The Legend of Zelda (NES) -- Review sur SoloGamerTest

 





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Narration
Jouabilité & Gameplay
L'image
Le son
Note générale


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Sorties du jeu : février 1986 au Japon (sur FDS) - août 1987 aux Etats-Unis - novembre 1987 en Europe - février 1994 au Japon (réédition sur cartouche)

Développeur : Nintendo
Editeur : Nintendo
Genre : aventure

Support : cartouche de 1 Mb
Version testée : Euro PAL (50 Hz)
Voix dans le jeu : -
Textes à l'écran : anglais

Difficulté :
Multi-joueurs : non
Abréviation : Zelda
Titre alternatif : The Hyrule Fantasy : Zeruda no Densetsu (JAP)
Prix au lancement : 350 Frs
Score des ventes : 6,5 Millions (NES)




Version américaine




Version japonaise sortie sur FDS




Version japonaise sortie sur cartouche





     


     




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The Legend of

Zelda







Remettons
L'histoire se résume à "ça", Miyamoto n'estimant pas que le scénario soit important dans un jeu. C'est celà oui...
nous dans l'ambiance. The Legend of Zelda est à l'origine sorti au format épisodique et dématérialisé, disponible sur le FDS (Famicom Disk System) de la NES. Cet add-on uniquement disponible au Japon, aura eu du succès, notamment grâce à ce jeu. Après l'énorme raz de marrée de Super Mario Bros (sortie en septembre 1985 sur l'archipel nippon), Nintendo ne pensait pas faire un tel carton, surtout sur FDS (car souvenez-vous, le support FDS proposait des sortes de disquettes dont le contenu était téléchargeable via des bornes, bornes qu'on trouvait généralement près des magasins de jouets). Il est d'ailleurs rigolo de voir que le premier chapitre de Zelda est sorti le même jour que Super Mario Bros FDS alors que la version cartouche est sortie 5 mois auparavant. Nintendo n'étant pas (à l'époque) très pressé de sortir ses jeux en occident, Zelda n'a vu le jour qu'un an et demi plus tard sur les NES Américaine et Européenne (comme si traduire le peu de texte que comporte ce jeu, leur avait pris énormément de temps). Le plus marquant dans tout ça, c'est que le Japon n'aura eu que la version FDS du jeu puisque la cartouche Famicom de Zelda n'est sortie qu'en 1994, soit 8 ans après la version FDS, alors même que la Super Nintendo était en passe d'être remplacée par les PlayStation, Saturn et plus tard, Nintendo 64.
Bon, trêve d'histoire, The Legend of Zelda c'est quoi ? Le premier élément qui aura marqué l'âme du joueur à l'époque, c'est cette cascade prenant un teint sombre et inquiétant sur fond de mélodie cheap mais épique. L'histoire de The Legend of Zelda nous est comptée au travers d'une brève introduction (et surtout du manuel). Celle-ci nous entraine sur Hyrule, un pays en proie aux créatures plus viles et retorses les unes que les autres, sous couvert de leur chef Gannon. Ce grand vilain au physique porcin, non content de posséder la Triforce de la Force et de vouloir acquérir les 2 autres "gros fragments", a en effet kidnappé la princesse Zelda !
Cette dernière a au préalable divisé la Triforce de la sagesse et du courage en 8 fragments et les a cachés dans tout Hyrule. C'est donc au jeune Link qui incombe de les retrouver et de vaincre le vil démon. En lisant le manuel on en apprend un peu plus sur le fond de l'histoire : Impa, la gouvernante de la princesse, révéla tout cela à Link lorsque ce dernier la sauva, patati patata... Bref, on a vite compris le tableau d'autant que cette même histoire nous est servie froide depuis maintenant 25 ans (oui il y a eu des remaniements, oui c'est aujourd'hui plus fouillé, oui c'est moins débile que dans Mario mais entre nous, à chaque épisode ça évolue peu).



