Assassin's Creed Odyssey -- Review sur SoloGamerTest

 





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Narration
Jouabilité & Gameplay
L'image
Le son
Note générale


Testé sur :

 

 




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Sortie mondiale : octobre 2018
Sortie du patch "Enhanced Edition" : août 2021
Développeur : Ubisoft Québec
Editeur : Ubisoft
Genre : aventure - Light RPG

Version testée : française
Doublage : français
Textes à l'écran : français

Version logicielle testée : v.1.5.6
Moteur graphique : AnvilNext 2.0
Moteur physique : Havok

Temps de jeu : 45 à 60 heures en ligne droite - plus de 120 à 145 heures en réalisant une grande partie des missions

Difficulté :
Multi-joueurs : non
Abréviation : ACO
Titres alternatifs : Assassin's Creed Odyssée - Assassin's Creed Origins 2
Prix au lancement : 70€ (consoles) / 60€ (PC)


Installation Xbox One

Support : 1 Blu-Ray ou en téléchargement sur Xbox Games Store
Installation : 60 Go dont environ 2,1 Go de patch VF
Performances : 900p upscalé en 30 fps
Optimisation Xbox One X : 4K upscalé en 30 fps
Compatible Kinect : non


Installation Xbox Series X/S

Support : 1 Blu-Ray ou en téléchargement sur Xbox Games Store
Installation : 78 Go dont 2,1 Go de patch VF
Performances Series S : 1080p en 60 fps
Performances Series X : 4K natif en 60 fps


Installation PlayStation 4

Support : 1 Blu-Ray ou en téléchargement sur PlayStation Store
Installation : 60 Go environ dont 2,1 Go de patch VF
Performances : 1080p upscalé en 30 fps
Optimisation PS4 Pro : 1440p upscalé en 30 fps
Compatible VR : non
Remote Play PSVita : non


Installation PlayStation 5

Support : 1 Blu-Ray ou en téléchargement sur PlayStation Store
Installation : 80 Go dont environ 2,1 Go de patch VF
Performances : 4K upscalé en 60 fps


Installation PC

Support : en téléchargement sur Steam, Epic Games Store et Ubi Store
Installation : 70 Go environ
Compatible VR : non

Configuration minimale :
CPU : Dual Core 3,2 Ghz
RAM : 8 Go
VIDEO : avec 2 Go de VRAM (type GeForce GTX 660 / Radeon Radeon R9 285)

Configuration de test :
CPU : AMD Ryzen 7 3800X
RAM : 16 Go (DDR4)
VIDEO : GeForce GTX 970
STOCKAGE : SSD NVMe
OS : Windows 10 (x64)






















     


     




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Assassin's Creed

Odyssey




La longue
Après des épisodes Unity et Syndicate techniquement catastrophiques, Assassin's Creed Origins signait le renouveau de la série et Odyssey est chronologiquement sa préquelle
lignée des Assassin's Creed a débuté en 2007, avec un premier épisode qui aura marqué son époque. D'ailleurs vous l'aurez sans doute lu un peu partout, mais 2007 fut une année très spéciale puisque les consoles de l'époque (ainsi que le PC) ont reçu une montagne d'énormes titres, dont l'aura résonne encore aujourd'hui (The Orange Box dont Portal, Uncharted, STALKER, Super Mario Galaxy, Mass Effect, Call of Duty 4, Bioshock, Halo 3, God of War II, Crysis et j'en passe !). Au milieu de ce tumulte et de cet enchainement d'excellence, Assassin's Creed a réussi à tirer son épingle du jeu, tout d'abord en proposant une nouvelle IP vraiment originale (bien que très inspirée par un Prince of Persia en grande perte de vitesse), un gameplay intéressant et une réalisation de premier ordre. Evidemment, comme tout premier épisode, ce premier volume comporte son lot d'erreurs de jeunesse, comme une histoire trop vague, trop diluée, une difficulté mal équilibrée, ou encore un gameplay peu adapté à l'infiltration alors qu'on nous l'imposait. Mais qu'à cela ne tienne, le jeu d'Ubisoft fut un réel succès et se vendit à plus de 8 Millions d'exemplaires.
A partir de là et connaissant les directives de la société française, les épisodes se sont enchainés. On commencera par un Assassin's Creed II vraiment génial, car corrigeant quasiment tous les défauts de son prédécesseur et proposant au passage l'un des personnages vidéoludique les plus charismatique qui soit. Si pour cette suite le studio aura pris le temps (puisque 2 ans séparent les 2 opus) ensuite les choses vont s'accélérer avec une sortie annuelle, exactement comme Call of Duty et FIFA. Malheureusement, les choses vont rapidement décliner car souvenez-vous des anciens Tomb Raider : un an pour développer un jeu, c'est vraiment trop court ! Résultat, même si plusieurs studios étaient impliqués, la licence n'évoluait presque plus, les histoires étaient de plus en plus diluées et pire que tout, les jeux étaient atrocement bugués ! Si Assassin's Creed III avait su relancer la franchise en 2012, le point de non retour fut franchi par l'épisode Unity en 2014, suivi du Syndicate l'année suivante. Trop d'épisodes, trop peu de nouveautés, trop de bugs... le ras-le-bol s'est vite fait sentir car chez Ubisoft on fonctionne comme ça : quand on tient une licence juteuse, on l'essore jusqu'à la dernière goutte !



Assassines-moi... que je renaisse de mes cendres !


