Tomb Raider I-II-III Remastered -- Review sur SoloGamerTest

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Note


Testé sur :

 

 

 


Les versions PlayStation 4, Xbox One et Switch sont compatibles avec :

 




Aussi disponible sur :




Sortie mondiale en dématérialisé : février 2024
Sortie mondiale en physique : septembre 2024

Développeurs : Aspyr - Saber Interactive - Crystal Dynamics

Editeur (version dématérialiséé) : Aspyr
Editeurs (version physique) : Aspyr - Maximum Entertainment

Genre : aventure - exploration (compilation)

Version testée : française
Doublage : français
Textes à l'écran : français

Versions logicielles testées : v.1.0 puis v.1.02
Moteur graphique : dérivé du moteur "OpenLara"
Difficulté : variable mais généralement haute
Temps de jeu : 65 à 75 heures environ

Multi-joueurs : non
Abréviations : TR Remastered - TRR
Titres alternatifs : Tomb Raider I•II•III Remastered / Tomb Raider I-III Remastered
Prix au lancement : 30€


Installation PlayStation 5

Support : 1 Blu-Ray ou en téléchargement sur PlayStation Store
Installation : 4,1 Go
Performances : 4K en 60 fps
Compatible VR : non
Compatible Remote Play : non


Installation PlayStation 4

Support : 1 Blu-Ray ou en téléchargement sur PlayStation Store
Installation : 4,1 Go
Performances : 1080p en 60 fps
Optimisation PS4 Pro : non
Compatible VR : non
Compatible Remote Play : non


Installation Xbox Series X/S

Support : uniquement en téléchargement sur Xbox Games Store
Installation : 6 Go
Performances Series X : 4K en 60 fps
Performances Series S : 1440p en 60 fps


Installation Xbox One

Support : uniquement en téléchargement sur Xbox Games Store
Installation : 6 Go
Performances : 1080p en 60 fps
Optimisation Xbox One X : non
Compatible Kinect : non


Installation Switch

Support : Game Card ou en téléchargement sur Nintendo eShop
Installation : 6,5 Go
Performances : 720p en 60 fps


Installation PC

Support : en téléchargement sur Steam, Epic Games Store et GOG
Installation : 6 Go
Compatible VR : non

Configuration minimale :
CPU : Intel i3 3240 or AMD FX 4100
RAM : 4 Go
VIDEO : avec 2 Go de VRAM (type GeForce GT730 / Radeon R7 240)

Configuration de test :
CPU : AMD Ryzen 7 3800X
RAM : 16 Go (DDR4)
VIDEO : GeForce RTX 3060 (12 Go)
STOCKAGE : SSD NVMe de 1 To
OS : Windows 10 (x64)
Résolution testée : 1920x1080
Niveau de détails :

La zik de la semaine




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Tomb Raider

I-II-III Remastered




Les Remasters
On ne va pas refaire l'histoire, les Remasters et les Remakes ont du succès parce qu'ils plaisent à un public averti, en offrant des versions upgradées pour moins cher et sur des machines plus récentes
et autres Remakes (car il ne faut pas confondre les 2) ont le vent en poupe, et ça se comprend : on table sur une valeur sûre, appréciée des joueurs, on leur met un peu de poudre magique (meilleur framerate, DLC inclus, textures affinées...), un prix sympa et voilà ! En plus, ça tourne mieux et c'est plus joli qu'à l'origine, tout en fonctionnant sur du matériel récent. Car on ne va pas se mentir, à part les gros poilus qui ont gardé une ankylosée télévision à tube cathodique, et étant donné que les prises péritel se font extrêmement rares sur nos TVs modernes, il est facile de supposer que beaucoup de joueurs n'ont plus la capacité de profiter à leurs vieux jeux. Je serai curieux de savoir justement quel pourcentage de gamers relance encore sa Mega Drive, sa PlayStation 2, sa NES ou sa DreamCast de temps en temps ?
A moins d'avoir l'écran pour ça et surtout le temps (car vous avez vu le nombre de jeux qui sort chaque mois ? c'est ahurissant, on est au bord de l'overdose !), je pense sincèrement que cette frange de joueurs doit être vraiment minimale. Moi-même je n'ai plus le matos adéquat et j'ai peu à peu remplacé mes vieilles consoles par des Mini, tellement plus pratiques et plus compactes. Bref, les Remasters et Remakes ont du succès parce qu'ils s'adressent avant tout à un public qui connait déjà le jeu. Moi j'ai plus de 40 ans aujourd'hui, les Tomb Raider je les ai tous essorés les uns après les autres et c'est clairement à moi que s'adresse ce type d'offres, pas à un gamin qui a commencé le jeu vidéo avec la PS3 (même si on n'est pas à l'abri d'un esprit curieux qui veut enrichir sa culture ludique, les bonnes surprises ça existent aussi ^_^).
Il est d'ailleurs marrant de faire l'examen du public de la Switch où il s'avère que la console est délaissée par les adultes (qui préfèrent les PS5, Xbox Series ou PC) alors qu'elle attire les jeunes joueurs (enfants et ados - le cœur de cible que Nintendo a toujours visé) ainsi qu'un public un peu plus âgé, plus mûr (au moins 40 ans) qui aime retrouver les licences de la marque, par plaisir ou par souvenir des ses heures de jeu passées. Ainsi on peut se dire que le portage Switch est plus que légitime. Bref les Remasters sont faciles à faire, le développement est court, il ne nécessite qu'une petite équipe et derrière c'est la quasi assurance de faire de bonnes rentrées d'argent.



OpenLara... quand elle est ouverte


C'est sans doute
L'industrie du JV est en panne d'idées fraiches et ne veut plus dépenser sans avoir l'assurance d'un retour sur investissement... d'où la multiplication des rééditions et une certaine frilosité du marché
suite au succès de la N. Sane Trilogy de Crash Bandicoot, que certains se sont dit qu'ils pourraient faire pareil avec Tomb Raider, autre licence mythique de la première PlayStation. Et c'est vrai que les jeux de la "Play 1" commencent à sérieusement souffrir du temps, avec leurs gros pixels, leurs textures qui ont la bougeotte et leur framerate franchement poussif. Ce qui passait très bien sur un écran CRT de moins de 50 cms il y a 25 ans de ça, a bien plus de mal à être apprécié sur une TV OLED de 65", surtout si le framerate n'est ni constant ni élevé. Donc proposer un joli Remaster de la première trilogie des Tomb Raider, m'a tout de suite paru comme une offre pertinente, d'autant plus que depuis la 5e Génération, nous n'avons plus revu ces jeux-là puisqu'ils n'ont jamais été adaptés ou compilés sur les machines qui lui ont succédées (les ventes à l'unité sur le PS Store ne comptent pas).
Derrière ce projet on retrouve plusieurs studios et plusieurs noms assez connus : Aspyr, Crystal Dynamics, Saber Interactive et Digital Forms. Quoique, ça fait beaucoup de monde tout ça, non ? Alors Digital Forms est un petit studio qui réalise surtout des artworks et des modèles 3D. Si vous trouvez que les images fixes de chargement sont superbes, ou que les écrans d'accueil ont été joliment redessinés, c'est grâce à eux. Connaissez-vous Timur Gagiev ? Et bien c'est un russe (c'est facile à deviner avec un nom pareil) spécialisé dans les technologies de rendu. En gros il bosse sur les moteurs graphiques et le code associé. L'homme est connu pour avoir travaillé sur Starfield, World War Z ou encore Quake Champions. Mais son fait d'arme le plus retentissant, c'est son projet "OpenLara", un projet amateur et open source visant à porter le premier Tomb Raider sur de nombreuses plateformes, incluant la Switch, les navigateurs Web (il fonctionne super bien sur mon FireFox !), la Game Boy Advance, les Raspberry Pi, la PSP ou encore la Mega Drive 32X.
Et bien figurez-vous que Saber Interactive et Aspyr vont le placer à la tête de ce projet de Remastering ! Alors certes, ce n'est pas un civil lambda puisqu'il bosse déjà pour de grosses sociétés, mais c'est tout de même une véritable consécration pour ce fan de longue date : lui confier (en partie) le projet est à la fois une sacrée preuve de confiance mais aussi l'assurance que le développement fut mis entre les mains d'un véritable passionné.



Core Design n'existe plus...
mais son héritage subsiste



Comme vous le savez,
Les 6 premiers Tomb Raider sont nés dans les studios de Core Design. Un développeur anglais qui jusqu'au 5e opus, sortira un nouvel épisode par an...
l'ogre Embracer Group a racheté des tas de studios durant des années (4A Games, Gearbox, Volition, Deep Silver, ainsi que THQ tout entier), jusqu'au jour où (en 2023) le château de cartes a fini par s'effondrer. En 2021 Embracer a racheté Aspyr, qu'ils ont alors relié à Saber Interactive, leur plus prolifique studio. Saber est un studio américain né en 2001, qui a réalisé pas mal d'excellents jeux et autres portages tels que TimeShift, Halo Anniversary et Master Chief Collection, le portage de The Witcher 3 sur Switch, Crysis Remastered et j'en passe. Quand à Aspyr, il est encore plus vieux (1996) et autrefois il était le spécialiste des adaptations MacOS des grands titres sortis sur PC. Peu à peu, sans oublier l'ordi à la pomme, ils vont se diversifier et lorgner de plus en plus vers les consoles, puisqu'on leur confiera aussi bien des portages que des Remasters sur les machines actuelles (Xbox One / Series, PS4, PS5 et Switch).
Donc si on résume bien, cette trilogie a été développée par Aspyr avec l'aide de Saber Interactive, tout en reprenant une partie des travaux de Timur Gagiev, qui va lui-même faire partie de l'équipe de développement. Le tout sous l'œil avisé de Crystal Dynamics, qui n'a rien développé de ces jeux-là mais qui est actuellement le garant de la licence Tomb Raider. Avec une telle série entre les doigts, il est clair qu'il ne fallait pas faire n'importe quoi et mine de rien, ils sont les gardiens de Lara Croft depuis 2006 (à la sortie de cette compilation ça fait donc 18 ans !), soit plus longtemps que son géniteur d'origine, à savoir Core Design.
En effet, on va juste dire un mot là-dessus pour les plus jeunes qui ne connaissent pas l'histoire, mais Lara Croft et le premier Tomb Raider sont nés du studio Core Design, un modeste développeur anglais qui jusque-là, avait proposé des jeux sympas, sans être totalement inoubliables : Chuck Rock, Thunderhawk, Hook, Wonder Dog... rien de comparable avec l'immense succès que fut le premier Tomb Raider, qui mettra directement le studio sur orbite ! Et à l'image de ce que font certains studios tels que Ubisoft (avec Assassin's Creed, bien qu'ils aient ralenti la cadence ces dernières années), Electronic Arts (FIFA) ou Activision (Call of Duty), ils vont produire un nouvel épisode de Tomb Raider chaque année.



