Call of Duty

Modern Warfare
(2019)

Avant toute chose, sachez que cette introduction est commune à plusieurs épisodes de la licence Call of Duty à savoir Black Ops Cold War (datant de 2020) ainsi que les Modern Warfare (2019), Modern Warfare II (2022) et Modern Warfare III (2023). La raison est simple : n'ayant pas touché à un "Call of" depuis l'épisode Infinite Warfare (sorti en 2016), qui était sans doute l'un des derniers "à l'ancienne", j'ai été surpris de constater que les choses avaient beaucoup évolué ces dernières années. Voici donc le récit de ces aventures, que je vous propose sous un spoil avant d'éviter d'alourdir notre test.

Malgré toute la bonne volonté d'Infinity Ward, Infinite Warfare a accusé les plus faibles ventes de la série depuis Call of Duty 4 (2007), avec "seulement" 13 millions d'exemplaires vendus. Dans les faits, beaucoup de studios aimeraient vendre autant de jeux, mais pour Activision, qui a vendu 30 millions de copies (chacun !) de Black Ops 1, Modern Warfare 3 (celui de 2011) et Black Ops II, ou encore 26 millions d'un Black Ops III pourtant pas fou-fou... ça a clairement eu du mal à passer. A partir de ce moment-là, la série va être remise en question et prendre un tournant assez radical avec dès l'année suivante (2017) un WWII qui revient aux origines de la licence (la Seconde Guerre Mondiale) suivi l'année d'après (2018) d'un Black Ops 4 qui s'oriente vers le Bataille Royale, tout en faisant l'impasse sur le mode campagne.
La licence Call of Duty était en crise, les ventes n'étaient pas bonnes (19 millions de WWII c'est pas mal, mais "seulement" 14 millions de Black Ops 4) et c'est à nouveau Infinity Ward qui va tout remettre en place, déjà avec un nouveau moteur graphique (le IW 8.0) mais aussi et surtout avec le Reboot de son plus grand succès : Modern Warfare ! Nous sommes alors en 2019 et c'est un retour aux sources salvateur pour la série, car je l'ai dit et répété bien des fois : ce sont les guerres modernes qui collent le mieux à la série. Résultat, Modern Warfare a fait 41 millions de ventes (le record absolu sur toute la licence !) et a remis le studio tout en haut de l'immense pyramide "Call of".

Pourquoi je vous parle de tout ça ? Et bien parce que de mon côté, j'ai eu une très mauvaise expérience avec justement ce Modern Warfare de 2019, que j'avais acheté sur PS4 pas loin de sa sortie. Une usine à gaz infernale qui imposait des dizaines de giga octets de téléchargement rien que pour se lancer, à une époque où j'étais encore sous ADSL (tout en sachant que la PS4 télécharge quand même assez lentement). Au final, avant que j'écrive ces lignes, je n'avais donc encore jamais joué à ce titre-là, car il n'a jamais voulu fonctionner (tout du moins en solo) et de rage je l'ai revendu ! Par la suite j'ai laissé tomber la série durant plusieurs années. Puis voilà qu'un beau matin, je me suis dit : "tiens, je me ferai bien un petit FPS sans prise de tête, car ça fait des mois et des mois que j'ai pas fragué !".
Et par chance, tous mes vieux "Call of" datant de la Xbox 360 fonctionnent à merveille sur ma Xbox Series X. J'ai ainsi repris mes jeux, je m'en suis payé une bonne tranche en commençant par Call of Duty 4, jusqu'à arriver à Infinite Warfare et Black Ops III, les opus de 2015 et 2016 qui passent encore très bien sur la TV 4K du salon, malgré leur (quasi) décennie de bouteille. Ça faisait 8 ans que je n'avais pas acheté de Call of Duty, alors que j'ai toujours apprécié ses modes solo certes courts, mais ultra dynamiques et spectaculaires. Je me décide donc de donner une seconde chance à la série.
Nous sommes alors en novembre 2024, je viens de fêter mes 48 ans (oui je raconte ma vie ^_^) et me voilà en train de rédiger ma liste de cadeaux au papa Noël (si si j'y crois encore, surtout lorsqu'il m'emmène des dizaines de jeux ou des consoles). Détestant toujours la Seconde Guerre Mondiale, je laisse de côté les épisodes Vanguard et WWII (qui ne semblent pas géniaux en plus), et je rattrape mon substantiel retard en "commandant" à ce cher homme du nord habillé de rouge, les 3 épisodes récents de Modern Warfare, ainsi que le Black Ops Cold War. Black Ops 6 vient tout juste de sortir, ceci dit comme je ne joue qu'aux modes campagne (le multi-joueurs ne m'a jamais intéressé), j'attends qu'il baisse de prix. Il fera l'objet d'un test bien à part, d'ici quelques temps.

