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Resident Evil est la plus grande saga de Capcom et à la sortie de cet épisode, elle existe depuis déjà 27 ans! les années '80 / '90, Capcom était l'un des grands rois de l'Arcade, au même titre que SEGA ou Taito. Ce modeste studio japonais a toujours su briller avec des jeux qui n'inventaient certes pas grand-chose, mais qui le faisaient à merveille ou qui proposaient justement une telle précision de gameplay, qu'on retient leurs titres à eux plutôt que ceux des autres. Mais au milieu des années '90, Capcom a bien senti que le vent était en train de tourner, l'Arcade faisait de moins en moins recette et la 3D faisait sa révolution. Il fallait donc changer son fusil d'épaule et continuer sur cette voie déjà bien entamée où Capcom s'est largement engouffré lors de la 4e Génération : les consoles. Avec la 5e Génération (PlayStation et Saturn), un tournant va s'opérer et le développeur va progressivement lâcher l'Arcade pour s'investir de plus en plus sur les consoles, ce marché qui semble de plus en plus porteur.
En 1996 sort une petite révolution : le premier épisode de Resident Evil ! Réalisé par l'itinérant Shinji Mikami, le jeu posa de solides bases pour ce genre qu'ils n'ont pas inventés mais qu'ils ont bonifié avec une telle précision, que la vague Zombie va déferler sur le monde du jeu vidéo et même du cinéma. Mikami sera par la suite le grand manitou de cette série qui lui fera connaitre une ascension fulgurante et quelque soit la casquette qu'il portera, il sera derrière les Resident Evil 2, 3, Code Veronica, Rebirth et Zero, avant de finir en beauté en 2005 avec Resident Evil 4, l'un des tout derniers jeux sur lequel il travaillera pour le compte de Capcom (après il quittera le studio pour fonder Straight Story puis Tango Gameworks). Resident Evil 4 fut véritablement la pierre angulaire de la série, et même durant des années, une source d'inspiration pour la plupart des Third Person Shooter (TPS) qui suivront.
Etrangement, Resident Evil 4 est autant considéré comme un chef d'œuvre, que l'épisode qui faisait définitivement basculer la licence vers le côté obscur, troquant son aspect "survival horror" pour une action plus linéaire et bien plus dynamique. Cependant, le succès de cet épisode fut tel, qu'il fut porté sur tous les supports à-même de le faire tourner, à tel point qu'à part Street Fighter II, Resident Evil 4 est sûrement le jeu Capcom qui se retrouve sur le plus de supports existants : GameCube, PS2, PS3, PS4, Wii, Xbox 360, Xbox One, PC, Wii U, Switch et même iOS !
Un 
Les fans voulaient de bons Remakes des meilleurs épisodes de Resident Evil, alors Capcom a répondu à leur attente. Après les épisodes Rebirth, 2 et 3, voici le grand RE4 ! succès qui a incité Capcom à poursuivre dans cette voie, avec toujours plus d'horreur et d'action, au détriment de l'exploration et de l'aspect "survival". Le point culminant de cette formule fut Resident Evil 6, que je n'ai que moyennement apprécié à sa sortie, et dont j'ai refait une petite partie quelques jours avant d'entamer le test de celui-ci. Je peux vous dire que RE6 est aujourd'hui totalement imbuvable, avec ses QTEs, son scénario débile et son action omniprésente que ne lâche jamais le joueur, au point que l'ambiance est au niveau zéro. Même si Capcom était conscient qu'ils perdaient peu à peu leur fan-base (et à contrario ils vendaient de plus en plus de copies, un paradoxe difficile à comprendre), ils développaient tout de même de bons épisodes, à l'image des Revelations, mais ces spin-offs étaient clairement insuffisants. Et puis un matin, le studio nippon a ouvert les yeux et s'est remis en question.
En 2017 ils sortent Resident Evil 7 qui, même si la vue FPS ne fait pas l'unanimité, prouve qu'ils ont compris leur erreur et que l'horreur doit être mise en avant dans un épisode canonique. Mieux encore, en 2019 ils sortent le magnifique Remake de Resident Evil 2, qui sera suivi en 2020 du Resident Evil 3 (que personnellement j'aime beaucoup, malgré sa durée de vie). En 2021, alors que l'épisode Village termine les expériences FPS du développeur, ils annoncent préparer les Remakes des épisode 5 et Code Veronica. Mais entre temps, en 2023, c'est le valeureux Resident Evil 4 qui fait un retour fracassant.
Alors bien sûr, on pourrait reprocher à Capcom de manquer d'imagination, d'inspiration, car développer des Remakes, si bons soient-ils, est toujours plus facile que de partir de zéro. D'ailleurs vu leur palmarès, Capcom qui était autrefois le roi du portage et des Remasters, est en train de devenir le nouveau roi du Remake ! En effet nous en sommes déjà au 4e (et oui, n'oublions par le Rebirth) et ce n'est clairement pas fini. Car c'est un fait, la grande saga des Resident Evil fut de très grande qualité jusqu'à l'épisode 5. Je vous l'accorde, ce dernier n'était pas parfait mais au fond, il était vraiment pas mal et au niveau de l'histoire, il apportait sa pierre à l'édifice. Bref, nous voilà donc en 2023 et cette fois c'est sans doute le plus plébiscité opus de la saga qui est passé par les mains "remakeuses" d'un Capcom en quête de rédemption auprès de ses fans.

