de dialogues ou des choix inédits, mais une fois encore, ça ne change pas profondément l'orientation que prend le scénario. D'ailleurs vous vous doutez bien que dans un jeu aussi immense, on récupérera un maximum de textes à lire, afin d'approfondir le Lore. Les textes sont nombreux, vraiment très nombreux et vous perdrez de nombreuses heures à lire tout ce que les développeurs ont écrit... Maintenant il est clair qu'en ne lisant jamais aucun texte, vous perdrez peut-être quelques détails mais en aucun cas ça gênera votre progression ou votre compréhension de l'univers. Cyberpunk nous propose de rares mais beaux moments d'émotion et pour ce qui est de la fin, sachez qu'il y a pas moins de 7 épilogues différents ! C'est seulement au rush final que les décisions influeront sur l'avenir et la façon dont V terminera son aventure. Et malgré les sauvegardes, voir les 7 fins possibles vous prendra plusieurs heures...



Control - Alt (Cunningham) - Suppr


Prenons
Johnny Silverhand et Panam Palmer...
un instant pour parler des personnages du jeu, ainsi que de son aspect politiquement incorrect. Le premier qui me vient naturellement à l'esprit, c'est bien évidemment Johnny Silverhand, qui prend les traits (et la voix française) de Keanu Reeves. Si CD Projekt a autant parlé de lui, ce n'est pas uniquement pour faire grimper la hype, suite au récent retour en force de l'acteur. La réalité, c'est qu'une fois que Johnny entre la vie de V, il n'en partira plus ! Véritable acteur principal de cette aventure, moi le premier je pensais que c'était surtout de la promo mais en fait Silverhand sera présent pratiquement tout au long du jeu. Alors un conseil, si vous détestez Keanu Reeves, pour son physique, sa voix ou les 2, n'achetez pas le jeu ! ^_^
Perso je m'en fous, je l'aime bien l'ami Keanu, pas tellement pour ses débuts (même si en étant ado j'ai apprécié Johnny Mnemonic qui, une fois revu à l'âge adulte, est un bon nanar SF) mais surtout pour Matrix, qui reste plus de 20 ans après sa sortie, l'un de mes films préférés (vous contestez ? j'ai des gouts de chiottes ? je me contre-fous de ce que vous en pensez, le ciné c'est comme la musique et la religion, ça ne se discute pas, à chacun ses gouts - de toute façon l'objectivité n'existe pas et généralement on est toujours critiqué par pire que soi donc...).
Johnny Silverhand est un personnage plus complexe qu'on ne le croit, ancienne rockstar devenue terroriste, à son "retour" il voudra "finir le boulot" mais aussi réparer ses erreurs passées. C'est un personnage intéressant mais qui au départ est détestable, et ne saura se faire apprécier que sur la longueur. C'est certes un peu cliché dans le cinéma hollywoodien, mais pas désagréable pour autant (j'aurai pu également évoquer Alt Cunningham, Netrunner et pseudo-maitresse de Johnny mais c'est finalement un personnage très secondaire). Jackie Welles est également (au début du jeu) un personnage important. Il est l'ami de V, le genre de personne sur qui on peut compter, quelqu'un d'honnête, de droit et qu'on aimerait connaitre dans "la vraie vie". De son côté, on pourrait croire que Judy Alvarez est la bimbo du jeu mais on serait loin de ce qu'elle est vraiment. C'est vrai qu'elle est belle et vraiment charmante, mais elle sera plus une personne fragile et à aider, qu'une poupée qu'on déshabille puis qu'on oublie.



Johnny à la main d'argent


Panam
Adam Smasher est l'un des antagonistes les plus flippant du jeu. Il n'a clairement plus grand chose d'humain...
Palmer est le dernier personnage secondaire vraiment important qui me vient en tête. Elle en pince pour V (ça saute aux yeux) mais se veut surtout une alliée de grande qualité. Du côté des personnages secondaires, moins importants mais marquants tout de même, il y a T-Bug, la Netrunner et associée de Dexter DeShawn, un personnage massif et impressionnant. Viktor Vektor (le charcudoc) et Misty (la petite amie de Jackie) sont 2 personnages intéressants mais qu'on ne voit que trop peu. Il y a aussi River Ward, ce flic puis ex-flic avec qui on bossera, un gros dur en apparence mais qui s'avérera être quelqu'un de censé.
Enfin on retrouve la panoplie d'antagonistes caricaturaux avec Yorinobu Arasaka, le méchant japonais dans toute sa fierté et sa splendeur, le gang du Maelstrom (dont font parti Dum Dum et Royce) où les mecs sont plus proches du cyborg que de l'humain tellement ils ont d'implants dans le corps. Le plus flippant d'entre tous n'est autre qu'Adam Smasher (la némésis de Johnny Silverhand), qui se rapproche plus de la machine à tuer que de l'homme étant donné que la "viande" est clairement en minorité sur son corps. Un monstre mécanique vraiment flippant dont les rencontres sont rares mais mémorables.
Dans un autre registre, j'ai vraiment apprécié que le jeu soit si politiquement incorrect. Car c'est un fait, alors que le monde (réel) est de plus en plus violent et qu'il n'y a plus aucun respect, de nos jours les jeux sont de plus en plus édulcorés, voulant nous faire croire que nous vivons dans un joli et coloré monde de bisounours. Résultat, sous couvert de bien-pensance, les médias comme les films, les séries et les jeux vidéo, perdent souvent cet aspect mature dont ils ont besoin pour justement être raccords avec leur époque. Et on le voit bien, aujourd'hui tout est plus "lisse", tout est fait pour ne blesser aucune minorité, quand bien même celle-ci n'en est plus une ! En gros, on ne peut plus rien dire ou écrire sans se faire littéralement insulter de sale facho, d'antiprogressiste ou d'un quelconque "phobiste" (xxx-phobe, choisissez la terminologie, y'a l'embarras du choix).



Wake-up Neo !


Et
Sexe, drogue, alcool, clope, gros mots, violence... il est clair que Cyberpunk ne fait pas dans la dentelle
justement, j'ai bien aimé que Cyberpunk ne soit pas si conformiste. Comme le disait Gerald DePalmas, "si tu fumes on te déteste" et c'est vrai, au nom de la sainte bien-pensance, la clope est devenue un objet de délit dont l'image est proscrite de la télévision (j'aurai bien aimé voir ce que Serge Gainsbourg aurait pensé de ça :). A contre-courant, dans le jeu les clopeurs sont nombreux (d'ailleurs la fumée est plutôt bien rendue soit dit en passant), et même notre personnage fumera à l'occasion. Sacrilège ! Du côté de la violence, pas de doute, ça pisse le sang ! Avec un bon fusil à pompe il arrive même qu'on découpe notre adversaire en 2, laissant se déverser ses entrailles sur le trottoir. Glauque et tellement réaliste. Avec ça, on ajoute le fait que l'alcool coule à flot (les bars sont nombreux, tout comme les occasions de s'en mettre plein le collier) et que le jargon de comptoir va avec !
En effet, le jeu est plutôt irrévérencieux et les gros-mots ont tendance à voler bas ! Terminons par le meilleur, le sexe bien entendu. Tout d'abord il y a les romances (hétéros comme homos), peu nombreuses mais clairement explicites où les attributs prennent joliment l'air. J'avoue, voir une femme complètement nue, même "vous savez quoi" ça m'a un peu surpris sur le coup. Non pas que je n'aime pas la beauté féminine (bien au contraire !), c'est plutôt que j'étais resté sur les scènes à la Mass Effect où finalement, on ne voit pas grand-chose.
Enfin, la nudité est assez omniprésente dans le jeu, elle est même parfois très vulgaire, notamment lors de publicités qui n'hésitent pas à montrer des scènes limites obscènes, avec en fond sonore des gêmissements de truies en chaleur. Si vous êtes un "fragile" ou que c'est un enfant qui joue, une option permet de limiter le contenu sexuel et violent, car disons-le franchement, Cyberpunk 2077 n'est pas à mettre entre toutes les mains. Le contenu est mature, la violence et l'exhibitionnisme sont largement répandus...





Jouabilité & Gameplay


Mister V
(je l'adore celui-là ^_^)



Avant
Les options sont agréablement fournies, permettant entre autre, de censurer la nudité... Car dans le jeu, le sexe a une place prépondérante
d'entrer dans le vif du sujet, à savoir le gameplay, vous apprécierez sûrement un menu d'options très riche : censure de la nudité (cette option peut intéresser certaines personnes car le Q est très présent dans le jeu, parfois de façon érotique et sensuelle, parfois de façon grasse et trop peu sous-entendue), configuration très poussée de la manette, configuration de l'ATH, des volumes et paramètres sonores, et plus intéressant encore, des options vidéos (qui sur PC sont fournies, et où sur les consoles les plus performantes on nous laisse choisir entre "Qualité d'image" et "Performances"... une option qui n'existe pas sur les vieilles PS4 et Xbox One).
Cyberpunk 2077 est un jeu d'action-RPG (présenté comme action-aventure par son éditeur) en vue à la première personne (FPS) évoluant dans le monde ouvert de Night City (des fonctionnalités multi-joueurs étaient prévues mais elles n'ont jamais été implantées). En début de partie, après avoir choisi le passif de son personnage, on confectionnera son avatar. Bien entendu on retrouve le gars qui orne la pochette du jeu (un peu comme le Shepard de base de la trilogie Mass Effect), mais vous avez la possibilité d'entièrement modifier son physique, à commencer par le choix de jouer un homme ou une femme. Les paramètres sont extrêmement nombreux comme la voix (jouer une femme avec un pénis et une voix d'homme c'est cocasse), la carrure, les tatouages, les attributs sexuels (certains se feront sûrement plaisir à compenser les leurs ou à jouer les voyeurs de basse-extraction : forme et taille du phallus, grosseur des seins, pilosité pubienne...) mais aussi et surtout le visage.
Pour le faciès les développeurs ont mis le paquet et s'il possible de jouer une jolie nana ou un beau-gosse, il est également aisé de jouer avec un monstre que la nature n'a pas épargné, et qui est en plus bouffé aux implants ! Il n'empêche que les paramètres sont réellement très nombreux (allant même jusqu'à modifier les dents), avec une mention spéciale aux cheveux qui ne sont pas (pour la plupart) fixes. Ça fait plaisir de voir de vrais beaux cheveux, animés plus que correctement, et non des chapeaux de playmobil bien moches (même s'il en reste encore quelques-uns, notamment pour les PNJs secondaires - ce n'est évidemment pas le cas des personnages ayant un minimum d'importance).



V pour Vendetta


Lors
Bien qu'au fond assez simples, les phases de combats ne manquent pas de charme grâce à une bonne dynamique et des armes qui envoient du lourd
de la confection physique de son personnage, on attribuera ses premiers points de compétences car comme tout bon RPG qui se respecte, notre V montera en puissance. Monde cyber oblige, à l'image de Deus Ex : Human Revolution, on pourra également implanter des "augmentations cybernétiques" qui, en parallèle d'un arbre de compétences plutôt fourni, nous permettra de porter plus de poids, de réaliser un double-saut, de régénérer sa santé, de pirater plus facilement un terminal, etc. Destiné à un public majeur, le jeu s'appuie donc sur un scénario plus ou moins linéaire avec une narration à plusieurs intrigues et qui comporte des éléments de gameplay empruntés à la version sur table du jeu de rôle Cyberpunk 2020, le tout sous la forme d'un FPS. En effet, la quasi intégralité du jeu est vue à la première personne, et les phases de combats sont directement inspirés des "first person shooter".
C'est vrai, le jeu n'a pas vocation à concurrencer les grands pontes du genre, et il est absurde de dire que Cyberpunk est (du moins pour sa partie FPS) moins bon qu'un DOOM, car il est clair que les 2 jeux ne boxent pas dans la même catégorie. Ceci dit c'est un fait, il est vrai que les phases de combats ont tendance à être très simples. Malgré sa mise à couvert et 2~3 subtilités, la partie FPS est assez brute de décoffrage, simpliste, basique... Maintenant je dois également avouer que les combats sont loin d'être désagréables car finalement leur côté bourrin est sympa, une dynamique aidée par des armes qui ont un sacré punch ! D'ailleurs pour les amateurs, la plupart des phases d'action peuvent être soldées tout en infiltration : le gameplay est plutôt bien adapté à l'exercice (pirater les caméras, élimination discrète, cache des corps...) et j'apprécie d'autant plus que le jeu nous ne nous impose rien (ou très rarement) car on peut aussi bien la jouer tout en discrétion que laisser parler nos pulsions barbares à grand coup de calibre 12 en pleine tête !
Le jeu prévoit aussi tout une partie de combats à mains nues (ou mieux, à l'arme blanche type katana), qui est plutôt bien fichu mais ne m'attire pas personnellement (exactement comme dans Condemned, partie rebutante de ce titre pourtant intéressant). D'ailleurs le jeu propose pas mal de missions type "bastonneur de rue" avec des combats organisés... mais j'avoue ne pas être enthousiasmé par cette facette du titre.



