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On 
Human Revolution est une préquelle aux 2 premiers épisodes, et il aura fallu attendre pas moins de 8 ans pour que la licence refasse surface entend toujours parler de Deus Ex comme d'une révolution du jeu PC. Sorti en 2000, il alliait les mécanismes du FPS à celui du RPG, voire même du jeu d'infiltration. Invisible War (sorti en décembre 2003) fut la suite directe d'un premier opus qui aura marqué à jamais une génération de joueurs, mais celui-ci aura énormément déçu. La simplification radicale du gameplay, l'influence d'un besoin marketing et une ouverture au grand public, ont gâchés ce qui s'annonçait à l'origine comme un très gros jeu. Il n'empêche que même si je n'ai pas joué longtemps à Deus Ex, maintenant je connais un peu mieux le sujet et je reconnais qu'une "vraie suite" avait tout pour plaire, surtout avec les techniques actuelles. Fort de ce passif encore largement ancré, Eidos Montréal a planché plus de 3 ans sur le développement de ce 3e épisode. Une suite (en fait une préquelle) qui était attendue de pied-ferme par les fans et qui avait aussi la double mission de rallier un plus large public (ce qu'Invisible War n'avait pas réussi) et de réconcilier les fans originels.
Alors oui, encore une fois j'ai joué à un RPG (occidental) mais il faut dire qu'après Dragon Age, The Witcher et surtout les Mass Effect, le genre ne me fait plus peur. Et puis j'estime, tout à fait personnellement, que Deus Ex est plus un FPS/infiltration largement porté sur l'aventure, qu'un véritable RPG. On est loin d'un Dragon Age avec sa jouabilité en semi-contrôle lors des combats et encore plus loin d'un (vieux) Final Fantasy, où les combats au tour par tour s'effectuent via des menus. Non ici on contrôle un personnage en vue subjective et les éléments d'RPG s'imbriquent au gameplay, enrichissant un jeu qui dans le fond, n'est pas vraiment porté sur l'action. C'est un point de vue que je défends (normal c'est le mien :) et des RPGs comme celui-là, pas problème, j'en veux tous les jours ! Car si j'ai du mal avec les ambiances heroïc-fantasy, par contre dans les atmosphères super futuristes, je me sens comme un poisson dans l'eau.
Entrons 
On a souvent le choix entre plusieurs réponses et certaines prises de position ont de lourdes conséquences dans le vif du sujet, ce 3e épisode de la saga se déroule 25 ans avant les événements de Deus Ex premier du nom, en l'an 2027. Le joueur y incarne Adam Jensen, chef de la sécurité chez Sarif Industries. Mais un soir, les locaux de Sarif sont attaqués et de son côté, Adam se fait défoncer... il est laissé pour mort. Réduit à l'état de sac de viande, son patron (David Sarif) va tout faire pour le sauver et même s'il était contre l'idée, ce sont finalement les "augmentations" qui lui sauveront ses membres, et au final, la vie. Les augmentations c'est ce fantasme des "technologues" qui visent à incorporer des membres bio-mécaniques, à greffer des implants neuraux ou encore des facultés avancées, sur un corps humain.
Le sujet commence à peine à faire parler de lui puisque la science actuelle avance et les progrès réalisés en ce sens sont assez impressionnants. Déjà abordé par des films comme iRobot, Clones ou AI, l'évolution humaine est boostée par ces implants, l'Homme est "augmenté" au point qu'il finit par remettre en question l'existence de Dieu, au profit d'un autre culte : celui plus accessible et palpable de la machine, pourtant créée par l'humanité elle-même. Evidemment tout ça donne à réfléchir sur le devenir de notre race et sans dire que le jeu essaie d'apporter des éléments de réponse, il a le bon goût de faire en sorte qu'on se pose les bonnes questions.