Uniquement en démat' mon jeune molasse boursouflé d'ingratitude...


Peu à peu,
Initialement Tomb Raider I-III Remastered n'est sorti qu'en dématérialisé... Il parait que c'est l'avenir, un avenir de merde à mon sens :(
si le gameplay s'améliorait, l'expérience elle, s'essoufflait et malgré un regain d'intérêt et de popularité avec le 4e opus, en quelques années l'image de la marque Tomb Raider a souffert de cette cadence et de cette surproduction. Ainsi après un 5e opus clairement "bouche-trou" et un 6e qui prendra beaucoup de retard (presque 3 ans), lorsque l'Ange des Ténèbres sort, c'est un peu la douche froide, à tel point qu'Eidos Interactive (l'éditeur) passera le développement à Crystal Dynamics, qui de son côté, renouvellera la série avec Tomb Raider Legend, 3 ans plus tard. Eidos et Core Design ne s'en remettront jamais, Eidos sera absorbé par Square Enix (qui possède déjà Crystal Dynamics) et Core Design fermera en 2010 (ce n'est que plus tard que Square Enix revendra Crystal Dynamics à Embracer... oui tout ceci est un très joli paquet de fils entrenoués). Tout ça c'est bien beau, mais nous, de notre position d'acheteur final, de client cible, qu'en est-il réellement ?
Et bien sur le papier, le menu est alléchant. En effet, Tomb Raider I-III Remastered est sorti le 14 février 2024 (cette date symbolique ne fête pas que la St Valentin c'est aussi l'anniversaire de Lara Croft ^_^), il compile les 3 premiers Tomb Raider dans des éditions remasterisées, proposant au passage leurs add-ons respectifs, ainsi qu'une nouvelle prise en mains et la possibilité de sauvegarder quand on veut (nous y reviendrons). Sorti sur Switch, PS4, Xbox One, PS5, Xbox Series X/S et PC, quelque soit la version il fut vendu au prix de 30€ uniquement en dématérialisé (du moins dans un premier temps).
Cette trilogie est donc basée sur les versions PC, qui sont plus faciles à adapter sur nos consoles modernes, étant donné les similarités technologiques qui peuvent actuellement exister. Les 3 jeux principaux proposent leurs "add-ons" respectifs, et pour vous expliquer : l'add-on est l'ancêtre du DLC, sauf qu'à l'époque, ce contenu additionnel était vendu au format physique. Ce fut le cas du Opposing Force d'Half-Life ou de l'extension Primal Hunt d'Alien vs Predator 2. Mais depuis l'avènement de Steam et la disparition du format physique sur PC, peu à peu les add-sons sont devenus des DLCs à télécharger et depuis 2006, étant donné que les consoles ont désormais des disques durs et des architectures dont les composants sont issus de l'univers du PC (afin d'optimiser les coûts des composants et de faciliter les portages dans les 2 sens) et bien les consoles ont suivies le même chemin. D'ailleurs le dématérialisé est entrain de bouffer les ventes physiques, ce qui n'augure pas du meilleur...



L'add-on, l'ancêtre du DLC


Les add-ons
Les 3 jeux sont proposés avec leurs add-ons respectifs, qui étaient jusque-là exclusifs au PC
sont donc issus des versions PC car vous l'aurez compris, il fallait un disque dur pour pouvoir les installer. Ce n'est pas sur PlayStation ou Saturn qu'on retrouvait ce genre de contenu, même si c'est sur la console de Sony que se faisait le gros des ventes. Moi-même, j'ai surtout connu les versions PlayStation et en switchant entre les 2 modes graphiques, je me suis aperçu que finalement, le PC n'était pas forcément mieux loti que les consoles 32-bits de la même époque.
Un peu plus dans le détail, le premier Tomb Raider sorti en novembre 1996 mais son extension "Une Affaire Inachevée" (aussi connue sous le nom de "Unfinished Business" ou encore "The Shadow of the Cat") n'a vu le jour qu'en décembre 1998, au sein d'une réédition Gold. Tomb Raider II est sorti en novembre 1997 et son add-son "Le Masque d'Or" (The Golden Mask) a vu le jour lors de la sortie de l'édition Gold, en juin 1999. Enfin Tomb Raider III est né en novembre 1998 et son add-on "Le Dernier Artéfact" (The Lost Artifact) a accompagné l'édition Gold sortie en mars 2000 (vous l'aurez compris, ces secondes éditions sortaient en général dans les 18 mois après, apportant des mises à jour et du contenu, histoire de relancer les ventes sur PC... dommage que tout ceci ne soit jamais arrivé sur consoles, tout du moins jusqu'à maintenant).
Hormis les petits soucis que nous allons évoqués ci-dessous, le premier point à connaitre c'est que cette compilation n'est vendue (à l'origine) qu'en dématérialisé. On peut y voir une certaine frilosité de la part de l'éditeur, qui préfère ne prendre qu'un minimum de risque. Là où un Alan Wake II qui ne sort qu'en démat', on peut trouver ça totalement stupide étant donné que son succès était quasi certain, je peux comprendre que le Remaster d'une trilogie vieille de plus de 25 ans n'allait pas forcément être une grande réussite commerciale. J'espère avoir contribué à ce succès et j'espère aussi tout au fond de moi, qu'Aspyr continuera sur sa lancée en proposant les 3 épisodes suivants : La Révélation Finale, Sur les Traces de Lara Croft et L'Ange des Ténèbres).



  • En édition physique finalement...
    Sous la demande incessante des fans et étant donné le succès commercial de cette trilogie remasterisée en dématérialisé, en mai 2024 (à peine 2 mois après sa sortie) le bien connu Just for Games ainsi que Maximum Entertainment (un éditeur spécialisé dans les jeux indépendants) ont dévoilé que finalement, Tomb Raider I-III Remastered aurait droit à une édition physique sur PS4, PS5 et Switch (les Xbox étant, comme toujours, misent de côté). Nous avons donc une édition classique vendue à 35€ (à peine 5€ de plus que l'édition démat') ainsi qu'une édition Deluxe comprenant une boite collector, un livre de 80 pages et un CD audio des meilleures musiques (ainsi qu'un code pour obtenir cet OST en téléchargement). Le tout est présenté dans un steelbook et vendu au prix très correct de 55€.


       
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  • Prise en mains TANK sinon rien !


    L'installation
    Le jeu a été conçu pour être joué en mode "tank". La jouabilité moderne est sympa mais pas assez précise, notamment face à certaines épreuves aux sauts millimétrés
    est étonnamment contenue puisque tout au plus, elle ne fait que 6 Go dans ses versions Switch, Xbox et PC (les versions PlayStation 4 et 5 se permettent même d'à peine dépasser les 4 Go). Moins de 6 Go pour 3 jeux complets auxquels s'ajoutent 3 add-ons, nous avons là la preuve d'une très belle optimisation, même si je le concède, on parle avant tout de titres qui remontent à l'avènement de la 3D.
    Avant d'acheter une version console, j'ai d'abord testé la version PC et étrangement, cette dernière ne propose aucune option typique du support. Pas de choix de la résolution, ni de qualité graphique ou encore d'anti-aliasing, il n'y a rien ! Exactement comme sur Xbox One par exemple, le jeu se lance sur l'écran principal dans sa résolution native et point barre. Le jeu a parfaitement fonctionné avec la manette Xbox 360 filaire mais je vous avouerai que ce pad-là (que j'adore, là n'est pas la question) est loin d'être le plus confortable pour ce type de jeux. Pourquoi ? Et bien parce qu'Aspyr nous propose 2 prises mains, une dites "Tank" et une moderne. Exactement comme dans Resident Evil Rebirth, la prise en mains moderne se veut plus fluide et plus confortable mais Tomb Raider est un peu le pendant 3D d'un certain Flashback, à savoir que les niveaux et les sauts que nous devons réaliser, sont parfois millimétrés. Ainsi il y a comme une sorte de "quadrillage invisible" qui régit ces sauts, et si vous ne vous placez exactement comme il faut, il y a de fortes chances pour que ce soit la chute. Au début du jeu ça passe mais par exemple lorsqu'on arrive en Egypte sur le premier titre, ça ne pardonne plus du tout. Ainsi donc, c'est malheureux à dire mais la prise en mains moderne ne s'adapte absolument pas au gameplay assez particulier de ces premiers Tomb Raider, qui ont été conçus pour être joué en mode "Tank".
    Et cette jouabilité, assez semblable au hit de Capcom finalement, est à la fois nettement plus précise... mais aussi bien plus lourde (d'où l'intitulé). Ainsi que ce soit pour Tomb Raider comme pour Resident Evil, vous n'aurez pas vraiment le choix que de jouer comme ça. Et sur les 5 premiers épisodes de la série, cette jouabilité a sévit d'une main de fer, ce n'est qu'en 2006, lorsque Crystal Dynamics sortira Tomb Raider Legend, qu'ils ont fait en sorte de changer ça... mais vous vous doutez bien que pour en arriver là, il a fallu changer la construction du jeu ainsi que son gameplay.