GTA 2077


A
En voiture, la conduite est catastrophique ! Heureusement, les motos s'en sortent honorablement
l'image des The Witcher 2 et 3, la difficulté est parfaitement équilibrée. Celles et ceux qui veulent un titre purement narratif, qui veulent vivre l'expérience Cyberpunk sans se prendre la tête, obtiendront exactement ce qu'ils/elles attendent du jeu puisqu'au niveau le plus bas, c'est vraiment très abordable. Avec un peu de matos et les bonnes armes, même les boss ne vous résisteront pas. A l'inverse, celles et ceux qui veulent du challenge augmenteront la difficulté et s'imposeront même de jouer certaines missions en infiltration pure, là où en "facile" le fait de jouer les bourrins passe malgré tout. Etant donné que Night City est une ville immense et totalement ouverte, Cyberpunk 2077 utilise les mêmes mécaniques que la plupart des titres open-world tels que les récents Far Cry. Une carte nous dévoile tous les "jobs facultatifs" à faire, ainsi que les missions principales et secondaires.
Alors c'est vrai, au fond la quête principale (celle qui nous raconte l'histoire de V) n'est pas très longue. Par contre, comme dans tous les jeux en monde ouvert, ce sont les quêtes secondaires et les missions annexes qui dopent une durée de vie qui peut alors facilement dépasser les 100 heures ! Nettoyer les rues de la racaille, secourir un VIP, voler un véhicule, récupérer du matos... les missions sont généralement courtes et peu scénarisées, mais elles sont très nombreuses et certaines sont vraiment intéressantes. Pour s'y retrouver, Cyberpunk 2077 nous propose une très belle carte, relativement détaillée et en jeu nous avons une mini-map avec GPS intégré. Et autant vous le dire, si ça aurait pu être mieux (avec des indications visuelles directement à l'écran, un peu comme dans RAGE 2 par exemple), le GPS rend d'énormes services car on a vite fait de se perdre dans cet épicentre de la décadence qu'est Night City.
Pour ce qui est des déplacements, bien sûr nous pouvons courir mais pour les longues distances il y a des stations de voyages rapides (plutôt pratiques) ainsi que des véhicules. On ne va pas tourner autour du pot, la conduite est catastrophique et ce, avec n'importe quel véhicule ayant plus de 2 roues ! On défonce le mobilier urbain sans trop le vouloir, on rentre dans les autres véhicules, on écrase les passants... tout ça parce que la physique des bagnoles est juste dégueulasse ! Par contre, s'il y a un véhicule qui est aussi rapide que pratique, c'est bien la moto ! Certes la jouabilité est toujours aussi flottante, mais la moto se faufile partout et a le bon gout d'être maniable. La conduite a également un bon côté, celui de pouvoir être affiché en vue à la 3e personne, ce qui (à la différence d'un Far Cry) améliore grandement la visibilité.



Cyber Neo


Afin
La map regorge d'activités en tout genre. Même si l'histoire principale n'est pas bien longue, avec un nombre ahurrissant de quêtes annexes, vous pourrez passer plus de 100 heures sur le jeu !
d'activer certaines missions, de répondre à un appel ou un texto... rien de mieux qu'un bon vieux téléphone qui, visiblement dans 50 ans, sera toujours au centre de notre vie active (à ceci près que désormais il n'y a plus de terminal, l'implant téléphonique est directement câblé dans le cerveau). Ainsi le téléphone, à l'image de ce qu'il est aujourd'hui, est un outil indispensable. Remarquez le jeu dépeint une vision un peu inquiétante du futur. Si de nos jours c'est à celui qui a le plus beau, le plus cher et le plus fonctionnel des Smartphones (au point que les gens ne savent plus vivre sans), dans le futur représenté par Cyberpunk, l'actuelle drogue du téléphone a laissé place à celle des implants. Le concept est le même, c'est toujours à celui qui sera le plus "augmenté" (par nécessité comme par envie) au point de rendre la société complètement accroc à ça. Pas sûr que le message soit volontaire mais moi je l'interprète ainsi.
Dans Cyberpunk 2077 on retrouve tout le savoir-faire du studio en matière d'interface... non je plaisante bien sûr ! Le système de missions (dont certaines s'activent en passant à côté de la zone) est assez mal fichu (avant on ne pouvait pas désactiver la mission principale ce qui fait qu'elle était toujours active et donc visible sur le GPS - pénible mais heureusement une mise à jour a réglé le problème). Idem, étant donné qu'on crafte énormément d'objets, le marchandising est évidemment au centre du système financier. Ramasser les armes des ennemis permet d'upgrader son propre matos (normal, si on chope de meilleures pétoires pourquoi s'enquiquiner avec un vieux tromblon sous-efficient ?), et une fois la besace pleine (auquel cas V marche hyper lentement, c'est limite absurde), il faut trouver un vendeur ou une sorte de magasin en ligne afin de tout revendre et engendrer un max de pépettes, pour ensuite se payer de nouvelles cyber-augmentations ou de nouvelles armes. Le système n'est pas nouveau (et me fait immédiatement penser à Far Cry 3, qui date de 2012) mais s'avère tout aussi efficace.



Daft Punk 2077


J'en
Comme dans tout bon RPG, on peut tout changer : armes, implants, fringues...
reviens donc sur l'interface, qui est tout sauf intuitive. Bien entendu, avec le temps et l'habitude, on finit par s'y faire mais au début on tâtonne beaucoup. Autre point d'agacement, les Danses Sensorielles (abrégées en "DS") permettent de revivre des souvenirs enregistrés. Le principe est directement inspiré du film Strange Days et dans le jeu, les DS permettent de "mener une enquête", de découvrir de précieux renseignements. Et je peux vous dire que la première fois, on est littéralement paumés ! On ne sait pas quoi faire, ni comment le faire. La technique est impressionnante puisqu'on peut scruter, ralentir, rembobiner, filtrer l'image ou le son... on sent que le processus a été bien étudié, c'est juste qu'une fois en mains, l'interface n'est pas claire, rien ne tombe sous le sens. Après c'est vrai, on finit par s'y faire et par comprendre le "fonctionnement" mais au départ, il y a de fortes chances pour que vous vous agaciez sur ces passages au déroulement imposé (puisqu'ils servent l'histoire) et dont la prise en mains n'a pas été optimisée (mais peut-être est-ce aussi voulu ainsi ? qui sait...).
Tout ceci nous rappelle ce bon vieux The Witcher 3 qui (comme le 2) avait une interface bordélique que seul le temps permettait d'apprivoiser. Comme quoi chez CD Projekt on s'améliore, mais seulement étape par étape. Enfin, il est naturel que V se sappe selon nos envies et comme tout bon RPG qui se respecte, les fringues proposent parfois des avantages. Evidemment un simple t-shirt ne protège rien, mais un gilet pare-balles améliore votre armure, un harnais tactique peut améliorer votre vitesse de rechargement, etc. Customiser son perso et porter toujours les meilleures protections c'est bien, mais garder un look potable risque d'être difficile. Heureusement, on ne voit que rarement notre perso de l'extérieur, du coup on peut profiter de l'efficacité de l'équipement récupéré (ou acheté) sans avoir constamment un clown bariolé à l'écran...





Réalisation graphique


T'as pas une gueule de porte-bonheur électronique


Depuis
Le REDengine 4 est capable du meilleur sur les plate formes les plus performantes...
2011 et la sortie de The Witcher 2, CD Projekt développe son propre moteur graphique, le REDengine. Ce moteur a évolué avec le temps : REDengine 2 lors de la sortie de The Witcher 2 Enhanced Edition, REDengine 3 lors de la sortie de The Witcher 3, pour finalement arriver au REDengine 4 et la sortie de notre Cyberpunk 2077. Secondé par le moteur PhysX de nVidia, la principale plus-value de cette 4e itération est bien évidemment l'illumination globale via le procédé de Ray Tracing, puisqu'en ce moment, tout le monde n'a plus que ces mots-là à la bouche. Bien que compatible avec tous les supports actuels, vous vous doutez bien que le REDengine 4 offrira naturellement un meilleur rendu sur les supports les plus performants.
Maintenant ce n'est un secret pour personne mais il est clair que ce "cyber jeu" sera apprécié par respectivement 4 couches de joueurs. Tout en bas, nous avons les versions PlayStation 4 et Xbox One qui sont assez catastrophiques, au dessus nous avons les versions PS4 Pro, Xbox One X et Xbox Series S qui sont déjà nettement plus confortables. Viennent ensuite les versions PlayStation 5 et Xbox Series X, qui proposent la meilleure expérience console. Enfin, il y a le PC, le support-roi de tout jeu (puisqu'ils sont avant tout développés dessus, croire le contraire serait manquer de lucidité), qui est une machine noble, complexe et très onéreuse lorsqu'on veut en tirer le meilleur.
Car oui, on parle toujours de "PC Master Race" comme quoi il offre les meilleurs graphismes avec le meilleur framerate, mais pour obtenir ça, derrière il y a un investissement non négligeable. Et si Cyberpunk 2077 (à l'image de n'importe quel autre jeu) tourne mieux sur un "PC de l'espace" que sur une console, le-dit PC de l'espace coûte au minimum 2 fois le prix d'une console. Au final, est-ce vraiment comparable ? Si bien entendu nous allons revenir en détails sur chaque support, en attendant mettons les différences techniques de côté et parlons de l'aspect graphique (global) du titre. Une chose est sûre, 2 éléments frappent dans ce jeu : la ville de Night City et le design cyberpunk qui, lorsqu'on n'est pas habitué, peut choquer. Car si certaines "augmentations" n'ont rien de surprenantes (une paire de jambes mécaniques ou un bras, ça passe crème) tomber sur des mecs qui possèdent plus de composants électroniques que de chair peut effectivement étonner. Certains sont de véritables cyborgs qui n'ont plus grand chose d'humain et qui arborent un look qu'on jugerait tout droit sorti d'un film SF/horreur des années '80 (qui se souvient du film Virus avec Jamie Lee Curtis sorti en 1999 ?).



   

Certains personnages n'ont plus grand chose d'humain
et sont même effrayants avec leur look de cyborg



City nights...


Hormis
Night City est une ville vivante et aux multiples visages
ces monstres de foire, Night City est également une ville organique. Ses ruelles sont pleines de vie, les boutiques sont nombreuses et les pubs sont atrocement envahissantes (heureusement pour nous, elles sont toutes fictives). Bien qu'on reste toujours dans le carcan d'une ville tentaculaire, Night City arbore malgré tout plusieurs visages, plusieurs ambiances. Bien sûr on n'échappe pas à la racaille qui, au premier regard mal placé veut vous faire la peau, le sexe est à tous les coins de rue et comme évoqué, les activités sont très nombreuses. Night City est donc une ville qui bouge et où les strates sociales sont aussi éclatées que distinctes. Pas étonnant que le jeu soit si violent. Pas mal d'objets sont destructibles, quelques pans de murs peuvent être arrachés sous un feu nourri, les armes ont (pour la plupart) un sacré punch et les explosifs ne font pas semblants. Résultat il est presque naturel de voir des flaques de sang et des membres littéralement arrachés. Il y a même des mercenaires tellement modifiés qu'une fois coupé en 2, on voit d'étranges entrailles "laiteuses" (comme dans Alien, encore un caméo :).
L'IA de notre Cyberpunk 2077 est vraiment très basique puisque les ennemis nous foncent bêtement dessus. D'ailleurs dans les phases d'infiltration c'est un peu problématique car soit l'IA ne nous voit pas, soit elle nous calcule de façon tout à fait impossible. Même si développer un jeu n'a rien de facile, l'IA est ratée, tout simplement. J'ai également beaucoup apprécié la synchro labiale et ce, même dans notre VF locale. Bien entendu tout n'est pas parfait et on n'échappe pas à quelques fausses notes, mais en attendant, Cyberpunk fait mieux que 90% des jeux actuels. Une belle prouesse qui mérite d'être soulignée car lorsqu'on voit des jeux comme Control...
Pour en revenir aux cheveux, sur certains personnages ils sont superbement animés. Evidemment, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne, bien souvent les PNJs sont soit rasés, soit ils ont une coupe de playmobil (en avant les histoires...). Toujours est-il que les "vrais cheveux" sont agréablement réalistes et plutôt bien fichus. On peut citer Misty, Judy, Claire la serveuse, Evelyn Parker et sa belle coupe au carré bleue, ou encore Denny (l'ex-batteuse des Samuraï) et sa grosse coupe afro. Bref, à l'image de la synchro labiale, on sent que les développeurs ont fait un réel effort de ce côté-là.



