Astro's Playroom (PS5) -- Review sur SoloGamerTest

(PUB)

 








Narration
Jouabilité & Gameplay
L'image
Le son
Note générale


Testé sur :




Sortie mondiale : novembre 2020
Développeur : Team Asobi (ex Japan Studio)
Editeur : Sony Interactive Entertainment (SIE)
Genre : plate-formes

Version testée : française
Doublage : -
Textes à l'écran : français

Support : installé sur la console ou uniquement en téléchargement sur PlayStation Store
Installation : 11 Go
Version logicielle testée : v.1.7
Performances : 4K en 60 fps avec HDR
Compatible VR : non

Difficulté :
Temps de jeu : environ 5 heures
Multi-joueurs : non

Abréviation : Astro Bot 2
Titres alternatifs : Astro Bot Rescue Mission 2 / The Playroom 2
Prix au lancement : gratuit à l'achat d'une PS5 (est-ce donc vraiment gratuit ?)

La zik de la semaine




(PUB)



           


           




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Astro's Playroom









On
Astro's Playroom a été développé par la Team Asobi, qui était autrefois relié au SIE Japan Studio, avant de devenir indépendant en 2021
m'a reproché lors des mes tests récents, de ne pas avoir "réellement" de PlayStation 5 parce que je n'avais pas encore testé d'exclusivités propre au support, alors que celui-ci a désormais 2 ans. La meilleure preuve que ces personnes avaient, était le flagrant manque d'article autour d'Astro's Playroom, alors que ce jeu est inclus à la console. Et c'est vrai, jusqu'à aujourd'hui je n'avais pas de PS5 chez moi. Pour tester certains jeux (comme The Medium qui est sorti 8 mois après la version Xbox Series), je devais me rendre chez un ami. Pour tout vous dire, en début de 9e Génération, j'ai fait un choix et j'ai choisi la Xbox Series X et ce malgré le fait que j'ai détesté la Xbox One (la console, pas les jeux) et que j'ai littéralement adoré la PS4 tout au long de sa carrière. Plus performante, mieux conçue, Game Pass, facilité de paiement via l'offre All Access, énorme rétrocompatibilité... le choix était pertinent et je ne le regrette absolument pas. Depuis 2 ans la Series X me régale et contrairement à ce que certains pensent, non ce n'est pas le désert vidéoludique du côté de Microsoft.
Du côté de chez PlayStation, Sony se vante de vendre des millions de consoles mais personne n'en trouve, la-dites consoles a pris 50€ pour que Sony s'enrichisse encore plus (alors qu'au bout de 2 ans, les prix auraient normalement dû commencer à baisser, c'est du jamais vu dans l'industrie du JV !), les jeux first party coûtent désormais 80€ et même si sur PS5 on profite d'une excellente rétrocompatibilité, elle se contente de la ludothèque PS4 et n'arrive pas à la cheville de la Series X, qui en plus des jeux Xbox Classic / 360 / One, profitent systématiquement des versions One X et sont donc souvent en 4K (et encore je n'évoque pas certaines fonctionnalités comme le Quick Resume et le Play Anywhere). Alors je comprends que certains soient attachés à leur marque fétiche et à leurs exclusivités, mais tout à fait entre nous, je me demande encore comment il se peut que Microsoft soit si à la traine (cette question était légitime à l'écriture de cet article, en 2023, depuis Microsoft a définitivement racheté Activision-Blizzard et beaucoup de choses ont changé).