       

Au Japon, The Legend of Zelda a d'abord vu le jour sur FDS.
Il ne sera réédité sur cartouche que 8 ans plus tard
(cliquez pour agrandir)


Par contre
Niveau gameplay et ambiance, ce premier épisode posera les bases de toute la série, et inspirera beaucoup de concurrents
une fois le jeu lancé, le scénario n'avancera plus, mais alors plus du tout (!) jusqu'à son dénouement final. Papotage rapide avec des PNJs qui n'ont d'autre intérêt que fonctionnel (indiquer un truc ou un autre, mais rien sur le scénario), et basta ! M. Miyamoto, déjà père de Mario, ayant même avoué ne jamais porter d'attention aux histoires, préférant développer le gameplay et les originalités. Grave erreur selon moi... Ainsi je le clame haut et fort, Zelda n'est PAS un RPG !! C'en est même loin. Je ne renie pas l'excellence de son ambiance et de son gameplay, mais on est loin, très loin d'être en face d'un RPG. Il suffit de comparer avec Final Fantasy pour vite s'en rendre compte : ici il y a trop peu d'intéractions avec les PNJs, pas d'XP (hors les coeurs), un système de combat "direct", une aventure trop courte, un scénario trop maigre... Il serait quand même temps que le monde ouvre les yeux là dessus.
Par contre, les Zelda sont ce qu'il y a de plus démonstratif dans le genre "aventure". Là on est bien d'accords ! Link, que l'on incarne, a donc pour tâche de parcourir le monde d'Hyrule (on apprendra dans l'épisode 2 qu'en fait, on en parcourt qu'une partie). On le fera en vue de dessus, d'écran en écran, puisque le scrolling est séquentiel, imposé par l'aspect open-world du jeu et les limitations de la console. Link peut se déplacer horizontalement ou verticalement, il peut frapper ou consulter son inventaire pour choisir parmi celui-ci, un autre outil (ou arme) afin de venir à bout des situations. La plus grande zone à explorer est donc Hyrule (aussi appelé overworld), et le fait le plus captivant étant la libre progression qui est accordée au joueur : c'est comme un grand terrain de jeu qui s'ouvre à nous et qu'on sillonne avec plaisir en long, en large et en travers. On y trouve non seulement des monstres, avec lesquels il faudra croiser le fer (ou pas), mais aussi des marchands nichés dans des grottes ou des habitants cachés dans des zones secrètes (à découvrir en faisant effondré une entrée de grotte ou en brulant un arbre, vive l'écologie :).
Mais ce qui fait le fond du jeu, ce sont évidemment les donjons (qui sont toujours souterrains). Il y en a 8 menant à des gardiens qui protègent chacun un fragment de la Triforce, et un dernier donjon menant à Gannon (une fois la dite Triforce réunie). Les gardiens vaincus accordent à Link un coeur (barre de santé) supplémentaire, le rendant plus fort au fil de son aventure. Les donjons sont eux même constitués de multiples écrans. Petit écosystème à part entière, ils cachent toujours un trésor dont Link aura l'usage (que ce soit pour finir le dit donjon, pour progresser dans Hyrule ou battre le boss), une carte de la zone et une boussole.



   

La superbe cartouche française, avec son plastique doré et à droite son PCB. Alors que nous sommes sur NES avec un jeu sorti en 1987, étonnamment il y a beaucoup de choses sur celui-ci. Nintendo était déjà habitué à inclure tout un tas de puces sur ses cartouches. Ici nous retrouvons la fameuse puce 10NES qui lutte contre le piratage, il y a une pile et une puce mémoire pour la sauvegarde, il y a 2 blocks de ROM de 64 Ko chacun et enfin il y a 8 Ko de RAM additionnelle. En effet, le FDS apportait un peu de RAM à la console de base et comme l'add-on n'existe pas en occident, il a bien fallu compenser ce manque (cliquez pour agrandir)