Heureusement,
Après des années d'égarement, la série Assassin's Creed a fini par être remise en question. Un mal nécessaire pour au final une saga qui est grandement remontée dans l'estime des joueurs
la saga Assassin's Creed est appréciée au sein de l'éditeur et plutôt que de tuer "la poule aux œufs d'or" (puisque c'est leur franchise la plus rentable), Ubisoft a décidé d'arrêter les frais et de calmer le rythme. Voilà pourquoi Assassin's Creed Origins ne sortira que 2 ans plus tard (en 2017), apportant avec lui le renouveau dont avait besoin la série. Il sera suivi dès l'année suivante par le présent Odyssey (2018), puis encore 2 ans plus tard par le très apprécié Valhalla (2020).
De mon côté, j'étais un grand amateur des Assassin's Creed puisque j'ai enchainé les épisodes 1 à 3 (avec les décevants Brotherhood et Revelations au passage) et on peut le dire, trop d'Assassin's Creed tue l'Assassin's Creed ! J'ai fini par être écœuré, saoulé, dégouté par cette licence. Et les raisons sont aussi simples que multiples : le gameplay était souvent mal fichu et tournait inlassablement autour des mêmes ficelles, les missions étaient toujours les mêmes (poursuite, assassinat, infiltration... alors que le gameplay n'était pas taillé pour ça) et le pire selon moi, c'était le Lore. Il était tellement mal exploité, l'histoire de fond était tellement diluée que j'ai fini par lâcher l'affaire : alors qu'elle était super intéressante, on jouait 50 heures à un jeu pour au final ne rien apprendre de plus ! Cette lassitude fut tellement prégnante, que je n'ai jamais eu le courage de finir Assassin's Creed III, alors que je sais pertinemment que c'est un bon jeu.
Nous étions alors en 2014 et depuis, je n'ai plus touché à la licence... ou presque. En effet, en tant que gamer, je surveillais toujours de près ou de loin l'évolution de la saga et le très apprécié Assassin's Creed Origins a rejoint le Game Pass durant l'été 2022. Une belle occasion de s'essayer (à moindre frais) à cet opus. Malheureusement, si j'ai bien remarqué les évolutions majeures de la licence, dans un premier temps je n'ai pas spécialement aimé le jeu. Pourtant j'adore le contexte historique, l'Egypte antique du temps des pharaons et des pyramides, ça a quelque chose d'hypnotisant, de fascinant (d'ailleurs les anciens Tomb Raider qui nous proposent ces voyages-là sont parmi mes préférés !). Ayant trop de choses à faire, trop de jeux à jouer, je n'ai pas insisté et je suis passé à autre chose. Et voilà qu'en septembre 2022, Microsoft et Ubisoft remettent le couvert avec Assassin's Creed Odyssey. Par curiosité et pour ma propre culture, j'ai installé le jeu... et cette fois, la magie a pris ! Il faut dire que la Grèce antique, les Spartiates et en tant que grand fan du film 300 (malgré ce que certains en pensent ^.^), forcément le contexte historique était au moins aussi intéressant que celui du Origins. Un Origins a qui j'ai donné une seconde chance, mais ça, c'est une autre histoire, un autre test...



Cloud et patch VF...


Originellement
La version Switch n'est disponible que sur le Cloud japonais et sur les autres supports, il faut télécharger un patch de plus de 2 Go pour obtenir le doublage en français...
sorti en octobre 2018, il faut bien comprendre qu'Assassin's Creed Odyssey est avant tout sorti sur PS4 et Xbox One (le PC étant à part puisque non générationnel) et que ce même jeu, a également reçu une "enhanced edition" pour les PS4 Pro et Xbox One X. C'est évidemment ces dernières qui tournent sur nos récentes PS5 et Xbox Series X/S, qui en plus, ont accueillies un patch qui débloque le framerate, passant ainsi de 30 fps sur toutes les anciennes consoles, à un bien plus agréable 60 fps sur Xbox Series et PS5. Notez aussi que le jeu est sorti sur Google Stadia et Amazon Luna, ainsi que sur Switch... mais uniquement au Japon. En effet, la famélique console de Nintendo étant incapable d'encaisser un tel jeu, il doit tourner via le Cloud, avec leur système putassier où on paye un accès moyennant 9.072 yens (environ 72€) pour une "location" de 2 ans (730 jours). Après ça, soit vous repayez pour 2 ans soit vous n'avez plus accès au jeu. Oui, c'est bien pire que du démat' puisqu'ici, Cloud oblige, vous possédez moins que du vent...
Alors certes le résultat à l'écran est très correct (et ce n'est pas grâce à la Switch), mais tout à fait entre nous, ça sent quand même l'arnaque à plein nez. En gros c'est une location vendue au prix fort et à mon avis si le jeu n'est vendu qu'au Japon, c'est parce qu'en occident on n'est pas assez cons pour se faire enfiler de la sorte ! A bon entendeur... Je le dis souvent et je le pense de plus en plus : le bon vieux temps de la cartouche et du simple CD-Rom me manque.
Autre point notable, j'ai halluciné lorsque le jeu m'a demandé de télécharger une mise à jour pour avoir... la VF ! Imaginez 2 secondes que les sous-titres en français sont bel et bien sur le disque, mais pas le doublage ! Exactement comme Assassin's Creed Origins, le jeu est donc en VO et si vous voulez jouer en VF, il faudra télécharger un patch qui pèse pas moins de 2,1 Go ! Alors je veux bien que les doublages prennent beaucoup de place, surtout quand un jeu est doublé en plusieurs langues, mais là quand même, on vient de franchir un cap dans l'obsolescence du support physique. Imaginez-vous dans 15 ou 20 ans, sortant votre PS4 du placard, vous installez votre bon vieux Assassin's Creed Odyssey parce que vous l'aviez bien kiffé à l'époque mais comme les serveurs sont désormais fermés, et bien vous êtes obligé de jouer en VO ! Franchement, c'est pas sérieux tout ça, au prix où on paye nos jeux (car 70€ ce n'est pas rien non plus, surtout en ce moment où l'inflation est en train de ruiner les familles à petit feu), Ubisoft et les constructeurs devraient proposer 2 disques et que tout le contenu soit sur support physique, au lieu d'être encore et toujours tributaire du online... Triste monde.