L'heureux papa de 2 beaux enfants


Après
Astro's Playroom est plus qu'une démo technique, c'est un hommage à l'univers de la PlayStation
je suis le premier à le dire, la puissance ne fait pas tout car la PS2 était bien moins performante que les Xbox et GameCube, et pourtant, elle a largement dominé la 6e Génération. Idem pour la Game Boy, pareil pour la NES et ainsi de suite. Au final ce sont bien les jeux qui font la différence et malgré mes propos quelque peu acides, je ne fais aucune "guerre des consoles", surtout aujourd'hui que je possède les 3 consoles ennemies (et oui, j'ai aussi une Switch :).
Petite parenthèse, cette fameuse guerre des consoles était déjà d'actualité quand j'étais gosse et certains hurluberlus se tartaient la gueule pour savoir qui, de la Master System ou de la NES, était la meilleure console. Au final, les millénial n'ont clairement rien inventé, les clivages ont toujours existé. Personnellement, quand j'étais ado j'avais la Mega Drive et la Super Nintendo, plus tard j'ai eu la PS2, la GameCube et la DreamCast, ensuite j'ai eu la PS3, la Xbox 360 et la Wii... il n'y que sur la dernière Gen' que je me suis contenté de la PS4 car la Xbox One a rapidement été revendue (trop merdique cette console, alors qu'au contraire elle avait de bons jeux, qu'aujourd'hui je prends plaisir à découvrir sur Series X). De toute façon, au lieu de se chamailler comme des gosses, on devrait tous vivre le jeu vidéo comme une passion, en respectant les goûts et les choix de chacun...
Bref aujourd'hui, plus de 2 ans après son lancement, j'ai enfin acheté une PS5. Je voulais attendre la sortie du modèle Slim mais une occasion s'est présentée et j'en ai profité. Car on ne va pas se mentir, aujourd'hui le coût de la vie augmente de façon irrationnelle, tout devient de plus en plus cher, à tel point que je ne suis pas sûr que d'ici la sortie de la Slim, j'aurai été financièrement capable d'acheter un tel "produit de luxe". Oui de luxe car à 550€ la console seule, avec juste une manette, c'est un peu abusé. Je vous rappelle que la PS4 est sortie au tarif un peu plus raisonnable de 400€ en 2013, là on se rapproche plus du prix exorbitant du lancement de la PS3 (600€). D'ailleurs je regrette vraiment que Sony n'ait jamais proposé une offre telle que le All Access de Microsoft, car je suis sûr qu'ils auraient vendus encore plus de consoles.



 

Si j'ai la Xbox Series X depuis sa sortie (en novembre 2020), ce n'est qu'en janvier 2023
que j'ai été l'heureux acquéreur d'une PlayStation 5 (cliquez pour agrandir)



Comme l'Alex Kidd de la Master System


Si
Le jeu est-il réellement gratuit, dans le sens où il faut acheter une PS5 pour pouvoir y jouer ?
la Series X est devenue le centre de mon univers Xbox, en centralisant près de 95% de tous mes jeux aux boites vertes (avec bien entendu l'achat d'un disque dur externe de 4 To pour contenir le tout ^.^), la PS5 est devenue celle de mon univers PlayStation, puisque c'est bien sur PS4 que je possède le plus de jeux (dommage qu'elle ne soit toujours pas rétrocompatible avec les jeux PS3, car je suis sûr qu'avec les performances de la PS5, c'était enfin envisageable - j'ai comme l'impression que Sony ne fait pas beaucoup d'efforts en ce sens). Et la jolie petite surprise de cette console de 9e Génération, c'est qu'elle incorpore un jeu offert : Astro's Playroom.
Crevons l'abcès tout de suite : le jeu est-il réellement gratuit ? Après tout, un jeu inclus comme Alex Kidd dans la Master System II, Super Mario World dans la Super Nintendo, le Demo 1 dans la première PlayStation, ou Wii Sports dans la Wii, sont-ils vraiment gratuits, vu qu'il faut acheter (et donc payer) une console pour y avoir accès ? En effet, sous ce point de vue, on peut se dire que d'une manière ou d'une autre, on paye le jeu quand même. C'est comme avec le PlayStation Plus ou le Game Pass, finalement lorsqu'on a accès à un jeu "gratuitement", d'une manière ou d'une autre, on passe quand même à la caisse. Il y a quand même un bon point à tout ça, c'est que le jeu est directement inclus dans la console, nous n'avons pas besoin d'aller le télécharger sur le Store de la console. Ça donne encore plus ce sentiment de "cadeau". A l'heure actuelle, le jeu est en version 1.7 (sans doute loin de la version 1.0 du lancement de la console mais l'avantage, c'est qu'il n'a subi aucune mise à jour lorsque j'ai allumé ma PS5 pour la première fois) et il pèse le poids-plume de 11 Go.
Alors certes c'est peu, mais il faut reconnaitre que l'espace disque du SSD de la PS5 est lamentablement réduit. Ne proposant tout d'abord qu'un SSD de 825 Go, on peut déjà se demander pourquoi il n'y a pas au moins 1 To ? Et sur ce maigre volume, une grosse partie est vampirisé par le système d'exploitation pour final ne nous laisser qu'environ 670 Go. Etant donné le volume des jeux actuels, ça fait vraiment maigre au point qu'on réfléchit vite à supprimer les 11 petits Go d'Astro une fois le jeu fini, afin de récupérer un peu de place. Si vous êtes dans ce cas de figure, rassurez-vous, 2 solutions existent : soit re-télécharger gratuitement le jeu sur PSN, soit le déplacer sur votre disque dur externe (car oui, pour la PS5 aussi j'ai acheté un disque de 4 To).