Des bugs dans la Matrice


Par
Même s'ils ont été peu à peu corrigés, les bugs furent légion dans Cyberpunk !
contre et ce, quelque soit le support, le jeu arbore son lot de bugs et de petites astuces bien à lui. Evidemment, je ne parle pas ici de ces objets qui volent tout seul (souvent des téléphones dans mon cas), de ces membres qui s'enchevêtrent dans un mur ou encore de notre perso qui fini à poil, alors qu'il est censé être habillé. On le sait, Cyberpunk était truffé de bugs et les mises à jour ont peu à peu régler tous les problèmes (surtout lorsqu'il s'agit d'un bug de script qui bloque la progression). Non ici nous allons évoquer les bugs inhérent au moteur graphique et à sa conception, à commencer par ces textures qui s'affichent parfois très tardivement. A l'image de l'Unreal Engine, afin de s'économiser un maximum de VRAM, le moteur charge la définition de certaines textures qu'au fur-et-à-mesure des besoins.
De loin c'est flou, pixellisé, parfois même fixe, quand de près c'est détaillé, bien lisse et animé. La technique fonctionne depuis quelques années maintenant mais à l'image du moteur d'Epic Games, le REDengine 4 n'échappe pas à quelques déboires bien visibles avec des textures qui mettent vraiment longtemps à s'afficher, laissant un pâté flou et fixe à la place. C'est encore plus flagrant sur les anciennes Générations de consoles et leur disque dur mou du genou qui tardent à charger les données. Ceci dit, sur les plate-formes les plus récentes, on voit bien que le SSD n'est pas toujours en cause et c'est donc bien une histoire de programmation.
Etant donné que le jeu doit gérer une foule (plus ou moins dense selon la puissance du support) il n'est alors pas rare de voir littéralement des PNJs (le plus souvent de simples passants) apparaitre et même disparaitre sous nos yeux ! Que le jeu le fasse lorsqu'on regarde ailleurs, après tout c'est normal, on ne va compter, quantifier combien de passants sont autour de nous à l'instant T. Mais qu'il le fasse à la volée, comme ça devant notre nez, c'est inadmissible (il arrive que ça le fasse aussi avec des véhicules mais c'est plus rare). Et dire que CD Projekt a fait tant d'efforts pour rendre Night City la plus pittoresque possible, la plus dynamique et grouillante de vie, il est vraiment dommage qu'en une seconde, l'immersion soit cassée par ce genre d'astuces qui auraient dû être invisibles aux yeux du joueur. Ceci dit je le répète une fois encore, j'ai évoqué ici les déboires d'une ancienne version (la v.1.22 qui date de 2021 et de mon test d'origine) car la plupart des bugs ont été corrigés au fil des nombreuses mises à jour qu'il a subi durant sa longue carrière.





Réalisation audio


Viens, on fait une Danse Sensorielle


On
CD Projekt connait son sujet et en plus d'une superbe synchro labiale, le doublage tout en français est vraiment d'excellente qualité
continue notre tour d'horizon avec le son, partie souvent négligée par les développeurs, plus encore par les joueurs. Premier point, les bruitages sont de bonne qualité. Les bruits environnementaux, le brouhaha de la ville, le ronronnement des moteurs (plus encore le superbe bruit des motos)... rien ne manque et le réalisme est bel et bien présent. Du côté des armes, s'il est facile d'être un peu déçu (comme moi à l'origine) en réalité il n'y a aucune raison de l'être. Depuis la mise à jour v.1.2 (celle qui m'a permis de modifier les options), j'ai pu régler les paramètres audio à ma guise (baisse du volume des musiques, profil pour un casque stéréo) et depuis, les armes ont repris du punch ! Fusil à pompe, pistolet, revolver, fusil d'assaut, explosions... la qualité est de mise, le dynamisme est parfaitement souligné et donne toute la puissance dont avait besoin le jeu lorsqu'on laisse s'exprimer nos pulsions guerrières (pour les pulsions barbares, nul doute que vous apprécierez le craquement des os lorsqu'on brise des nuques - amateur de finesse et de poésie, bonjour :).
Pour ce qui est du doublage, le moins qu'on puisse dire, c'est que CD Projekt a mis le paquet, avec une brochette de doubleurs professionnels qui a réalisé un excellent travail sur notre VF. Notre héroïne du jour (qui porte donc l'étrange nom de V - pour les plus vieux je vous rassure, ça n'a rien à voir avec cette vieille série des années '80) elle dispose de la voix de Julie Dray et son pendant masculin est assuré par Eilias Changuel. Julie Dray est une actrice française qui a fait quelques rôles pour le cinéma français et des séries américaines. Le doublage n'est pas sa spécialité mais le résultat pour V est très correct.
De son côté Eilias Changuel est très actif dans le doublage de films et de séries... beaucoup moins dans notre secteur vidéoludique. Son timbre roque se reconnait assez facilement et bien qu'il ait doublé peu de jeux, on le connait pour son rôle de Miles Morales dans le dernier Spider-Man, Marcus Holloway dans Watch Dogs 2 ou encore Fahz dans Gears 5. Son travail dans Cyberpunk est de bonne facture, même si parfois j'ai pu noté quelques erreurs d'intonations (trop agressif par moment, trop désinvolte à d'autres).



   

Julie Dray et Eilias Changuel, les doubleurs de V



Johnny Mnemonic ? Non, Silverhand...


Présenté
Johnny Silverhand est un personnage complexe qui sera présent dans la majeure partie du jeu. Incarné par Keanu Reeves, il est autant appréciable que détestable...
à l'E3 2018, le personnage de Johnny Silverhand est tenu par le très apprécié Keanu Reeves, cet acteur qui a excellé dans Matrix, Point Break, Speed ou Constantine, puis qui a eu une grosse période creuse avant de revenir en force ces dernières années grâce au succès de la trilogie John Wick. Depuis, tout le monde se l'arrache (c'est sans doute le fait de renouer avec le succès qui a incité les Wachowski à tourner Matrix Resurrections), d'où la réaction plus que positive de la bande-annonce qui l'a présenté. Une chose est sûre, moi qui pensait que Silverhand serait un personnage "normal" et bien j'ai été agréablement surpris car je ne m'attendais absolument pas à un tel revirement de situation. Dans tous les cas, comme il prend le physique et le visage de Keanu Reeves, rien de plus normal qu'il ait la voix de Jean-Pierre Michaël, son doubleur attitré depuis bien des années.
Quand à notre ami Jackie Welles, il est doublé par le talentueux Jérémie Covillault, qu'on connait pour avoir doublé Jonah dans la trilogie "survivor" des Tomb Raider, ou encore Jeffrey Dean Morgan (Negan) dans la série Walking Dead. Autre voix notable, on retrouve Lionel Tua dans le rôle de Viktor Vektor le charcudoc (la voix française de Luke Perry, qui a également doublé Samuel Drake dans Uncharted 4), Dexter DeShawn est doublé par Thierry Mercier (le doubleur de Christopher "Teal'c" Judge, il est également la voix de Dominic Santiago dans la série Gears of War), T-Bug la Netrunner est doublée par Corinne Wellong, Kerry est doublé par le bien connu Guillaume Orsat (Pagan Min dans Far Cry 4) et Rogue Amendiares dispose de la voix d'Ariane Deviègue (la voix régulière de Katee Sackhoff).
Pour ce qui est des protagonistes japonais, nous retrouvons Martial LeMinoux (la voix du Professeur Layton) dans le rôle de Goro Takemura et le très bon Akihiro Nishida dans le rôle de Yorinobu Arasaka. Ensuite, pêle-mêle nous avons Claire Morin (pour la voix d'Evelyn Parker), Anaïs Delva (pour la voix de la douce et belle Judy Alvarez), l'appréciée Laëtitia Lefebvre (pour la voix de Panam Palmer) ou encore Audrey Sourdive (pour la voix de Meredith Stout). Vous l'aurez compris, le casting vocal est 4 étoiles, CD Projekt ne s'est clairement pas foutu de nous et nous offre par la même occasion, un excellent doublage français.



       

Jean-Pierre Michaël (Johnny Silverhand), Jérémie Covillaud
(Jackie Welles) et Lionel Tua (Vik Vektor)



Cyber John Wick


On
Composée par 3 gars, la bande-son alternera de la chiasse acoustique prompte à vous faire dégueuler les oreilles (j'exagère à peine ^.^) à des thèmes vraiment excellents qui souligneront admirablement les moments clés de l'aventure
termine par la bande-son qui a été composée par un trio. P.T. Adamczyk (à ne pas confondre avec l'acteur Piotr Adamczyk) est un compositeur polonais, qui a déjà participé aux OSTs de Thronebreaker et Gwent (2 autres jeux de CD Projekt). Le suivant est Marcin Przybylowicz, lui aussi polonais, c'est un compositeur et sound-designer plus ou moins rattaché au studio. En effet, il est derrière les OSTs des The Witcher 2, 3 et de ses extensions. Quant au 3e larron (Paul Leonard-Morgan) c'est un compositeur de films et série télé anglais, qui a également bossé sur 2 autres jeux : Battlefield Hardline et Warhammer 40K : Dawn of War III.
Naturellement, se basant sur les recettes inventées par GTA, lorsqu'on prendra en mains un véhicule, une radio s'activera. Il y a plusieurs stations, qui contiennent chacune plusieurs pistes audio. Hip-Hop, Electro, Metal, jazzy... heureusement pour nos oreilles, on peut la couper et profiter au mieux du son des moteurs. Si vous trouvez les musiques des balades motorisées assez affreuses, dites-vous que ce ne sera rien en comparaison des morceaux qu'on passe dans les boites de nuit ! Déjà que la musique actuelle est plus proche de la décharge que de la bonne zik' qui nous incite à donner la mesure, dans ces endroits-là vous découvrirez une potentielle facette du futur qu'il ne me tarde pas de connaitre (sinon je serai un jeune homme d'à peine 101 ans ^.^).
Le futur ne fait donc pas vraiment envie, avec sa mélasse électro-vomitive, créé par des compositeurs qui n'auraient pas dû échanger leurs oreilles pour des prothèses auditives bas-de-gamme et visiblement défectueuses... c'est dire si le bon goût est resté se cacher dans une dimension parallèle. Alors je sais, il fallait poser une ambiance futuriste, quelque chose d'hi-tech qui pulse et qui sente bon les implants cybernétiques... mais quand même, les mecs n'ont pas été sympas avec notre matière grise qui se liquéfie au moins aussi vite qu'en écoutant un album de Jul dans l'oreille gauche, et Aya Nakamura dans l'oreille droite. Maintenant, fort heureusement pour nous, toutes les musiques ne sont pas à jeter au feu. En effet, lors de certaines cinématiques, on a aussi de superbes morceaux. De même, j'ai beaucoup apprécié la musique des combats, qui se veut aussi dynamique que futuriste et ce, sans me casser les esgourdes. Tout le dilemme est un peu là : d'un côté nous avons des compositions absolument dégueulasses qui nous donnent juste envie d'en finir pour sortir du lieu et de l'autre nous avons d'excellents morceaux qui soulignent les moments clés de l'aventure.





Versions PlayStation 4 et Xbox One


Les versions désaugmentées


Nous
Livrées dans un état technique déplorable, les versions PS4 et Xbox One furent au centre des problèmes de CD Projekt...
commençons donc par les versions Xbox One et PS4 du jeu, véritable parent-pauvre du titre. Vous l'avez sans doute lu ailleurs, mais si CD Projekt n'a jamais parlé de ces versions avant la sortie du jeu, c'était évidemment parce qu'elles étaient tout bonnement catastrophiques ! Le studio ne voulait pas s'amputer d'une bonne part de ses précommandes (qui étaient naturellement sur PS4, console la plus vendue de la 8e Génération), résultat personne ne fut préparé au choc ! Alors qu'à la sortie du jeu (fin 2020/début 2021) ce sont les supports les plus accessibles et les plus implantés dans les foyers (pensez donc, plus de 100 Millions de PS4 et près de 50 Millions de Xbox One, ça en fait des acheteurs potentiels), cette version est sans réfléchir la pire de toute ! Devant le fiasco technique, le jeu fut même retiré des Stores de Sony et Microsoft, afin de limiter la casse.
Bien sûr certain(e)s se sont fait rembourser (il faut dire que le studio nous a vendu du rêve pendant des années avec ses versions PC ultra optimisées) et de là est parti la descente aux enfers de CD Projekt avec des procès, d'importantes chutes du cours boursier et pire que tout, une (irréversible ?) perte de la confiance d'une masse de joueurs. Alors certes, Cyberpunk 2077 est un jeu gourmand mais il serait indécent de penser que nos vétérantes consoles sont incapables de le faire tourner. On commencera par le fait que The Witcher 3, pourtant très beau et lui aussi gourmand niveau ressource, tourne parfaitement sur ces machines-là.
La Xbox One a accouché de titres assez monstrueux tels que Gears of War 4 et Gears 5, Halo 5, les Forza ainsi que la pléthore de jeux multi-supports à l'image de Rise of the Tomb Raider, Resident Evil 2 (Remake) ou Metro Exodus. De son côté la PS4 a connu elle aussi d'excellentes productions exclusives telles que The Last of Us Part II, KILLZONE : Shadow Fall, Horizon : Zero Dawn, The Order : 1886 (qui techniquement déboitait bien) ou encore le superbe Uncharted 4. Comme vous le voyez, tout au long de leurs carrières, il est clair que ces consoles en ont mangé des plus gros et du coup c'est une incompréhension de se retrouver avec un jeu dans un tel état technique ! Les développeurs se sont-ils crus sur PS3 et Xbox 360 ? Et encore, ces consoles-là ont, elles aussi, brillées en leur temps.



Mais ça c'était avant le drame, bien entendu...