6 mois après l'opération de la dernière chance, on retrouve donc Adam Jensen, remis sur pieds et plus vraiment humain. L'ossature, les bras, les jambes, même ses yeux sont désormais bioniques. L'avantage, c'est qu'étant donné sa mission (trouver les raisons de l'attentat), ses augmentations lui faciliteront la vie. Ses yeux intègrent un HUD dynamique, ses bras lui donnent une force surhumaine et il inclut même un module de piratage des terminaux. Avant d'en arriver à parler de tout ça, il faut savoir que l'histoire est assez énorme. Si au début du jeu on tombe un peu sur un univers dont on ne comprend pas grand-chose, très vite on s'aperçoit que le background est super travaillé. Des journaux électroniques (type eBook) nous tiennent informés de l'évolution des événements, l'univers est particulièrement fouillé et l'histoire est terriblement accrocheuse.
Côté 
La mise à couvert a une grande utilité. D'ailleurs le jeu est ouvert à plusieurs tactiques mise en scène, les plus grandes cinématiques ont été créées par images de synthèses (des vidéos en CGi donc). Le résultat est assez intéressant et c'est sans doute ces vidéos-là qui ont ornées les trailers dont le Net nous a régalé durant des mois. Car en plein jeu, le rendu des cut-scenes en temps réel (notamment les dialogues) est nettement moins bon. La faute à un moteur graphique qui n'est pas très en forme et surtout, à des modélisations à 2 vitesses et dont les animations sont affreuses. De même il faut oublier les expressions faciales et en plus, la désynchro labiale attend un tel niveau, que c'en est ridicule ! Je le dis souvent et je le redirai encore : comment à l'heure actuelle, des jeux à aussi gros budget peuvent encore se permettre de piétiner ce que des jeux de 2004 réussissaient à la perfection ? C'est vraiment que les développeurs ne font aucun effort sur le sujet...
C'est d'ailleurs dommage, car l'écriture est d'un excellent niveau, les vidéos sont dans l'ensemble très bonnes (bien que trop sombres), donc cette synchro totalement ratée nous gâche un peu l'ambiance. Et comme ça fait une substantielle part du jeu (les dialogues avec les PNJs étant, comme toujours dans un RPG, très nombreux), difficile de lui accorder un crédit plus élevé sur ce chapitre. Voilà sans doute la raison principale qui fait que Deus Ex : Human Revolution ne peut prétendre à la note maximale (et je suis le premier à le regretter).
Sans être réellement un open-world, les zones sont plus ou moins ouvertes, on peut vraiment fouiner le moindre recoin et on peut parler avec beaucoup de monde. Certains ne nous offrent que des phrases préétablies, d'autres ouvrent à un vrai dialogue, voire même à des missions secondaires. A ce moment là, on retrouve (un peu comme dans Mass Effect) plusieurs choix de réponses, des choix qui auront bien entendu une certaine influence sur le déroulement de l'aventure. Etre du même avis que l'interlocuteur ou au contraire le fustiger pour ses actes, ne donnera évidemment pas les mêmes résultats.
A 
Il faut gagner de l'XP pour ensuite pouvoir s'acheter de précieuses upgrades noter également que le jeu dispose de 4 fins différentes, pour 4 morales différentes. C'est uniquement à ce moment-là que le jeu prend position, selon votre choix final. Les fins sont vraiment sympas et voir les 4, c'est avoir 4 points de vue qui, dans l'ensemble, se tiennent tous. Car je le dis souvent, "la vie est une question de point de vue qui entraine des choix". Ma phrase fétiche n'aura jamais été aussi vraie...