Astro le petit robot


Astro's
Playroom n'est que le 2e jeu mettant en scène Astro, ce petit robot vraiment adorable et attachant
Playroom a été développé par la Team Asobi. Ce studio japonais, basé à Tokyo, a été fondé en 2012 par le français Nicolas Doucet et au départ, c'était un groupe au sein de la Japan Studio, le développeur derrière certaines licences ultra connus comme Ape Escape, Wild Arms, Shadow of the Colossus, LocoRoco, Gravity Rush, Forbidden Siren ou The Last Guardian. En effet, comme beaucoup de gros studios, il est composé de plusieurs équipes dont la Team Ico et la Project Siren. Team Asobi faisait parti des studios "first party" de Sony Interactive, mais depuis 2021 (après le lancement de la PS5) ils ont pris leur indépendance. La Team Asobi est connu pour n'avoir développé que des jeux autour de la marque PlayStation. Ça a commencé en 2013 avec The Playroom, une collection de mini-jeux casu qui fonctionnaient avec la PlayStation Camera de la PS4. Des titres en réalité augmentée, à l'image de ce que faisait l'EyeToy à l'époque de la PS2. The Playroom VR est sorti en 2016 et offrait une expérience asymétrique (multi-joueurs) où l'un portait le casque PS VR, quand les autres jouaient en réalité augmentée via la PS Camera.
Ce n'est qu'en 2018 qu'on découvre Astro, le petit robot tout mignon de la marque, dans le jeu Astro Bot Rescue Mission : un jeu de plate-formes solo cette fois, qui avait pour but d'exploiter à 100% les capacités du PS VR. En 2020 rebelote, avec Astro's Playroom (dont le nom est un mélange de toutes leurs créations finalement), Team Asobi a pour but de démontrer (par le jeu vidéo) toutes les capacités techniques d'une console fraichement sortie (la PS5) mais aussi et surtout qu'elles améliorations apportent la fameuse manette DualSense par rapport à la DualShock 4.
Ainsi Astro's Playroom va faire en sorte que vous utilisiez toutes les fonctions de la DualSense et ce, de la façon la plus pertinente et explicite possible : les vibrations haptiques, le pavé tactile, le micro, le haut-parleur intégré, les gâchettes adaptatives, la détection de mouvement SixAxis, tout en proposant un jeu de plate-formes super mignon qui plaira autant aux grands qu'aux petits. Pour tout vous dire, chez nous le jeu a séduit tout le monde !