La
Les PS4 et Xbox One datant de 2013, pensez vous vraiment que CP77 pouvait tourner correctement dessus ? Et pourtant, avec leurs jeux exclusifs, elles ont prouvé que quand on veut, on peut !
raison de cette débâcle tient en peu de mots : mauvaise adaptation et surtout, gros manque d'optimisation. Il est clair que Cyberpunk 2077 a été d'abord développé pour le PC, puis il fut adapté aux supports les plus performants et les PS4 et Xbox One sont arrivées bonne dernière. Conclusion, l'optimisation a été bâclée et le résultat se voit à l'écran. CD Projekt ne peut s'en vouloir qu'à lui même car lorsqu'on sort un jeu sur autant de plate-formes et dont les plus vieilles datent de 2013, il est clair qu'il fallait d'abord développer le jeu sur ces supports-là, pour ensuite les upgrader sur les supports descendants, et non l'inverse ! Une erreur de débutant qui, vu ce qu'ils ont pris dans la gueule durant des années, n'est pas près d'être recommise (pour preuve, bien des jeux ont été repoussés pour justement éviter ce qu'on appelle désormais le Cyberpunk-gate).
Bon, la vraie question c'est : est-ce vraiment si catastrophique que ça ? Car au fond, le jeu reste le même : crafting, dialogue, histoire, personnages, mise en scène, open world, véhicules... tout est là non ? Et bien, clairement oui, c'est aussi catastrophique qu'on le dit ! Pour vous donner un exemple, imaginez Star Fox 2 sur Super Nintendo (on parle de la beta, pas de la version remaniée pour Super NES Mini). Au fond le jeu est super mais on sent bien que la vieille console de Nintendo était à bout de souffle, voilà pourquoi Nintendo a tout stoppé, et a développé Lylat Wars, sans doute l'un des meilleurs titres de la Nintendo 64. En quelque sorte, c'est ce qu'aurait dû faire CD Projekt : étant donné qu'ils ont développés leur jeu de façon descendante et non ascendante, ils auraient dû laisser tomber les versions PS4 et Xbox One. Mais encore une fois, comment faire pour se passer de cette manne financière que furent les précommandes, sans parler de ce parc de machines de près de 160 Millions de consoles, et une part non négligeable de futurs acheteurs ?
Ainsi donc, Cyberpunk 2077 est très appauvri sur ces consoles-là, notamment à cause de 3 composants : le CPU, la RAM et le disque dur. Vous le verrez vite, les rues de Night City sont tristement vides, il n'y a presque pas de véhicules en circulation, les magasins, les bâtiments et les boites de nuit sont désertes. La cause de tout ça c'est évidemment le CPU qui, bien qu'étant un octo-cores, est largement dépassé et sa puissance est loin d'être faramineuse. Cette limitation CPU a imposé de drastiques coupes dans le nombre de sprites affichables.



Pas sur PlayStation 4 et Xbox One !


Ensuite
Ce que vous voyez à l'écran est dû aux déplorables performances des disques dur PS4 et Xbox One, trop lents pour charger à temps les bonnes textures
le couple RAM et disque dur est responsable de la plupart des autres maux du jeu, à savoir que les 8 Go sont vite remplis et par conséquent, c'est ensuite au HDD d'assurer un maximum de transferts en streaming. Et malheureusement on le sait, les disques durs à plateaux rotatifs de nos vieilles consoles ont des performantes faméliques ! Atteignant difficilement des transferts de 50 Mo/sec (et encore, sur de gros volumes car là, ce sont plutôt des petits fichiers, les temps d'accès s'allongent et les taux de transferts chutent) vous vous doutez bien que la catastrophe était inévitable.
A l'écran ça se traduit par des parcelles entières de décors qui arrivent très en retard, les quelques clampins qui se baladent en ville sont généralement clonés à une poignée de modèles (afin de ne pas surcharger la RAM de modèles différents), les textures "popent" de tous les côtés, et comme l'Hardware semble avoir toutes les peines du monde à suivre la cadence, le framerate annoncé à 30 images par seconde, atteint difficilement les 25 et chute souvent en dessous des 15. Le pire c'est que tout ça arrive à pieds, alors que le rythme est encore assez lent car si vous prenez une voiture ou pire une moto (qui accélère plus fort et roule plus vite), là on sent que nos vieilles consoles sont au bout du rouleau car tout s'aggrave !
L'autre point vraiment dérangeant, ce sont ces visages qui tardent à s'afficher, nous rappelant aux bons souvenirs des infirmières démoniaques de Silent Hill 2. Oui, les PNJs se retrouvent alors pendant de longues secondes... sans visage !! Le temps que ça s'affine, les modélisations sont également très grossières, comme si le jeu tournait sur PSOne. A tout ça s'ajoutent des effets bien moins présents, moins volumétriques, la suppression pure et simple de beaucoup d'effets d'explosion, d'impacts d'armes ou encore de fumée. Et pour entériner le tout, vous vous doutez bien que les temps de chargements sont extrêmement longs (de l'ordre de la minute), ce qui fait que reprendre une sauvegarde ou la jouer infiltration pure et sans faute, vous demandera une patience de moine bouddhiste.



   

   

Voici quelques exemples de rendu (heureusement temporaire)
des versions PS4 et Xbox One. Pas besoin d'en dire plus...



Et hop ! Esquive rotative...


Cette
Même si au fond le jeu reste le même (histoire, personnages, dialogues, univers, missions...) les versions "old gen" sont à éviter à tout prix
version dites "old gen" est donc une véritable honte car lorsqu'on a fait tourner Uncharted 4 d'un côté et Gears 5 de l'autre, on sait que (bien optimisées) ces consoles sont capables du meilleur. Encore faut-il en avoir l'envie... et le talent. Du coup sur PS4 le jeu tourne en 900p dynamique (ce qui veut dire qu'au besoin, la résolution peut descendre jusqu'en 720p) quand cette pauvre Xbox One se fait une nouvelle fois violer avec une résolution en 720p fixe et native. Sur une télé Full HD (1080p) on sent déjà le malaise, mais alors sur une télé 4K je vous laisse imaginer le flou dégueulasse qui saccage, encore un peu plus, le désastre technique de cette version. Depuis le patch 1.1, ces versions ont été améliorées avec un framerate un peu plus stable (notamment lorsqu'on est au volant), un effet de flou un peu moins prononcé et bien sûr, la correction de nombreux bugs et artéfacts visuels.
Le patch 1.2 n'a fait que peaufiner le "chantier" entamé par le 1.1 mais ne vous attendez pas à des miracles non plus. Sur Xbox One et PS4, Cyberpunk 2077 reste un désastre technique et même si les développeurs semblent garder espoir, je doute sérieusement qu'ils arrivent à le faire tourner correctement, alors que ces même machines ont parfaitement encaissé (après quelques correctifs là aussi) le très bon The Witcher 3. C'est bien que l'attention du studio était ailleurs, et pas sur ces vieilles consoles devenues obsolètes.
Après c'est un fait, au fond le titre reste génial mais la réalisation va littéralement vous pourrir le plaisir d'y jouer. Donc à moins d'envisager l'achat d'une PS5 ou d'une Xbox Series X (puisque les jeux restent parfaitement compatibles et que vous pourrez profiter gratuitement de la mise à jour dédiée), ces versions sont à éviter à tout prix...





Versions PlayStation 4 Pro et Xbox One X


Avec une Pro et un X, ça va déjà mieux :)


Passons
Sur PS4 Pro le jeu est correct. Par contre sur Xbox One X, nous avons enfin une belle version console
à la vitesse supérieure : sur les consoles dites "mid-gen" les choses s'arrangent un peu. Car c'est un fait, les PlayStation 4 Pro et Xbox One X ont apporté un regain de puissance à leurs consœurs péjorativement nommées "FAT". On commence par la PS4 Pro, dont la puissance (comparée à la PS4 d'origine) est passée de 1,84 TFlops à 4,2 TFlops (avec en plus pas mal d'améliorations techniques, comme cette RAM dont le bandwitch est 23% supérieur), offrant ainsi une puissance théorique bien plus élevée. Ne vous attendez pas à des miracles non plus car les concessions faites pour les consoles de base, restent d'actualité. Ainsi Night City semble toujours aussi vide, beaucoup d'effets graphiques sont encore tristement absents, on n'est pas l'abri de quelques pop-ups bien désagréables et les temps de chargement restent affreusement longs. Maintenant il faut aussi savoir que les modèles sont un peu plus fins (bien que toujours à la peine), le framerate est un peu plus élevé et stable, et la résolution a pris du galon avec un 1080p plutôt bien assumé (en réalité, la résolution est dynamique et passe de 1188p à 972p).
Du côté de Microsoft, si la Xbox One a toujours été la console de 8e Génération la plus faible, la Xbox One X était au contraire une petite bête de course : CPU dopé aux hormones, processeur vidéo sous stéroïdes, RAM qui passe de 8 à 12 Go et au final, une puissance qui est passé de 1,31 TFLOPS pour la One FAT, à 6 TFLOPS pour la One X. Ancienne console la plus puissante du marché, la Xbox One X fut la première véritable console capable d'afficher nativement des jeux en 4K. Sur Xbox One X on retrouve comme souvent 2 modes : Performance et Qualité. Le premier fait tourner le jeu en 1080p/60fps avec quelques chutes d'images par seconde assez minimes et acceptables. Le second mode est un 4K upscalé à partir d'une résolution dynamique oscillant entre 1500p et 1800p (pour rappel, le 4K natif c'est du 2160p), fluctuant mais pas choquant et généralement, imperceptible.
De plus certains effets inclus ici, comme la qualité des filtres, sont totalement absents des autres versions consoles dites "old gen". En résulte un monde plus fin et bien plus vivant grâce à une population et un nombre de véhicules en nette hausse. On note également des temps de chargement légèrement optimisés. Alors bien sûr, une fois encore, c'est loin d'être parfait : chute de framerate, ville encore un peu vide, encore pas mal de bugs et de pop-ups... mais à côté de l'expérience que nous avons sur Xbox One classique, c'est le jour et la nuit !





Version PC


The King of the Hill !


Evidemment,
Evidemment, c'est la version PC la plus aboutie, notamment parce que le jeu a été développé pour ce support en priorité
dans toute la débâcle des versions consoles, c'est le PC qui s'en sort le mieux... si vous avez une configuration assez musclée pour faire tourner le jeu dans de bonnes conditions. Car beaucoup ont tendance à l'oublier, mais le fameux "PC Master Race" coûte cher ! Par exemple avec ma config' actuelle (oui je sais, j'ai un "PC de pauvre" mais que voulez-vous, quand on paye ses jeux on a forcément moins d'argent pour upgrader son matos), je fais difficilement tourner notre "cyber game" dans de bonnes conditions. A vrai dire, je suis au ras-de-pâquerettes (en gros j'atteins tout juste la config' minimale) et mon seul bonus dans tout ça, c'est d'avoir (comme beaucoup) un SSD. Au final, mon expérience sur ce PC-là est bien moins bonne que sur PS5 et Xbox Series X. Vous l'aurez compris, Cyberpunk 2077 nécessite un bon hardware, plutôt récent, si vous voulez en profiter au maximum de ses capacités. Et pour ça, il va falloir un matos assez onéreux et une carte graphique qui encaisse : une nVidia GTX 1070/1080 pour le minimum acceptable, une RTX 2070/2080 pour une expérience haut de gamme, ou une RTX 3080/3090 pour obtenir le summum.
Selon votre matériel vous pourrez profiter des plus beaux effets de Ray Tracing (des vrais cette fois), d'un framerate qui explose les 60 fps, d'une population ultra dense et d'effets graphiques omniprésents, littéralement déconseillés aux épileptiques. Mais encore une fois, tout ceci a un coût et le prix de votre PC sera (comme toujours) directement proportionnel aux graphismes obtenus. D'ailleurs, les PCistes qui manquent d'humilité ont tendance à l'oublier et à toujours comparer l'incomparable : pourquoi toujours vouloir la mettre sur la table, montrer qu'on a la plus grosse, avec un ordinateur dont la tour coûte 2 fois plus cher qu'une Xbox Series X ou une PS5 (qui coûte déjà 500€) ? C'est absurde. C'est comme si un gars qui roule en BMW 735i venait narguer le type qui roule en Renault Laguna DCi. Les 2 feront le même trajet c'est sûr, mais y'en a un qui arrivera forcément bien plus vite et pour cause, sa bagnole coûte 5 fois le prix de l'autre !
Bref, si à l'heure actuelle c'est sur PS5 et Xbox Series qu'on obtient la meilleure expérience console, il faut admettre que c'est sur PC que vous aurez l'expérience technique ultime. De même, on sent bien que CD Projekt a particulièrement soigné cette édition qui, dès les premières versions, fut relativement stable et performante. Du coup, depuis la mise à jour 1.2, le jeu s'approche sensiblement de la perfection.





Versions PlayStation 5 et Xbox Series en v.1.22 puis en v.1.5


Là on est bien ^__^


A
Grâce à la rétrocompatibilité, les PS5 et Xbox Series offraient déjà les meilleures expériences consoles...
l'heure où nous avons rédigés le premier jet de ce test (en mai 2021), les véritables versions PS5 et Xbox Series X n'existaient pas encore. Les consoles de 9e Génération se contentaient donc des versions améliorées... qu'elles amélioraient encore un petit peu. La PS5 utilisait donc la version PS4 Pro et la Xbox Series X profitait de la belle version Xbox One X. Sur PS5, nous avions donc la résolution de la version PS4 Pro à son max (avec donc un 1188p fixe) et un framerate bloqué à 60fps. Sur Xbox Series S, la résolution tournait autour de 1080p (avec des pointes à 1296p), le tout calibré en 30fps. Cette version bénéficiait également d'une nette augmentation du trafic piétons/véhicules, car son CPU est largement plus puissant que celui de la One/One X.
Enfin, la Xbox Series X était à l'époque la meilleure des versions consoles ! On retrouvait donc le double mode de la version Xbox One X, à savoir un mode Qualité en pseudo 4K upscalée en 30fps, ou un mode Performances en 1080p et 60fps. La différence entre les 2 était très nette et le mode Qualité offrait un rendu assez proche de l'expérience PC. En effet, depuis la mise à jour 1.2, les bugs se sont raréfiés (les vrais bugs j'entends), la distance d'affichage était plus que correcte, les pop-ups ont été minimisés, les reflets étaient souvent superbes, les effets étaient travaillés et les rues étaient relativement bondées de piétons et de véhicules. En plus de tout ça, la Series X apportait pas mal d'améliorations à cette rétrocompatibilité One X, à savoir qu'en mode Qualité, vous profitiez à la fois de la résolution et du boost de framerate. En attendant le fameux patch Next Gen, c'était donc bel et bien la Xbox Series X qui profitait de la meilleure version console.
Dans tous les cas, comme les 3 consoles de 9e Génération sont équipées de disques SSD ultra rapide et d'une RAM assez volumineuse (10 à 16 Go), on observait pas mal d'améliorations. Déjà les pop-ups étaient bien plus rares (normal, le SSD charge presque instantanément ses données), ensuite les temps de chargement étaient nettement raccourcis puisqu'ils chutaient en dessous des 10 secondes ! Ça, c'est sans doute l'une des grandes (bonnes) nouvelles de cette rétrocompatibilité... Tout ceci est bien beau mais vous l'avez compris, nous parlons ici de la version 1.22 du jeu, qui date donc de mai 2021. Jusqu'au jour où, en février 2022, CD Projekt a déployé la mise à jour 1.5, incluant le fameux patch Next Gen qu'on aura attendu durant pas moins de 14 mois !