La 
A son lancement, les modes bonus avec Ada étaient absents. Ceci dit, la durée de vie de l'aventure principale est déjà très confortable première chose à savoir, c'est que cet épisode est sorti sur PS4 mais pas sur Xbox One. Il faut dire que durant toute la 8e Génération, la PS4 a assuré et a tenu tête, quand la One a vite sombré à cause de ses performances vraiment au rabais. On peut également expliquer ce choix par le fait que le parc de PS4 est encore à l'heure actuelle énorme (rappelez-vous qu'il s'est vendu plus de 110 millions de consoles dans le monde, ça fait un énorme parc d'acheteurs potentiels). Malgré ce choix quelque peu mercantile (mais il faut bien rentabiliser les développements et je vous rappelle que les Remakes de RE2 et RE3 tournent parfaitement sur PS4), Resident Evil 4 Remake est avant tout destiné aux PlayStation 5, Xbox Series et PC. Notez aussi que le jeu est vendu à 70€ sur consoles (il aurait pu coûter 80€ comme certains titres), 60€ sur PC, et qu'à sa sortie il était dépourvu de contenu annexe.
En version v.1.0 le jeu pesait déjà 55 Go et nous avons reçu un patch "day one" (passant directement à la v.1002) qui pesait pas moins de 3 Go, faisant monter l'installation à 58 Go. A l'heure de ce test, nous en sommes à la v.1005 avec une installation avoisinant les 60 Go. Dans tous les cas l'installation complète prend du temps, quelque soit le support, mais par bonheur on peut déjà commencer à jouer lorsqu'on arrive aux alentours des 21 Go (soit 40 à 45% de l'installation finale). Une fonction que je pensais disparue...
A son tour, le Mode Mercenaries n'est arrivé qu'un mois plus tard (en avril 2023) en DLC gratuit, d'ailleurs le jeu propose une ribambelle de DLCs payants pour des babioles totalement dispensables : 1€ les lunettes, 2€ l'arme, 3€ l'ancienne OST, 4€ le costume... le pack complet coûtant la bagatelle de 20€. Tout ça n'a bien entendu aucun intérêt, si ce n'est de grappiller quelques pièces de plus. Ceci dit, un autre gros morceau de Resident Evil 4 manquait à sa sortie : les modes additionnels Assignment Ada et Separate Ways. Bien que le jeu de base soit déjà généreux en termes de durée de vie (15 à 16 heures en ligne droite, et environ 20 heures en réalisant les missions secondaires, ce qui fait qu'il dure plus ou moins aussi longtemps que l'opus d'origine), ce fut mine de rien une sacrée mauvaise nouvelle pour les joueurs ayant fini l'aventure principale et qui s'attendaient à rejouer Ada pour finir de boucher les trous du scénario.
Maintenant 
Resident Evil 4 version 2023 est un vrai Remake... rien d'autre à ajouter :) si vous vous posez la question : OUI, Resident Evil 4 est un vrai Remake ! A l'image du Dead Space de 2023, nous sommes face à une totale refonte du titre originellement sorti en 2005. Je souligne cet état de fait car dernièrement, en plus de payer mon jeu 80€, j'ai été extrêmement déçu du Last of Us : Part I, qui est un jeu génial là n'est pas la question, mais qui n'est pas un Remake alors qu'il était prétendu comme tel, justifiant au passage son prix plein pot. Non, TLOU Part I est un gros Remaster, de grande qualité certes, mais au fond il reste exactement le même jeu que celui qui a vu le jour en 2013 sur PS3.
Aller on se lance, l'histoire de Resident Evil 4 nous raconte que 6 ans après les événements de Raccoon City, l'agent spécial Leon Scott Kennedy est envoyé en mission en Europe. La fille du président des Etats-Unis, Ashley Graham, a été enlevée et serait, selon les informations dont il dispose, détenue dans un village de l'Espagne rurale. Leon comprend rapidement qu'il n'est pas le bienvenu dans ce hameau à l'allure faussement paisible, où il fait face à des habitants particulièrement hostiles qui agissent sous l'emprise de Los Illuminados ("Les Illuminés"), la secte qui a enlevé Ashley. Au cours de son périple, il est assommé et capturé par le chef de ce village, Bitores Mendez. Pendant le blackout qui s'ensuit, on lui inocule un parasite par intraveineuse, en y associant des discours occultes. Ce parasite, appelé Las Plagas ("fléau" ou "peste" en espagnol), prive de sa volonté toute personne contaminée, faisant d'elle une marionnette entre les mains de la secte. C'est ce parasite qui a transformé la population locale en horde de pantins sanguinaires. Sur sa route, il croisera aussi des visages amicaux, tels que Ada Wong (bien que son comportement semble très ambigüe) ainsi que Luis Sera, qui lui apprendra que le virus peut être détruit tant qu'il est à l'état larvaire. Après avoir retrouvé (temporairement) Ashley, il s'avère qu'elle aussi est infectée : désormais le temps est compté pour notre héros...