Astro & Clank


Et
Si vous connaissez l'univers de la PlayStation et les jeux qui ont fait son succès, alors forcément vous allez prendre plaisir à jouer avec Astro
pour se faire, il fallait créer un monde rigolo et fun, coloré et sans réelle violence, afin de séduire les gosses. Pour ça, nos filles furent ravies, la plus petite criant même que c'était "le meilleur jeu du monde auquel elle a jamais joué". Enfance et crédulité, hein... ^_^
Pour les grands, les développeurs ont fait en sorte d'incorporer un maximum de caméos (souvent bien voyants, afin qu'on ne les rate pas) qui font soit sourire, soit prendre un bon bol de nostalgie. Si je suis plus vieux que ma bienaimée et que j'ai commencé le jeu vidéo tout en bas de l'échelle (ma première console était l'Atari 2600), ça tombe bien car elle, elle a commencé son aventure vidéoludique aux alentours de 1996, avec la première PlayStation !
Depuis qu'on se connait on a enchainé des dizaines de jeux, surtout sur PS4, et ce fut un plaisir de tendre son doigt vers la télé en disant "regarde, tu le reconnais lui ?!". De la mythique séquence démarrage de la PlayStation à Aloy de Horizon, des zombies de Resident Evil à Cole McGrath héros de inFamous, du titan de Shadow of the Colossus à Ratchet & Clank ou Jak & Daxter, de Journey à The Last of Us, de God of War à Uncharted, d'Ace Combat à Tekken... c'est obligé, vous allez forcément kiffer toutes les petites mises en scène qui sont proposées et qui font office de lien affectif avec celui et celle qui connait l'univers PlayStation.
D'ailleurs ça ne s'arrête pas aux personnages, puisque des dizaines d'objets issus de l'univers créé par Sony ont été repris comme les Cartes Mémoire et les CD-Roms noirs de la PS1, les divers cordons électrique (notamment des manettes), des "artéfacts" à collectionner et qui représentent les 4 précédentes générations de consoles et accessoires, où encore ces milliers de pièces dorées estampillées du fameux logo rond/croix/triangle/carré si cher et représentatif de la marque.



   

   

Le jeu est rempli d'easter eggs : dans l'ordre nous avons les Demo 1 T-Rex
et Ray Manta, Horizon Zero Dawn, Killzone, Tomb Raider et Spider-Man...



God of Astro


Astro's
En ligne droite, la durée de vie n'est pas très longue. Par contre, le compléter à 100% vous prendra nettement plus de temps...
Playroom est donc un jeu de plate-formes typiquement dans la veine d'un Super Mario 64. Tout en 3D avec une caméra plus ou moins libre, Astro doit avancer dans les niveaux afin de récupérer un maximum d'artéfacts et de pièces, ainsi que de libérer les lieux des quelques ennemis qui s'y trouvent. On affronte même quelques boss aux "patterns" assez vite assimilées, et le jeu est étonnamment varié dans son parcours et ses épreuves. Tout commence avec une place centrale, véritable hub de l'aventure où on peut accéder aux 4 thématiques proposées. Chaque thème est sous-divisé en 4 niveaux et une fois franchi, on peut quitter le niveau en cours pour le reprendre plus tard. 3 autres zones existent, la première (en forme de console PlayStation) est une sorte de salle des Trophées où vous pourrez visualiser tous les artéfacts récupérés.
Si la durée de vie moyenne tourne autour des 4 à 5 heures pour un adulte (ce sera nettement plus long pour un enfant, je vais vous expliquer pourquoi juste après), les complétistes se régaleront avec le nombre assez intéressant de défis qui sont proposés. En effet, en plus des artéfacts, il y a aussi des pièces de puzzles à récolter, afin de reformer une fresque représentant l'une des 4 grandes périodes de l'univers PlayStation. C'est également ici que vous pourrez dépenser les milliers de pièces dorées que vous accumulerez, dans une sorte de jeu de tirette (ou de machine à sous, de bandit manchot, c'est selon le point de vue) qui vous permettra de compléter les pièces manquantes de votre puzzle ou les artéfacts non découverts (c'est grâce à ça que j'ai pu tout finir, faut dire qu'une partie coûte 100 pièces et que j'en avais plus de 5000, ce qui fait 50 parties et donc 50 chances d'obtenir un objet rare et manquant).
Une fois les 4 mondes parcourus, vous pourrez vous adonner à des défis chronométrés dans des niveaux au level design original. Enfin une dernière zone s'ouvrira afin de vous offrir le défi ultime du jeu, où vous affronterez ce qui fut un énorme choc technique lorsque la première PlayStation a vu le jour (oui je parle bien du fameux T-Rex ! ^.^).