2077 mises à jour...


Ça
Le tant attendu patch 1.5 dit "Next Gen" aura mis pas moins de 14 mois à voir le jour !
y est, on y est enfin, le tant attendu patch 1.5 dit "Next Gen" a enfin vu le jour ! Et à l'image du jeu, on peut dire qu'on aura attendu longtemps. La première chose à savoir, c'est que sur PS5 et Xbox Series X (qui étaient jusque-là en v.1.31), ce patch pèse pas moins de 31 Go et que pour le coup, votre installation finale prendra un peu de poids (passant dans mon cas de 58 à 63 Go, je sais, c'est pas la mer à boire). Ceci dit, si votre connexion Internet est lente, pensez à vous y prendre à l'avance... un peu comme je le faisais à l'époque où j'allumais ma console en fin de matinée, pour que mon ADSL puisse télécharger le patch durant la journée. Si je n'ai plus touché au jeu depuis des mois, entre temps il s'est passé plusieurs choses dans ma petite vie de gamer : de ma bonne vieille TV Sony en Full HD de 40", je suis passé à une LG OLED 4K de 65", et en parallèle, de cette bonne vieille ADSL je suis passé à la Fibre.
Mon confort visuel s'est donc grandement amélioré (d'autant plus que la qualité d'une dalle OLED est assez exceptionnelle) et pour ce qui est des mises à jour de plusieurs dizaines de Gigas Octects... et bien il me suffit d'être un minimum patient. En effet, le patch 1.5 est un correctif colossal qui aurait mis un temps considérable à se télécharger si j'étais toujours en ADSL. Or, ces 31 Go ce sont téléchargés en moins de 20 minutes ! Bon sang la Fibre c'est génial pour ça et c'est aussi ça le souci d'une ADSL vieillissante qui téléchargeait à environ 2,5 Mo/sec (à titre indicatif, aujourd'hui avec la Fibre, je downloade à plus de 70 Mo/sec... c'est délicieusement abusé ^.^).
Avant d'entrer dans les détails techniques, il faut savoir que CD Projekt a profité de cette grosse mise à jour pour apporter pas mal de modifications à son jeu (et ce, quelque soit le support). Déjà nous avons reçu nos premiers DLCs gratuits, en attendant que sortent l'unique gros contenu narratif et payant que sera Phantom Liberty (et qui verra le jour pas moins de 19 mois plus tard). Car vous l'avez sûrement remarqué, mais le développeur polonais n'a pas lâché l'affaire. Certains critiquent et y voient un acharnement thérapeutique, là où d'autres auraient sûrement laissés tomber depuis longtemps. Entre temps, on remarque que CD Projekt fait de son mieux pour corriger le tir et offrir la meilleure expérience possible. Il est juste dommage que ces améliorations n'arrivent que par paliers et qu'entre temps, il a fallu se montrer extrêmement indulgent pour ne pas "review bomber" le jeu, ou plus radicalement le revendre.



Cyber updates


Concrètement,
Le patch 1.5 apporte tout un tas de nouveautés et tente d'améliorer certaines facettes un peu bancales du titre
le patch 1.5 apporte une refonte de l'arbre de compétences (qui est désormais plus clair), une refonte de l'IA (bien qu'il soit difficile de quantifier si elle est réellement meilleure), la conduite a été (soit disant) améliorée (sur les véhicules à 4 roues, personnellement, je la trouve toujours aussi dégueulasse), les armuriers peuvent désormais nous vendre des MODs et des guns exclusifs, il y a également eu un rééquilibrage du gameplay, du système économique et du loot. Et ce n'est pas fini, le patch améliore la lisibilité de la carte, l'interface a été repensée (bien que la trouve toujours aussi confuse et peu intuitive), nous avons désormais la possibilité de refuser certains appels et d'approfondir les romances. La vie civile et humaine est plus dense, pour une ville plus "vivante", nous avons la possibilité d'acheter de nouveaux appartements et de les personnaliser, le mode photo a fait son apparition et nous avons désormais de nouvelles options de personnalisation.
Souvenez-vous, jusqu'ici se regarder dans le miroir n'avait aucun intérêt, mais dorénavant, en faisant un petit tour à la salle de bains vous pourrez complètement changer de look (coiffure, gueule, physique) ou même entrer en étant un homme et sortir en étant une femme. En fait, ouvrir l'écran de personnalisation vous ramène au même menu qu'en début de partie, à la création de votre personnage. C'est pas mal du tout, mais je regrette que les PNJs ne réagissent pas plus à ce genre de changements radicaux (entrez en tant que femme sexy et attirante, sortez en tant qu'homme avec une "grosse artillerie" et un max d'implants cybernétiques, et pourtant ça ne choquera personne).
Evidemment, promesse faites, promesse tenue : si certains éditeurs osent faire payer la migration d'un jeu PS4 vers PS5, chez CD Projekt on roule sur les mêmes rails que Microsoft, à savoir qu'on adoube le procédé du Smart Delivery. Dans les faits, ça veut dire qu'une version PS4 de base vous donnera également accès à la version PS4 Pro mais aussi et surtout à la version PS5. Côté Xbox, la version One de base donnera accès aux versions One X, Series S et Series X avec la délicate attention que désormais, chaque support dispose de sa propre installation. Finies les rétrocompatibilités qui nous ont fait patienter durant de longs mois, désormais place aux vraies versions Next Gen !



Entre les 2, mon coeur cybernétique balance...


Ainsi
Suite au patch 1.5, les Xbox Series et PS5 sont enfin pleinement exploitées par le jeu...
donc techniquement, on sent que de nouveaux ajouts ont été fait : les fumées sont plus denses et plus réalistes, il y a eu une amélioration de la spatialisation audio, les temps de chargements ont été optimisés (merci le SSD) et désormais chaque console tourne au maximum de ses capacités, sans compter l'ajout (d'un peu) de Ray Tracing sur PS5 et Xbox Series X. Parent pauvre du trio Next Gen, on commence par la Xbox Series S qui se contente désormais d'un affichage en 1440p / 30fps sans Ray Tracing. Ici pas de choix et même un rendu en deçà des capacités de la machine, mais soit, le vrai cœur de ce patch 1.5 ce sont bel et bien les versions PS5 et Xbox Series X, qui de leur côté nous laissent le choix entre mode Ray Tracing (anciennement mode Qualité) et le mode Performances. Le mode Ray Tracing nous offre du 4K dynamique (qui descend jusqu'en 1440p) en 30fps, avec bien entendu des graphismes plus détaillés. Le mode Performances sacrifie un peu les détails pour améliorer le framerate, qui passe alors à 60 images par seconde. Bien sûr, on pourrait croire que la grande gagnante est la PS5 avec sa compatibilité avec la manette DualSense et son rendu graphique qui a fait un bond considérable. Mais il faut tempérer cet état de fait : et oui, n'oublions pas qu'à l'origine, la PS5 faisait tourner la version PS4 Pro, du coup oui, la différence est désormais flagrante !
Malheureusement, on ne pourra pas en dire autant de la Xbox Series X qui profitait déjà d'une version Xbox One X vraiment très satisfaisante. La résolution en 1800p a disparu et s'il y a bien des améliorations, ce n'est pas aussi flagrant qu'espéré. Globalement, sur Series X et PS5, on profite désormais de temps de chargement réellement plus courts, les ombrages/éclairages ont été joliment retravaillés (bien que certaines ombres restent très grossières, avec un effet d'escalier parfois très prononcé), en mode Ray Tracing les réflexions sont plus détaillées, le clipping est globalement mieux géré, on a reçu pas mal d'améliorations de textures, la distance d'affichage a été augmentée et le filtrage anisotrope a été amélioré.
Tout ça est bien joli sur le papier, mais concrètement, ça donne quoi ? Et bien le premier bilan c'est que le jeu reste encore pas mal bugué. Certes c'est infiniment mieux que lors du lancement ou du patch 1.1, cependant malgré tous les efforts des développeurs, on n'échappe toujours pas à des PNJs au comportement franchement bizarre ou qui traversent certains éléments du décor, et puis on ne va pas se mentir... le gap entre la 1.22 de mon précédent rush et l'actuel 1.5 est loin d'être aussi impressionnant que prévu.



V pour Vraiment bien ?


Pour
... cependant on tempérera un peu car le bond technique n'est pas aussi fort qu'espéré
être franc, je m'attendais à mieux : je m'attendais à ce que le jeu décolle sur Xbox Series X et PS5, en exploitant enfin la puissance réelle de ces machines au potentiel très prometteur. Mais la réalité est toute autre : on reste quand même encore assez loin de l'expérience PC en mode Ultra (même si je sais pertinemment que le prix de la machine n'est également pas le même) et la différence entre mon expérience de la version Xbox One X (v.1.22) et la version 1.5 sur Xbox Series X n'est pas éclatante, ni indéniablement visible au premier coup d'oeil. Et à part un peu de Ray Tracing ça et là (qui est loin d'être global sur consoles), franchement c'est à peine plus beau que sur One X. Sérieusement, on se demande bien où est passé le fameux bond technologique qui devait nous exploser les mirettes ?! Oui sur PS5 on peut le quantifier et encore, c'était autrefois une version castrée mais comparons notre Cyberpunk 2077 aux autres productions actuelles, comme Far Cry 6, Metro Exodus, Halo Infinite ou encore le truculent DOOM Eternal. Autant dire que même si son charme et ses forces sont sûrement ailleurs, le jeu de CD Projekt a bien du mal à tenir la comparaison sur un plan purement technique (on ne parle pas de design, entendons nous bien).
Enfin, le choix entre Qualité/Ray Tracing et Performances est un peu biaisé. Je m'explique : en mode Qualité/Ray Tracing c'est vrai, le jeu est légèrement plus beau et détaillé, mais tout à fait entre nous, je préfère et de loin le mode Performances car on sacrifie à peine le rendu graphique pour largement apprécier un 60fps, bien plus stable que le 30fps de l'autre mode qui semble parfois un peu toussif. D'ailleurs, certaines plus-values du mode Ray Tracing sont vraiment difficiles à voir, comme ce fameux "local shadows" qui personnellement, me fait bien rire (jettez un œil à l'image du bidon ci-dessous, c'est le parfait exemple pour illustrer mon propos). Pour ce que ça change et le peu que ça apporte, croyez-moi, mieux vaut jouer en 60fps, ça rendra votre expérience nettement plus fluide et agréable.
Dans tous les cas, on salue les efforts de CD Projekt, qui a tout fait pour nous livrer (avec certes un retard substantiel) les meilleures versions possibles. A noter enfin que la livraison du patch 1.5 s'est accompagné d'une période d'essai de 5 heures, une démo de luxe qui permet de faire un très joli morceau de l'histoire (facilement au-delà du vol de la Relique si on ne traine pas trop) et de convaincre les derniers réfractaires.



   

   

Comparatif entre le mode Ray Tracing (RT ON) et le mode Performances (RT OFF). Cliquez pour agrandir et réaliser qu'au fond, sur consoles l'activation du Ray Tracing ne change pas grand chose. Conclusion, autant profiter d'un bien plus agréable 60 fps...