Homme ou femme, hétéro ou homo...
à vous de choisir



Retour
Le jeu nous laisse le choix de jouer avec Kassandra ou Alexios, d'être hétéro, bi ou homo... Un RPG comme on les fait aujourd'hui en somme
sur l'aventure principale d'Odyssey, c'est la première fois que dans un Assassin's Creed on nous laisse le choix entre un héros masculin (Alexios) et féminin (Kassandra). Je rappelle qu'à ce moment-là, je n'ai pas encore testé l'épisode Origins (je le testerai plus tard, malgré l'anachronisme) donc le dernier opus auquel j'ai réellement joué est le 3 (qui date de 6 ans auparavant). Déjà je salue l'effort de proposer ce choix, là où d'autres, afin de suivre les tendances actuelles, nous auraient imposé une femme. Jouer une fille ne me dérange absolument pas (puisque j'adore les Tomb Raider et Last of Us Part II), ce que je n'aime pas c'est quand on nous impose une nana alors que le rôle est initialement celui d'un mec. Le forcing de la surféminisation est une mode aussi gonflante que celle des QTEs, et à l'instar de cette dernière, vivement qu'elle disparaisse. Donc dans les lignes qui suivent, si vous me voyez parler uniquement d'Alexios et utiliser une dénomination purement masculine, n'y voyez aucune misogynie, c'est uniquement parce que j'ai joué un homme, rien de plus, rien de moins.
D'ailleurs, une minorité au sein de la communauté des joueurs a fait connaitre sa colère au sujet du final du 2e épisode du DLC L'Héritage de la Première Lame, dans lequel le personnage vit une romance hétérosexuelle et fonde une famille, allant à l'encontre du reste du jeu où l'orientation sexuelle du héros est laissée libre. Certains joueurs ont même accusé Ubisoft de parti pris et d'homophobie. Ubisoft a présenté ses excuses, ceci dit, on voit bien là les travers d'un Internet détourné de sa fonction première, et d'une ligue LGBT qui va trop loin ! Une romance hétéro, fonder une famille... où est le mal ? Non mais sérieux, on marche sur la tête depuis quelques années ! Et ces personnes-là ont sans doute oublié qu'elles ne sont pas nées dans un incubateur, mais bien d'un père et d'une mère, ainsi quoiqu'ils en pensent, "homme+femme=bébé" et c'est aussi sain que normal ! Penser le contraire c'est avoir un esprit détraqué et être homo ne veut pas dire être complétement déglingué du cerveau, pas vrai ?
Plus sérieusement, et mis à part ces stupidités uniquement digne d'une civilisation soit disant "moderne", Assassin's Creed Odyssey est classiquement proposé dans un éventail de tarifications, allant du simple (70€) à presque le double (120€ en édition Ultimate, ah oui tout de même). Ceci dit, le contenu additionnel (également accessible en DLCs vendus à part) était pour une fois, à la hauteur des attentes. En effet, le Season Pass (vendu 40€) donne accès aux 2 gros DLCs narratifs, avec en bonus les jeux Assassin's Creed III et Liberation, dans des versions complètes et remasterisées. C'est vraiment de très beaux cadeaux !



Season Pass et contenu


Quant aux
Divisés en 3 chapitres chacun, les 2 gros DLCs narratifs sont d'excellente qualité
contenus additionnels, vendus à 25€ pièce et étrangement scindé en 3 chapitres, nous retrouvons L’Héritage de la Première Lame (aussi connu sous le nom de Legs de la Première Lame ou Legacy of the First Blade en VO), sorti entre décembre 2018 et mars 2019, dont l'histoire s'immisce dans l'aventure principale. Enfin Le Sort de l'Atlantide (The Fate of Atlantis en VO) a vu le jour entre avril et juin 2019 (également scindé en 3 parties), et dans celui-ci on retrouve Alexios ou Kassandra, qui se retrouve au cœur de l’Elysée, une zone des enfers qui dissimule des enjeux politiques, le but étant de dénouer les mystères de l'Atlantide avant de retourner sur Terre. Superbe et vraiment intéressant, il clôture avec brio la grande épopée de cet épisode Odyssey, en proposant en plus un décorum et une ambiance vraiment uniques... mais nous verrons tout ça dans un article dédié aux DLCs. Après, Ubisoft oblige, on a aussi des micro-transactions au sein d'un magasin "in game" aussi cher que dispensable.
Avant d'attaquer le cœur de notre test, je prends une minute pour vous parler des options, qui sont très fournies, avec notamment une belle configuration manuelle des touches mais qui fait qu'ensuite, le jeu ne fonctionne plus correctement (c'est balo). Du coup je vous conseille de passer par l'interface de votre console pour intervertir les touches, sans quoi ça tourne vite à la catastrophe. La configuration de base est à l'origine un peu étrange (on frappe avec les 2 gâchettes de droite), c'est un peu bizarre mais j'ai fini par m'y faire. Par contre il y a 2 sous-menus qui m'ont particulièrement séduit : le Discovery Tour et le Créateur de maps. Le premier est une visite guidée digne d'une session VR dans un musée virtuel, où en vous baladant vous pourrez apprécier pas mal de détails sur la mythologie, les lieux et les personnages historiques qui ont inspirés le jeu.
Quand au créateur de maps, je pense que ça se passe de commentaires : c'est tout simplement un éditeur qui vous permettra de créer votre propre jeu, en utilisant les assets d'Odyssey. Autant dire que si la durée de vie du titre est déjà très confortable (aux alentours de 60 heures en rushant et en ne faisant que les missions principales - à titre d'exemple, le jeu m'a tenu près de 150 heures et je suis loin d'avoir tout fait), il y a encore de quoi le faire tourner quelques heures de plus, surtout si vous vous sentez l'âme créatrice (Super Mario World : The Other Quest vous dites ?).