Le gameplay est évidemment très étoffé. D'abord on retrouve l'inventaire évolutif (comme dans le premier Deus Ex) où on peut utiliser des objets, en combiner certains, le réorganiser à sa convenance, un peu comme dans Resident Evil 4 (dommage que la réorganisation automatique foute le bordel à chaque fois). Quant au surplus, l'aventure est jalonnée de vendeurs en tout genre, qui permettent d'acheter des munitions, des armes, des objets utiles mais aussi de vendre tout le matos dont on n'a pas besoin (vous vous doutez bien que pour gérer tout ça, un système monétaire entre bien sûr en ligne de compte). Dimension RPG oblige, les actions et les missions nous rapportent de l'expérience et cette XP évolue ensuite en "point de dynamisation" : on peut dès lors acheter de nouvelles compétences. Dès le départ, Adam peut pirater les terminaux de niveau 1 mais il faudra booster ses compétences pour accéder aux terminaux de niveau 2 à 5. Ensuite on peut upgrader son inventaire (qui passe du simple au double), doper sa force (pour par exemple briser des murs fragilisés), sa santé, augmenter des capacités diverses comme courir plus longtemps (le mec est presque entièrement bionique mais au début il ne peut courir que 3 secondes... enfin bref) mais aussi des notions nettement plus subtiles comme des implants neuraux qui permettent de mieux cerner une personnalité, pour mieux la persuader lors d'une discussion.
Mais l'une des plus utiles reste sans conteste le camouflage optique où, tel le Predator, on devient invisible pour mieux se déplacer sans être vu. Ce n'est pas nouveau (Crysis ?) mais ça reste toujours aussi efficace. En clair, augmenter ses capacités a un réel impact sur l'évolution de l'aventure et les possibilités réalisables par Adam. Si au début le bonhomme ne peut porter que des cartons (et ce malgré ces 2 bras de RoboCop), plus tard il pourra soulever de lourdes charges, ce qui peut l'amener à déplacer sa couverture, à découvrir de nouveaux passages et/ou chiner des objets rares.
Mieux 
De prime abord, on aurait pu penser que le scénario était prévisible, mais en réalité il réserve quelques bonnes surprises... encore, on peut fouiller pas mal de choses (placards, bureaux, ordinateurs pour lire les mails) ainsi que les cadavres. Et afin d'éviter d'éveiller les soupçons, on peut également déplacer les corps, histoire de les mettre hors de la vue de tous. En ça, Deus Ex : Human Revolution me rappelle Splinter Cell et Metal Gear Solid 4, puisque l'infiltration et la manière douce sont un excellent moyen d'arriver à ses fins. Véritablement ouvert à plusieurs approches, on peut toujours négocier de plusieurs façons : contourner les ennemis sans tuer personne, tuer tout le monde de façon sournoise en prenant bien garde de planquer les cadavres, ou encore aller au charbon en rentrant dans le tas... tout est possible ! Mais l'infiltration reste bien entendu la meilleure solution, surtout à difficulté élevée.
A ce propos, j'ai vraiment apprécié d'avoir une difficulté équilibrée, même si ça ne m'a pas empêché d'essuyer quelques échecs (mais pour ça, les sauvegardes automatiques et manuelles rendent bien service). Après au niveau des combats, ça s'apparente à du Rainbow Six Vegas. En somme tout est vu à la première personne, mais d'une simple touche Jensen se met à couvert et la vue passe alors à la 3e personne. On passe facilement d'une couverture à l'autre, on se met en joue, on se déplace à l'abri... une formule éprouvée et très efficace, d'autant que le système de visée est très bon et que l'armement est de premier ordre.
Tiens en parlant d'armes, on profitera d'un design assez sympa pour les armes, pas trop futuriste (je rappelle que nous sommes en 2027, pas dans Star Wars), avec notamment des bruitages comme je les aime : vifs, puissants et de qualité ! On sent que les développeurs ont tout fait pour rendre les affrontements dynamiques, même s'il est vrai que sa dimension RPG rend le jeu plus subtil qu'un FPS normal. Il n'empêche que les combats sont pêchus et vraiment très agréables. Pour ce qui est du doublage, la VF est de très bonne qualité. C'est Frédéric Popovic qui double Adam (une voix bien connue, surtout dans les séries TV), Faridah est doublée par Laëtitia Lefebvre, Tong est doublé par José Luccioni, Sandoval est doublé par David Krüger, Hugh Darrow est doublé par Pierre Dourlens, Pritchard est doublé par Sébastien Desjours, le présentateur radio est doublé par Patrick Borg... comme vous le voyez, le casting vocal est assez énorme et profite d'artistes de renom. La qualité est donc naturellement au rendez-vous.