Mises à jour 2.0 et 2.1 + Ultimate Edition


Mea Culpa Projekt


Après
Avec la sortie de la MàJ 2.0, Cyberpunk est enfin arrivé à son plein potentiel... 3 ans après sa sortie initiale !
une première tentative à l'achat du jeu (en décembre 2020 - car oui nous avons acheté notre exemplaire physique "day one") très vite les premiers gros bugs et les premiers retours nous ont incités à nous montrer patients... Nous avons dû arrêter notre test du premier titre futuriste de CD Projekt, tant celui-ci était un fiasco technique. Voilà pourquoi on a attendu quelques semaines, histoire que les premiers patches soient déployés. On ne va pas revenir sur l'état déplorable des versions Xbox One et PS4, on ne va pas non plus revenir sur les dizaines de patches qui sont venus colmatés les brèches durant des années. Au final, nous avons pu tester notre jeu qu'à partir de la version 1.2, qui n'est arrivée qu'au printemps 2021. Nous avons clairement apprécié le jeu, malgré ses imperfections et ses nombreux bugs qui étaient encore omniprésents. En février 2022, 14 mois après son lancement, Cyberpunk 2077 est passé à la vitesse supérieure avec l'énorme patch 1.5 (presque 32 Go !), qui allait enfin exploiter les consoles PS5 et Xbox Series à leur plein potentiel.
Et aujourd'hui (enfin je dis ça avec un peu de retard), le jeu est passé en version 2.0. Déployé en septembre 2023, presque 3 ans après sa catastrophique mise en orbite, Cyberpunk nous revient dans l'état qu'il aurait dû être à sa sortie. Et oui, pas la peine de faire l'autruche, il est clair qu'en décembre 2020 le jeu n'était pas fini mais devant l'interminable attente des fans et sans doute aussi sous la pression des actionnaires qui voulaient enfin un retour sur investissement, le plus ambitieux titre d'un CD Projekt jusque-là adulé, s'est pris une volée de bois vert. Certes sur Xbox Series, PS5 et PC il était dans un état correct mais nous ne leurrons pas, la masse des joueurs consoles de l'époque était sur PS4 et la pilule n'est clairement pas passée ! Depuis presque 3 ans le développeur polonais fait son meaculpa, ils ont déployé une énergie colossale afin de rendre leur jeu plus beau, plus stable, avec plus de contenu et surtout moins de bugs. Car si The Witcher 3 a également vu le jour dans un état technique peu fameux, Cyberpunk lui, était inutilisable dans bien des cas et ce, pour diverses raisons.
Nous voilà donc en septembre 2023, le tant attendu DLC "Phantom Liberty" va voir le jour en fin de mois et la quête de rédemption de ce développeur de talent touche à sa fin. En effet, en amont du lancement du DLC, la mise à jour 2.0 est venue préparée le terrain. La dernière "run" que j'ai fait était en v.1.6.5 et le jeu (seul) pesait 65 Go. Mon V était au niveau 35 après avoir joué environ 66 heures. J'ai donc laissé le jeu "refroidir", j'ai attendu qu'il soit bien fignolé et que le DLC sorte enfin, afin de m'y remettre dans les meilleures conditions qui soit (entre temps j'ai rejoué à The Witcher 3, tout en testant enfin ses excellents DLCs).






Toujours pas de NG+


La
3 ans plus tard et toujours pas de New Game+ ? Sont ils sérieux chez CD Projekt lorsqu'ils disent que c'est compliqué à faire ?
mise à jour 2.0 pesait pas moins de 49 Go (vous avez bien lu !) et au final, mon jeu ne pesait plus que 60 Go (oui, il a "maigri" de 5 Go au passage - tout à fait entre nous, bien des développeurs devraient en prendre de la graine car trop de jeux actuels manquent de ce genre d'optimisation, Activision et Rockstar, si vous m'entendez...). Quelques jours plus tard, rebelotte, la v.2.01 est lancée (afin de corriger tous les problèmes instaurés par la 2.0) et c'est à nouveau 39 Go qui sont à télécharger. Une semaine plus tard, on remet le couvert avec 33 Go de données à télécharger afin d'accéder à la version 2.02. Franchement, c'est abusé comme les patches ont un cul énorme et surtout, qu'ils sortent à un rythme aussi soutenu. OK, j'apprécie qu'il y ait un si bon suivi mais si on recompte bien, en moins d'un mois, CD Projekt nous a forcé à "download" plus de 120 Go de mise à jour !
Perso j'ai désormais la Fibre et chaque MàJ ne dure pas trop longtemps mais je n'ai pas toujours été dans ce cas-là, autrefois je n'avais que l'ADSL et quand mon jeu voulait se mettre à jour, ça me prenait la journée entière ! J'imagine que j'aurai grave les boules si on m'avait fait 3 fois le même coup en si peu de temps. Surtout que lorsqu'il y a plus de 30 Go de mise à jour, sans que le jeu ne prenne du poids au passage, ça implique que le code est purement et simplement remplacé à hauteur de 50%. En octobre 2023, pour mon anniversaire, mon adorable femme m'a acheté Phantom Liberty car je venais de finir un très gros jeu et que je bossais sur l'ordi le temps de passer réellement à autre chose. Le fameux DLC pèse pas moins de 37,3 Go, il s'est installé en 15 minutes environ et mon installation finale pesait alors 98 Go (nous étions toujours en v.2.02).
C'est à ce moment-là que j'ai décidé de me replonger dans ce jeu qui m'avait tant fasciné pas moins de 2 ans auparavant. Premier problème, après tout ce temps les développeurs n'ont pas été foutus de nous fournir un "new game +" et j'avoue que j'aurai grandement apprécié de pouvoir récupérer mon V de l'époque. Et leur excuse bidon comme quoi c'est hyper compliqué à mettre en place, ne tient pas la route une seule seconde ! S'ils ont été capable de le faire sur The Witcher 3, il n'y a aucune raison que ce soit si difficile à faire ici. Après je dois l'avouer, Cyberpunk est un jeu très abordable et après seulement quelques heures, un chrome un peu plus sympa et quelques compétences acquises, aucun adversaire ne fera le poids face à vous.



Des soucis au démarrage ?


Ceci
La mise à jour 2.0 a apporté beaucoup de nouveautés et d'équilibrages... ainsi que de nouveaux bugs, notamment d'installation
dit, j'ai très vite eu un 2e problème : au lancement du jeu, j'ai eu un message comme quoi le DLC s'était mal installé sur mon SSD. J'ai donc dû tout désinstaller et tout recommencer à partir de zéro : installation à partir des 2 Blu-Rays, puis téléchargement de Phantom Liberty et enfin la grosse mise à jour qui pesait pas moins de 60 Go pour les 2 contenus ! Le temps de tout faire il était alors 23 heures et je ne me mets jamais à jouer si tard, sous peine de ne pas profiter de ma soirée. Le lendemain je relance mon jeu, tout va bien, mais le surlendemain, voilà que ça recommence : le jeu et son DLC sont soi-disant mal installés ! Ceci dit vu le temps fou que ça m'a pris la veille, tout en étant sûr et certain d'avoir fait les choses dans les règles de l'art, j'ai préféré quitter le jeu, redémarrer ma console et relancer ma partie. Et là, ça a marché... En gros le scan de CD Projekt est foireux et si jamais vous avez ce message qui s'affiche (l'image ci-dessus), faites comme moi et ne vous emmerdez pas à tout réinstaller.
Alors je vais être franc avec vous, je ne vais pas détailler tout ce que la version 2.0 a apporté au jeu (ce serait bien trop long). On précisera juste que le NCPD (la police) peut vous poursuivre si vous commettez un crime (façon GTA mais en bien moins pertinent et bien moins relou aussi), tout en conduisant vous pouvez désormais ouvrir le feu, l'IA a été revue et corrigée, globalement il y a eu énormément de rééquilibrage des différentes mécaniques de jeu, une amélioration de l'aide à la visée, un rééquilibrage de la difficulté (notamment contre les boss), les fixers ne vous enverront plus de messages de véhicules à vendre (et ça c'est pas un mal car ils étaient gonflants à la longue), il y a eu une refonte du matos cyber, il y a 3 nouvelles stations de radio, une refonte de l'interface ainsi que de l'inventaire (qui est un peu plus clair pour le coup), la correction d'un demi-milliard de bugs, ainsi qu'un tout nouvel arbre de compétences qui a désormais son utilité en proposant de véritables bonus comme l'invisibilité temporaire.
La version PC profite en plus de l'ajout du DLSS 3.5 de nVidia, qui introduit le DLSS Ray Reconstruction, une fonction qui améliore la qualité des effets Ray Traced (une carte graphique GeForce RTX est nécessaire, ça va de soi). Enfin on termine avec l'aspect technique où sur consoles (PS5 et Xbox Series X) on nous propose 2 modes d'affichage : le mode Qualité qui offrira du 4K dynamique avec un Ray Tracing partiel, le tout limité à 30 fps, ou un mode Performances qui se limite à du 1800p sans Ray Tracing, pour mieux s'acoquiner avec le 60 fps.



v.2.1 : la véritable renaissance de CP77


Alors
Après des dizaines de Giga Octects à télécharger, Cyberpunk est passé en v.2.1 et il a enfin atteint le bout du tunnel...
pour revenir 5 minutes sur le sujet, le 30 fps est acceptable selon les jeux et surtout, selon sa TV (ou son écran). Parfois ça passe tranquille et mon TrueMotion (qui compense les images manquantes) gère assez bien cette limitation, afin que je profite au mieux des meilleurs graphismes possibles... mais pas sur Cyberpunk, ni sur consoles (évidemment sur PC, avec une carte graphique qui coûte un SMIC, la donne est différente). Les chutes de framerate sont très fréquentes (stuttering), il y a des lags, des déchirements d'image... bref, même si hyper beau, c'est juste atroce pour les yeux ! Au contraire, le mode Performances est un vrai plaisir. Certes en plein Night City on subit quelques saccades lorsque les rues sont pleines de passants, mais à côté de ça le jeu est généralement fluide et puis la différence entre les 2 modes est vraiment minime (à vrai dire, elle l'a toujours été).
Alors que la mise à jour 2.0 devait être la dernière update majeure, CD Projekt a finalement déployé la version 2.1 de son jeu en décembre 2023. Et là attention, ce fut festival ! Le jeu principal s'est mis à jour à hauteur de 53 Go, ce qui représente environ 90% du code. C'est la fête du slip ! Et le top du top c'est qu'elle n'inclut pas la mise jour de Phantom Liberty, qui s'activera juste après et pèsera à son tour pas moins de 30 Go. Encore une fois, j'ai un sacré bon débit avec la Fibre (entre 50 et 70 Mo/s en moyenne), ce qui fait que j'ai mis en tout et pour tout 30 minutes pour installer les 2 patches. Cependant je pense à celles et ceux qui n'en sont pas équipés et qui doivent télécharger plus de 80 Go de MàJ... c'est juste indécent !
Cette version 2.1 apporte un nombre considérable de correctifs introduits par la 2.02, mais aussi les derniers ajouts que le développeur apportera à son jeu tel que le métro (possibilité de faire un voyage rapide ou de prendre la rame et de voyager comme tout le monde), d'inviter ses conquêtes à la maison histoire de passer du bon temps, on peut enfin faire du wheeling à moto (faire des roue arrière comme les kékés), de nouvelles options sont apparues (notamment pour l'ATH), il y a de nouvelles courses de voitures, et on peut désormais écouter la radio partout. Premier bon point, les faux problèmes d'installations défectueuses ont été réglés et ce n'est clairement pas un mal. Ensuite vous ne l'avez peut-être pas remarqué, mais la vidéo en début d'aventure (celle où on devient le meilleur ami de Jackie et qui résume les 6 derniers mois passés ensemble) est désormais en 4K au lieu d'être en 1080p (vous ne croyiez tout de même pas que c'était du temps réel, si ?). De même, la vidéo d'ouverture, celle où Stan beugle "hellooooo Night City !" est elle aussi passée en 4K depuis la MàJ 2.1.






L'édition ultime... vraiment ?


Maintenant
La Ultimate Edition tient sur 2 disques sur Xbox Series X mais qu'un seul sur PS5, le DLC étant à télécharger. Sony des connards arrogants ? Nooooon... c'est pas leur genre °_°
nous allons concrètement évoquer ce qu'ont apporté toutes ces (atrocement lourdes) mises à jour : le jeu est-il désormais meilleur ? Plus fluide ? Plus beau ? Les réponses arrivent... En attendant sachez qu'une édition complète a vu le jour (toujours en décembre 2023), proposant naturellement le jeu et son contenu annexe, le tout livré de base en version 2.0. Vous me direz, comment est-ce possible de fournir un jeu d'au moins 60 Go sur des Blu-Rays qui en contiennent 50 ? En réalité, les consoles PS5 et Xbox Series X utilisent des Blu-Ray XL pouvant atteindre 100 Go, ceci explique donc cela. Voilà aussi pourquoi cette édition n'a pas vu le jour sur PS4 et Xbox One, l'autre raison étant que le DLC n'a pas été développé sur ces supports désormais obsolètes.
Dans tous les cas vous allez le voir, entre le physique et le démat, personne n'est au même diapason. En effet, disponible que sur PC, Xbox Series et PS5, vous vous doutez bien que les versions Xbox Series S et PC ne sont disponibles qu'en dématérialisé, ce qui est un peu dommage mais comme évoqué, les PCistes étant de gros fainéants, ils sont pas foutus d'avoir des lecteurs Blu-Ray dans leur super tour à 3000€ et il était presque impossible de faire une édition à base de DVD, qui aurait alors proposé pas moins de 10 à 12 disques (comme Flight Simulator). Aberrant...
Cyberpunk 2077 : Ultimate Edition en physique est donc réservé aux possesseurs de PS5 et d'Xbox Series X. D'ailleurs chez Xbox on nous propose 2 disques, le premier contenant le jeu et le second contenant le DLC. Et déjà là, il y a des différences car sur PlayStation 5, il n'y a qu'un seul disque contenant le jeu principal, le DLC étant à télécharger grâce au code inclus. Oui, Sony se fout ouvertement de votre gueule en vendant le jeu aussi cher que chez le concurrent mais que voulez-vous, quand on est leader, on se permet des choses extravagantes et personne ne dit rien. C'est aussi un autre moyen pour Sony d'augmenter sa marge bénéficiaire, tout en sachant que le nombre de PS5 en circulation est bien plus élevé que celui d'Xbox Series X... ils sont forcément gagnants. Je vous laisse donc faire votre choix (si vous l'avez, le choix).



Une grille tarifaire pas très cohérente...