Léonidas, le légendaire spartiate
(pas le chocolatier ^_^)



Mais
Se retrouver en Grèce à la belle époque des spartiates a vraiment quelque chose de magique et de grisant...
au final, Assassin's Creed Odyssey, ça parle de quoi exactement ? Et bien dans le présent, c'est la suite directe du précédent opus (Origins) : le joueur suit toujours Layla Hassan, une membre des Assassins qui explore la mémoire des premiers membres. En revanche, l'action se déroule durant la guerre du Péloponnèse en 431 avant Jésus-Christ, soit 382 ans avant l'histoire de Bayek relatée dans l'épisode Origins et elle est centrée sur la civilisation grecque.
Le joueur incarne l'un des descendants de Léonidas, Kassandra ou Alexios, car après avoir retrouvé la Lance de Léonidas, elle en extrait 2 ADNs : celui d'un homme et celui d'une femme (mais contrairement à l'épisode Valhalla, une fois qu'on a choisi, on ne peut plus en changer). Après avoir extrait la mémoire d'un des deux, elle commence à l'explorer dans l'Animus pour retrouver le Bâton d'Hermès, l'un des Fragments d'Eden. Le joueur incarne un mercenaire (un misthios comme on le nomme dans le jeu, une appellation qu'on entend très souvent) qui pourra se battre soit pour Athènes et la Ligue de Délos, soit pour la Ligue du Péloponnèse dirigée par Sparte, et donc par son père.
Petite parenthèse, comme dans chaque opus, le joueur est amené à rencontrer de nombreux personnages historiques : Léonidas 1er (célèbre pour son opposition héroïque face aux Perses lors de la bataille des Thermopyles, durant laquelle il trouve la mort), Artaxerxès Ier (fils de Xerxès Ier), Euripide (un dramaturge grec), Socrate (le célèbre philosophe qui inspirera Platon et Aristote), Hérodote (célèbre historien antique), Pythagore (philosophe, mathématicien et scientifique à qui on doit le fameux théorème sur les triangles), Hippocrate (lui aussi philosophe, mais surtout connu pour être le "père de la médecine" et le célèbre instigateur de son non-moins célèbre serment) ou encore Périclès (célèbre stratège et orateur athénien).
Du côté de la mise en scène, l'intro reprend la fameuse bataille qui opposa Léonidas et ses 300 spartiates, face à l'envahisseur Perse, commandé par l'assoiffé Xerxès (car il faut avoir les dents sacrément longues pour prétendre envahir et soumettre le monde entier). Une scène magique, qui rappelle sans mal le film de Zack Snyder, Franck Miller et Lynn Varley, mettant en scènes un Gerard Butler plus charismatique que jamais et aux saillantes plaquettes de chocolat (du chocolat Léonidas, ça ne fait aucun doute ^.^).



Un misthios à votre service pour quelques drachmes


Comme évoqué,
Le casting vocal est excellent, ce qui donne une âme et un caractère au jeu. D'ailleurs notre personnage fera quelques choix décisifs qui pourront amener à plusieurs fins possibles
j'ai principalement joué avec Alexios (le héros "mâle", n'en déplaise aux détraqués détracteurs) et on peut le dire, le gars est plutôt bo-goss'. Il est doublé par Adrien Antoine, la voix française de Chris Hemsworth, Sam Worthington, Zachary Quinto et Henry Cavill (une voix bien connue, au timbre très reconnaissable). Quant à Kassandra, elle est doublée par Audrey Sourdive. Le jeu compte pas mal de doubleurs connus à commencer par celle d'Emmanuel Karsen (le doubleur français de Norman Reedus), qui joue ici Empedokles et beaucoup de voix additionnelles (notamment de simples habitants). On retrouve aussi la voix de Féodor Atkine (le doubleur français de Hugo Weaving - il double ici le grand Hippocrate), Françoise Cadol qu'on ne présente plus (elle double Aletheia), Patrick Raynal (qui double Pythagore), Josiane Pinson (qui double Myrrine), Jean Barney (qui double Hérodote) ou encore Julien Allouf (qui double le truculent Alcibiade). Comme vous le voyez, Ubisoft y a mis les moyens et le résultat est là : ce casting 3 étoiles est toujours dans le ton, le doublage est de grande qualité, ce qui donne du corps et une âme au jeu.
Comme évoqué en début d'article, si vous voulez jouer en VF (ou tout autre langue que l'anglais finalement) il vous faudra télécharger et installer un pack additionnel, qui prend la forme d'un DLC gratuit. Celui-ci fait 2,1 Go et tout à fait entre nous, je me demande comment Ubisoft a pu rentrer les milliers de lignes de dialogues dans si peu de place. Alors je me doute que la compression doit être optimale, les voix sont enregistrées en mono, le Codec de compression doit être le meilleur qui soit... et pourtant, en ayant jouer près de 150 heures à ce jeu, je reste stupéfait de voir qu'autant de dialogues tiennent dans à peine 2 Go de données.
Ceci dit, on pourra déjà ériger quelques écueils à ce stade du test à savoir qu'en jouant sur une TV 4K, les vidéos paraissent légèrement floues car elles sont en 1080p, avec un framerate assez bas. La synchro labiale est correcte mais elle est loin d'être parfaite (même si on a vu bien pire) et pour ce qui est des cinématiques, les grandes scènes ont été motion-capturées et on pourra même saluer des expressions faciales globalement très correctes. Le reste du temps, tout est géré en temps réel et ce n'est pas un mal car ainsi, notre personnage porte toujours les armes et armures qu'on lui donne. Cependant vous vous doutez bien que ces scenettes de dialogues ne sont pas passées par le "mocap" (vous imaginez le travail titanesque que ça demanderait ?) et les animations sont donc peu naturelles, robotisées et bien souvent prédéfinies.