J'en 
Les villes sont bondées d'une armée de clones aux gesticulations robotisées. Fort heureusement, le design est absolument fabuleux ! rajoute une petite couche sur le fait que la désynchro est un peu honteuse pour un jeu de 2011 et le casting secondaire est loin d'être irréprochable. Par exemple beaucoup de PNJs non essentiel ont une voix qui ne colle pas du tout à leur physique et surtout, on parle à une armée de clones ! Niveau diversité, c'est raté. De plus, le sampling est assez faible, sans doute pour optimiser au maximum l'espace disque. En effet, rappellons que sur Xbox 360, le jeu tient sur un unique DVD et les cinématiques en images de synthèses sont nombreuses. Pour une fois, je crois bien que c'est ma console de 7e Génération fétiche, qui a tiré les performances vers le bas... même si ça ne gâche pas le jeu non plus.
Dernier point du son, les musiques sont tout simplement magistrales ! Souvent hypnotisantes, elles ont ce charme Electro, à la fois vaporeux et hypnotique, qui donne un caché inimitable à cet univers futuriste. Et Deus Ex : Human Revolution ne serait pas le même sans ce merveilleux OST, à la fois doucâtre et mélodieux. Il est clair que les musiques portent l'ambiance du jeu, et c'est bien ce que je reproche à bon nombre de titres actuels, avec leurs compositions orchestrales qui sont généralement d'une banalité sans âme. Dans Human Revolution c'est exactement tout le contraire, ainsi je salue bien bas la prestation de Michael McCann, pour la qualité de sa performance artistique, l'hypnotisme ennivrant de ses compositions qui contribuent à offrir une ambiance sans pareille. Un travail admirable comme on voit que trop peu de nos jours...
Enfin les graphismes divisent, car d'une part on a un design absolument mortel et de l'autre quelques textures bien crades voire même des modélisations à 2 vitesses avec des animations dépassées. Avant toute chose, le jeu fonctionne sur un moteur conçu par Crystal Dynamics. Pas tout à fait clair sur le sujet, il semblerait que ce soit celui de Tomb Raider Underworld (sorti en 2008). Sur PC, la version 1.0 souffrait de temps chargement absolument innommables. Avant de commencer réellement le jeu, j'ai voulu voir ça de mes yeux et effectivement, c'était vraiment n'importe quoi. Heureusement les mises à jour ont amenuisé ces loadings d'au moins 50%, ce qui nous fait réfléchir à une chose : si un simple patch de quelques Mega-Octects a été capable de rattraper ça, pourquoi n'a-t'il pas été implanté dès le départ et surtout, pourquoi la version 1.0 est-elle si longue ? Qu'est-ce que peut bien faire le jeu, que la nouvelle version ne fait plus ?
En 
Les bruitages sont d'excellente qualité, et surtout les musiques sont tout simplement parfaites ! Le jeu n'aurait pas cette formidable ambiance sans ce merveilleux OST tout cas, ça ne m'a pas empêché d'avoir quelques crashes avec retours intempestifs au bureau et d'être surpris de voir que le jeu est compatible DirectX 11. Pourquoi faire ? On sent bien que techniquement il a avant tout été développé pour les consoles et DirectX 9. Et quand on voit le résultat, on estime également que la réalisation accuse, dès sa sortie, des années de retard. Car tout le souci de Human Revolution est un peu là : la réalisation ne fera baver personne (où alors uniquement ceux qui n'ont pas touché à un jeu vidéo depuis la PS2). Il suffit de voir la gueule des cut-scenes pour s'apercevoir que les modélisations sont tantôt exceptionnelles (Adam Jensen en tête de liste et plus généralement les personnages ayant un minimum d'importance) tantôt c'est vraiment lamentable, avec des cheveux de playmobil, des proportions non respectées, des tronches de poupées en plastique... et encore ça c'est rien à côté des animations.