Même si l'histoire est au fond très légère, ça n'empêche pas la narration d'être captivante. Pour être franc, certes le scénario est assez convenu mais à l'image de bien des jeux d'action et au même titre qu'un film à hollywoodien à gros budget, ce n'est clairement pas ça qui compte. Le tout est d'avoir un tenant et un aboutissant, et pour ça l'histoire de Resident Evil 4 fait son office.
On 
Le scénario de Resident Evil 4 n'a jamais volé très haut mais pour ce Remake, on apprecie quelques libertés et une écriture un peu plus travaillée apprécie également de retrouver Leon tel qu'on l'a laissé à la fin de Resident Evil 2. Il dispose du même modèle (à savoir le mannequin Eduard Badaluta) ainsi que de la même voix française (celle d'Anatole deBodinat, qui double entre autre James Franco). Après des Resident Evil 5, 6, 7, Village ou encore Revelations 2, où les protagonistes passaient leur temps à changer de voix, de visage et de physique, il semblerait que Capcom ait enfin compris leur erreur, et qu'il apporte enfin un suivi, une continuité de ses héros.
Quant au reste du casting vocal, on retrouve Benjamin Penamaria (la voix régulière de Kit Harington et Oscar Isaac) au doublage de Luis, Ashley est doublée par Marie Nonnenmacher (qui double pas mal de jeux et de séries animées), Ada est doublée par Olivia Nicosia (une grosse doubleuse de séries qui prêtait déjà sa voix à Ada dans le Remake de Resident Evil 2), Krauser est doublé par l'indémodable David Krüger (la voix francophone de John-117, Shemar Moore, Dwayne Johnson et Chris Pratt), le Raspoutine du coin, alias Mendez est doublé par Frédéric Souterelle (un gros doubleur qu'on ne présente plus), Ramon Salazar est doublé par Stéphane Ronchewski (qui a lui aussi un CV de doublage long comme le bras) et enfin Saddler est doublé par Gabriel Ledoze (la voix régulière de Kevin Spacey et Gary Oldman). Donc autant vous dire qu'on a du lourd et depuis que le développeur s'est enfin mis à la VF, à chaque nouveau jeu la qualité ne cesse de m'étonner.
Après bien sûr, le scénario reste identique à celui qu'on connait déjà. Est-ce que l'opus Rebirth changeait en profondeur ce que l'épisode fondateur avait instauré ? Bien sûr que non, et il en va de même pour les Remakes des épisodes 2 et 3. Ceci dit, si les grandes lignes sont connues, tout ce qui gravite autour a plus ou moins été modifié, en vue d'apporter à la fois plus de réponses à nos questions, une meilleure cohérence dans l'enchainement des événements, ainsi qu'une intéressante part de nouveauté. Les cinématiques ont été motion capturées afin d'offrir le meilleur rendu possible et il est agréable de voir que le développeur a pris quelques libertés en termes d'écriture. En somme de nouvelles cinématiques viennent meubler l'histoire, les dialogues via l'intercom (avec en premier lieu Hannigan) sont plus nombreux (bien que toujours aussi dispensables) et ce sera un véritable plaisir de redécouvrir l'histoire et son excellente mise en scène.

Car 
Comme toujours avec RE4, la mise en scène est de grande qualité et le doublage français est vraiment excellent c'est un fait, RE4 était (en 2005) époustouflant de ce côté-là ! La mise en scène était d'une telle précision, d'un tel rendu cinématographique, que le Resident Evil 4 original est longtemps resté une référence en la matière. Aujourd'hui sans dire que le talent de mise en scène de Capcom a diminué avec le temps, disons simplement que les autres développeurs ont peu à peu rattrapé leur retard. Et puis mine de rien, les RE 2 et 3 faisaient déjà aussi bien en 2019 et 2020. Bref, si le scénario reste assez téléphoné et finalement très classique pour un jeu d'action, c'est bien la mise en scène qui rattrape l'ensemble, même si j'avoue qu'elle se révèle moins impressionnante qu'à l'origine, la faute à un nombre grandissant d'excellents studios qui désormais, font au moins aussi bien. Quand à la fameuse scène d'intro, je trouve qu'elle résume mieux les événements passés lors des 3 premiers épisodes : le parcours de Leon, son entrainement, sa relation avec le président et déjà là, la présence de son alter-égo, Krauser.