           

    Les 3 écrans titres remasterisés



    Chiche en bonus...


    Bref,
    Etrangement les options sont finalement maigres et hormis les niveaux supplémentaires, il n'y a aucun bonus, rien à débloquer
    c'est pour ça que le pad Xbox 360 n'est pas des plus confortable (il en va de même pour les Xbox Series et la Switch) car il faut jouer avec la croix directionnelle, qui n'est pas idéalement placée. D'ailleurs pour en finir avec cette étrange version PC, j'aurai adoré que mon pad PlayStation Classic (qui fonctionne très bien sur PC, notamment pour tout ce qui est émulation) soit pris en charge... mais il ne fallait pas trop y compter, le jeu ne reconnaissant que les manettes officielles. Le clavier servira quand même un peu puisque les touches de fonctions permettront d'avoir des accès rapides : mode photo sur F3, sauvegarde sur F5 et chargement sur F9 (oui il y a bel et bien un mode photo qui, sur consoles, s'active en pressant les 2 sticks analogiques). Du coup ce sont (à mon sens) les versions PS4 et PS5 qui proposent les meilleures prises en mains, puisque leurs pads sont directement inspirés de celui de la première PlayStation. Mine de rien pour le confort, la précision et le côté "Madeleine de Proust", c'est incomparable.
    On pourra malgré tout changer la configuration des touches (même sur consoles, car celle de base n'a rien à voir avec celle d'origine, bizarrement) ce qui fait toujours plaisir. Les autres options se contentent de quelques réglages pour la manette (évidemment je vous déconseille fortement de jouer au clavier, bonjour l'horreur), les jeux sont disponibles en pas moins de 20 langues (dont 5 langues audio), il y a quelques réglages pour le son et... et puis rien d'autre. Pas de choix de la difficulté (mais les jeux d'origine n'en possédaient pas, donc), pas de bonus (hormis les niveaux des add-ons), pas de making-off (pourtant il aurait été sympa d'avoir des interviews des ex-employés de Core Design ou de Toby Gard, créateur de la série). Pour tout vous dire, il n'y a même pas une petite vidéo d'ouverture (un petit medley aurait été sympa), le jeu se lance et nous propose directement l'écran titre du premier jeu. Ensuite on fait haut/bas pour basculer entre les 3 titres. Tout ceci est quand même un peu rustique, bien que tout à fait fonctionnel, soit dit en passant.




    Toby Gard, le créateur de la série



    Une Lara liftée jusqu'au bout de la natte


    A chaque jeu,
    Comme dans bien des Remasters de qualité, on peut switcher à la volée entre rendu HD et ancienne version, afin d'apprécier au mieux le travail de Remasterisation
    on peut accéder au fameux Manoir Croft, qui permet de s'entrainer, qui fait également office de tuto afin de bien prendre en mains cette jouabilité assez déroutante pour les néophytes. On peut ensuite se lancer dans l'aventure principale, ou même accéder directement à l'aventure secondaire de chaque jeu. Aspyr propose tout de même un "New Game +" pour chaque titre mais celui-ci est un peu décevant puisqu'on conserve les armes acquises mais sans les munitions, et toutes les trousses de soin disparaissent. Qu'elle utilité pour le coup ?
    D'ailleurs, étant donné la difficulté vraiment caustique des add-ons, il aurait été plus confortable de pouvoir lancer cette seconde quête avec le matos acquis durant l'aventure principale, car vous pouvez me croire, j'ai tenté de faire la quête Unfinished Business (Une Affaire Inachevée) qui propose de finir l'aventure principale durant environ 4 heures, mais la difficulté est si élevé, si abusée, que j'ai fini par laisser tomber. Car si vous pensiez que la fin du premier Tomb Raider était dure, dites-vous qu'elle n'est rien en comparaison de ces niveaux proches de la torture ! Comme quoi, à l'époque les Gold Edition n'étaient pas de si bonnes affaires que ça, et Core Design a un peu gâché l'intérêt de ces versions-là.
    A l'image du Halo Combat Evolved Anniversary, en plein jeu il suffit de presser une touche pour switcher entre la version Remaster et la version d'origine, avec ses vieilles textures pixellisées et ses modélisations cubiques. Il est d'ailleurs marrant de voir à quel point les cinématiques (des vidéos en images de synthèses) ont été agréablement upscallées en passant de leur définition d'origine (320x240) à la HD (en 1280x720). A ce propos, je ne pense pas que les vidéos soient plus élevées que du 720p car sur mon écran de PC (qui est en 1080p) ça passait plutôt bien, alors que sur PS5 (via la TV 4K du salon), le rendu était clairement moins bon. Bien entendu, ça reste de vieilles vidéos, avec ses modèles à peine digne du premier Toy Story.




    Comparatif d'une cinématique en CGi entre version d'origine et Remasterisée.
    On se demande même comment il a été possible de restaurer des
    cinématiques aussi pixellisées (cliquez pour agrandir)



    Lara Croft Eternity


    Il ne faut pas
    Si les cut-scenes ont vieillies (avec leur tête qui oscillent pour mimer le dialogue), sachez que les vidéos en CGi ont également pris un gros coup de vieux, malgré un agréable upscaling
    juger le jeu pour ça : oui ces cinématiques sont techniquement dépassées mais rappelons-nous qu'à la sortie de ce Remaster le premier Tomb Raider a 28 ans. Vous réalisez à quel point c'est une éternité dans le domaine du jeu vidéo ? On se retrouve donc avec des animations de robots, des mains cubiques, des décors trop peu détaillés et bien entendu une synchro labiale à la rue. Les vidéos ont pris un méchant coup de vieux mais à moins de les refaire entièrement, comment pouvait-il en être autrement ?
    D'ailleurs, la narration propose également des cut-scenes gérées en temps réel. Comme à l'époque les textures étaient figées, les visages ne proposaient pas d'expressions faciales et encore moins de lèvres qui bougent. Ainsi pour "simuler" le dialogue, la quasi-totalité des jeux de la Génération faisaient bouger la tête de l'interlocuteur, pour faire croire à un simulacre de locution. Mine de rien, ça fonctionnait pas trop mal au milieu des années '90, et forcément on trouve ça un peu ridicule aujourd'hui. Il n'empêche que les développeurs ont également remaniés les modélisations, avec des visages plus détaillés, plus expressifs et surtout une bouche qui s'ouvre et parle. Cependant, comme la cinématique reste calquée sur celle d'origine, malgré de beaux efforts, ça sent encore pas mal la naphtaline.
    Evidemment, celle qui a reçu le plus de soins, c'est naturellement notre pilleuse de tombes anglaise, qui arbore un design proche du Tomb Raider Anniversary. D'ailleurs sa modélisation a été uniformisée entre les 3 jeux (tout comme l'interface ou la prise en mains) et ne vous en faites pas, elle a de très jolis (et gros) seins. Pour voir sa poitrine en mode triangle, il faudra jouer au premier opus en mode classique. Quant au casting vocal, pour vous donner une idée, il ne se compose que de 5 personnes sur le premier opus. Il y a 28 ans ça passait crème mais avouons qu'aujourd'hui il est très surjoué et c'est bien parce qu'il y a peu de dialogues que personne n'a jamais osé faire le rapprochement avec le premier Metal Gear Solid et son doublage mémorable, car ici ce n'est clairement pas mieux. Ceci dit, notre Lara nationale a toujours été admirablement doublée par Françoise Cadol (entre autre doubleuse d'Angelina Jolie, qui portera le rôle au cinéma par 2 fois) et c'est plus ou moins la seule à avoir pris son travail au sérieux (le doublage s'améliore au fil des épisodes).




    Comparatif entre version d'origine et Remasterisée
    (cliquez pour agrandir)



    La sauvegarde de la sérénité


    Les premiers
    La sauvegarde manuelle est d'une aide précieuse mais je préfère vous prévenir : les 3 jeux sont longs et extrêmement difficiles
    Tomb Raider étaient construits un peu comme dans Minecraft : à base de gros blocs. En acceptant cet état de fait, on comprend mieux pourquoi certaines zones sont taillées ainsi, comment Lara pousse des blocs de pierre qui doivent peser plusieurs tonnes et comment a été "quadrillé" le jeu. En effet, j'en reviens au fait qu'à l'image de Flashback, les Tomb Raider sont construit comme d'énorme montages de LEGO, ce qui permet à la fois d'avoir un level design cohérent mais aussi et surtout une grande précision dans les distances réclamées par les sauts. Ce sont ces blocs qui sont ensuite texturés et c'est là que certain(e)s voient une grande faiblesse du jeu.
    En effet, contrairement à d'autres titres, dont la construction est plus classique, les textures sont souvent changeantes, elles permettent plusieurs variations et teintes. Dans les Tomb Raider, imaginez que vous avez des blocs de plusieurs types, avec des textures prédéfinies mais qu'on vous impose de construire l'entièreté du niveau avec seulement ça. Ainsi vous comprendrez pourquoi chaque pan de mur semble être un vulgaire montage de briques empilées, arborant toutes le même profil et des angles très saillants. Ce genre de chose ne se voit plus aujourd'hui mais il faut aussi admettre que les jeux ne sont plus conçus de la même manière. Bien évidemment, à moins de reconstruire entièrement le jeu, les développeurs de ce Remaster ont été obligés de se plier à ces contraintes. C'est grâce à ça qu'un niveau entier pouvait tenir dans les 2 petits Mega-Octets des consoles Saturn et PlayStation, des niveaux souvent immenses et qui témoignent du génie du studio en matière de level design.
    Par contre il va falloir vous accrocher car la difficulté est hardcore ! Certes, grâce aux cheats codes (qui permettent d'obtenir toutes les armes et des soins) et surtout grâce aux sauvegardes manuelles, on arpente les niveaux plus sereinement. Car il ne faut pas oublier qu'à l'époque sur le premier épisode, la version PC permettait de sauvegarder quand on voulait, alors que sur PlayStation, on était limité aux fameux cristaux de sauvegarde. Je ne vous explique pas l'angoisse que c'était : à chaque saut la mort nous guettait et une mauvaise chute nous faisait reprendre 20 minutes en arrière. Heureusement, on peut désormais sauvegarder quand on veut (il y a d'ailleurs une bonne dizaine de slots par jeu), sécuriser un passage-clé, se rassurer avant une manœuvre franchement périlleuse. Cependant, ce filet de sécurité n'empêche pas les jeux d'être extrêmement difficiles, vous allez mourir des dizaines et des dizaines de fois avant de réussir le saut parfait.