   

Audrey Sourdive et Adrien Antoine, les doubleurs français de Kassandra et Alexios



L'assassin infiltré


Il est
Le gameplay s'est largement affiné depuis quelques années et les phases d'infiltration sont devenues jubilatoires. On sent que l'expérience acquise sur les anciens opus, mais aussi Far Cry et Ghost Recon, a servi à quelque chose
facile de faire un rapprochement avec mon cher Mass Effect (mon jeu de chevet comme on dit) dans le sens où les scènes de dialogues peuvent être approfondies ou aller à l'essentiel. Le choix du dialogue, et la prise de position, orientant le jeu vers une mécanique RPG plutôt agréable. Bien que les scènes de dialogues soient très plan-plan, globalement la narration a fait un sacré bond en avant. Déjà le jeu se veut bien plus narratif et explicatif que dans Origins, les tenants et aboutissants sont clairs, je dirais même que l'histoire principale se suffit à elle-même, le Lore des Assassin's Creed passant clairement au second plan. Certains aiment, d'autres pas, mais j'ai grandement apprécié qu'on ait autant de dialogues et de cinématiques, évitant ainsi de noyer un scénario maladivement maigre, au milieu d'une action non-stop, comme c'était le cas avant. C'est un fait, Ubisoft a enfin compris sur quels rails il fallait poser sa licence.
Assassin's Creed agrémente désormais son genre "action-aventure" avec une composante dites "Light RPG". Aussi, le jeu présente de nouvelles fonctionnalités dans la franchise, notamment des choix qui peuvent avoir un impact sur la suite de la quête du personnage, ainsi que des romances. Notre héros évolue au fil du temps et des combats, avec un gain en XP qui induira un arbre de compétences à débloquer, et de pouvoir porter / utiliser un nouvel équipement : arme légère ou lourde, armure, casque et arc.
Il est d'ailleurs agréable d'avoir un arc tel que celui-ci, car Ubisoft (aussi développeur des Far Cry et des Ghost Recon), ne se prive pas de réinjecter ses "formules gagnantes" dans le plus de titres possibles et on sent bien que cet opus Odyssey a grandement profiter du savoir-faire du studio en matière d'infiltration et d'open world. Ainsi l'arc permet de faire le ménage de loin, puis pour finir les derniers ennemis en furtif ou au corps à corps. L'expérience des développeurs a aussi bien servi la série des Far Cry que celle des Assassin's Creed, et le rapprochement des 2 séries (dans ses mécaniques d'infiltration) ne fait aucun doute. Au final, c'est le joueur qui en profite, via une formule vraiment séduisante et très efficace.



Des mercenaires relous et un leveling à côté de ses pompes


Notre héros
A mes yeux les pires défauts du jeu sont ce leveling mal employé et ces mercenaires capables de nous empoisonner la vie...
possède donc un "leveling", avec des statistiques de combats, d'assassinat et de défense qui permettent de ne pas rusher l'aventure, mais au contraire de profiter d'une montée en puissance linéaire, d'un équipement évolutif et au final d'une aventure fort agréable, à la difficulté relativement bien équilibrée. Le problème, c'est que contrairement aux autres développeurs, Ubisoft a prit le partie de "leveler" l'entièreté du jeu au niveau du joueur. J'entends par là que les combats ne sont finalement pas très différents lorsque votre ennemi est au niveau 15, comme au niveau 50. C'est un peu absurde car finalement, la montée en puissance de notre personnage est littéralement sapée.
Pour tout vous dire, ce système est même totalement absurde puisque les simples villageois et même les animaux, auront toujours un niveau proche du votre. Ubisoft justifie ça par le fait que les combats doivent toujours rester un minimum stimulants... certes, pour les guerriers je trouve que c'est une bonne idée pour tous les autres, c'est une idée de merde ! Alors que vous devriez occire d'un seul coup de lame le moindre chien ou passant simplement habillé d'une toge, au final n'importe qui dans le jeu vous résistera tout ça parce que le "misthios" ne sera pas beaucoup plus élevé que le quidam qui passe. Autre preuve, la plupart du temps un ennemi "sans casque" resistera aussi bien à un tir en pleine tête qu'un autre, porteur de casque lourd. Oui, c'est parfaitement aberrant ! Pire encore, en reprenant votre partie vous vous apercevrez par exemple que les "membres du Culte de Kosmos" ont tous augmenté leur niveau comme par magie. Ce système reflète peut-être un certain réalisme (et encore) mais en attendant, je le trouve totalement grotesque et à l'encontre même du leveling qu'impose le moindre RPG...
D'ailleurs il en va de même pour les chasseurs de prime qui sont à nos trousses, et dont les contrats sont mis sur notre tête suite à nos méfaits (vol, meurtre...). Le concept part d'une bonne idée mais assez rapidement, ça devient relou ! Tuer le mercenaire qui nous chasse n'annule pas la prime et ces mêmes mercenaires vont parfois jusqu'à nous gâcher certaines missions. Ils sont affreusement difficiles à vaincre mais le pire c'est d'en avoir plusieurs sur le dos. Alors certes on peut soudoyer le commanditaire mais lorsque cette fonction n'est pas disponible (pour les besoins du jeu) ça devient rapidement une purge qui nous sabote le plaisir et ankylose l'expérience. Je vous l'avoue, ce système de leveling à côté de la plaque et les mercenaires sont à mes yeux les 2 pires défauts du jeu...