Du
L'Ultimate Edition coûte 90€ sur Steam ! Une belle arnaque quand on pense qu'on touche la version physique sur consoles à 60€ prix officiel
côté des prix, là aussi personne n'est d'accord. Sur Steam le jeu est vendu 90€ (oui c'est très cher !) alors que sur GOG il est à 80€. Alors certes la version PC restera à jamais la meilleure, mais pour du démat' je trouve que c'est abusé, d'autant plus qu'au moment où j'écris ces lignes, le jeu de base est en promo à 30€ sur Steam, idem pour son DLC. Donc vendu séparément vous en avez pour 60€ mais en bundle ça coûte 90€ ?! C'est quoi ce foutage de gueule ?!
Toujours plus haut toujours plus loin dans l'arnaque, les éditions physiques sur PS5 et Xbox Series sont vendues 60€ (prix de base, hors promo) mais figurez-vous que sur le Store de Sony, il coûte 70€, quand le Xbox Store ne s'emmerde pas en nous le refourguant à 80 balles ! Alors je sais, le démat' a ses avantages comme une installation bien plus rapide si on a la Fibre, ou encore un gain d'espace notable. Mais soyez honnêtes, avouez que sur ce coup-là on nous prend pour des cons, avec des éditions dématérialisées plus chères que celles en physique ! C'est le monde à l'envers !
Bref, pas besoin d'épiloguer sur le sujet, même si le jeu aura toujours besoin de mises à jour (surtout celui-là), je ne saurai que trop vous conseiller une édition physique... à moins que vous jouiez sur "PC Master Race" (ou Xbox Series S) et là je ne peux plus rien pour vous. Après tout, si aujourd'hui le monde des consoles se fait bouffer par le démat', c'est avant tout à cause de Steam (qui a lancé le processus il y a 20 ans de ça), suivi par les constructeurs de consoles et surtout par cette armada de gamers trop fainéants pour lever leurs gros fessiers et aller au magasin acheter leurs jeux. Résultat chaque jour le phénomène prend de l'ampleur et d'ici une génération ou 2 le jeu vidéo sera passé au "Full Démat" et moi je n'achèterai plus de consoles. Voilà ce qui pend au nez des constructeurs qui de toute façon, n'en ont rien à secouer de ce que les joueurs pensent... ils veulent juste leur fric ! De là à faire le lien avec les Corpos de Night City, il n'y a qu'un pas.



  • Qu'est-ce qui se passe avec la version Steam ?



    Nous venons de le voir, sur Steam (et donc PC) le jeu de base coûte 60€ et le DLC Phantom Liberty coûte 30€. L'offre est donc à 90€, ce qui est clairement du vol pour un jeu dématérialisé, mais bon... vu ce qu'est devenue l'offre PC, comment faire autrement, pas vrai ? Et ne me parlez du marché gris style Instant Gaming. D'accord les prix sont plus avantageux mais ça reste un marché minoritaire. Et oui, ce n'est pas parce que vous, vous faites de bonnes affaires, que la majeure partie des joueurs PC passent par ce genre de sites. C'est même tout le contraire, car la plupart des gens ne savent même pas que ça existe. Idem, c'est pas parce que vous avez hypothéqué la maison de vos grands-parents pour vous payer une GeForce RTX 5090 à plus de 3000€, que tous les joueurs PC font de même. Comment ? Oui vous avez bien lu, à l'instant où j'écris ces lignes (en décembre 2025), cette seule carte graphique coûte plus de 2 fois le SMIC net, du coup on peut comprendre que certains "se la pètent" en ayant ce diamant brut dans leur tour, ultime preuve de richesse avec l'iPhone et la Tesla.
    Clairement le marché des composants est devenu aussi élitiste que totalement lunaire au niveau des tarifs. Rappelons qu'il n'y a pas si longtemps que ça, le fleuron de la performance ne coûtait pas un rein. Par exemple une GeForce GTX 1080 coûtait à sa sortie (en 2016) quelques 700€. Comment on en est arrivé là ?! Mais ce n'est pas le sujet du jour, non là où je veux en venir, c'est Steam. Preuve à l'appui, lorsqu'on tape "cyberpunk 2077" dans la barre de recherche, Steam nous propose le jeu de base, ainsi que son DLC (séparément), à un prix toujours aussi indécent. Et la Ultimate Edition alors ? Elle n'apparait pas... Et si on tape "cyberpunk 2077 ultimate edition", on nous répond carrément : "aucun article ne correspond à votre recherche". Ah oui, vraiment ? Et pourtant, si on tape dans Google "Steam cyberpunk 2077 ultimate edition", comme par miracle on tombe sur la bonne page. D'ailleurs, je vous invite à passer la voir A CETTE ADRESSE, afin que vous puissiez vérifier par vous-même qu'elle existe belle et bien.


       


    Ci-dessus, je vous présente 2 screenshots de mon écran, au moment où je relisais mon test. Il n'y a aucun fake, tout est là et je vous incite à cliquer sur les images pour les agrandir. Du coup c'est quoi le problème avec Steam ? Ont-ils honte de proposer ce jeu à un tel prix ? Après tout n'oublions pas que Môsieur Gabe Newell se prend 30% de marge sur chaque vente, donc lorsqu'il est vendu à 80€ sur GOG, étant donné que c'est la boutique propriétaire de CD Projekt et qu'il n'y a donc plus aucun intermédiaire, on trouve ça encore cher. Bref, 90€ sur Steam, 80€ sur GOG et Xbox Store ou 70€ sur PlayStation Store, vous avez raison, le démat' c'est l'avenir ! Perso je vais rester sur mes consoles "de pauvre" car en attendant, à l'instant T (et toujours hors promo) on peut trouver cette Ultimate Edition pour moins de 50€, neuf sous blister. Ouiiii avec un beau disque de plastique polluant et une belle boite qui va prendre une place indécente sur une étagère, tout en accumulant la poussière. Mais que voulez-vous, je suis de la "vieille école" et pour moi, c'est ça le jeu vidéo. Et pour que cette passion perdure encore et qu'une collection "existe réellement", encore faut-il que votre machine de jeux ait un lecteur optique...



  • Une v.2.1 qui frôle désormais la perfection


    Bon
    La mise à jour 2.1 a réglé près de 98% des bugs du jeu ! Désormais Cyberpunk 2077 est à son plein potentiel
    aller trêve de révolutionnisme façon Johnny Silverhand, cette énorme mise à jour 2.x (comme nous l'appelleront désormais car d'autres suivront) apporte quoi, concrètement ? Et bien il y a du bon, du très bon même, et plus aucune frustration... ou presque. En effet la v.2.1 fait encore et toujours la sourde-oreille par rapport au "new game +" et j'ai cru avoir un sale bug qui me bloquait une partie de mes missions secondaires. En réalité, il s'avère que lorsque Phantom Liberty est installé, le jeu fait en sorte que vous profitiez d'une "expérience globale", il fait en sorte de fondre l'aventure de Dogtown au sein de celle proposée à Night City. Voilà pourquoi une partie de mon contenu n'était que temporairement inaccessible : en fait les autres missions secondaires (celles avec River, Panam et Rogue) se sont débloquées au fil de mon avancement dans le DLC, afin que Phantom Liberty et l'aventure de base forment un tout.
    C'est bien vu car j'avoue, je comptais faire le DLC juste avant la mission finale, mais c'est finalement mieux ainsi, c'est plus cohérent, plus fluide dans l'enchainement des missions. Par contre, même si j'adore ce jeu (je tiens à le préciser), je tiens à signaler que les voitures sont toujours aussi dégueulasses à conduire. Je sais que tout le monde n'a pas le génie d'un Codemasters ou d'un Criterion, mais bon sang après 3 ans de rectificatifs, c'est toujours aussi catastrophique, nous forçant à quasi exclusivement utiliser les motos, qui elles restent sympas à conduire. Sur consoles, je trouve que le mode Performances n'est pas super fluide, surtout en centre ville (ça saccade encore pas mal), et en même temps, les passants me paraissent moins nombreux que lors de la version 1.2.
    A sa décharge, il faut tout de même préciser que la résolution a été augmentée, les modèles sont plus détaillés et surtout les développeurs ont rajouté un max d'effets (j'y reviens juste après), donc forcément, tout est question de curseurs à doser pour garder un équilibre, la puissance des consoles étant établies et non évolutives. Lorsqu'on finit une mission (secondaire ou pas), une traque de psycho ou même un petit boulot, je trouve également très chiant que le HUD revienne automatiquement sur la mission principale, au lieu de simplement rester en "mode exploration".



    Trauma Metal Drama Slug !


    Les
    Le petit jeu d'Arcade Trauma Drama est un run & gun vraiment excellent qui sent bon les années '90 ! Un véritable jeu dans le jeu...
    récentes mises à jour nous ont enfin permis de jouer aux jeux d'Arcade (ce qui n'était pas le cas avant). Nous avons tout d'abord Roach Race, une sorte de course effrénée calquée sur le petit dinosaure d'Androïd. Mieux encore, le jeu Trauma Drama nous met dans la peau d'un membre de la Trauma Team, dans un run & gun calqué sur Metal Slug. Le jeu est véritablement excellent ! La jouabilité est bonne, la bande-son est super sympa, l'action ne manque pas... un véritable jeu dans le jeu dans lequel on peut facilement y laisser pas mal de temps.
    Malheureusement, chez CD Projekt on aime visiblement faire les choses à moitié car les 2 autres jeux ne sont pas accessibles. Il y avait Quadracer, un chouette jeu de courses qui ressemble beaucoup à Crash 'n Burn et qui aurait pu être très sympa à essayer, et Hishou Panzer, un shoot-them-up vertical proche d'un MUSHA Aleste, et qui avait l'air d'être prometteur (idem, certains pourraient également critiquer le fait de ne pas pouvoir jouer aux pachinkos). Franchement, le jeu tourne en fond, on sent bien qu'il ne restait pas grand-chose à développer pour en faire un vrai titre d'Arcade. D'ailleurs, j'ai secrètement pensé que l'achat du DLC déverrouillerait ces jeux là, mais non. Pfff...
    Enfin dernier détail, il y a vraiment des endroits où on voit que dalle (!), nous obligeant à pousser la luminosité afin d'arriver à se déplacer dans le décor. C'est quoi le problème, en 2077 on ne sait plus ce qu'est une simple lampe de poche ? Etant donné qu'ils ont tous le téléphone directement câblé dans le crâne, je suppose que le flash qui sert de lampe à quasiment tout le monde de nos jours, n'a pas été reconduit, nous imposant des situations aussi aberrantes que celles-ci. Encore une fois, après 3 ans de correctifs intensifs, c'est le genre de défaut qui aurait dû être corrigé. Quand au métro, laissez-moi rire ! CD Projekt a mis des ressources et a passé beaucoup de temps à développer une feature qui ne sert strictement à rien ! OK c'est marrant de faire un tour de rame et de regarder la ville défiler à travers le carreau... mais tout à fait entre nous, ne pensez vous pas que tout ce travail, ce temps de développement, cet investissement en ressources n'aurait pas pu être mieux exploité ?



    Une version enfin "premios" !


    Alors
    Le métro fait parti des grandes nouveautés de la v.2.1 mais franchement, ça n'a aucun intérêt ! A la place, j'aurai préféré une lampe, un GPS en POV et un New Game+
    certes, le développeur polonais fait de son mieux, sa rédemption a été acceptée par la plupart des joueurs (moi le premier) mais franchement, au lieu de se disperser un peu partout, j'aurai grandement préféré qu'on me propose de nouvelles missions, une lampe, les 2 jeux d'Arcade qui manquent, un New Game+ ou encore la correction des derniers bugs. Mais non, au lieu de ça, ils ont préféré se faire suer à créer un véritable métro aussi crade et ennuyant que la ligne B de Paris. Non mais franchement...
    Maintenant je ne vais pas "que" vous dépeindre les défauts du jeu et ses nombreuses mises à jour, car vous vous en doutez, il y a aussi de très bonnes nouvelles. En premier lieu il est clair que la refonte de l'interface, de l'inventaire, du matos Cyber et de l'arbre de compétences apporte un vrai plus. Le jeu gagne en clarté et en accessibilité, d'ailleurs le fait que le matos cyber ne soit modifiable que chez un charcudoc, rend ces derniers forcément plus utiles qu'autrefois. Même si j'ai testé le jeu en version 1.5, afin de vous livrer (il y a déjà plus d'un an de ça) mon avis sur le fameux patch "Next Gen", je n'avais pas refait le jeu en entier (j'ai joué environ 4 heures). Ainsi donc, je n'ai pas "réellement" rejoué à Cyberpunk depuis mai 2021 et c'est ici que j'ai réellement entamé ma 2e aventure. Et je vais être sincère avec vous, cette 2e lecture était plus intéressante que la première (si on met de côté l'aspect découverte) car lorsqu'on connait les tenants et aboutissants de l'histoire, ainsi que l'étrange jargon employé (choom, nova, cracheur, éclat, premios, paumard, etc...) et bien mine de rien on s'immerge plus facilement dans l'ambiance proposée, et on remarque dès lors certains détails scénaristiques qui nous avaient échappés.
    Depuis la mise à jour 2.x, de nombreux détails ont été ajoutés, de nouveaux personnages, de nouveaux modèles, de nouvelles pubs (bien sex et bien chaudes pour certaines) ainsi que de nouvelles missions. Des missions qui sont d'ailleurs mieux gérées, mieux organisées sur la carte (c'est moins le foutoir) et qui en sus ne se bloquent plus. J'ai également apprécié que le GPS fasse parfaitement son travail, puisqu'il ne se trompe jamais, même lorsqu'il y a plusieurs niveaux et autres dénivelés. J'aurai par contre apprécié qu'une fois au volant d'une voiture ou au guidon d'une moto, on retrouve le même type de GPS que lors des courses de Claire, où le tracé est directement imprimé au sol. Ça aurait été plus pratique que de devoir scruter constamment la carte. Après 3 ans de correctifs, c'est quelque chose qu'ils auraient pu implanter facilement vu qu'ils l'avaient déjà fait...