    Aspyr, expyr, aspyr...


    Ceci dit
    Toutes les versions tournent à la résolution max et en 60 images/seconde (oui, même la Xbox One et la Switch)
    la difficulté ira toujours crescendo. En effet, grâce à cette histoire de cristaux, le premier opus tentait d'être un minimum équilibré, mais dès le second épisode, étant donné qu'on pouvait déjà sauvegarder quand on voulait, les développeurs de Core Design se sont lâchés avec des ennemis en mode sacs à PV et des niveaux tous plus tordus les uns que les autres (comme à l'Opéra, qui n'est autre qu'un gros labyrinthe bien gonflant qui nous impose des dizaines d'allers-retours - on est désormais loin d'un level design où c'est l'exploration pure qui mène la danse). Le pire étant le 3e opus, qui est vraiment atroce par moment.
    Bien évidemment, Aspyr n'a rien touché à tout ceci, question d'authenticité, mais ils ont tentés d'arrondir un peu les angles. En plus de la sauvegarde n'importe où, n'importe quand, on peut réaliser un demi-tour sous l'eau dans le premier opus (un mouvement qui n'est apparu qu'à partir du second), les boss ont désormais une barre de vie bien visible (ce qui mine de rien, est assez pratique) et comme évoqué, les cheats codes sont une grande aide, même si celui qui permet de zapper les niveaux finit forcément par gâcher l'expérience (je ne l'utilise jamais mais j'avoue avoir galérer une paire de fois sur chacun des jeux).
    On notera également que les développeurs auraient pu aller plus loin en proposant par exemple de pouvoir commencer à n'importe quel niveau déjà découvert. Pire encore, il n'y a aucune sauvegarde automatique, pas même en début de niveau, ce qui fait qu'un oubli peut se payer très cher, voir même peut être catastrophique. En effet, imaginez ne sauvegarder que sur un seul slot et que votre sauvegarde mène à une mort certaine... résultat vous ne pourrez plus revenir en arrière et vous serez obligé de recommencer le jeu du début ! Voilà pourquoi je vous conseille de mettre en place une sorte de rotation des sauvegardes, afin d'éviter tout problème de ce genre.




    Comparatif entre version d'origine et Remasterisée
    (cliquez pour agrandir)



    PC version based


    Autre détail,
    Les jeux sont basés sur les versions PC, pour d'évidentes raisons de facilité de portage
    la caméra est restée comme à l'époque. Dans les grands espaces, elle ne pose jamais problème, par contre dans les petits couloirs, les angles ou les recoins exigus, elle part littéralement en sucette ! Et le stick droit, qui permet désormais de regarder un peu plus librement autour de soi, n'arrange en rien les choses. Bien sûr, beaucoup pensaient que les développeurs corrigeraient le tir mais encore une fois, on parle d'un Remaster, pas d'un Remake qui profiterait d'une complète refonte de son code source. Ceci dit comment pouvait-il en être autrement ? Vulgairement, on peut se dire qu'Aspyr n'a fait qu'appliquer des textures haute résolution sur une très vieille ossature, un peu comme on applique une peinture neuve à une voiture de collection. Si vous voulez un véritable Remake du premier opus, je conseille de vous tourner vers Tomb Raider Anniversary, ce sera votre seule alternative et il n'y en aura pas d'autres pour les épisodes 2 et 3.
    Techniquement, ces éditions remasterisées sont basées sur les versions PC et ce, pour plusieurs raisons. Déjà il y a la facilité de portage, surtout qu'aujourd'hui, les consoles n'ont jamais été plus proches de l'architecture d'un ordinateur (c'est encore plus vrai pour les PS5 et Xbox Series). Ensuite les cheats codes sont directement issus des versions PC, à base de petits pas et de tours sur soi-même, là où les versions PlayStation se contentaient d'une succession d'appuis sur les touches (notamment les gâchettes). Enfin, seule la version PC permettait de sauvegarder où on voulait dans le premier Tomb Raider. D'ailleurs, en passant en mode "graphisme d'origine", on voit bien que les textures n'ont pas la bougeotte, comme c'était le cas sur quasiment tous les jeux PlayStation. Bien entendu switcher entre les 2 modes graphiques permet d'apprécier le travail de remasterisation, qui apporte en premier lieu un framerate en 60 images/seconde parfaitement stable et agréable.
    En version remasterisée, on profite également de nombreux ajouts esthétiques comme une eau plus réaliste, un meilleur éclairage et un meilleur contraste, l'ajout de nombreux petits détails comme la neige qui tombe d'une ouverture, le feuillage qui recouvre certaines parois, l'eau qui ruisselle des superbes courbes de Lara lorsqu'elle sort du bain, de superbes rayons de lumière, des nappes de brume, ou encore des flaques d'eau avec des reflets assez réussis (non pas de Ray Tracing, faut pas abuser non plus). Il y a aussi beaucoup de puits de lumière et d'ouverture sur le ciel, là où avant, les zones étaient systématiquement cloisonnées et hermétiques. Ce sentiment de claustrophobie est ainsi un peu amenuisé.




    Comparatif entre version d'origine et Remasterisée. Le fait que le clipping
    ait disparu, rend les niveaux plus clairs, plus détaillés... mais
    aussi un peu moins "mystérieux" (cliquez pour agrandir)



    Ces premiers Tomb Raider si chers à mon coeur...


    Cependant,
    En version remasterisée, les objets sont désormais en 3D (cliquez pour agrandir)
    ce penchant pour un rendu (autant que faire se peut) plus réaliste, amène aussi son petit lot de désagréments. En effet, certains passages sont si sombres, qu'il n'a pas été rare que je repasse temporairement en mode "old gen" pour mieux voir où je mettais les pieds, notamment dans le premier jeu puisque Lara ne disposait pas encore de torche lumineuse. D'ailleurs si les textures n'ont plus la bougeotte, le clipping a lui aussi disparu et ça fait bizarre. En effet des terrain qu'autrefois on pensait immenses, paraissent nettement plus petits aujourd'hui, puisqu'on distingue la zone de bout en bout. Des endroits comme la Citerne ou le grand Sphynx du premier opus, sont un peu moins impressionnants et mystérieux qu'auparavant, même si ça n'enlève rien à leur charme et au plaisir de les explorer... à nouveau.
    Les sprites ont également été remaniés : autrefois en 2D "qui nous regardent", désormais ils sont en 3D et de forme disons plus conventionnelles. Malheureusement, c'est aussi ça qui fera qu'on ne les voit tout simplement pas ! Déjà il y a ce problème de contraste, souvent trop élevé et qui fait que bien des zones sont trop sombres et comme évoqué, les options étant minimalistes, il n'y a pas de quoi régler la luminosité. En plus de ça, les sprites en 3D comme les artéfacts ou les clés, sont assujettis à cet assombrissement : en mode "old gen" on les voit parfaitement car ils sont gros et en 2D (donc bien face à nous), alors qu'en remasterisé, ils se fondent dans le décor en plus d'être d'une taille réduite. C'est assez déconcertant car on cherche parfois notre chemin, on tourne en rond, alors que la solution est sous notre nez. Car oui, il en va de même pour certains interrupteurs, désormais un peu trop dissimulés dans le décor. Sans dire qu'il fallait faire comme dans Resident Evil où les objets brillent pour attirer l'œil du joueur, je pense qu'un compromis aurait dû être trouvé. Heureusement pour nous, ce genre de déboires reste anecdotique et je tiens à vous rassurer, tout n'est pas que critique et j'ai moi-même beaucoup apprécié ces 3 Remasters. Les jeux sont nettement plus beaux, colorés, détaillés et fluides qu'auparavant. C'est un véritable plaisir de les redécouvrir sous leur meilleur jour.