Autre bonne nouvelle, si autrefois Capcom s'était laissé bercer par le champ des sirènes des QTEs, aujourd'hui elles sont désormais en tout petit nombre. Les QTEs n'interviennent généralement que lorsqu'on peut (ou doit) finir un ennemi ou pour éviter de prendre un mauvais coup, mais on est loin des QTEs à outrance d'un RE6 particulièrement chiant sur ce plan-là. Les QTEs furent une grande mode dans les années 2005 à 2013 mais fort heureusement, comme toutes les modes, elle a fini par plus ou moins disparaitre. C'est d'ailleurs Resident Evil 4 qui avait (une fois encore) lancé ce phénomène, Capcom n'ayant pas inventé le concept mais l'ayant une fois de plus démocratisé. Le meilleur exemple que j'ai sous la main, c'est évidemment le fameux combat opposant Leon à Krauser, qui était autrefois très spectaculaire mais aussi très stressant car si on ratait sa manip', c'était la mort instantanée. Evidemment vous n'échapperez pas à cet affrontement, mais bonne nouvelle, il prend désormais une forme tout à fait différente, et c'est tant mieux.
Car il faut reconnaitre que Capcom fait de gros efforts ces derniers temps, avec entre autre un menu d'options qui prend du volume à chaque nouvelle itération. Si justement vous aimez les QTEs, ou au contraire que (comme moi) vous les détestez, les options d'accessibilité vous permettront de configurer ça à vos goûts. On retrouve également une option limitant la cinétose (très en vogue ces temps-ci), nous avons une configuration audio assez poussée (volumes, réglage 3D, puissance des coups de feu, réverb, haut-parleur de la manette dans le cas des versions PS4 et PS5) avec notamment un doublage en 9 langues et bien entendu les habituelles options d'aide à la visée, ainsi que la configuration des gâchettes adaptatives de la DualSense.

Non 
Comme on pouvait s'en douter, les fondements de RE4 répondent à nouveau présent : valise, armes upgradables, quelques rares QTEs, le couteau, etc... je ne parle pas des options graphiques car j'y reviendrai au moment adéquat, entre temps nous allons évoquer la jouabilité et le gameplay. Comme vous le savez sûrement, Resident Evil 4 a un pied dans le "survival horror" et un pied dans le "Third Person Shooter" (TPS). En gros, ça fait de lui un jeu d'action en vue à la 3e personne, dans un univers d'horreur. Même si c'est un Remake profondément modifié, cette version 2023 ne change pas du tout au tout et bien évidemment, même si on retrouve en grande partie la prise en mains instaurée par les Remakes de Resident Evil 2 et 3, les fondements même de cet épisode particulier répondent à nouveau présent.
On ne va pas rentrer dans le moindre détails, en évoquant la valise réorganisable, les armes upgradables, les plantes pour se soigner, les machines à écrire pour sauvegarder manuellement (il y a aussi une "save" automatique), ces milliers de "ganados" qu'il faudra dessouder pour arriver à finir le jeu, de ces boss hyper imposants et coriaces qu'on peut tuer en un coup grâce au RPG-7 ou encore de cette difficulté adaptative qui permet de toujours obtenir un challenge équitable (elle augmente ou diminue au cours d'une même partie en fonction des performances du joueur, afin de lui offrir un challenge à la portée de son "skill" - c'était valable en 2005, et ça l'est toujours aujourd'hui). Je pense sincèrement qu'en 2023, il ne doit pas rester grand monde qui n'a pas encore joué au Resident Evil 4 d'origine, tant celui-ci est proposé sur tous les supports possibles et imaginables, vendu en plus à des prix souvent très avantageux (d'ailleurs, si vous ne l'avez jamais fait, je vous le conseille vivement, il vaut encore largement le détour).
Au lieu de ça, nous allons évoquer les nouveautés apportées par ce Remake, à commencer par le marchand, dont le doublage en VF est assuré par l'excellent Bernard Métraux (la voix régulière de Bill Murray et David Caruso, et dont le timbre, largement modifiable, lui a permis de faire plusieurs rôles, dont celui de Bruce Willis dans le 5e Element). Le marchand garde son statut habituel, à savoir qu'il rachètera toutes les cochonneries dont vous ne voulez pas, mais aussi les bijoux et les bibelots, afin de remplir votre portefeuilles de "pesetas". A ce propos, il était un peu absurde qu'en 2005 on parlait encore de pesetas (ancienne monnaie espagnole) alors qu'à l'image de toute l'Europe, ils sont passés à l'€uro en janvier 2002. Mais soit, c'est sans doute aussi pour favoriser le côté exotique et dépaysant de cette balade poisseuse au milieu de cette bande de fous furieux.

Dans 
Naturellement, le marchand fait son grand retour et en plus de son utilité avérée, il nous propose pas mal de petites missions secondaires la version de 2005, le marchand nous offrait un seul défi, celui de briser les médaillons bleus, en vue de recevoir le fameux Punisher (une arme de poing en 9mm). Désormais Capcom est allé bien plus loin, et si on retrouve bel et bien ces médaillons, désormais le marchand nous demandera de nous acquitter de tout un tas de petites besognes : abattre un cerbère galeux, retrouver un œuf en or, pêcher des poissons, tuer des vipères ou des rats... Rien de bien difficile mais quelques des petites missions secondaires qui aident à agréablement gonfler la durée de vie. La récompense se paye en spinelles (qui ne sont donc plus à dénicher dans le décor) et ces bijoux semi-précieux permettent d'acheter des objets spéciaux (lunettes de visée, mallette spéciale, bijoux ou encore le Mathilda, l'arme de prédilection de Leon, véritable hommage au film du même nom de Luc Besson).
