|
(PUB)
|
|
|
|
|
Inutile 
Pour la première fois on jouera une femme dans Assassin's Creed... il était temps ! de nier une certaine forme d'admiration pour cette saga qu'est Assassin's Creed. Depuis le premier opus, la série a su s'installer comme une licence durable. De Altaïr à Ezio, le jeu a su créer de vrais héros charismatiques, pour que le joueur puisse s'y prendre d'affection et ce malgré leurs actions parfois discutables. Maintenant et malgré mon petit coté "fan" affiché sans honte pour cette série, il existe un gros point noir : tous les jeux de la licence sur consoles portables ont été simplifiés, ce qui a souvent donné des jeux moyens voir mauvais sur Nintendo DS et PSP. Assassin's Creed est-il donc un jeu uniquement adaptable sur console de salon ? Ou est-ce que la version PS Vita permettra d'avoir enfin un jeu à la hauteur de la série et au niveau des meilleurs réalisations sur Vita ? Nous allons découvrir ensemble si Aveline, notre héroïne, redore le blason des productions d'Ubisoft sur portables.
Ici point de Desmond, c'est vous qui êtes l'utilisateur de l'équipement d'Abstergo. L'Animus vous offre "le plaisir" de vivre pendant quelques heures la vie et les aventures d'Aveline de Granpré, une jeune aventurière qui vit à la Nouvelle Orléans, fille d'un français et d'une esclave (Jeanne, disparue depuis sa tendre enfance, nous découvrirons plus tard dans l'aventure, les raisons de cette disparition). Aveline a été formée comme Assassin par son mentor Agaté, mais connait-elle vraiment son maitre ? Le scénario a une très légère inspiration qui me fait penser à Total Recall sur quelques points (vivre des souvenirs via une machine, mais cela reste une appréciation personnelle).
Aveline, dans un contexte historique mouvementé, va devoir mener son enquête à la Nouvelle Orléans, le Bayou et au Mexique, sur la raison des nombreuses disparitions d'esclaves mais aussi sur sa propre histoire. Liée de façon étroite à Assassin's Creed III et au contexte historique de la Révolution Américaine, il est passionnant (à bien des égards) de suivre les aventures de cette jeune femme indépendante, courageuse et combative (même si dans la confusion et les divers éléments scénaristiques, il n'est pas évident de suivre et de s'attacher à l'histoire du jeu dans les premières heures).
Mais 
Changer de costume modifie notre notoriété comme d'habitude avec cette licence (tout du moins sur console de salon), Assassin's Creed nous offre une aventure historique, politique et fictionnelle passionnante qui finit par vous happer et qui ne nous lâche que lors du générique de fin. Techniquement, on peut mettre ce titre d'Ubisoft dans le trio de tête des jeux sur Vita : ayant une réalisation superbe et de haut niveau, le jeu n'est peut être pas aussi flamboyant qu'Uncharted ou original que Gravity Rush mais la différence vient non seulement du choix artistique mais aussi de l'aspect "open world" qui limite les possibilités visuelles et ce du fait de la taille des aires de jeux. Liberation offre des tons sombres qui se marient plutôt bien avec le bayou, mais un peu moins avec la Nouvelle Orléans, et le Mexique qui nous proposent une verdure sans grand éclat (rien de choquant non plus ceci dit). La ville est assez "vivante" dans son ensemble, ce n'est certes pas à la hauteur d'un épisode de salon mais cela reste plus qu'honorable vu le format.
La ville est plutôt bien détaillée, sa structure permet quelques belles escalades. Petit bémol sur le Mexique, la map est petite et mal exploitée, sans grand intérêt ludique, elle a cependant son importance dans la narration et le déroulement de l'aventure d'Aveline. Le design des personnages est bon, Aveline est vraiment très réussie, elle a beaucoup de charme, et ses diverses tenues la mettent vraiment en valeur. Les effets de lumières et de particules sont assez bien rendus. Le point faible de tant d'espace et d'éléments affichés (la distance d'affichage étant très correcte) c'est le manque de fluidité par moment de certaines courses ou combats, provocant de beaux ralentissements. Ralentissements qui, s'ils n'ont que peu d'impacts sur le jeu lors des courses, sont assez gênants lors des combats. Heureusement ceux-ci ne sont pas extrêmement nombreux et donc le jeu n'en souffre pas sur la longueur.