    Tomb Raider
    Starring Lara Croft





    Date de sortie de la version d'origine: octobre 1996 sur Saturn, PlayStation et PC
    Temps de jeu : 18 heures en moyenne
    Titre original : Tomb Raider starring Lara Croft
    Note de la version d'origine (1996) :




    Le premier Tomb Raider sorti
    Les CDs de démos sur PlayStation, qu'elle merveilleuse époque ! ^__^ (cliquez pour agrandir)
    en octobre 1996 sur Saturn et ne verra le jour qu'un mois plus tard (en novembre) sur PC et PlayStation. Pourquoi sortir d'abord le jeu sur Saturn, sachant qu'en 1996 la PlayStation était largement devant ? Peut-être que SEGA a signé un accord avec Eidos pour sortir le jeu un peu en avance, afin de profiter des "early adopters", peut-être que les versions PlayStation et PC avaient besoin d'un petit mois supplémentaires pour terminer l'optimisation, ou plus simplement, peut-être que la version Saturn est un peu moins bonne et les développeurs ont préféré sortir la meilleure version après. On ne le saura sans doute jamais, mais notez que ce premier opus sera l'unique épisode à voir le jour sur Saturn. Et oui dès Tomb Raider II, le jeu deviendra exclusif à la PlayStation et au PC, voilà pourquoi l'image même de la licence est souvent liée à celle des consoles de Sony. Seule la DreamCast héritera des Tomb Raider 4 et 5, mais encore une fois la manette était très peu adaptée à l'exercice, ce qui rendait la prise en mains assez difficile. Enfin comme évoqué, l'extension "Une Affaire Inachevée" ("Unfinished Business") n'a vu le jour qu'en décembre 1998 (soit 2 ans plus tard), au sein d'une réédition Gold. Elle était donc exclusive au PC et les joueurs console vont enfin pouvoir la découvrir (alerte spoiler : la difficulté est si infecte que vous abandonnerez sûrement très vite).
    L'année 1996 fut un très grand cru pour le jeu vidéo car il a vu naitre un certain nombre de titres absolument mythiques. Vous voulez des noms ? Super Mario 64, Duke Nukem 3D, Exhumed, NiGHTS into Dreams, Quake, Alien Trilogy, Crash Bandicoot, Legacy of Kain, Soul Blade, Les Chevaliers de Baphomet... autant de jeux populaires et intemporels, mais qui seront (selon moi) éclipsés par 2 mastodontes légendaires : le premier Resident Evil et bien sûr Tomb Raider, 2 jeux que j'ai personnellement noté 19/20. Le premier Tomb Raider a été un énorme succès, son impact sur l'industrie du jeu vidéo aura eu l'effet d'une bombe, à tel point qu'il reste, encore aujourd'hui, l'épisode "ancienne formule" le plus apprécié de toute la saga... C'est dire si dès le départ, Toby Gard et Core Design ont visé juste, créant ce qui allait devenir un rouleau-compresseur qui allait écraser toute concurrence et ce, durant des années.
    D'ailleurs vous remarquerez que quasiment 30 ans après la sortie de ces 2 colosses impérissables, leurs séries perdurent encore et toujours, avec un nombre conséquent d'épisodes à leur actif. C'est dire si ces premiers opus ont marqué le jeu vidéo à jamais, et j'ai eu l'honneur de voir ça de me yeux. Pour l'anecdote, un beau matin mon frère (Aquel) et moi sommes allés acheter notre PlayStation Magazine mensuel, dans lequel on se régalait de découvrir les nouvelles démos. Une habitude prise grâce au fameux Demo1 qui fut inclus dans notre console achetée le jour de sa sortie (on a donc cumulé un nombre effarant de CD de démos à travers les années).


    Bref,
    Le premier Tomb Raider est le plus équilibré des 3 jeux, il offre aussi la meilleure et la plus diversifiée des aventures de Lara Croft
    ce mois-ci (je dirai en septembre ou octobre 1996 de mémoire) nous avons découvert le premier Tomb Raider. La démo offrait l'intro, le manoir/tuto ainsi que l'intégralité du premier niveau. Un niveau qu'on a retourné plusieurs fois dans tous les sens, au point que notre seule option fut d'acheter le jeu plus ou moins le jour de sa sortie. Faut dire qu'à l'époque, les jeux PlayStation coûtaient 350 Frs (environ 55€) et le marché de l'occasion était en plein boum... l'argent fut facile à trouver.
    A la façon d'un God of War, Tomb Raider prend plaisir à réinventer la mythologie à sauce, notamment dans cette première aventure. En effet, l'histoire nous raconte qu'une riche entrepreneuse du nom de Natla, souhaiterai récupérer le Scion, un artéfact scindé en 3 morceaux. Mais au fil du temps, on apprendra que Jaqueline Natla n'est autre qu'une ancienne Atlante et qu'elle veut reprendre ces travaux de génétique, en vue de créer une nouvelle génération d'êtres humanoïdes. Pour se faire, on voyagera au Pérou, dans les cités perdues de la Grèce antique, ainsi qu'en Egypte. Certes le scénario part dans tous les sens, d'ailleurs ce premier opus est clairement celui qui se veut le plus varié et dépaysant de l'ancienne formule, puisqu'il mélange un peu tout et n'importe quoi : des dinosaures façon Jurassic Park, des momies, des monstres prenant la forme de centaures ou de vampires... le jeu va même un peu loin dans le "fantastique".
    Cependant on a tous volontiers accepté ce scénario capilotracté, déjà parce qu'il est plutôt bien écrit, plutôt bien amené et surtout parce qu'on visitera des lieux chargés de mysticisme. Il est difficile de décrire le frisson que procure ce jeu, pas seulement lorsqu'on grimpe à des hauteurs sensiblement mortelles en cas de chute, mais aussi et surtout lorsqu'on parcourt des lieux "magiques" comme la vallée perdue, cette grotte immense où un Sphynx y trône fièrement, ou encore cette autre zone où 2 statues géantes d'Horus et Sobek sont immergées. Même les mines réservent leur lot de surprises, avant de terminer en beauté sur l'île où de nouvelles surprises attendent un joueur qui aura déjà parcouru bien des lieux et affronté bien des ennemis. On aura beau dire, le premier Tomb Raider est une ode à l'exploration, le sentiment de gigantisme (certes un peu moins prononcé par l'absence de clipping) et de solitude est prégnant. Il se dégage de cette aventure une ambiance unique, qui fait qu'aujourd'hui encore, il reste l'un des jeux les plus appréciés de tous les temps.




    Tomb Raider II
    La Dague de Xian





    Date de sortie de la version d'origine: novembre 1997 sur PlayStation et PC
    Temps de jeu : 20 heures en moyenne
    Titre original : Tomb Raider II starring Lara Croft
    Note de la version d'origine (1997) :




    Suite directe
    Tomb Raider II est très chiant et ennuyeux sur la première moitié de son aventure : on traverse des niveaux inintéressants avec des mécanismes pénibles à déjouer
    d'un premier opus intemporel, Tomb Raider II est sorti en novembre 1997 sur PlayStation et PC (pas de version Saturn donc), soit pile 1 an après le premier épisode. Pensez-vous sincèrement qu'on puisse faire une suite aussi bonne que l'épisode fondateur, en si peu de temps ? Ne répondez pas, ça coule de source. Etant donné le succès mondial du premier opus, il est naturel que cette suite fût très attendue. L'engouement était tel, que sur PC sont sortis des démos de luxe (dans des boitiers cristal) et sur PlayStation, le fameux disque ne contenait qu'un seul et unique jeu, ce qui n'était (il me semble) jamais arrivé ! Vous imaginez, tous les mois votre magazine fourni un CD avec plusieurs démos jouables, ainsi que plusieurs vidéos, le tout en vue de faire la promotion du futur hit qui va sortir.
    Mais en septembre ou octobre 1997, il n'y a que Tomb Raider II, un "placement produit" aussi étonnant que singulier, tant pour Edios et Core Design, que le magazine, tant la "hype" était à son comble à ce moment-là. Il faut dire que Lara Croft s'est vite imposée comme une héroïne incontournable, et très certainement que son physique y était pour beaucoup. Mieux encore, elle est devenue le premier personnage fictif à devenir une véritable égérie. Le jeu vidéo se démocratisant peu à peu, elle a commencé à apparaitre des médias "mainstream", ce qui ne s'était jamais vu auparavant.
    Au niveau de l'histoire, cette fois Lara veut s'emparer de la dague de Xian, une antiquité qui appartenait à un empereur chinois. Manque de bol, elle n'est pas la seule sur le coup et doit donc affronter le clan mafieux des Bartoli. Si l'aventure commence fort, en traversant une partie de la Grande Muraille de Chine, malheureusement l'ambiance sera bien différente lorsqu'on parcourra Venise, durant des niveaux qui sont chiants comme la pluie. Mais ce n'est rien en comparaison avec la plate-forme pétrolière, sans doute le pire niveau qui puisse exister dans un Tomb Raider ! Loin, beaucoup trop loin de l'ambiance originelle, on s'emmerde ferme dans des niveaux qui n'ont en plus, ni queue ni tête.
    Car ce second épisode a le chic de nous faire faire des allers retours qui n'ont aucun sens (genre appuyer sur un interrupteur ouvre une porte à l'autre bout du niveau, c'est vraiment n'importe quoi !) et qui à la longue, sont vraiment pénibles. En plus de ça, bien des épreuves sont chronométrées et si on ne se dépêche pas, c'est souvent la mort assurée. Autant dire que les développeurs de Core Design ont (à l'époque) profité de la sauvegarde manuelle pour éviter toute forme d'équilibrage.



    Tomb Raider II est 2 fois meilleur ?
    Heu... non, c'est même tout l'inverse !