Dans cette même optique, pas mal de coffres (ou de meubles) vous demanderont de trouver soit une petite clé (à usage unique), soit une clé spéciale afin de délivrer leur précieux contenu (cette même clé pourra ensuite être revendue). Le but est bien entendu de récupérer un max d'objets, souvent précieux, qu'on combinera avec d'autres afin d'augmenter le prix final dudit objet. Car le marchand, fidèle à lui-même, vous proposera des upgrades pour votre mallette (qui passera petit à petit du simple au double) ainsi que pour vos armes. On notera par ailleurs que le leveling des pétoires est un peu plus cohérent puisqu'on ne pourra pas atteindre les performances maximales trop vite (en plus du prix que ça coûte). Pour éviter de se retrouver à jouer tout du long avec les mêmes armes (par exemple le fameux Red9 peut s'acheter dès le premier tiers de l'aventure), Capcom a jugé bon de fournir plus d'armes, dont pas mal de nouvelles à l'image de cette arbalète inspirée du Code Veronica, et qui peut être équipée (entre autre) de mines adhésives (il y a aussi un M4 et un Mp5, entre autre chose).
Puisqu'on en est de parler des armes, l'indissociable couteau de Leon possède désormais un indice de résistance. Briser des caisses, occire des ennemis, parer l'attaque d'une tronçonneuse sont autant d'activité qui émousseront votre lame. Le marchand lui rendra sa résistance (contre une somme d'argent bien entendu) et elle aussi pourra être upgradée. Alors certes, le concept est un peu débile mais j'estime qu'il apporte un petit truc sympa, d'autant que le couteau est grandement utile dans le sens où Leon peut désormais s'accroupir et tuer certains ennemis de façon furtive. Bien sûr le jeu n'est pas réellement fait pour ça et contrairement à un Evil Within 2, cette fonctionnalité ne servira que peu car on est toujours rapidement découvert. Ceci dit, je trouve que c'est une sympathique nouveauté.
En 
Resident Evil 4 c'est aussi un arsenal varié et hyper puissant ! Quel plaisir de broyer l'adversité sous un déluge de plomb ! parlant d'ouvrir des caisses, désormais Capcom a fait le choix de mettre en avant les objets destructibles (ou utiles) via une peinture jaune. Certes c'est franchement pas discret mais que voulez-vous, il faut bien aider les "noobs", pas vrai. Quand aux armes à feu, Resident Evil 4 a toujours été le grand champion des pétoires qui envoient grave du lourd ! Déjà à l'époque les armes étaient nombreuses, extrêmement puissantes et variées... l'aventure n'en était pas plus facile pour autant mais franchement, on s'éclatait à défoncer l'adversité sous un déluge de plomb ! Pour ce Remake 2023, Capcom a fait le choix de rendre les armes un peu plus réalistes, mais je vous rassure, elles déboitent toujours autant. La visée est précise, les dégâts sont agréablement localisés (même si encore une fois, viser la tête ne tuera qu'à peine plus vite votre ennemi) et mention spéciale à la version PS5.
Grâce aux gâchettes adaptatives et aux retours haptiques (à la vibration HD quoi), on a des sensations de tir incroyables ! Je n'avais jamais ressenti ça dans un jeu vidéo, on atteint un tel réalisme dans la prise en mains que c'en est impressionnant (en tant que tireur sportif, je sais ce que c'est de tenir une vraie arme en mains). Après bien sûr, on reste sur une manette sans fil, qui va décharger sa batterie en un rien de temps (alors qu'en parallèle celle de mon Elite v2 dure 15 à 20 heures par charge, comme quoi Sony devrait simplement mettre de bonnes batteries dans ses manettes, ça rendrait service à tout le monde) et ce n'est donc pas comparable avec le choc réel d'un tir avec une vraie arme type Glock 17. Ceci dit, j'ai retrouvé un peu de ça, et ça m'a vraiment plu, cette sensation de puissance et de réalisme...
Et pour en finir avec les pétoires, sachez qu'enfin notre brave Leon aura droit à des raccourcis rapides pour accéder à ses armes. Via le BMD (la croix directionnelle), on pourra choisir qu'elle arme on voudra placer, en vue d'un changement rapide, ce qui évite ainsi de rentrer à chaque fois dans l'inventaire. 8 cases sont disponibles, on peut même y mettre ses grenades. Ceci dit je regrette qu'on ne puisse pas y placer des soins (herbes), nous forçant à ouvrir pour la énième fois cet inventaire qui est rapidement un foutoir sans nom. Mais bon, c'est déjà bien comme c'est.
Ça 
Le jeu fait la part belle à l'exploration et pour ça, la carte évolutive sera d'une grande utilité faisait un moment que Resident Evil faisait l'impasse là-dessus, mais dans cet épisode on pourra à nouveau fabriquer ses propres munitions. Certes le processus est loin d'être réaliste (de la poudre + de la ferraille, c'est cela ouiii...) mais ça rend bien service, d'autant que le marchand les présente fièrement sur son étal mais refuse toujours de nous en vendre. En parlant de marchand, le stand de tir est de nouveau accessible, et en remportant des défis, vous pourrez débloquer de nouvelles babioles dispensables. D'autres défis sont à réaliser durant le jeu (il y en a 101, tous les réaliser vous demandera du temps et de la patience) et vous feront gagner des "PC" (pas des ordinateurs hein, des "points de compétences"). Ces PC vous permettront de débloquer des récompenses spéciales dans la boutique dédiée.