Lors des dialogues, c'est sobrement n'importe quoi, les mecs ne se regardent même pas, les mouvements sont "robotisés", ils font des gestes qui n'ont parfois aucun sens et les expressions faciales sont tout simplement inexistantes. Du coup les cinématiques et les séances de dialogues sont souvent ratées. Heureusement, dans tout cet élan de pessimisme, le design rattrape énormément ce fiasco technique. Adam Jensen arbore un look tout à fait attrayant et qui rappelle sans mal Neo de Matrix (quoique les bras bioniques me font plutôt penser à GUNNM). Et puis il faut le dire, les décors s'en sortent mieux que les personnages et cette ambiance hi-tech, souvent dans des tons froids (aluminium, verre) ou au contraire ambrés, donne un cachet unique et vraiment séduisant. C'est même la première chose qui m'a vraiment attiré vers ce titre-là : Human Revolution jouit d'un design fantastique que Ridley Scott n'aurait pas renié pour son Blade Runner !
Comprenez bien que la note des graphismes est compensée par ça, qui atteint un tel niveau de performance, qu'on en oublie presque le pitoyable résultat lorsque le moindre personnage ouvre la bouche. Et je pense d'ailleurs que c'est pour ça qu'on ne peut pas modeler le visage de son personnage car pour donner vraiment du corps à certaines scènes, les développeurs ont été obligés de créer des vidéos, là où Bioware par exemple, se contente d'utiliser son moteur graphique tout du long. Mais bon, niveau réalisation (et "réalisation" seulement) c'est sûr, les 2 développeurs ne sont pas au même niveau.
Alors 
A l'origine développée pour la WiiU, l'édition Director's Cut est finalement sortie sur PS3 et Xbox 360. D'ailleurs cette dernière tourne (elle aussi) parfaitement sur Xbox One et Xbox Series X que le développement de Deus Ex : Mankind Divided était sûrement déjà en chantier, une version "Director's Cut" a été annoncée en avril 2013. A l'origine, ce devait être une exclusivité WiiU car suite au succès commercial de la Wii (mais aux contre-performances de son Hardware), la nouvelle console de Nintendo avait (entre autre) pour but de rattraper son retard, sur bon nombre de gros hits de la "Génération PS360" : Batman Arkham City, Darksiders II, Mass Effect 3, Tekken Tag Tournament 2 et j'en passe. Derrière ce portage WiiU, on retrouve le développeur australien Straight Right, qui fut déjà à l'œuvre sur le portage de Mass Effect 3. Mais rapidement, l'exclusivité a sauté et cette Director's Cut est également sortie sur Xbox 360 et PlayStation 3, car elle était réclamée par les fans.
Globalement, cette Director's Cut s'apparente à une "Complete Edition" puisque les DLCs "Sauvetage de Tong" et "Le Chaînon Manquant" sont inclus. D'ailleurs pour ce dernier, il se fond parfaitement à l'aventure principale, ce qui (mine de rien) est une véritable plus-value quand on connait le fonctionnement originel de ce contenu. L'autre changement majeur concerne les combats de boss, que certains ont critiqués car ils étaient imposés. Dorénavant, il existe d'autres d'options (parfois non létales) pour vaincre ou contourner un boss. Les développeurs ont également ajusté le système énergétique (Jensen est capable de régénérer 2 cellules énergétiques au lieu d'une), ils ont amélioré l'IA ennemie et mis à niveau le rendu des éclairages et des ombrages.