    Après la
    Sortir un nouvel épisode tous les ans, tout en apportant diverses nouveautés, ça n'aide pas à faire des jeux de qualité, peaufiné et équilibré...
    plate-forme où on s'est déjà ennuyé ferme, on enchaine avec le bateau englouti, qui aurait pu être un super niveau (et j'insiste sur le "aurait pu"). Manque de bol on recommence les allers-retours insipides, les level designs torturés et une difficulté qui vient vite à taper sur les nerfs. A ce stade du jeu, ça fait des heures qu'on parcourt des décors sans âme, dans une ambiance à chier, souffrant d'un level design hardcore et d'énigmes complètement débiles. Franchement celles et ceux qui disent que ce second opus est meilleur que le précédent, je ne les comprends pas... ou alors ce sont eux qui n'ont justement rien compris à ce qu'était réellement Tomb Raider.
    Et puis il y a bien trop d'ennemis ! Vraiment beaucoup trop d'ennemis humains, c'est en même indécent, on est à la limite du génocide, faisant passer Rambo pour le Petit Chaperon Rouge ! Des ennemis qui en plus, encaissent un nombre juste insensé de balles et qui apparaissent de façon totalement absurde, souvent derrière un angle de vue caché et au détriment de toute cohérence. Tout ceci nous gâche le jeu car il n'y a plus d'ambiance, on pouffe d'ennui à parcourir des décors qui n'ont aucun charme, si ce n'est celui de nous torturer.
    Fort heureusement, l'aventure de Tomb Raider II va radicalement changer dès notre arrivée au Tibet (il faudra donc passer environ la moitié du jeu), où on retrouve un level design plus inspiré, moins accès sur les allers-retours, plus propice à l'exploration libre. Ouf, le jeu est sauf ! Pour être tout à fait franc, j'ai même une théorie là-dessus. Je pense sincèrement que pour créer un jeu aussi grand en 1 an à peine, Core Design a sans doute divisé son staff en plusieurs équipes, car rappelez-vous que le premier Tomb Raider a mis presque 3 ans à voir le jour. Même s'ils gardent la même structure et le même gameplay, faire un nouveau jeu complet en seulement 12 mois, tout en apportant quelques nouveautés au passage, ça devait être particulièrement difficile et stressant. Je pense que si Core Design était autant sous pression, c'est à cause justement de ces délais (sans doute imposés par un éditeur aux yeux marqués du sigle dollars $_$), et donc un développeur qui a dû passer plusieurs années en "crunch" quasi permanent...



    Equipe B au rapport !


    Bref,
    Heureusement pour lui, Tomb Raider II revient sur de bons rails sur la 2e moitié de son aventure, sans doute grâce au génie d'une équipe A plus conventionnelle
    pour développer le jeu, si on met de côté ceux qui bossaient sur le moteur graphique et ceux qui s'occupaient de tout l'aspect narration, en parallèle je pense qu'il y avait 2 équipes qui devaient "construire" les niveaux. D'un côté il y a l'équipe A, celle qui a bossé sur le premier Tomb Raider, celle qui fait les choses bien, qui construit des level design équilibrés et qui tente de faire de son mieux pour proposer des niveaux aussi cohérents qu'intéressants. Et puis il y a l'équipe B, sans doute celle qui vient d'être embauchée pour gonfler les rangs d'un studio qui désormais tourne à plein régime. L'équipe B c'est celle qui aime les level design bien merdiques, les allers-retours, les épreuves chronométrées, bref l'équipe qui fait tous les niveaux les plus chiants et mal fichus dont Tomb Raider a accouché.
    Et on le voit clairement : c'est bel et bien l'équipe B qui a fait Venise, la plate-forme pétrolière et le bateau échoué, car dès qu'on arrive au Tibet, on a l'impression d'avoir changé de jeu ! Là on retrouve le charme et le plaisir d'un Tomb Raider, ça change du tout au tout ! Ensuite on enchaine sur la Chine et malgré une difficulté assez élevée, on reste sur quelque chose de fun à jouer. Seul bémol, avant d'arriver au boss final, j'avoue que les îles flottantes sont assez déroutantes. D'une difficulté écrasante, les épreuves sont pénibles, sans parler de ce côté un peu trop fantastique, qui nous sort un peu de cette agréable sensation qui nous a fait tant de bien durant les niveaux du Tibet et de la Chine.
    Là où le premier opus était assez régulier, Tomb Raider II perd donc beaucoup en ambiance. Rares sont les lieux mystiques, les énigmes sont souvent monotones et fastidieuses... notamment dans la première moitié d'aventure. De plus, si les vidéos ou même les cut-scenes sont de meilleure qualité, le scénario lui, ne vaut pas tripette et les enjeux sont loin d'être aussi importants qu'autrefois (et sont loin d'autant impliquer le joueur). Heureusement, Tomb Raider II reste globalement bon, en apportant notamment pas mal de nouveautés de gameplay comme la grimpette de certaines parois ou des échelles, ou encore l'horrible conduite des véhicules (le jeu n'étant clairement pas taillé pour ça). Certains préfèrent cette suite au premier opus... sans doute parce que sa simplicité scénaristique convient mieux aux esprits étroits, ou tout simplement n'ont-ils pas saisi la subtilité et le charme de l'opus fondateur.




    Tomb Raider III
    Les Aventures de Lara Croft





    Date de sortie de la version d'origine: novembre 1998 sur PlayStation et PC
    Temps de jeu : 23 heures en moyenne
    Titre original : Tomb Raider III : Adventures of Lara Croft
    Note de la version d'origine (1997) :




    Après l'incalculable
    Tomb Raider III apporte de belles nouveautés mais il souffre d'une narration un peu trop expédiée, faute d'espace disque...
    succès des 2 premiers épisodes, Tomb Raider III sort en novembre 1998, à nouveau en exclusivité sur PlayStation et PC. Cette fois Lara apprend l'existence de la Pierre Infada, une relique qu'elle tente de chercher en Inde. Elle découvre finalement que c'est Tony qui s'en est emparé, un employé de la compagnie RX-Tech travaillant pour Willard. Il s'en sert à mauvais escient en se plantant la pierre dans le cœur, recevant ainsi le pouvoir du feu. Lara parvient à l'éliminer et récupère la Pierre. En sortant de la grotte, elle tombe sur Willard qui lui explique qu'il existe non pas 1, mais 4 artéfacts dissimulés un peu partout à travers le monde. Il lui propose de faire équipe et lui révèle l'emplacement des autres artéfacts : au Pacifique-Sud, au Nevada et à Londres...
    Cette 3e aventure souffle autant le chaud que le froid et je ne dis pas ça parce qu'on visitera autant le désert américain que l'antarctique. Non en réalité, c'est encore une fois l'ambiance qui pèche. Certains passages sont superbes et emplis de mysticisme comme les temples, la jungle, les ruines, quand d'autres n'ont aucun intérêt archéologique. Visiter Londres, la Zone 51 ou encore des mines, ce n'est vraiment pas de très palpitant.
    De plus, après un épisode 2 aux tenants et aboutissants un peu trop simplistes, les développeurs ont fait encore pire car les cinématiques se font rares, et le fond de l'histoire est un peu trop calquée sur le premier opus (le désir d'un homme qui veut faire "évoluer" la race humaine... mouais, c'est du déjà-vu). Et vous voulez savoir pourquoi on en est là ? En fait c'est simple, la majeure partie des ventes des Tomb Raider étaient sur PlayStation et voulant rentabiliser au maximum leurs jeux, chaque épisode sortait sur un seul disque (là où d'autres n'hésitaient pas à en proposer plusieurs : exemple). Cependant, Core Design s'est dit que le silence des premiers opus devait laisser place à une ambiance sonore permanente et pour ça, le jeu lisait une piste audio durant tout le niveau.
    Vous l'aurez compris, ces nombreuses pistes audio ont pris tellement de place sur le disque, qu'il ne restait plus grand-chose pour les cinématiques en images de synthèse ou des cut-scenes gérées en temps réel, qui nécessitent malgré tout un doublage et donc ici aussi, une piste audio qui sera lue durant la scène. C'est donc cette limitation technique, cet espace disque non extensible, qui a contraint les développeurs à ne réaliser qu'une poignée de cinématiques et à réaliser sans aucun doute, l'un des scénarios les plus simples de la série.



    Quand l'ambiance va, tout va non ?


    Bien entendu
    Tomb Raider III propose une ambiance soignée, sauf pour les niveaux se déroulant à Londres... qui sont une purge !
    quelques nouveautés de gameplay entrent en scène (comme le fait de sprinter ou de marcher à 4 pattes) et les vidéos en CGi sont encore plus belles (à hauteur d'un jeu de 1998 entendons nous bien). Cet épisode reste dans le fond assez sympa, notamment pour ses graphismes (autrefois) hyper détaillés ou encore l'ambiance assez particulière de certaines zones. Mais clairement, nous sommes encore loin du Tomb Raider parfait et il faudra véritablement attendre l'épisode 4 (La Révélation Finale) pour que la série trouve un salvateur regain d'intérêt aux yeux des joueurs de l'époque. Et puis il y a aussi le problème de la difficulté, qui désormais crève le plafond. Heureusement qu'on peut sauvegarder quand on veut, sans quoi ce 3e volet des aventures de Miss Croft serait un véritable enfer. Quoique... même comme ça, certains passages sont quand même infernaux ! Et je ne blague pas, si vous trouvez les 2 premiers épisodes difficiles, dites-vous que rien ne vous a préparé pour celui-ci...
    Vous vous souvenez de la fameuse équipe B ? Et bien dites-vous qu'après un premier monde vraiment sympa (en plus le côté jungle et temple, ça renoue bien avec l'ambiance qu'on apprécie tant dans la série), ensuite vous pourrez choisir votre destination entre le Pacifique, Londres et le Nevada. Je vais vous le dire tout de suite, les niveaux de Londres sentent bon la dysenterie ! Les décors urbains sont comme dans le 2e jeu, propices à des allers-retours insupportables et un level design qui n'a qu'un but : vous les casser en petits morceaux. Après j'avoue, le Nevada fut une sympathique surprise. Certes la base militaire n'a rien d'extraordinaire, mais certains passages restent sympas. Enfin le Pacifique profite d'une très bonne ambiance, parfois boisée, souvent caverneuse, mais au moins l'ambiance est là.
    L'aventure se termine en Antarctique, où les baignades sont extrêmement dangereuses étant donné que vous perdez très rapidement votre chaleur corporelle au point de vous tuer. Oui, celles et ceux qui ont vu le Titanic vont enfin comprendre pourquoi Jack meurt si vite. On enchaine ensuite sur les mines puis une cité perdue, et encore une fois, je dis banco. Au final, à part Londres, on est tout bon alors ? Question ambiance, oui... c'est le reste qui coince.