Autre nouveauté, la carte est désormais évolutive, ce qui est bien pratique. Elle nous permet de nous repérer, de chiner le moindre trésor et le cas échéant, de retrouver les munitions qu'on a laissé derrière. C'est vraiment sympa et utile, seul bémol on ne peut pas y placer un petit marqueur. Dans le village par exemple, ça aurait pu rendre service, même s'il faut avouer que nous ne sommes pas pour autant dans un véritable monde ouvert. Disons juste que Resident Evil 4 s'est efforcé d'être moins linéaire, tout en nous incitant à revenir de temps en temps sur nos pas, afin d'ouvrir une porte ou un coffre jusque-là récalcitrant. Bien sûr tout n'est pas parfait dans ce RE4, par exemple nous avons une étrange sensation de flottaison de la visée, car vous le savez, une arme c'est lourd et tenir sa cible tel un T-800 assoiffé du sang de Sarah Connor, c'est impossible. A bout de bras une arme bougera forcément, et c'est ça que Capcom s'est efforcé de retranscrire : offrir un maximum de réalisme, même si ça peut être perturbant pour certain(e)s.
De même, je trouve la configuration des touches un peu bizarre. Certes on s'y fait mais courir sur R1/RB et ramasser les objets avec croix/A, je trouve ça bizarre. Les options sont nombreuses mais comme toujours on ne nous propose pas de configurer les touches à notre convenance et c'est bien dommage (NB : ces petits défauts ont été rectifiés ultérieurement via une mise à jour). Enfin, on aura cette fois le plaisir de voguer où bon nous semble sur le lac, à ceci près que le maniement de la barque est une véritable horreur ! J'aurai grandement préféré que ça aille moins vite, mais que ce soit bien plus maniable, même si ça reste un court passage noyé dans la durée de vie globale du titre.
Même 
Comme pour le Remake de Resident Evil 3, Capcom a été secondé par le studio M-Two si j'ai joué au Remaster Ultimate HD il y a à peine quelques mois, en tant que (bon) Remake, notre Resident Evil 4 cuvée 2023 propose quelques nouveautés comme le parcours à faire avant d'arriver sur la place du village, ou encore la fin de la zone du village, qui a entièrement été refaite, en supprimant la ballade en télésiège et en proposant une nouvelle zone à la place. On n'a donc pas l'impression désagréable de rejouer exactement au même jeu (pas vrai monsieur TLOU ^_^), même si les plus notables passages répondent bien évidemment présents tels que l'affrontement contre Del Lago, le boss Raspoutine / Mendez et son œil de verre, l'affrontement contre El Gigante, le village et son église, la ferme, Salazar et son château, la base militaire... Bien des passages ont été modifiés, parfois rallongés, mais globalement, tout en étant dépaysé on se sent confortablement en terrain connu : on sait à quel jeu on joue ! Même s'il faut l'avouer, connaitre par cœur le jeu d'origine (comme c'est notre cas) ne nous a pas beaucoup avantagés.
Le développement de Resident Evil 4 Remake aurait commencé aux alentours de 2018, après le succès de Resident Evil 7 et la nouvelle direction prise par un Capcom dorénavant conscient que sa célèbre série était partie en vrille. Tout le début du développement fut assuré par le studio japonais M-Two (à surtout pas confondre avec M2, un autre studio japonais). Début de 2021, Capcom a ensuite repris le développement en interne. Pour l'anecdote, le studio M-Two a fortement participé au développement du Remake de Resident Evil 3, voilà pourquoi Capcom a pu sortir 2 gros titres, avec à peine une année d'intervalle. Fondé par Tatsuya Minami, qui n'est autre que l'ancien PDG de Platinum Games, le choix du nom de ce studio est tout sauf anodin.
Derrière cet acronyme se cachait une volonté de Minami : enrôler Shinji Mikami (créateur de la franchise Resident Evil et plus récemment de The Evil Within), pour reformer ce duo, puisqu'à l'époque ils bossaient ensemble chez Capcom. D'où le M-Two, pour Minami et Mikami. Malheureusement Shinji Mikami en a décidé autrement et a préféré rester chez Tango GameWorks (qu'il quittera malgré tout quelques temps plus tard). L'idée du retour de ce duo avait de quoi séduire, car au final Mikami-san n'a plus dirigé de Resident Evil depuis 2005 et la sortie de... Resident Evil 4 justement. Pour en revenir à la création du studio, même si Capcom a aidé Tatsuya Minami financièrement, ce dernier aurait eu pour consigne de rester indépendant, et Capcom se sert du studio M-Two en tant que soutien.