   

   

The Last Guardian, Metal Gear Solid, Jumping Flash, God of War, inFamous et Final Fantasy VII...



Les sens en Dual


Les
La jouabilité est bonne... sauf lorsque c'est la détection de mouvement qui sert à manier le personnage. On subit alors un net pic de difficulté et beaucoup de frustration
petits caméos ont ce goût sucré de nostalgie qui fait tant plaisir et les petites touches d'humour sont nombreuses et vraiment plaisantes. Il est par contre dommage que les nombreuses scénettes ne soient jamais expliquées. J'entends par là que quelques fois, avec ma femme nous n'avons pas compris à quel jeu la séquence faisait référence (puisqu'on ne peut pas tout savoir et tout connaitre). Et pour ça, il aurait été sympa que les développeurs prévoient une simple touche qui aurait ouvert un encadré, dévoilant de quel jeu il s'agit. Car si on retrouve facilement les références les moins évidentes comme MediEvil (une licence pas forcément très connue du grand public actuel), parfois on est resté comme 2 poules devant une fourchette, ne sachant pas à quel jeu la scénette se référait... Malgré la pseudo-modestie du titre et sa pseudo-gratuité, ça n'a pas empêché la Team Asobi de dévoiler de très jolies trouvailles de gameplay. L'exploration est clairement au cœur du jeu, et fouiller est toujours récompensé par des pièces dorées, des artéfacts ou des pièces de puzzle.
Malheureusement, comme le jeu parfait n'existe pas, Astro's Playroom est alourdi par les habituels lots de défauts. Bien sûr, la difficulté est globalement très abordable. Finir le jeu vous prendra dans les 4 heures, sans trop forcer. Maintenant il faut reconnaitre que certains passages sont fâcheusement irritants. Je pense surtout à ceux qui nécessitent d'utiliser la détection de mouvement SixAxis. Alors certes, la détection est étonnamment précise... mais pas dans un jeu où le moindre contact nous fait perdre ! C'est vrai, il n'y a pas de compteur de vies, en perdant on reprend au dernier checkpoint autant de fois qu'il est nécessaire, seulement voilà, ces phases-là sont nombreuses et franchement pénibles, car on n'a pas l'habitude de jouer ainsi. Si je veux revenir à la bonne vieille époque du "motion gaming", alors je rebranche une Wii !
Et il n'y rien de plus relou que de devoir refaire 10 fois un même passage, uniquement parce qu'on subit un pic de difficulté induit par cette prise en mains hautement inconfortable et qui n'a jamais réussie (et ne réussira jamais) à remplacer ce bon vieux déplacement au stick analogique. De plus, visant clairement les enfants, ces passages-là vont être de véritables purges pour nos têtes blondes qui sont certes plus patientes que nous, mais aussi moins habiles. J'estime que les développeurs auraient dû nous proposer une alternative pour ces passages qui furent de sérieuses sources d'énervement pour mes enfants.



   

   

littleBIGplanet, Dance Dance Revolution, Journey, ICO, The Last of Us et Death Stranding...