       

       

    Difficile de dire le contraire, à Night City le sexe est omniprésent ! Et les pubs
    sont parfois très... bref, cliquez pour agrandir, vous verrez par vous-même



    Plus "nova" que jamais !


    On
    En mode Performances (sur consoles) le SSR apporte une indéniable touche de hi-tech. Désormais le jeu est plus beau que jamais !
    termine par le clou du spectacle à savoir l'implantation de ce que certains appellent le "faux Ray Tracing". En réalité, son vrai nom est le SSR pour Screen Space Reflections. Déjà observé et grandement apprécié sur des jeux tels que The Last of Us Part II, le SSR consiste à apporter des reflets réalistes, sans pour autant être lourd en ressources système. Je dirai même que cette méthode est souvent plus réaliste que ces reflets "ray tracés" qui sont lisses comme des miroirs. Ce procédé apporte un aspect ultra futuriste au jeu, ça rend la ville de Night City que plus hi-tech et plongée dans un univers noir et crade, plus proche encore de Blade Runner qu'il ne l'a jamais été.
    Ce "faux Ray Tracing" a beaucoup de gueule comme on dit, il est parfaitement utilisé, superbement géré par le moteur graphique et apporte un cachet visuel unique au jeu. Autant vous dire que sous une pluie battante, les reflets sont omniprésents et le résultat est tout simplement magnifique ! Ajoutons à ça des modélisations retravaillées, des textures affinées, un paquet de détails qui a été rajouté, et ainsi on comprend mieux pourquoi certains patches remplacent jusqu'à 60% du code d'origine. A l'heure où j'écris ces lignes, Cyberpunk 2077 n'a jamais été aussi beau et hypnotisant, et c'est sans doute ce résultat-là que CD Projekt imaginait atteindre... en commençant à développer le jeu.
    Oui c'est un fait, il est inadmissible qu'à l'heure actuelle, un jeu doive être patché (parfois des dizaines de fois) pour qu'il soit enfin stable et qu'il propose enfin l'expérience promise par les développeurs. C'est tout le problème de la fameuse "hype", des promesses faites lors du teasing et de cette insupportable attente qui nous ronge, pour au final recevoir un titre décevant. Malheureusement, le bon vieux temps des cartouches et des CD-Roms est définitivement terminé, un temps où on insérait son jeu pour jouer et où les développeurs savaient que s'ils livraient un jeu codé avec le cul, le résultat serait irréversible. Je ne vous apprends rien mais c'est depuis 2005/2007 et la Génération des PS3 et Xbox 360, on installe nos jeux sur des disques durs et n'importe quel titre peut recevoir une montagne de mises à jour, afin de corriger un tir visiblement oblique. C'est aussi ça le revers de médaille d'avoir des plate-formes qui se sont rapprochées du PC, de son modèle économique et son utilisation.



    On a tous droit à une seconde chance...


    Et
    Désormais sur PC, Xbox Series X et PS5, le jeu ne démérite pas son 18/20 !
    si beaucoup se disent que Cyberpunk 2077 ne mérite pas une seconde chance, ce sont sans doute les mêmes qui ont la mémoire courte. En effet, pourquoi le jeu de CD Projekt n'aurait pas droit à notre clémence, alors que bien d'autres ont été livrés dans des états déplorables (certes pas autant) et qu'aujourd'hui ils sont adulés de tous, unanimement reconnus comme des titres cultes ? Par exemple The Witcher 3, souvenez-vous de l'état dans lequel il était à sa sortie en 2013, alors qu'aujourd'hui, pile 10 ans après, il est encore le plus grand best-seller du studio, qu'il vient de recevoir son ultime mise à jour en 4K sur consoles et qu'il est meilleur que jamais ? De même, n'avons-nous pas pardonné à Skyrim son catastrophique lancement ? Idem pour No Man Sky ? Pourquoi eux seraient-ils "pardonnés" et pas Cyberpunk ? Délit de faciès ou simplement enfant gâté qui boude dans son coin, parce qu'en 2020, tous ses espoirs furent piétinés ?
    Bref, tout ça pour dire que même s'il lui a fallu 3 ans pour être au top de sa forme, nul doute que le titre de CD Projekt mérite sincèrement qu'on se penche sur son cas. Certes il n'est pas parfait mais je vous rappelle qu'aucun jeu n'est parfait et que vous non plus, n'êtes pas parfait. Songez un instant que des centaines de développeurs se sont démenés pour développer le jeu et durant les 3 années qui ont suivi, ils ont tout fait pour nous livrer l'expérience cyberpunk ultime, là où bien des studios auraient baissés les bras et seraient passés à autre chose. C'est ça la force de ce studio, de ne jamais laisser tomber, de tout faire pour satisfaire ses clients, au prix parfois de nombreuses mises à jour et d'un temps de développement à peine quantifiable.
    Je vous le dis sincèrement, j'ai longtemps songé à modifier ma note (sur PC, Xbox Series X et PS5) parce qu'à l'heure actuelle, Cyberpunk 2077 est bien meilleur qu'il ne l'a jamais été... Les mises à jour ont apporté de la stabilité, une refonte de plusieurs éléments, la correction de presque tous les bugs (mais dans un open world, on ne peut pas tous les supprimer, il y a trop de variables aléatoires), le jeu est plus beau et détaillé qu'il ne l'a jamais été. Plus aucune mission ne bugue (d'ailleurs leur déclenchement progressif est une excellente chose), idem pour cette d'installation autrement défectueuse et qui n'est désormais plus qu'un souvenir. En somme, depuis la mise à jour 2.1, Cyberpunk 2077 est très proche de la perfection tant espérée par le studio. Le Mea Culpa du développeur polonais est là, sous nos yeux, et Cyberpunk 2077 n'a jamais été aussi bon et beau qu'aujourd'hui ! Ainsi je pense sincèrement qu'il ne démérite pas sa nouvelle note...







    Conclusion

    Cyberpunk PlayStation 4
    Xbox One



    PlayStation 4 Pro



    Xbox Series S
    Xbox One X



    PlayStation 5
    Xbox Series X
    PC


    2077, comme rarement avant lui, aura divisé les foules et pour cause : 8 ans de développement, des promesses par camion, un titre fantasmé, teasé avec minutie pour au final recevoir un jeu qui ne répondait à nos attentes. CD Projekt, qui jouissait jusque-là d'une intouchable "aura" grâce à GoG et la série The Witcher, s'en est longtemps mordu les doigts, tant il fut décrié et la confiance envers eux ébranlée. A la relecture de cet article, plusieurs années après sa sortie initiale, nous voilà bien embêtés avec notre conclusion originelle qui, soyons francs, ne colle plus vraiment avec ce qu'est le jeu aujourd'hui. Et si Cyberpunk 2077 a su tant évoluer au fil des années, ne devons nous pas en faire autant ? Certes, en 2020 nous avons tous été déçu(e)s mais depuis la mise à jour 2.1, il semblerait que la mutation soit enfin terminée, que la chrysalide ait laissé place au papillon, que le phœnix ait rené de ses cendres !
    Tel est le jeu vidéo d'aujourd'hui et à l'image de bien des titres, il faut parfois lui laisser le temps de mûrir pour qu'il soit parfaitement exploitable. De notre côté, nous avons testé bien des versions (1.0, 1.1, 1.2, 1.5, 1.65, 2.0...) mais au final c'est bien la version 2.1 qui a fini de nous séduire car même si on aimait déjà le jeu, à l'heure actuelle il est méconnaissable ! Plus beau, plus fluide, remanié là où il en avait le plus besoin, tout en corrigeant les milliers de bugs qui polluaient notre expérience, Cyberpunk 2077 revient de loin et nous avons bien fait de lui donner une seconde chance.

    Après c'est vrai, on ne va pas se voiler la face, CD Projekt a menti (par omission) sur les versions "old gen". Et c'est un fait, les versions Xbox One et PS4 sont techniquement déplorables. On peut mettre en cause leur hardware vétuste et poussif, mais ce serait sans compter sur ces exclusivités qui ont su en tirer le meilleur parti (au hasard The Last of Us II d'un côté et Gears 5 de l'autre). Alors oui, autant que faire se peut, ces versions-là sont à éviter, même si au fond son exceptionnelle aventure reste la même (mais c'est bien l'aspect technique qui risque de vous gâcher le plaisir, même si aujourd'hui il est en rien comparable à son lancement). Les versions PS4 Pro et Xbox One X sont déjà un cran au dessus, mais au final "la vraie expérience" Cyberpunk ne peut s'apprécier que sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series, qui profitent des meilleurs avancées techniques, des dernières mises à jour mais aussi et surtout du DLC Phantom Liberty.
    Outre l'aspect technique, Cyberpunk 2077 est donc un jeu qui divise. D'un côté nous avons les détracteurs fermes et définitifs qui ne veulent même plus entendre parler de CD Projekt, et de l'autre il y a celles et ceux qui ne veulent pas rater ça ! Une fois de plus, CD Projekt nous offre un jeu tentaculaire car même si le scénario principal n'est pas bien long, la ville de Night City offre tellement d'activités annexes (avec parfois même des missions secondaires longues et scénaristiquement très intéressantes) que la durée de vie pourra facilement atteindre les 100 heures (ce fut mon cas).

    A ça s'ajoute un jeu politiquement incorrect (sexe, drogue, clope, violence...) qui s'assume pleinement, un gameplay certes imparfait mais très plaisant, un terrain de jeu immense et sans cesse renouvelé, des personnages soit attachants, soit antipathiques, soit carrément flippants (trop d'augmentations font d'eux des monstres), une excellente bande-son avec laquelle nous profitons d'un superbe doublage, couplé à une impressionnante synchro labiale. Parfois on se balade beaucoup, parfois on laisse son arme discuter pour nous, parfois le jeu est emprunt d'une très belle émotion...
    Vous l'aurez compris, nous faisons parti des amateurs de Cyberpunk 2077 et comme nous n'avons pas la mémoire courte, on savait que CD Projekt ne ferait qu'améliorer son titre au fil du temps (pour les têtes molles, souvenez-vous de ce Witcher 3 aujourd'hui adulé, alors qu'à son lancement, ce n'était pas ça non plus). Bref, avant Cyberpunk c'était un JDR papier qui ne m'intéressait pas, mais dont j'ai toujours su apprécier l'atmosphère, aujourd'hui c'est un excellent jeu vidéo et si je suis le premier à fustiger l'aspect beta-test de son lancement, sachez qu'il est aujourd'hui l'un des plus grands action-RPG de son époque ! Il a été pour moi un très grand moment de jeu vidéo, il a accaparé un très grand nombre d'heures de ma vie (pour le plaisir je vous rassure :) et il m'a offert une expérience vidéo-ludique que je n'avais plus ressentie depuis Mass Effect et Deus Ex : Human Revolution. Alors autant vous dire que oui, il fait désormais parti de mes jeux préférés, et quoiqu'en pensent les détracteurs, depuis sa mise à jour 2.1, il mérite amplement sa (nouvelle) note...






    Points négatifs

      Avant la version 2.1, les patches furent nombreux, volumineux et pourtant, on a eu l'impression qu'ils ne réglaient les problèmes qu'au compte-goutte...
      L'Ultimate Edition sur PS5, qui ne contient qu'un seul disque et un code pour le DLC. Sérieusement Sony ?
      Certaines musiques sont vraiment abominables !! Sans doute pour mieux marquer le côté SF du jeu...
      Comme d'habitude avec CD Projekt, à l'origine l'inventaire et les menus n'étaient pas clairs
      Une version de lancement (v.1.0) techniquement CATASTROPHIQUE, quelque soit le support !
      La discutable édition physique sur PC, qui ne contient pas le jeu mais un code !
      La conduite des véhicules ayant plus de 2 roues est globalement déplorable
      Les versions PS4 et Xbox One de la honte...


    Points positifs

      Patch 2.0 et 2.1 qui ont apportés une vraie plus-value au jeu, et un quantifiable regain de performances
      Certaines musiques sont vraiment excellentes, comme celles des combats par exemple
      Night City, une ville vivante, relativement réaliste, gigantesque et hypnotisante
      Une très grosse durée de vie si on s'affaire à toutes les missions secondaires
      Malgré leur classicisme, les phases de combats sont dynamiques et agréables
      Les versions PS5 et Xbox Series X offrent la meilleure expérience console
      Le choix du passif du héros et sa modélisation de la tête au physique
      A côté des autres véhicules, les motos sont sympas à piloter
      La version PC est naturellement la meilleure d'entre toutes
      Pas très politiquement correct et bon sang j'aime ça !
      Pas moins de 7 épilogues possibles selon nos choix
      Jolie synchro labiale, même pour notre VF
      De rares mais beaux moments d'émotion
      Mise en scène bien travaillée






    Test réalisé par iiYama


    article initial : mai 2021
    mise à jour : décembre 2025


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