Revenons 
Resident Evil 4 tourne sur... RE Engine, ça va de soi ! Et le jeu est techniquement superbe... à notre Resident Evil 4 de 2023 (sorti pas moins de 18 ans après l'opus original), le jeu s'installe à hauteur de 60 Go sur PS5 et de 67 Go sur Xbox Series. Cette différence s'explique assez simplement : c'est à cause de la Series S. Disposant d'un unique fichier d'installation pour les 2 consoles, certains modèles, certaines textures doivent servir à l'une et pas à l'autre, d'autant que les 2 machines ne tournent pas dans les mêmes résolutions. Seule la version PS4 reste légère (avec moins de 30 Go) ceci dit, j'estime que 60 ou 67 Go, c'est loin d'être excessif pour un jeu de 2023 qui propose une belle durée de vie. On est loin des monstres tels que Call of Duty Warzone ou Red Dead Redemption II qui dépassent largement les 100 Go chacun, ou encore d'un Horizon : Forbidden West que j'ai installé cet après-midi même et qui fait pas moins de 113 Go !
Comme toujours depuis la sortie de Resident Evil 7 (2017), on retrouve le fameux RE Engine, moteur graphique développé en interne par Capcom. Remplaçant du valeureux MT Frameworks, depuis le RE Engine est partout chez Capcom : Resident Evil 2, 3, Village, Devil May Cry 5, Street Fighter 6, Exoprimal... rien ne l'arrête ! Premier bon point, sur disque SSD les temps de chargement sont étonnamment rapides, n'excédant généralement pas les 5 secondes. Il en est évidemment tout autre pour ce qui est de la PS4 et de son disque mou du genou. Sur les grosses consoles du moment, PS5 et Xbox Series X pour les nommer, les options graphiques sont assez nombreuses. On peut privilégier le framerate ou la résolution et on a pas mal d'options comme le réglage du FOV, l'opacité du HUD, l'intensité du flou cinétique et l'activation ou non du Ray-Tracing. Alors je sais, beaucoup pestent sur le fait qu'on ne peut pas tout avoir en même temps et personnellement, sur un jeu comme RE4, j'ai fait le choix de la résolution et de la qualité graphique.
De toute façon, depuis les dernières mises à jour (Capcom maitrisant sans doute mieux les Hardwares maintenant) le jeu tourne en 60 fps (certes pas toujours constant), avec en prime une grosse résolution. De plus le rythme est assez lent donc l'un dans l'autre, Resident Evil 4 Remake m'a offert un résultat tout à fait probant, fluide et parfaitement détaillé. D'ailleurs on profite d'un réel moteur physique puisque sur son passage Leon fera par exemple bouger les rideaux, et au niveau de l'ambiance, on se rapproche beaucoup des épisodes 7 et 8.

Resident 
La bande-son est semblable à celle de l'époque et on retrouve ces formidables bruitages, hyper dynamiques et qui confortent la puissance des armes Evil 4 a toujours été terne, c'est voulu afin de donner cette atmosphère particulière, cet aspect misérable et très pauvre, notamment au village où il semblerait que les habitants vivent encore à l'heure médiévale, les pieds dans la boue. Le temps semble s'être arrêté dans cette bourgade malfamée, mais ça n'empêchera pas la population locale d'être particulièrement agressive.
A ce propos, il y a quand même quelques détails un peu agaçants, comme ces ganados qui prennent plaisir à nous attaquer dans le dos (c'est bête à dire mais je déteste toujours autant ça, les séquelles d'Alan Wake m'en sont témoin), de même il est toujours un peu aberrant de voir un ennemi nous "sniper" la tronche à coup de hache, à 20 mètres de distance. Dans le genre abusé, ça se pose là (remarquez, la mégère qui nous balance des cocktails molotov d'au moins aussi loin, c'est tout aussi discutable). Ceci dit, à l'image de son ancêtre, la difficulté est équilibrée, offrant un jeu d'action sans trop de prise de tête lorsqu'on joue en facile, ou au contraire un pur challenge de survie et d'action lorsqu'on joue en difficile.
Bref, les graphismes de notre Resident Evil 4 sont fort détaillés, mais ça n'empêche pas le jeu d'avoir quelques couacs comme des petits lags ou des textures parfois dégueulasses (c'est notamment le cas d'El Gigante). De plus, après les Resident Evil 2 et 3, qui étaient artistiquement superbes, notre 4e opus et sa mine grisâtre a un peu plus de mal à séduire. Attention, le jeu est une vraie réussite technique, c'est juste que son ambiance graphique et le fait de passer 3 ans après RE3, ne lui rendent peut-être pas totalement hommage (encore que, le château de Salazar pose quelques passages vraiment réussis). Après il faut aussi avouer que les nouveaux modèles 3D sont superbes et les boss sont plus imposants que jamais. En somme, c'est une affaire qui tourne, Capcom ayant toujours su tirer le meilleur de sa licence et de ses moteurs graphiques.