Me voilà donc l'heureux possesseur de 4 nouveaux jeux, que je vais m'empresser d'installer sur ma console. A ce stade, je ne me doutais pas de ce qui m'attendait... A noter qu'un peu facétieux, le Père Noël m'a d'abord livré les Modern Warfare 2 et 3, et seulement 3 jours plus tard les Black Ops Cold War et Modern Warfare 1. Alors soit, étant un peu impatient de continuer mon épopée "Call of", puisque je viens tout de même de m'enfiler (sur plusieurs jours, ça va de soi) pas moins de 9 épisodes à la suite, je commence donc par installer les Modern Warfare 2 et 3 (et ce, malgré la polémique qui entoure ce dernier - mais je vous rassure, papa Noël l'a acheté d'occaz' vraiment pas cher ^_^). Lorsque j'insère mon Modern Warfare 2 dans le lecteur (car oui, j'achète quasi exclusivement que des jeux physiques, n'en déplaisent aux faignants qui ont le cul trop lourd et qui payent plein pot "du vent" qu'ils ne pourront jamais revendre), le jeu installe exactement 71 Mo de données ! What the... ?! En gros, sur le disque il n'y a rien, uniquement une clé numérique, un droit de licence.
Bordel, ça commence bien !

De là, une mise à jour de 57 Go s'installe. Fort heureusement, depuis ma dernière expérience, je suis passé à la Fibre et je l'avoue... ça change la vie ! Pour la petite histoire, à la sortie de Cyberpunk 2077 (entre autre exemple), le jeu était patché vraiment très souvent, et les updates pesaient des dizaines de Giga. Avec ma poussive ADSL, je me suis souvent retrouvé le bec dans l'eau, dans l'incapacité de jouer à mon jeu du moment, et Dieu sait qu'il en avait besoin ! Résultat, les jours de gaming, j'allumais ma console le matin et je la laissais télécharger toute la journée dans l'espoir de pouvoir jouer sereinement le soir venu. Avouez que ce n'est pas une vie... Comme évoqué, je suis un homme d'âge mûr désormais, j'ai connu les jeux sur cartouches, sur CD puis sur DVD et c'était ce côté "instantané" qui me séduisait dans les consoles. Les choses ont commencés à changer avec la Génération des PS3 et Xbox 360, mais les patches étaient assez rares et peu volumineux, et donc finalement peu contraignants. Voyant que les joueurs ne disaient trop rien, les studios se sont lâchés dès la Génération suivante et encore une fois, à l'époque j'étais en ADSL...

Bref, depuis je suis passé à la Fibre et les 57 Go d'installation ont mit environ 1h30 à se télécharger. Je précise que là je suis sur PlayStation 5 : la console télécharge assez vite mais ce n'est rien à côté de la Xbox Series X qui downloade comme une fusée ! Ainsi l'installation aurait été sûrement plus rapide sur la console concurrente mais tous mes "Call of" récents sont sur PlayStation, j'ai donc préféré continuer cette collection dans la même famille.
Pour valider le fait que le Blu-Ray ne contient absolument aucune donnée, j'ai retenté l'expérience "hors ligne" mais rien n'y fait, seul un maigre patch s'installe depuis le disque, puis on nous demande de nous connecter à Internet pour faire une mise à jour. L'exacte même expérience se réalise avec Modern Warfare 3. Le pire, c'est que les gens acceptent ça sans broncher, mais de ma perspective, je trouve ça inacceptable ! C'est du jamais vu ! Certes c'est le multi-joueurs le mode le plus important d'un "Call of", mais il ne faudrait pas oublier le solo. Le mode campagne lui, n'a (en théorie hein) pas besoin d'être connecté et donc les données devraient être sur le disque, afin que le jeu puisse être pratiqué hors ligne et sans mise à jour.