Jak & Astro


J'ajouterai
Globalement la difficulté n'est pas très élevée mais le jeu reste encore un peu trop difficile pour le public visé : les enfants !
que comme dans tous les jeux de plate-formes en 3D, la jouabilité n'est pas au top de la précision (c'est pourquoi je préfère développer un jeu en 2D) et à ça s'ajoute (comme toujours) quelques soucis de caméra, histoire de parfaire le tableau. Depuis l'avènement des jeux de plate-formes en 3D et son premier ambassadeur (Super Mario 64), ces problèmes perdurent et n'ont jamais pu être totalement résolus. Malgré tout, avec un peu de patience et de doigté, il est assez aisé de finir le jeu. Globalement la difficulté est équilibrée, je dirai même que dans sa globalité, il est relativement accessible et plaira d'avantage aux plus jeunes (une fois fini, je doute qu'un adulte y reste encore des heures).
Officiellement, on ne sait pas sur quel moteur graphique tourne notre Astro's Playroom, mais avec quelques déductions et un peu de recherche sur Internet, beaucoup pensent que c'est le même que celui de Sackboy : A Big Adventure (sorti en même temps que la PS5, soit en novembre 2020), qui tourne sous Unreal Engine 4. Certes il fut développé par Sumo Digital (une filiale de Tencent), mais ils ont déjà développé littleBIGplanet 3 pour le compte de Sony et pour Sackboy ils ont été épaulés par xDev, une filiale des PlayStation Studios. Le rapprochement semble donc assez logique, d'autant que l'Unreal Engine 4 est aussi souple que performant. Il est juste dommage de ne pas avoir accès (officiellement) à ce type d'infos (à mes yeux importantes), un secret bien gardé et pourtant totalement inutile car si c'est un moteur propriétaire, pourquoi ne pas le dire ?
Une cachotterie incompréhensible certes, cependant je peux vous dire une chose : le jeu tourne à la perfection ! Affichant de la 4K en 60 images/seconde avec HDR, Astro's Playroom ne subit jamais aucun bug ni aucun ralentissement. Normal me direz-vous, les graphismes ne sont pas ultra détaillés non plus (on reste loin d'un gros AAA exclusif) et avec la puissance de la PS5, le contraire aurait été étonnant. Après, ça ne l'empêche pas d'avoir une identité propre et un design séduisant. Le jeu est vraiment beau, coloré, détaillé (la plupart des textures sont étonnamment travaillées), il est également varié même si le design reste centré sur cet aspect bon-enfant que propose l'univers d'Astro. Certes, ça ne vaut peut-être pas un Horizon Forbidden West ou un God of War Ragnarok, mais en attendant, il est difficile de ne pas être séduit par un rendu graphique de première qualité. Et puis Astro le petit robot est vraiment trop mignon, avec ses mimiques adorables il fera fondre à coup sûr les cœurs les plus endurcis (mes filles en sont folles ^_^).



   

   

Devil May Cry, Until Dawn, Resident Evil, Shadow of the Colossus, Ghost of Tsushima, MediEvil...



DualShock 5


Notez
Astro's Playroom utilise de façon intensive toutes les fonctionnalités du pad DualSense. Résultat, la batterie a bien du mal à tenir la distance...
par contre que la DualSense est ici mise à rude épreuve. Les vibrations tournent presque H24, le haut-parleur émet constamment des sons, à ça s'ajoute le tactile, le micro, la détection de mouvements, les gâchettes adaptatives... oui, Astro's Playroom est une véritable démo technique des fonctionnalités de la DualSense, mais du coup, sa batterie fond comme neige au soleil ! Avec une charge complète et si la manette est neuve, une fois le jeu fini elle sera bonne pour être branchée. Je pense que la batterie tiendra bien mieux sa charge sur des jeux moins gourmands en termes de fonctions. Maintenant que dire et penser de cette nouvelle manette ?
Et bien sachez avant toute chose que personnellement, j'ai adoré la DualShock 4. Ce pad m'a réconcilié avec les manettes PlayStation analogiques, et ce fut un plaisir de jouer avec durant mes années PS4. Tous ne partagent pas cet avis, mais de mon point de vue, la DualShock 4 était une excellente manette. Maintenant je ne trouve pas la DualSense si "révolutionnaire" que ça. Attention, je ne la dénigre absolument pas car les sticks sont précis, la prise en mains est bonne, elle est un peu lourde mais personnellement, j'aime bien ça. Maintenant soyons honnêtes, si on enlève les gâchettes adaptatives et la vibration haptique... bééé c'est une DualShock 4 améliorée, rien de plus. Les nouvelles gâchettes sont sympas mais franchement, y'a pas de quoi en faire toute une histoire. Quand aux vibrations, le concept est emprunté à Nintendo, qui a développé sa fameuse "vibration HD" pour les Joy-Cons de la Switch.
Par contre j'apprécie grandement la qualité de la croix directionnelle, le port USB type-C, la qualité des touches, le grip global, la forme... et une fois encore, je ne ferai aucune guerre entre les pads à sticks symétriques et asymétriques. Chacun a ses avantages et ses inconvénients, le control-pad parfait n'existe pas. Je fustigerai par contre volontiers cette batterie qui ne tient pas le choc et tombe à plat bien trop vite. Les arguments de ceux qui dénigrent les pads Xbox (pour leur piles) ne tiennent pas, notamment parce que le pad Xbox Elite possède lui aussi une batterie, et pour en avoir une à la maison, je peux vous dire que la batterie tient vraiment longtemps. Comme quoi, c'est juste Sony qui joue les petits bras avec des batteries de DualSense sous-dimensionnées...