Enfin un mot sur les compositions, livrées par Kota Suzuki. Le compositeur bosse pour Capcom depuis 2003 et il a réalisé les bandes-son de plusieurs gros titres du studio tels qu'Onimusha 3, Devil May Cry 4 et 5, et bien sur Resident Evil sur les épisodes 5, 6, Revelations 2, Village et 3 Remake. On le sait, RE4 ne propose pas vraiment de musiques mais une "ambiance sonore" plus ou moins prononcée selon se qui se passe à l'écran. Les nouvelles compositions reprennent la formule d'origine et ça fonctionne toujours aussi bien pour l'ambiance, même si on ne parle pas là de "belles musiques". Enfin les bruitages déboitent méchamment, ils sont hyper dynamiques, comme ça a toujours été le cas sur jeu-là. Une bonne nouvelle en soi.
A
Note
l'origine Resident Evil 4 est né en 2005 sur GameCube, mais en véritable best-seller de la série, il sera adapté à tous les supports possibles et imaginables. Il influera sur la plupart des jeux d'action qui lui emboiteront le pas, mais fera aussi en sorte que sa propre série perde peu à peu ses origines. Portée à tous vents, l'ancienne version est encore disponible sur les Stores au prix plus ou moins correct de 20€ (par ailleurs, je vous conseille vivement la version Ultimate HD Edition avec ses graphismes sympathiquement Remasterisés et surtout, sa prise en mains améliorée). Tout ça c'est bien beau, mais qu'en est-il de ce Remake 2023 ? Et bien 18 ans plus tard (et oui, ça fait déjà si longtemps), la première chose à savoir c'est que contrairement à The Last of Us : Part I, on parle ici d'un vrai Remake, pas d'un énième Remaster de luxe vendu au prix fort. Les grands passages du jeu original répondent bien entendu présents, mais ils sont agréablement renouvelés, certains passages ont été supprimés, d'autres rallongés, pour au final retomber sur plus ou moins la même durée de vie qu'autrefois (environ 20 heures). Une durée qui sera agréablement rehaussée par la portion d'aventure nous faisant jouer Ada, même si cet ex-bonus de grande qualité, qui rajoute près de 8 heures au compteur, est désormais vendu en DLC.
Il y a presque 20 ans, Resident Evil 4 est rapidement devenu le maitre-étalon du survival horror et plus encore des TPS en général, avec ses QTEs à gogo mais aussi et surtout son action débridée, sa mise en scène de grande qualité ou son gameplay qui inspirera bien des jeux qui ont suivis. Aujourd'hui que les choses ont été établies, que le genre a trouvé son rythme de croisière, Resident Evil 4 nous revient plus beau et performant que jamais même s'il ne sera pas autant une révolution que le jeu dont il est tiré. En tant que véritable Remake, on profitera en premier lieu d'une prise en mains moderne, avec en plus une sélection rapide de son arme ou encore la possibilité de la jouer furtif, et de tuer ses ennemis en toute discrétion (même si ça ne dure jamais, le jeu n'étant pas étudié pour ça). On apprécie un RE Engine (moteur graphique) bien optimisé, proposant d'horribles (dans le bon sens du terme) nouveaux modèles, des décors superbement détaillés même s'il faut l'avouer, la grisaille qui caractérise le titre ne lui rend pas complètement hommage. Et puis Resident Evil 4 c'est aussi un arsenal dément, ultra puissant, et c'est avec plaisir que j'ai enfin pu apprécier ce que la DualSense a de meilleur à offrir, avec un rendu manette en mains tout à fait exceptionnel ! Les sensations, le retour de force... on croirait tirer avec une vraie (bien qu'adoucie) arme, c'est juste démentiel et ça rend les combats plus immersifs que jamais !
Bien sûr le jeu parfait n'existe pas, et notre Resident Evil 4 accuse quelques petites déconvenues comme cette barque à la jouabilité exécrable, des ganados ultra silencieux pour mieux nous attaquer dans le dos, un aspect un peu flottant de la visée, ou encore des missions secondaires qui ont leur utilité mais qui sont loin d'être passionnantes, leur but étant juste de gonfler une durée de vie qui sans ça, serait un peu courte. Malgré tout, nous restons particulièrement séduits par ce Remake, notamment parce qu'on est de grands fans du RE4 d'origine (un jeu qu'on a poncé au moins 20 fois, recomptez, en 18 ans ça fait beaucoup) et que ce Remake a su parfaitement garder l'équilibre entre les nouveautés et la conservation de tout ce qui fait le charme et la puissance de ce titre mythique. Longtemps réclamé par les fans, épisode majeur de la célèbre saga horrifique, Resident Evil 4 suit avec brio les traces des précédents Remakes de la marque, tant en terme de qualité que de renouvellement de l'épisode. Au final, il ne reste plus que les épisodes 1 (qui pourrait être très intéressant avec son manoir), Code Veronica et 5 (qui termine la saga Wesker), pour avoir tous les opus importants repassés à la moulinette du Remake. Ceci dit, une fois fait, que pourra bien faire Capcom : proposer des Reboots cette fois, ou continuer la série, sans se fourvoyer comme ils l'ont déjà avec Resident Evil 6 ? En attendant, Resident Evil 4 version 2023 est un excellent jeu qu'on vous conseille chaudement...