Hey mec, le plumeau sur la tête, ça doit être pratique pour faire les poussières et retirer les toiles d'araignées... non ?


Quant
Le jeu propose une durée de vie conséquente (plus de 150 heures de mon côté), 2 DLCs narratifs, le Discovery Tour (une sorte de musée) et même un Créateur de maps. Autant dire qu'on en a pour notre argent !
au système de détection, impératif à tout jeu qui propose de l'infiltration, il est assez bancal car soit les ennemis ne nous voient pas pourfendre leur collègue qui rend bruyamment l'âme à 2 mètres d'eux, soit ils nous détectent de façon totalement arbitraire, incompréhensible voire limite surhumaine. Le jeu parfait n'est pas prêt de sortir...
Assassin's Creed Odyssey marque également le retour du combat naval, inspiré naturellement de l'épisode Black Flag. Personnellement, si j'apprécie de pouvoir naviguer d'île en île afin d'approfondir l'exploration, je n'ai pas vraiment apprécié les combats maritimes qui sont aussi lourds que brouillons. Mais fort heureusement, ça reste un pan assez réduit de l'aventure. Ce 11e opus canonique est donc un jeu en monde ouvert, mais il ne sera (dans un premier temps) pas possible de tout explorer tout de suite, étant donné que la carte proposée est juste gigantesque. En effet, la première île sert à la fois de prologue et de tuto, et les différentes régions à explorer et à conquérir, se dévoileront petit à petit, évitant ainsi qu'on soit littéralement noyé sous les missions à accomplir, avec une map tellement grande qu'on ne saurait pas par quoi commencer.
Côté prise en mains, le jeu est toujours un peu imprécis, bien que tout soit fait pour nous faciliter la vie, comme cette grimpette ultra assistée où notre perso monte absolument partout ! Véritable croisement entre un singe et un gecko, notre perso pourra gravir n'importe qu'elle paroi, avec plus de facilité qu'un alpiniste champion olympique de l'escalade. Après quoiqu'on dise, on reste sur un jeu vidéo pur et dur où le but premier est le divertissement. Il suffit de voir ce gars en armure plonger aisément en eaux profondes et tenir plus de 2 minutes sa respiration pour se dire qu'Ubisoft a réussi le pari fou de faire encore moins réaliste que Lara Croft. Plus fort encore, l'arc est véritablement une arme à part car elle seule pourra vous faire gagner un combat perdu d'avance. Par exemple face à un chasseur de prime autrement plus fort que vous, il vaut mieux éviter l'affrontement direct, et il lui en mettre plein la tronche à distance.
A ça s'ajoute des effets (acide, feu) et même des pseudo-pouvoirs magiques ! Autant dire que le jeu est véritablement axé sur l'exploration et le fun, pas sur un quelconque réalisme qui au final, aurait été plus pénalisant qu'autre chose. Les missions sont vraiment très nombreuses et on n'échappe pas à la dure formule du "fedex" qui nous fait parcourir des distances inimaginables, ce qui rallonge artificiellement une durée de vie qui n'en avait clairement pas besoin. Ceci dit, les missions sont plus longues, narratives et abouties qu'autrefois, elles sont souvent intéressantes et donnent du corps à l'aventure, sans parler que certaines activent des cinématiques supplémentaires.



L'odyssée grecque et en beauté


Après
Le jeu est véritablement somptueux. Bien que développé pour les machines d'ancienne génération
bien sûr on retrouve les grands poncifs de la série avec la fameuse synchro activable d'un haut lieu (suivi du fameux saut de la foi), des assassinats en toute discrétion ou en affrontement direct et bien viril, la lutte des Assassins contre Abstergo, l'Animus, les déplacements à cheval, les missions secondaires, les missions principales qui font avancer l'histoire... Les habitués retrouveront vite leurs marques, quand les autres (comme moi qui ont abandonné la série depuis longtemps) seront ravis de trouver un gameplay efficace, aux angles arrondis, renouant avec le "plaisir de jeu". Un mot avant de passer à la réalisation : notre personnage est également surnommé le porteur d'aigle et en effet, d'une simple touche on basculera sur le rapace qui, du ciel, pourra observer les environs et placer quelques marqueurs. Le volatile se montre donc bien utile et il est le nouvel aspect récurrent de la série.
Comme tous les jeux Ubisoft de ces dernières années, Assassin's Creed Odyssey fut livré dans un état désastreux, où les bugs étaient plus nombreux que les assaillants perses face à Léonidas. Mais fort heureusement pour nous, le studio québequois ne laisse jamais ses jeux en l'état (la preuve avec Assassin's Creed Unity ou le portage console du premier Far Cry). Ainsi plusieurs patches de plusieurs gigas se sont succédés et comme j'arrive bien après la guerre (plus de 5 ans après sa sortie) je profite d'un jeu ultra stable et peaufiné. Après c'est une évidence, un titre sorti si vite après l'épisode Origins, tout en proposant un contenu gargantuesque, nous donne un résultat plus approximatif que dans les productions de Naughty Dog par exemple, où les jeux mettent des années avant de voir le jour, et proposent des réalisations d'une finesse sans comparaison. Malgré tout je le dis assez souvent mais en jouant à un Assassin's Creed, on s'attend à retrouver du Assassin's Creed... petits défauts compris.
Globalement le jeu est beau, car il faut bien penser qu'il est sorti en 2018 et sur la génération précédente. Rien à voir avec un jeu bien actuel, qui tirerait parti d'Hardwares nettement plus performants. A vrai dire, c'est surtout sur ses décors que le titre se démarque le plus car nous l'avons vu, les modélisations sont très oscillantes, même si parfois, certaines sont très joliment détaillées (comme celle du héros). Les décors sont le véritable faire-valoir du jeu et c'est vrai qu'il propose quelques panoramas véritablement somptueux, ou encore des plages vraiment magnifiques. D'un bleu turquoise avec un rendu des vagues plutôt bien fait et une faune assez présente, on a véritablement envie de s'y baigner !