    Tomber raide... de douleur !


    En effet,
    La difficulté du 3e épisode est épouvantable ! Vous allez sauvegarder toutes les minutes, tout en souffrant pour trouver quoi faire et où aller. Où est passé le plaisir là dedans ?
    le level design est tout simplement sadique ! Vous allez choper des maux de tête atroces à tourner en rond pendant des heures, à chercher quoi faire et où aller. Certes l'équipe A semble s'être occupée des meilleurs niveaux, mais l'équipe B, celle qui apprécie tant les cheminements tordus, les puzzles complètement débiles et les interrupteurs qui ouvrent des portes à 3 kms de là, a encore frappé ! Vous allez perdre un temps fou à chercher le moindre petit indice, le petit pixel qui dépasse et qui nous montre où aller (pour ça, ces inutiles cristaux rendent bien service mais ça reste généralement insuffisant). Tout est si tortueux, alambiqué, les énigmes n'ont aucun sens, et les ennemis apparaissent comme par magie...
    Et c'est bien dommage car personnellement, niveau ambiance, je préfère même cet épisode au précédent, mais la difficulté est telle, que vous allez souffrir comme jamais. Heureusement qu'il y a la sauvegarde rapide, sans quoi ce serait presque impossible. Et puis il y a vraiment des phases à la con. A quel moment les développeurs se sont dit qu'affronter 150 vélociraptors qui apparaissent à la chaine, serait fun à jouer ? Ou tout simplement crédible (et si vous vous posez la question, oui il y a encore un T-Rex... ce manque d'imagination est tuant) ? Et le fin du fin reste bien évidemment les dernières heures de jeu, qui sont ultra laborieuses et où vous allez mourir un nombre incalculable de fois.
    Le summum de la mutilation mentale reste ce passage avec les 4 têtes cracheuses de feu (dans l'avant-dernier niveau : La Citée Perdue de Tinos), où il faut sauter sur des blocs invisibles, avec bien entendu de l'or fondu (ou de la lave, on ne sait pas trop) en contrebas et qui vous tue en un coup. Ce passage, qui tient en une pièce de moins de 20 mètres de long, m'a demandé près de 45 minutes d'acharnement ! Vous réalisez à quel point le jeu va vous mettre les nerfs en pelote, et à quel point il va tester votre patience ? De toute façon dites-vous une chose, on connait la difficulté d'un jeu au nombre de sauvegardes qu'on y réalise. En sachant que les 3 jeux ont environ la même durée de vie, sur le premier Tomb Raider j'ai réalisé 200 sauvegardes, sur le 2 j'en ai fait près de 350, ce qui déjà vous prouve qu'il est bien plus difficile. Et bien imaginez-vous qu'en finissant Tomb Raider III, j'ai réalisé que j'avais fait plus de 700 sauvegardes ! Car même avec les "quick saves", vous allez être en souffrance, soit parce que les épreuves sont perverses, soit parce que vous allez plus tourner en rond d'une toupie lancée à pleine vitesse !




    Tomb Raider III est l'épisode le plus difficile de toute la série.
    Arriver à la Cité Perdue de Tinos est déjà un sacré défi mais
    ce passage-là est un véritable supplice pour les nerfs !!!



    Le "crunch" c'est bon à manger...
    beaucoup moins à vivre au boulot



    C'est presque
    Oui je me plains et j'exprime une certaine frustration envers Tomb Raider II et III, mais les jeux n'en restent pas moins bons malgré tout :)
    à croire que les développeurs de Core Design, qui passaient leur temps en "crunch" (phase de développement intense mettant à rude épreuve les équipes) voulaient se venger sur nous ! Mais merde quoi, nous on vous soutient, on achète vos jeux, c'est pas sur nous qu'il faut se venger, mais sur un Eidos qui a les dents longues et qui vous présure ! Bref, ça nous gâche un jeu au demeurant très bon puisque dans Tomb Raider III, on sent que de réels efforts ont été réalisés, comme offrir des décors plus détaillés, le doublage est nettement mieux travaillé, les nouveautés de gameplay sont sympas, les ennemis humains sont cette fois en quantité raisonnable (même si les corps s'évaporent étrangement au bout de 5 secondes à peine)... et puis à part à Londres (ce niveau étant similaire à une grosse crise de diarrhée aigue), on peut le dire, les niveaux sont jolis, intéressants à parcourir, on sent bien que l'accent a été mis sur l'ambiance et ça fonctionne. Mais tout est gâché par cette difficulté aussi détestable qu'insupportable, et je suis le premier à le regretter...
    Alors je sais, je dépeins une image des épisodes 2 et 3 qui peut paraitre un peu fade mais n'allez pas croire que ces jeux-là n'en restent pas moins intéressants à parcourir. C'est juste qu'en réalité, ils supportent mal la comparaison avec le premier Tomb Raider, qui a mis la série directement sur orbite. Les développeurs de Core Design ont eu (à l'époque) toutes les difficultés pour rebondir sur un tel succès critique et commercial. Pour dire, en 2001 le respectable GameSpot a classé Tomb Raider comme l'un des 15 jeux qui ont le plus influencer l'univers du jeu vidéo, c'est dire sa popularité et l'impact qu'il a eu sur notre monde vidéoludique. Bref, créer en seulement 1 an une suite au moins aussi bonne et digne d'intérêt, était sans doute un défi trop élevé, même s'il faut bien admettre que Core Design s'en est sorti avec les honneurs. Disons que s'ils avaient pris 2 ans pour chaque jeu, ils auraient sûrement mieux bossé leurs environnements, leur narration et l'équilibre de la difficulté. Mais on ne refera pas l'histoire...



  • La pause Crunch Chocolat, en écrivant au Papa Noël ^_^
    Juste un petit message pour les développeurs des futurs Remasters. Autrefois, vous nous disiez qu'il était impossible de remasteriser les jeux de la première PlayStation, comme quoi ils étaient trop vieux et techniquement si dépassés, que la tâche était insurmontable (et on parle bien de versions Remasterisées, pas juste rééditées ou complément "Remakées", ça n'a plus rien à voir). Cependant, depuis Spyro Reignited Trilogy et surtout Crash Bandicoot N. Sane Trilogy, vous voyez que ce n'est finalement pas si difficile et que le public répond agréablement présent à chaque fois. A ce Tomb Raider I-III Remastered, Spyro et Crash Bandicoot s'ajoute également les Star Wars : Dark Forces Remaster, Klonoa, Gex, PaRappa the Rapper, certains épisodes de Final Fantasy, Legend of Mana ou encore Chrono Cross... Finalement, vous voyez que quand vous voulez (par appât du gain, ça va de soi), vous pouvez !

    Maintenant à titre tout à fait personnel et tel un gosse qui dresse une liste de souhaits au Papa Noël, j'aimerai Messieurs-Dames les développeurs, des Remasters des jeux suivants (s'il vous plait ^_^) : Alien Trilogy, Dino Crisis 1 et 2, Silent Hill, Metal Gear Solid, Toshinden 1 et 2, Ace Combat 1 à 3, Fade to Black, Disruptor, Legacy of Kain, Ridge Racer, Die Hard Trilogy, les 3 WipEout, Alone in the Dark : The New Nightmare, Descent et tellement d'autres qui mériteraient d'avoir une seconde vie. La PlayStation fut une console merveilleuse qui a accueillie un nombre incalculable de titres mythiques. Etant donné que désormais les Remasters de jeux Play 1 ne semblent plus faire peur à personne, il serait grand temps de les faire "revivre" avec des remasterisations aussi bonne que celles de ce Tomb Raider I-III. Merci. ^.^




    Une dernière chose avant de partir, je sais que j'en ai déjà parlé, mais j'espère sincèrement qu'Aspyr travaille sur la Remasterisation des 3 opus suivants : La Révélation Finale (que j'adore), Sur les Traces de Lara Croft (no comment) et L'Ange des Ténèbres. Avec une jouabilité réadaptée, ce dernier pourrait être très sympa et je suis sûr que beaucoup de fans de Lara Croft seraient prêts à donner une seconde chance à cet épisode un peu mal-aimé, et qui a causé la chute de Core Design. Enfin, il serait cette fois plus honnête de sortir le jeu en version physique en même temps que la version démat', car étant donné le succès de cette première trilogie, il ne sert plus à rien de jouer les frileux, les fans répondront présents...




    Finalement Tomb Raider IV-VI Remastered est sorti pile 1 an plus tard, soit le 14 février 2025... en dématérialisé (sans doute pour, une fois encore, maximiser la rentabilité). Mais il fera l'objet d'un autre article. ^__^




  • Françoise, parles-moi avec ta douce voix...