Une fois ces 57 Go téléchargés, on lance son jeu (bien qu'il paraisse un peu léger non ?) et là surprise, il n'y a rien ! Ces 57 Go ne forment qu'un "lobby" où sont regroupés les derniers jeux (à l'instant T) de la licence : Activision a appellé ça le Call of Duty HQ (pour Head Quarter, en gros l'Etat Major, le Quartier Général, le QG en français). A l'instant où j'écris ces lignes, ce "launcher" regroupe Modern Warfare 1 et Black Ops Cold War, mais aussi et surtout Modern Warfare 2, Modern Warfare 3, Vanguard, Black Ops 6 et le désormais inévitable Warzone. 57 Go pour centraliser ça via une interface unique (qui ne contient donc aucun jeu), franchement c'est abusé mais je pense que dans le lot, il doit y avoir une partie déjà jouable de Warzone. D'ailleurs on remarque très vite qu'à l'image de l'interface Xbox Series, le jeu change d'icône sans rien nous demander, et ce dernier arbore Black Ops 6 alors que je n'ai même pas le jeu. Donc sous une seule icône basiquement nommée "Call of Duty" sont réunis tous les jeux récents.
Cependant, à ce stade je ne peux encore jouer à rien, puisque je le redis, je ne joue qu'au mode solo et Warzone ne m'intéresse pas. A partir de ce "lobby" qui centralise l'expérience CoD, il faudra créer un compte Activision, qui sera lié à votre PSN ou votre Xbox Live. A chaque démarrage de votre jeu (quel qu'il soit), il va se connecter en ligne donc si vous n'avez pas de connexion (après tout ça arrive parfois), il vous sera impossible de jouer. Je vois que dans la fusion avec Blizzard, les idées de merde qui polluent les récents épisodes de Diablo, sont venus contaminer les "Call of".

A ce stade nous n'avons donc qu'un "client", un salon où sont réunies nos licences, qui demanderont quand même qu'on mette le disque pour profiter du jeu, quand bien même ce dernier ne contient rien. Le lobby nous prévient que des téléchargements seront nécessaires : Warzone revendique 76 Go (comment ça, il ne fonctionne pas déjà ?! mais ces 57 Go servent à quoi alors ?!), Black Ops 6 demande 67 Go, Modern Warfare 2 réclame 123 Go et Modern Warfare 3 nécessite 140 Go. Et béé, ça promet ! Heureusement que j'ai d'autres choses à faire, d'autres jeux à jouer, le temps de siphonner des serveurs gavés de données où visiblement chez Activision on a oublié ce que voulait dire les mots "optimisation" et "compression"...
A vrai dire, ces chiffres ne sont que des estimations. Rendez-vous sur la page de Modern Warfare 2, on apprend que le mode Campagne pèse 35 Go, le multi fait 70 Go, le co-op pèse à lui seul 60 Go et DMZ pèse 62 Go. Pour rappel, le mode DMZ était sorti en même temps que Warzone 2.0, et il reprenait des mécaniques du genre "extraction shooter". Il avait connu un certain succès à son lancement, mais certains éléments "pay-to-win" ont été décriés par les joueurs, et la réinitialisation régulière de la progression a visiblement eu raison de son succès. Aujourd'hui, bien que toujours "gratuit" et fonctionnel, le mode est à l'abandon.
Dans tous les cas, si on télécharge tout sauf DMZ, il y en a quand même pour 164 Go ! L'estimation des 123 Go est à côté de ses pompes, à hauteur de 40 Go quand même. Bref, j'installe le mode Campagne, je quitte le lobby, j'insère Modern Warfare 3, je relance le lobby et j'installe le mode Campagne de ce dernier (68 Go) tout en évitant le multi-joueurs (99 Go !). Là aussi l'expérience complète grimpe à 168 Go, loin des 140 Go annoncés. Mais soit. Une fois tout ce solo installé (après plusieurs heures de téléchargement), qui au final pèse pas moins de 199 Go pour uniquement 2 jeux, j'ai pu jouer tranquillement à mes Modern Warfare 2 et 3, qui fonctionnent très bien et sont à jour. Un essai évidemment de courte durée puisque je voulais jouer aux différents épisodes dans l'ordre. Je rappelle qu'à ce moment-là, nous sommes début 2025, l'histoire est loin d'être finie...