Bien 
Techniquement le jeu est réussi mais un patch devra corriger pas mal de bugs sûr on retrouve tous les éléments indispensables à un "vrai" Assassin's Creed : de la grimpette (Aveline n'a rien à envier à ses illustres aînés), des combats (contres, finish, des escarmouches nombreuses et endiablées mais souvent peu variées), des courses effrénées, de l'infiltration, des sauts à la limite du surhumain, la vision de l'aigle, des assassinats... Le jeu nous offre bien sûr quelques nouveautés qui ne révolutionnent pas la série, mais qui amènent un plus indéniable. Profitant des fonctionnalités de la console, Liberation nous propose une roue d'armement qui se gère de façon tactile : découper une lettre en utilisant le pavé avant et arrière, pagayer avec le pavé arrière mais le plus intéressant reste les assassinats enchainés qui se déclenchent après avoir réalisé des kills discrets et en appuyant sur une icône au dessus de vos futures victimes. La fonction gyroscopique sera mise à contribution, mais hélas cette partie n'est pas très bien réalisée et a bugué plusieurs fois durant le test (une sorte de jeu de labyrinthe sans aucun intérêt). Et pour terminer la caméra sera mise à contribution comme dans Uncharted pour certaines énigmes.
Comme dans tout bon Assassin's Creed, il vous faudra gérer votre notoriété pour ne pas devenir la cible privilégiée de tous les soldats vous rencontrant. Aveline a aussi une particularité fort intéressante : elle peut revêtir 3 apparences, entrainant des caractéristiques différentes en combat, en infiltration et en gestion de notoriété (un vrai plus). En plus de ses capacités acrobatiques phénoménales et de son aptitude au combat au corps à corps, elle aura à sa disposition bon nombres d'armes (le fouet, la sarbacane, des épées, des pistolets, etc.) afin de réaliser au mieux ses missions. Les missions annexes sont nombreuses mais pas toujours très enthousiasmantes (libération, négoce, assassinats, gérer sa flotte marchande, découvrir des coffres et d'autres reliques), le point fort étant bien sûr la quête principale qui mélange de façon habile les actions débridées, les infiltrations et les énigmes mais surtout une très bonne narration.
La 
Si vous possédez Assassin's Creed III sur PS3, vous pourrez profiter de missions exclusives avec Connor taille des aires de jeux et la richesse de leur contenu ne sont évidemment pas équivalentes à celles du jeu sur console de salon et l'on pourra avoir par moment l'impression que l'open-world n'est pas retranscrit à l'exact, sans doute à cause du support Vita. Pourtant l'expérience de ce Liberation vaut vraiment la peine d'être vécue. Si vous avez en plus Assassin's Creed III sur PS3, une interaction sur chaque support verra Connor et Aveline s'associer le temps d'une aventure (et ce, sur chaque console).
Niveau son, tout est dans la langue de Molière et rien que pour cela on peut remercier Ubisoft, car le scénario (comme dans tous les Assassin's Creed) est bavard, complexe, donc il faut avoir toute son attention et ses oreilles grandes ouvertes pour bien suivre l'aventure et ses à-cotés. La musique et les bruitages sont à la hauteur du jeu et de la licence, et ce, en accompagnant parfaitement l'atmosphère qui se dégage du titre. Juste un bémol, mais peut être lié à la Vita : j'ai trouvé le son des dialogues un peu étouffé. L'aventure d'Aveline (entre la quête principale et les quêtes annexes) devrait vous tenir une bonne dizaine d'heures. Pour un jeu sur portable, la durée de vie est plus que satisfaisante, avec ses 8 séquences (même si nous sommes habitués à plus de phases et d'objectifs supplémentaires sur console de salon). Seul point noir lié à la durée de vie : l'autonomie réduite de la Vita et l'obligation de lâcher le jeu pour recharger la console !
Vous l'aurez compris, les fans (ou non) d'Assassin's Creed ont enfin un jeu sur portable digne de la licence et de la Vita. Elle n'est pourtant pas exempte de défauts : un visuel un poil sombre par endroit, souvent trop sobre et moins "vivant" que sur Xbox ou PlayStation, une maniabilité pas toujours évidente due au format et comme toujours, une flopée de bugs (vivement une mise à jour : à première vue certains joueurs parlent de sauvegardes corrompues, bugs visuels, statistiques HS, mauvaise sensibilité du gyro - les mises à jour arrivent, dans peu de temps tous ces problèmes ne seront plus que du passé). Bref, c'est la première fois que nous jouons une femme dans un Assassin's Creed et c'est aussi la première fois qu'une version portable est d'aussi bonne qualité...
Assassin's
Note
Creed III : Liberation est un spin-off (où nous jouons une femme pour la première fois dans la série) sorti au même moment que le célèbre Assassin's Creed III qui a tant fait parlé de lui. Le jeu reste passionnant avec une histoire bien écrite, même si c'est presque classique pour du Assassin's Creed, un contexte historique passionnant, une héroïne charismatique, ayant les mêmes talents que ses illustres prédécesseurs, une ville de la Nouvelle Orléans juste incroyable sur un format nomade. En cette fin d'année, la Vita nous offre un jeu de grande qualité, qui démontre encore une fois que la console de Sony peut proposer de grands titres et que la licence Assassin's Creed peut être adaptée de façon remarquable sur une console portable. A conseiller pour les fêtes de fin d'année...