Beau comme un misthios drapé d'or


Tournant
Difficile de le renier, à part ces animations d'un autre temps, le jeu est vraiment magnifique !!
sous le moteur AnvilNext 2.0 développé en interne spécialement pour Assassin's Creed Unity et ayant servi jusqu'au récent Ghost Recon Breakpoint, le moteur reste fluide et les graphismes propres. Personnellement, j'ai de la chance, car j'ai surtout joué sur Xbox Series X. Alors déjà, j'ai découvert le titre d'Ubisoft grâce au Game Pass (donc au départ, je ne l'ai pas payé, ce n'est qu'ensuite que j'ai décidé de m'offrir une version boite), ensuite la Series X profite du patch 4K de la version One X, plus du patch que le développeur canadien a mis en ligne pour déverrouiller le framerate. Résultat j'obtiens un jeu en 4K HDR 60 images/seconde d'une beauté et d'une fluidité sans commune mesure avec les anciennes consoles. Et je peux vous le dire, Assassin's Creed Odyssey est vraiment un très beau jeu !
Franchement dépaysant, très travaillé de bout en bout, à ça s'ajoute un design somptueux car la Grèce antique du temps des spartiates a vraiment quelque chose d'hypnotisant. Quel plaisir de visiter Athènes, la forge d'Ephaïstos, de converser ou de se battre avec des personnages mythologiques qui résonnent encore aujourd'hui, ou bien de fouler la terre des portes chaudes (les Thermopyles), lieu mythique où Léonidas et ses 300 guerriers ont repoussé l'invasion perse de Xerxes... Rien qu'au niveau de l'ambiance, le jeu a déjà tout bon mais en plus les développeurs ont fait leur maximum pour rester conforme avec les us et coutumes de l'époque. Odyssey se veut donc très dépaysant.
Après comme évoqué, il est avant tout fait pour être affiché en Full HD (1080p) car on sent bien que la 4K a été rentré au forceps. On ne revient pas sur cette version Switch qui sent la pisse de chat à 10 mètres à la ronde, et on attaque par les vieilles consoles (encore une fois, on n'évoque pas le PC tant les paramètres sont aussi nombreux que les multiples possibilités de configuration). Sur les anciennes consoles, le jeu tourne systématiquement en 30 images par seconde. La Xbox One, parent pauvre de la 8e Génération nous offre un pénible 900p et encore, il est upscalé (la famélique console de Microsoft affichant plus souvent du 720p) quand la PS4 affiche un Full HD, lui aussi upscalé (elle tourne souvent en 900p). Les consoles mid-gen' nous proposent du 1440p upscalé pour la PS4 Pro et du 4K upscalé pour la Xbox One X, ancien fer-de-lance d'un constructeur qui du jour au lendemain, s'est décidé de sortir les crocs.



AnvilNext Gen'


En ce
Bonne nouvelle, sur les machines les plus récentes (Xbox Series X/S et PS5) le jeu affiche une meilleure résolution et un framerate plus stable et plus élevé
moment on assiste à un phénomène encore jamais vu dans l'industrie : les vieilles machines font de la résistance et ce, pour de nombreuses raisons. La bonne nouvelle, c'est déjà que les consoles de 9e Génération sont entièrement rétrocompatibles avec les jeux de la 8e Génération et cette persistance fait également en sorte que les grands (bons ?) jeux de la gen' précédente, continuent de se vendre. Voilà pourquoi Ubisoft sortira en août 2021 un patch dédié aux nouvelles consoles. Pesant moins de 500 Mo, on obtient alors du 60 fps et des résolutions plus confortables : la Series S affiche du 1080p natif, la PS5 offre du 4K upscalé et la Series X du 4K natif, le tout en 60 fps je le répète. Même si le jeu n'a pas été développé spécifiquement pour être affiché en 4K, ça reste encore la meilleure façon de l'apprécier car le SSD raccourcit notablement les temps de chargement et les pop-ups de textures, le framerate est plus stable, la résolution est plus élevée, la foule est plus dense et la profondeur de champ a été améliorée.
On termine par la bande-son qui a été composée par Mike Georgiades et le duo Joe Henson et Alexis Smith. Le duo formant "The Flight" a déjà travaillé sur plusieurs titres dont LittleBigPlanet 3, Alien Isolation, Horizon Zero Dawn et Forbidden West. Autant dire que ce ne sont pas des novices. Quant à Mike, il bosse surtout sur des jeux mobiles. Le trio s'est déjà rencontré puisqu'ils sont déjà responsables de la bande-son d'Assassin's Creed IV : Black Flag, et ils remettent le couvert ici. Bien que nommés aux "Ivor Novello Awards" (catégorie meilleure musique de jeu) et apprécié par bon nombre de joueurs, l'OST est vraiment superbe, toujours dans le ton et qui plus est, composée avec les instruments de l'époque (flûte de pan, lyre, dulcimer, bouzouki...) afin de retranscrire au mieux ses airs greco-méditerranéens.
Acclamée par la critique pour le respect de l'ambiance (d'ailleurs, entre eux tous les PNJs parlent en grec), j'ai également beaucoup apprécié ces vocalises qui donnent énormément de corps et d'émotions à certaines partitions, quand d'autres se prennent des airs de grand péplum. Franchement, niveau ambiance, on y est (!), au point que le jeu prend parfois des dimensions épiques et insoupçonnées. Il suffit d'écouter le thème principal en entier (celui de l'écran titre) pour vite s'en rendre compte. En un mot comme en cent, les musiques sont pour la plupart vraiment superbes et certaines sortent tellement du lot, qu'elles ont portées mon aventure à bout de bras. Magique...