   

   

Ridge Racer, Jak & Daxter, Soul Reaver, Monster Hunter, Uncharted et Silent Hill 2...



Astro Boy aux platines


On
La bande-son est vraiment sympa, rythmée, joyeuse... il est juste dommage que les thèmes tournent si vite en boucle
termine par la partie audio de notre Astro's Playroom, qui ne comporte aucun doublage, juste des onomatopées et des intentions qui font tout aussi bien le travail. Le cas échéant, de très sympathiques tutos vidéo nous montrent la méthode à employer. Dans les 2 cas, c'est un excellent moyen de mettre tous les pays où la PS5 est vendue, sur le même piédestal (pas de favoritisme avec un doublage dans une langue et pas dans une autre).
Enfin les musiques ont été composées par Kenneth Young, un compositeur britannique qui a travaillé avec Ninja Theory sur Heavenly Sword, avec Media Molecule sur littleBIGPlanet et Tearaway, ainsi qu'avec la Team Asobi sur le précédent Astro Bot. Les thèmes sont vraiment joyeux, rythmés, mélodieux, un peu comme s'il avait été composé par un David Guetta shooté à la fraise Tagada et aux Regal'ad de Krema. L'ensemble donne du rythme au jeu, le soutien agréablement, tout en ayant cette bonne humeur ambiante qui sévit tout au long du titre. Au final on ne regrettera qu'une seule chose : le manque de variété des thèmes. En effet, si bonnes soit-elles, il n'y aura qu'une seule musique par zone. Lorsqu'on est dans le hub central, rien que pour fouiller les lieux et dénicher tous les secrets, on sent que la redite pèse déjà un peu. Mais imaginez-vous que chaque monde dure entre 30 et 45 minutes en moyenne (plus si vous vous mettez à chiner le moindre secret) et que pendant tout ce temps, ce sera toujours la même musique qui se répétera en boucle.
Alors certes, les compositions sont vraiment excellentes, mais déjà elles ont tendance à trop recycler les mêmes mélodies et surtout, elles sont trop peu nombreuses et donc trop répétitives. Chaque monde étant composé de 4 niveaux, il aurait été plus sympa que chacun d'eux ait leur propre thème, parce que là, au bout d'un moment, ça tape sur les nerfs. Et c'est bien dommage à la vue de la qualité de l'ensemble...



   

   

Heavy Rain, Castlevania, Resistance Fall of Man, WipEout, Beyond Two Souls et Crash Bandicoot...



Conclusion

Astro's Note



Playroom est une démo technique autant qu'un jeu vidéo. Plus ou moins gratuit (vu qu'il faut acheter une PS5 pour l'avoir), ça faisait bien longtemps qu'un constructeur ne nous avait pas "offert" un jeu en vue de démonter et exploiter l'efficacité de son nouvel hardware. On peut dire que Sony a joué une très belle carte sur ce coup-là, surtout lorsqu'en face, rien n'est jamais gratuit et rien n'est offert au déballage de la console. Le petit robot qu'on prend en mains est vraiment adorable, le jeu est d'une douceur infinie, c'est beau, c'est coloré, et toujours de bonne humeur, ce qui fait d'Astro Playroom un titre qui ravira les enfants. Pour les grands, les développeurs de la Team Asobi ont eu l'intelligence de titiller la fibre nostalgique, avec un nombre ahurissant de caméos qui retracent en grande partie l'univers PlayStation, de la 1ère à la 4e console.
Véritable festival de couleurs et d'enchantement, puits d'easter eggs en tout genre, on pourra tout de même regretter une poignée de détails qui assombrissent un tableau jusque-là scintillant. En effet, trop de passages ne fonctionnent qu'avec la détection de mouvement, et c'est aussi peu naturel que précis. Résultat, on subit un net pic de difficulté, qui peut être particulièrement frustrant, surtout pour le public visé (les enfants). Les musiques sont vraiment géniales mais en trop petit nombre (résultat elles tournent en boucle et finissent par agacer) et ça s'ajoutent quelques soucis de jouabilité et de caméra.