Dans les faits, le fameux "filtre jaune" a été supprimé, ce qui rend le jeu moins sombre, mais le revers de médaille, c'est qu'il perd un peu cet aspect "ambré" et surtout que le contraste semble moins maitrisé. C'est l'un des points principaux qui fait que certains préfèrent la version d'origine à celle-ci. Honnêtement, je n'avais pas touché à ce jeu depuis des années et ça ne m'a pas choqué. Au contraire, comme ce filtre a disparu, les cinématiques en images de synthèses (les CGi comme disent les amerloques) paraissent plus claires, plus lisibles.

Nous 
Le GamePad de la WiiU permet d'afficher la map, l'inventaire et les journaux électroniques. On peut même y réaliser les piratages. C'est très pratique allons le voir juste après, mais sur Xbox 360 le jeu tient désormais sur 2 DVDs (le Blu-Ray de la PS3 et le iDensity de la WiiU ne sont pas concernés avec leur 25 Go de stockage). Un doublement de l'espace disque qui malheureusement, n'a pas servi à rectifier la qualité des vidéos. Certes elles sont plus lumineuses, ce qui est appréciable, mais elles restent dans la même résolution qu'autrefois. Comprenez par là que sur un grand écran, elles deviennent floues car je soupçonne qu'elles ne soient même pas en 720p. Après il faut l'admettre, ces vidéos sont toujours de bonne qualité, notamment pour ce qui est de la mise en scène, mais on aurait apprécié qu'en plus du DLC, les vidéos soient liftées.
Ce 2e DVD ne sert alors qu'au DLC ? En fait non, cette Director's Cut nous propose en bonus 8 heures de commentaires audio (un peu comme Naughty Dog se plait à le faire depuis des années) et surtout un making-of (sous forme de vidéo) de 45 minutes. Voilà où est passé l'espace disque qui aurait pu servir à upgrader la qualité des vidéos.
Plus spécifiquement à la version WiiU, le jeu utilise le GamePad comme second écran qui peut, entre autre, afficher une map, gérer l'inventaire ou servir à la lecture des journaux électroniques. Les piratages s'effectuent également via l'écran tactile, ce qui les rend plus intuitifs et rapides à exécuter. Très proche des versions Xbox 360 et PlayStation 3, cette édition WiiU souffre malgré tout de quelques ralentissements occasionnels. Quant aux versions PS3 et Xbox 360, de leur côté elles incluent des options d'écrans déportés grâce la PlayStation Vita d'un côté, et au Xbox SmartGlass de l'autre.
Outre les nouvelles armes qui sont désormais à notre disposition (fusil de chasse à double canon et un fusil de sniper), cette version propose une fonctionnalité que je suis le premier à apprécier : le New Game + (qui n'était pas disponible dans le jeu d'origine). Alors certes, après avoir fait tout le jeu, plus le Chaînon Manquant, votre arbre de compétences risque d'être sacrément bien fourni (moi-même il n'y a que quelques fonctions dispensables qui n'étaient pas activées).
Le 
Cette édition complète intègre parfaitement le DLC "Chaînon Manquant" et apporte une foule de petites mises à jour, ainsi qu'un New Game + New Game + propose de reprendre sa partie avec tout l'acquis en matière d'eXPérience, mais sans les armes. Un bon moyen de se faire un nouveau "rush" qui vous permettra de rouler sur le jeu dans un premier temps, mais aussi d'explorer de nouvelles possibilités ou encore tenter le 100% furtif.
Notez enfin qu'à sa sortie initiale, en août 2011, Human Revolution souffrait déjà d'un moteur graphique peu rutilant, bien que largement sauvé par un design intouchable et somptueux. Malheureusement pour cette Director's Cut, ce n'est pas un Remaster mais bien un portage agrémenté du jeu d'origine et les 2 ans et 2 mois qui séparent les 2 éditions, n'ont évidemment pas arrangé les choses. Ceci dit cette Director's Cut m'a paru un poil plus jolie qu'à l'origine. Certes la suppression du filtre jaune n'a pas fait que des heureux, et certaines animations sont restées à l'identique (il faut voir la façon de se mouvoir d'un garde sur le qui-vive pour se dire que la motion capture a véritablement fait défaut sur ce titre) mais en attendant, Human Revolution reste un jeu exceptionnel, et ça, quelque soit le support sur lequel il tourne. On reste toujours aussi émerveillé par ce magnifique design et (je me trompe peut-être) je trouve qu'il y a beaucoup plus de reflets.