   

Joe Henson et Alexis Smith dit "The Flight" et Mike Georgiades



Conclusion

S'inspirant Note



beaucoup de Mass Effect, le côté SF en moins et les bases d'un Assassin's Creed en plus (ou plus simplement s'inspirant de ce gros succès critique et commercial que fut The Witcher 3), Odyssey est clairement l'épisode qui m'a réconcilié avec la licence ! Il fut pour moi la meilleure expérience Assassin's Creed depuis le cultissime second opus ! Car la franchise a beaucoup évolué depuis le dernier épisode que j'ai testé, à savoir Révélations, sorti en 2011. Alors que ça fait plus de 10 ans que j'évite la série, Odyssey (accompagné peu de temps après par l'épisode Origins) a réussi à me rabibocher avec la célèbre saga.

Après je dois avouer que la Grèce antique à l'époque des spartiates a sensiblement fait pencher la balance, tant la période est fascinante, pleine de récits mythologiques et de potentiel mystique pour un jeu vidéo (un potentiel qu'Ubisoft a plutôt bien exploité). La série s'est agréablement renouvelée car le studio a repris tout ce qui marchait et a implanté toute une dimension "Light RPG" qui lui sied à la perfection. Alors certes, le jeu n'est pas exempt de petits défauts, ceci dit croyez-moi, il n'y a rien de rédhibitoire... Bien sûr, certains fans de la première heure vous diront que c'est un mauvais Assassin's Creed, qu'il est trop éloigné de la formule initiale et pourtant, je peux vous dire qu'aujourd'hui il est très difficile de revenir aux premiers opus. Et puis ce n'est pas en tant que tel que je le juge et le porte aux nues, mais bien en tant que jeu individuel.

Odyssey est un très beau jeu, dépaysant et bien réalisé, il est très agréable à jouer, particulièrement long à finir (comptez 60 heures en ligne droite, facilement plus de 100 heures en réalisant une grande partie des missions secondaires), ultra complet, tout en nous évitant tout ce qui ne fonctionnait pas ou qui était chiant au possible dans les anciens opus (hormis le syndrome du Fedex mais ça, aucun jeu open-world n'y échappe). Un véritable renouveau pour cette franchise qui en avait bien besoin, et un ancien fan à nouveau conquis... Oui je l'avoue, Assassin's Creed Odyssey est un coup de coeur comme j'en ai rarement eu ! Je mets extrêmement rarement la note maximale à un jeu mais si je le fait ici, ce n'est pas pour flatter Ubisoft mais bien pour vous faire comprendre que ça fait des années que je n'avais joué à un jeu aussi bon ! The Witcher 3 fut le précédent, et à l'heure où j'écris ces lignes, après avoir rédigé plus de 1000 tests, seuls 30 titres ont eu cet honneur. Dire que j'ai "surkiffé" Assassin's Creed Odyssey est un euphémisme car celui-ci m'a offert l'une des aventures les plus envoûtantes et marquantes de ma vie gamer...






Points négatifs

  Un système de leveling franchement frustrant et absurde où le monde entier monte de niveau en même temps que vous
  Toujours quelques couacs dans la jouabilité et un parkour qui part de temps en temps en sucette
  Version Switch uniquement japonaise et qui pue l'arnaque à plein nez !
  Les chasseurs de prime peuvent être gonflants à la longue
  Lors des dialogues les animations sont peu naturelles


Points positifs

  Un contenu assez énorme, des centaines de missions, une exploration grisante pour au final plus de 100 heures de jeu en perspective
  Discovery Tour et Créateur de Maps, une belle plus-value qu'on n'attendait pas et qui pourtant fait bien plaisir
  Une infiltration mise à jour et qui a enfin sa place au sein de la série (selon mon point de vue)
  Techniquement le jeu est superbe, plus encore sur PS5 et Xbox Series X (4K et 60 fps)
  La Grèce du temps des Spartiates, qu'elle merveilleuse époque pour un jeu d'aventure
  Des choix et des conséquences qui amènent à plusieurs fins possibles
  Un Assassin's Creed plus narratif que jamais, et moi j'aime ça !
  Les boss sous forme de monstres mythologiques
  Le doublage est de très bonne facture
  La qualité et la variété du gameplay
  Un héros sympa et attachant






A mon premier run, j'ai joué 144 heures à Assassin's Creed Odyssey, hors DLCs. Comme tout jeu qui tient à coeur, on fait durer le plaisir, on ne veut pas quitter la partie et passer à autre chose. C'est ça la vraie différence avec les autres titres qui nous passent entre les mains et qu'on finit par oublier (cliquez pour agrandir).



Test réalisé par Selenor & iiYama


article initial : avril 2024
mise à jour : octobre 2025


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