    On termine
    Le son est clairement la partie technique qui a le moins souffert du temps... à part le doublage bien entendu. Sinon bruitages et musiques restent de très bonne qualité, même aujourd'hui
    par un petit mot sur ce qui attrait au son. Je ne reviens pas sur le travail voxographique, qui bien entendu a beaucoup vieilli durant tout ce temps. Je saluerai juste à nouveau le travail de Françoise Cadol, qui a fait un boulot admirable et ce, dès le premier opus. Au niveau des musiques, elles sont restées telles qu'elles et ce pour une raison toute simple : en général un OST traverse très bien le temps. C'est à nouveau le cas ici. Je dirai même que les musiques ont ce charme envoutant qu'on ne retrouve plus dans les productions actuelles, qui veulent tellement être orchestrales, tellement proches de ce que fait Hollywood qu'elles en oublient le principal. En switchant entre la vieille version et le Remaster de chaque jeu, on s'aperçoit que les musiques (tout comme les bruitages) ont été légèrement retravaillées (via un logiciel qui, de façon automatique, a rehaussé certaines notes, tout en nettoyant les pistes de potentiels parasites) mais au fond, rien de semblable aux graphismes.
    Les développeurs auraient pu changer certains bruitages (comme les armes, dont certaines sont très bien comme elles sont, quand d'autres, comme le fusil à pompe du premier opus, ne conviennent pas du tout), mais c'est de l'ordre du chipotage car dans l'ensemble, la prestation est bonne et je suis même surpris que certains soient si réalistes, alors même que les jeux datent de plus de 2 décennies. Enfin, si autrefois les Tomb Raider laissaient beaucoup de vide acoustique, afin que le joueur se sente tout autant prisonnier que seul et perdu dans des dédales (presque) inextricables, Aspyr a fait une petite mise à jour de ce côté-là. En effet, à l'image du Tomb Raider III originel, désormais il y aura quasi systématiquement un petit fond sonore d'accompagnement. Une petite brise qui parcourt les roches humides d'une caverne peu fréquentable, le bruit assourdissant des machines ou encore ce son délicat que peut faire une nature verdoyante. Bien sûr ces petits thèmes vaporeux vont rapidement tourner en boucle, mais ils ont aussi l'avantage de "meubler" les aventures de Lara, de faire en sorte de combler cet ancien vide, qui n'était cassé que par la présence des bruitages.
    Cependant j'émets malgré tout un bémol car par moment, ce fond sonore va vous gonfler. Si comme moi vous jouez au casque, dans certains niveaux c'est un battement de cœur qu'on entend et il n'y a rien de plus pénible et stressant ! Encore une fois, on voit bien que les développeurs ne testent pas leurs jeux en conditions réelles, sans quoi ils auraient eux même changer ça. Fort heureusement, on peut baisser le son des musiques, voire totalement le couper si besoin...




    Françoise Cadol est l'une des plus grandes doubleuses françaises. Née en 1963 (elle avait donc 33 ans à la sortie du premier Tomb Raider), elle prête notamment sa voix à Angelina Jolie (qui a justement joué 2 fois le rôle de Lara Croft au cinéma) et Sandra Bullock. Elle est également une grande doubleuse de jeux vidéo (notamment Aletheia dans Assassin's Creed Odyssey ou Lady Dimitrescu dans Resident Evil Village), ainsi que le grand rôle de Lara Croft dans pas moins de 12 jeux ! Elle est la voix-off de plusieurs émissions de TV et autres documentaires, elle est aussi actrice dans plusieurs séries ainsi que dans une poignée de films. Enfin Miss Cadol et son timbre de voix reconnaissable entre mille, est également auteur de pièces de théatre, ainsi qu'interprêtre...



    Conclusion

    Avec Note



    ce Remaster de la première trilogie de Tomb Raider (car oui, en presque 30 ans d'existence, les premiers épisodes n'avaient jamais été "HDisés"), il est marrant de voir la flagrante différence d'appréciation entre une presse blasée, jamais satisfaite de rien et qui de toute façon ne paye jamais ses jeux, et de l'autre côté nous, les joueurs. En effet, la presse n'a vraiment pas été sympa avec ce Tomb Raider I-III Remastered, sous divers prétextes de contenu, de bugs encore existants ou encore de réalisation qu'ils espéraient mieux travaillée. De l'autre côté du monde, celui plus réaliste du joueur qui paye ses jeux et qui n'est ni biberonné aux AAA, ni soudoyés par les éditeurs, le ton est radicalement différent car ils sont bien conscients qu'on ne parle pas ici de "Remakes" mais bien de "Remasters" et la différence est fondamentale ! En effet, si c'étaient des Remakes, je serai le premier à dire que les bugs encore existants ou les soucis (parfois pénibles) de caméra, sont inacceptables. Or nous sommes bien en présence d'une trilogie remasterisées, à savoir que les jeux ont été pris "tel quel", qu'ils ont été graphiquement retravaillés, en offrant notamment de nouvelles (et superbes) textures, ainsi qu'un moteur graphique nettement plus fluide qu'à l'origine. En attendant, le cœur même du jeu n'a pas changé et switcher entre les 2 modes nous fait réaliser à quel point les versions d'origine ont souffert des affres du temps. Ainsi donc les joueurs, ceux qui ont aimé ces 3 jeux dans les années '90, ont adorés ce I-III Remastered et que ce soit sur Steam, sur le PS Store, sur le Xbox Store ou sur le Nintendo Shop, tous sont unanimes : cette trilogie remasterisées est excellente !


    Alors oui, je le concède, les bugs sont toujours là, la caméra fait de temps en temps n'importe quoi, la difficulté est vraiment hardcore (surtout sur les missions ajoutées ou le 3e épisode dans son quasi ensemble), la nouvelle prise en mains ne convient pas vraiment, quand la prise en mains "tank" est lourde au possible. Ces défauts-là étaient pour la plupart déjà présents à l'époque et je trouve ça malvenu de la part des détracteurs (la presse, notamment) de venir râler sur ça, puisqu'il y a plus de 25 ans de ça, ça ne les avait pas empêché d'apprécier ces titres-là. Et puis lorsqu'on lit que le Remastering est faignant, il y en a vraiment qui sont malhonnêtes. Savent-ils le mal qu'ils font aux développeurs en disant des mensonges et en influençant de travers les joueurs d'aujourd'hui (car oui, les joueurs actuels sont "influençables" là où le fan de longue date ne réfléchira pas à 2 fois avant d'acheter) ? Car c'est factuel, il suffit de comparer entre l'ancienne et la nouvelle version, et vous le verrez de vos yeux : la qualité technique, la définition des textures (qui sont souvent superbes, bien qu'appliquer à une ancienne ossature faites de blocs bien voyants) et la fluidité du framerate dans un jeu livré dans une version 1.0 sans bug majeur... comment peut-on sciemment définir un tel travail de "faignant" ? La qualité du son n'a pas vraiment bougé depuis toutes ces années (hormis bien sûr un doublage qui a pris beaucoup de bouteille entre temps) et bien entendu, on retrouve "la magie" qui se dégage de ces titres mythiques, notamment d'un premier épisode absolument fantastique et que j'ai eu grand plaisir à refaire pour la énième fois et ce, dans les meilleures conditions qui soit. Franchement, je me suis éclaté ! Si les jeux avaient été profondément retouchés, ce sont sans doute les même baltringues qui auraient hurler à la mort, les bras levés bien haut, en disant qu'on a touché à ces chefs-d'œuvre d'antan, qu'on les a dénaturés en apportant ces modifications-là. La presse n'est plus qu'un ramassis d'insatisfaits et de gens malhonnêtes...


    Après on ne va pas se voiler la face, la sauvegarde rapide reste l'option la plus appréciée de cette compilation et question durée de vie, il faut 15 à 20 heures pour faire chaque jeu, auxquels s'ajoutent les add-ons anciennement exclusifs aux versions PC, ainsi qu'une myriade de trésors à dénicher. Le résultat c'est que pour à peine 30€, vous passerez entre 50 à 75 heures dessus. Un rapport qualité/durée/prix imbattable et d'ailleurs un prix de vente que les blasés de la presse ne prennent que trop rarement en compte car honnêtement, ils auraient très bien pu vendre cette trilogie 50 ou 60€... en boite. Oui ce sera là ma seule véritable frustration envers cette compilation : au départ ce Tomb Raider I-III Remastered ne fut vendu qu'en dématérialisé et moi je suis sans doute un vieux con antiprogressiste, mais j'aime bien avoir ma petite boite en plastique avec sa galette à insérer dans un lecteur optique. Fort heureusement, l'édition physique paraitra 7 mois plus tard (en septembre 2024) et espérons qu'une suite (compilant et remasterisant les épisodes 4, 5 et 6) est déjà en chantier et que cette fois ils ne jouent pas les frileuses et proposent l'édition physique dès le premier jour. Ce détail mis à part, je vous avouerai que j'ai dégusté durant plus de 60 heures ces 3 jeux mythiques. Des jeux que je n'avais pas retouché depuis la première PlayStation (à part le tout premier que je refais de temps en temps) et que je me suis régalé de redécouvrir... Bref, Tomb Raider I-III Remastered c'est des heures de jeux pour pas cher, un remastering de qualité et un joueur (vous l'aurez compris) heureux de son achat.






    Points négatifs

      Pas de sauvegardes automatiques, un New Game + à la ramasse, un cruel manque d'options et aucun bonus à débloquer... cette trilogie manque un peu de finitions
      Certains fonds sonores (notamment à base de battements de cœur) vous obligeront à couper les musiques
      Les bugs d'origine sont (pour la plupart) toujours là. Est-ce par souci d'authenticité ?
      Une version PC stable et propre mais sans aucune option graphique. Bizarre non ?
      La jouabilité moderne part d'une bonne initiative mais ne convient pas
      Attention à la difficulté, ça risque d'être brutal pour certain(e)s...
      Une édition physique qui sort avec un substantiel retard :(
      La caméra fait parfois n'importe quoi... comme à l'origine


    Points positifs

      Retrouver toute "la magie" des premiers Tomb Raider, notamment le tout premier opus qui reste une "masterpiece" indémodable !
      3 jeux complets auxquels s'ajoutent les add-ons autrefois exclusifs au PC. La durée de vie est donc excellente !
      Switcher entre rendu d'origine et moderne permet de quantifier le travail accompli par les graphistes
      Une installation très contenue : 6 Go maximum pour 3 jeux, c'est vraiment peu
      La qualité du son n'a pas bougé, bruitages et musiques sont restés de qualité
      Quelque soit la version, le jeu tourne à la définition maximum et en 60 fps
      La sauvegarde rapide et les cheats codes (franchement, ça aide bien)
      Un remaster de grande qualité (framerate, qualité des textures...)
      Le prix (à peine 30€) pour un gros contenu



    Test réalisé par iiYama


    article initial : juin 2024
    mise à jour : décembre 2025


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