Evidemment ce n'est pas du Ray Tracing (bien que la technologie existe depuis de nombreuses années, elle n'est apparue dans le jeu vidéo qu'à partir de 2018), mais tous ces reflets donnent un indéniable charme aux décors, un cachet hi-tech qui fait qu'à la relecture de ce test, plus de 10 ans après sa sortie (en jouant sur Xbox Series X, dont la rétrocompatibilité est parfaite, et sur un bel écran 4K OLED de 65") le jeu est toujours aussi beau et hypnotique. En plus, l'aliasing se fait un peu plus discret, ce qui n'est pas une mauvaise chose, et si la synchro est toujours aussi imparfaite, on sent que de gros efforts ont été fait en ce sens. C'est bien la preuve que le jeu a été optimisé entre les 2 versions (dommage qu'il ne profite pas du FPS Boost par contre). Bien sûr certains points de sa réalisation font tâche, mais globalement, et avec un peu d'humilité, il est très facile de replonger dans la palpitante aventure d'Adam Jensen, surtout avec cette Director's Cut qui est la version ultime de ce titre culte.

Malgré
Note
mes quelques critiques, Deus Ex : Human Revolution est pour moi un très grand jeu, un véritable coup de coeur ! Je l'avoue, jusqu'au dernier moment j'étais comme les fans : sceptique. Sauf que moi je n'avais aucune arrière pensée par rapport au passif de la licence, j'avais juste peur que la dimension RPG soit trop envasive, au détriment du reste. Heureusement il n'en est rien, l'aventure est équilibrée (même si les combats restent finalement assez rares, d'autant plus si vous optez pour une approche furtive) et surtout, l'histoire va vous accrocher à votre siège. Je le reconnais volontiers, depuis le test de Mass Effect 2, même les plus grands jeux ont eu du mal à me "faire rêver". Avec Deus Ex : Human Revolution, dont je n'attendais finalement rien puisque je n'estime pas connaitre suffisamment le premier Deus Ex pour aimer ou pas l'univers proposé, j'ai véritablement adorer me coller le nez sur l'écran durant des heures, à suivre les aventures de ce héros modifié et modulable, dont l'histoire est juste passionnante !
Ainsi je pense que j'en ai dit suffisamment long sur les défauts du jeu pour ne pas revenir dessus (désynchro labiale, animations robotisées, scènes de dialogues, PNJs moches et clonés à l'infini...), des tares génétiques qui font de lui un excellent titre mais qui rate de peu le 19/20 auquel il aurait pu prétendre. Maintenant je n'espère qu'une chose : si suite il y a, je croise les doigts pour que les développeurs restent sur la même voie et qu'Eidos Montréal arrive à nous offrir un jeu au moins aussi génial. En attendant, je vous conseille vivement de vous pencher sur son cas, car nous sommes en présence d'un excellent titre, je dirai même de l'un de mes jeux préférés ! D'ailleurs si vous en avez l'occasion, je vous préconise la version Director's Cut qui inclus les DLCs, corrige pas mal de petites choses (meilleure intégration du Chaînon Manquant, meilleure synchro, graphismes légèrement retouchés, New Game+) et offre ainsi la meilleure expérience possible. Une expérience à siroter avec un bon casque, afin d'apprécier une bande-son fantastique, qui porte-aux-nues une ambiance hyptonique et sans pareille. Un véritable coup de coeur j'vous dis...