La forme de la
Graphiquement on a vu la NES plus en forme et les 3 seules musiques du jeu (2 en réalité), tournent vite en boucle
carte représente toujours quelque chose (telle un Manji ou une tête de mort pour le dernier donjon), et le boss peut être indiqué sur celle-ci grâce à la boussole. Pour autant, tout n'est pas simple : des murs sont parfois fragiles et devront être détruits avec des bombes pour passer, des demi-boss (souvent des versions altérés des précédents gardiens) jalonnent la progression, de petites énigmes sous forme de pierres à pousser ou autre, forment également la richesse des mécanismes du jeu. Pour un titre de 1986, il est clair que Zelda fut le précurseur en la matière. Les trésors dont il est question constituent l'équipement du petit Link. Le boomrang, les bombes, l'arc, le bracelet de force... ce sont tout autant d'objets dont il doit trouver l'usage pour ensuite mieux progresser. Tous ces éléments sont en général repris dans les autres opus et forment le noyau du folklore de la série. Ils forment également le gameplay du jeu, puisqu'on jongle d'outils en arme pour avancer. On se trouve même rapidement un style bien à soi, une façon de faire ou des astuces (certaines cibles étant plus aisées à vaincre avec une arme plutôt qu'une autre).
Il y a également des objets de transport (radeau, échelle) qui trouvent un intérêt que sur les phases d'exploration en extérieur (overworld). Et il en va de même pour les boss : Aquamentus, Dodongo, Digdogger... ils trouveront tous un nouvel emploi dans d'autres titres (Oracles of Season pour la majorité d'entre eux d'ailleurs). On pourrait seulement regretter que Link soit confronté à des adversaires parfois bien plus agiles que lui, et quand il s'agit de leur frapper dans le dos, ce n'est jamais très évident (chevalier ?). A coté de ça, difficile de se plaindre de la prise en main, surtout quand on a à disposition un système révolutionnaire de sauvegarde, permettant de reprendre l'aventure là où on l'a laissé. A noter enfin qu'une fois l'aventure finie, la Master Quest attend les plus vaillants des chevaliers. Cette seconde quête reprend l'exact scénario initial mais tout a changé de place ! Les donjons ne sont plus aux mêmes endroits, les énigmes sont différentes et surtout la difficulté a été revue à la hausse. Tel un Super Mario Bros : The Lost Levels, c'est le même jeu mais en beaucoup plus dur !
Coté son on a là une musique d'écran titre mémorable et emblématique, une musique d'exploration d'Hyrule dont la mélodie est désormais mondialement connue, et une musique de donjon méga supra rébarbative, mais pas dénuée de charme. Ce n'est quand même pas rien, malgré la faible quantité de pistes sonores ! Et oui seulement 3 musiques principales, c'est peu mais à l'époque c'était suffisant. Aujourd'hui vous aurez plus de mal à supporter cette redondance, surtout celle des donjons qui finit par être très pénible. Enfin les graphismes ne brillent pas... même pour une NES. Sans dire que c'est moche, puisque ça reste un jeu 8-bits, les couleurs sont souvent unies, les décors n'ont aucune finesse artistique et en plus c'est bugué, avec beaucoup de clignotements et de ralentissements.




L'overworld du monde de Zelda (cliquez pour agrandir)



Conclusion

On ne peut pas Note



reprocher grand chose à ce premier Legend of Zelda, le contenu étant simplement un concentré de bonnes idées et de nouveautés (comme la sauvegarde). Et la qualité (surtout pour l'époque) était sans commune mesure : l'univers apporté au jeu, le système d'exploration libre, les différents outils, le bestiaire... c'était tout ce qu'il fallait pour débuter la grande série qu'est devenue celle des Zelda, voir le genre dont il est le parfait exemple. Cependant, je ne donnerai pas la note maximale à ce titre, aussi culte soit-il, comme le font la plupart des testeurs, pro comme amateurs. Car le scénario se résume à trois fois rien, le monde est ouvert certes, mais on y est totalement laché sans jamais aucune indication (au début, on tourne en rond sans savoir quoi faire, ni où aller !) et les 3 pauvres musiques que compte le jeu, ne sont vraiment pas assez nombreuses. Après plusieurs heures (surtout dans les donjons !) on finit par baisser le son de sa télé. Maintenant il faut voir aussi les qualités du jeu et entre nous, je suis heureux que Nintendo ait sorti cette cartouche hors de son FDS et de son pays natal, ralliant ainsi, en l'espace d'un seul épisode, des millions de fans. Et après, certains se demandent pourquoi la NES a eu autant de succès...






Points négatifs

  La musique des donjons tapent sur les nerfs !
  Les gens qui disent que c'est un RPG, pffff...
  Scénario bidon, pas du tout étoffé
  C'est pas spécialement joli
  Certains ennemis agacent


Points positifs

  Un monde open-world, qu'elle classe pour l'époque !
  Des musiques légendaires et inoubliables !
  Les bases d'une série et même du genre
  La Master Quest, pour les acharnés
  Un gameplay simplement génial !
  La sauvegarde




La séquence de fin (spoil) : cliquez pour ouvrir





Test réalisé par Aquel


article initial : juillet 2012
mise à jour : octobre 2025


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