Maintenant il ne faut pas oublier une donnée essentielle : Astro's Playroom est gratuit ! Certes on le paye en achetant sa PS5 mais derrière, "out of the box" on branche sa console et nous avons directement un bon jeu, sans dépenser un sou de plus. Et ça, il ne faut pas l'oublier, car mine de rien ça compte dans l'appréciation globale du titre. Astro est un personnage tellement adorable que forcément, les gosses le voudront en peluche. Le jeu est assez long (au moins 4 heures en ligne droite) et si vous avez l'âme complétiste, il y a vraiment de quoi faire, avec des dizaines d'items à dénicher, tout au long de chaque niveau. Enfin, Astro's Playroom c'est aussi un bel exemple des performances de la "Play 5", avec un son de grande qualité (notamment avec l'activation du Tempest 3D Audio Tech pour ceux qui sont équipés d'un casque compatible), des graphismes certes un peu simplistes et infantiles, mais vraiment charmants et colorés, avec des textures parfaitement détaillées, le tout en tournant en 4K / 60 fps.

Et puis n'oublions le but premier de ce titre : nous dévoiler toutes les capacités de cette DualSense vendue comme révolutionnaire. Tout y passe, toutes les technologies sont usitées avec pertinence et ça fonctionne bien, très bien même. Astro's Playroom est donc un très joli cadeau, un jeu fort sympathique visant à nous faire découvrir les bienfaits d'une PS5 survitaminée et de son pad bourré de technologies. Si bien sûr il n'égale pas "un vrai jeu" coûtant la bagatelle de 80€ (car oui, les jeux neufs sont devenus vraiment très chers), il offre néanmoins la possibilité de jouer plusieurs heures sur sa console, sans dépenser un denier de plus. Et si les enfants seront ravis de poser leurs petits doigts graciles sur la manette, je parie que les adultes vont adorer découvrir les dizaines de caméos et de mises en scène, comme un hommage, une rétrospective, un portfolio des entités du passé qui ont fait de PlayStation ce qu'il est aujourd'hui.






Points négatifs

  Les références ne sont jamais détaillées, expliquées... c'est dommage, l'aspect anthologique ne sera pas acquis par les non-initiés
  Quelques pics de difficulté qui lasseront les plus jeunes. Dommage car sur le long terme, le jeu leur est clairement destiné
  Trop de phases en "motion gaming" (détection SixAxis), des passages plus difficiles et irritants à cause du manque de précision
  La DualSense fonctionne à fond durant tout le jeu, donc la batterie se vide à vitesse grand V
  La jouabilité n'est pas au top de la précision, tout comme la caméra


Points positifs

  La réalisation est hyper propre, ça tourne en 4K / 60fps avec HDR. C'est fluide, les textures sont détaillées... la PS5 commence bien sa carrière
  Un jeu gratuit, qui dure plus longtemps qu'on aurait pu le penser, et qui en plus n'est pas très volumineux
  Pour les complétistes, il y a clairement de quoi faire tant le jeu regorge de secrets
  Les défis et le 5e monde à découvrir une fois l'aventure principale terminée
  La bande-son est vraiment sympa (dommage qu'elle ne soit pas plus variée)
  Astro est vraiment trop mignon et les touches d'humour sont innombrables
  Level design ingénieux, et épreuves étonnamment variées



Test réalisé par Chacha, iiYama, Selenor et Meg



article initial : mars 2023
mise à jour : novembre 2025


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