Et voilà que les Black Ops Cold War et Modern Warfare 1 débarquent enfin. Super, je me suis dit que via le lobby, j'allais gérer ça tranquillou. Et bien pas du tout ! J'ai apprécié que justement le HQ de Call of Duty me demande ce que je voulais installer, afin d'éviter de trop surcharger le SSD de ma console, mais ces 2 derniers étant trop anciens, ils sont encore soumis à l'ancienne formule. On commence donc par Black Ops Cold War (car j'ai vraiment gardé un mauvais souvenir du Modern Warfare 1, donc j'ai préféré l'installer en dernier) qui de son côté, s'installe de façon "normale". Comprenez par là que la console va installer pas moins de 35 Go depuis le Blu-Ray, qui seront ensuite updatés par 99 Go (!) de téléchargement. No comment, c'est énorme et pourtant, ce n'est pas terminé...
L'interface de ma PS5 m'a proposé le "pack Cross-Gen" où pour seulement 5€ je pouvais obtenir la version PS5 du jeu, en lieu et place de mon actuelle version PS4. Quitte à jouer à un jeu, autant avoir la meilleure expérience et puis je suis me dit que 5€, pour une fois, c'est pas si cher. En effet, sur le Store PlayStation, la version PS4 coûte 60€, quand la fameuse édition "cross-gen" qui comprend également la version PS5 coûte 80 balles ! Oui, 20€ de différence et en plus c'est du démat'... Bref, mon upgrade PS5 m'a coûté 5€, alors que le jeu complet m'en a coûté 15. 20€ pour du physique ou 80€ pour du démat' ? Le choix s'impose de lui-même...

Ceci dit on voit là la radinerie d'Actipognon quand en face Capcom m'a proposé d'updater mes Resident Evil 2 / 3 / 7 et Village gratuitement, idem pour Ubisoft avec les Assassin's Creed Origins / Odyssey / Valhalla, pareil pour CD Projekt avec The Witcher 3 et Bethesda avec Fallout 4. Mais quand on roule sur la concurrence et qu'on brasse des milliards tous les ans, on peut (sans doute) tout se permettre, comme faire payer de simples mises à jour ou proposer des versions physiques dont le disque ne contient strictement rien d'autre qu'une licence.
A partir de là, Black Ops Cold War a tout téléchargé depuis Internet, sans me demander si je voulais uniquement le mode Campagne. Résultat, un énorme cul de 363 Go s'est installé sur mon SSD ! Vous avez bien lu, 363 Go pour 1 seul jeu ! Sérieux quoi, on va où là ? Chez Treyarch on n'a pas été foutu de compresser un peu les données ? Franchement, les gars en charge de l'optimisation devraient pointer au chômage, c'est pas possible autrement. Et dire qu'on râle parfois pour les 110 Go d'un Red Dead Redemption II ou les 120 Go d'un Horizon Forbidden West... croyez-moi, c'est fini, je dirai plus jamais rien tant je suis sur le fion de voir un tel je-m'en-foutisme !! Et encore, je ne plains pas trop car certains ont eu des installations 2 fois plus volumineuses que moi, dépassant largement les 600 Go... tout simplement lunaire !

Et là bien évidemment, je termine par le joyau de la couronne, le grand Reboot de Modern Warfare premier du nom. En insérant le disque du jeu, celui-ci s'installe à hauteur de 43 Go, auquel s'ajoute pas moins de 69 Go de téléchargement. Recomptez avec moi, on est déjà à plus de 110 Go. On lance le jeu et comme à l'époque sur PS4, je découvre avec effroi que rien n'est jouable à part cette saloperie de Warzone qui, bien entendu, est installé en priorité, comme si tous les joueurs ne juraient que par ça. Or je suis sûr que bien des gamers sont comme moi, et ne jouent qu'au solo (si si, les 3 quadragénaires du fond, levez la main les gars, je me sens seul là :).
Bref, 112 Go d'installation et rien de jouable ni hors ligne, ni en solo, franchement ça commence à sérieusement me gonfler tout ça. D'autant plus qu'à ce moment-là, ma console est vampirisée à hauteur de 660 Go (putain oui, vous avez bien lu !) pour seulement 4 jeux ! Pour rappel, le SSD de la PS5 de base n'offre que 825 Go, dont une partie est réservée au système d'exploitation (ce qui donne environ 667 Go d'exploitable). Une chance pour moi, Modern Warfare version 2019 n'a pas reçu de mise à jour Next-Gen, donc il est resté un jeu PS4 à part entière et s'est donc installé sur le disque dur externe.

Cependant, après avoir bien installé le mode campagne et le pack des Opérations Spéciales (ainsi que le fichier de plusieurs Giga qui lie les 2, on marche vraiment sur la tête avec cette licence), et bien figurez-vous que rien ne fonctionnait. J'ai alors pris conscience qu'il allait falloir "TOUT INSTALLER" (le multi-joueurs, le co-op', les extensions de Warzone) pour que le jeu daigne enfin me laisser jouer au mode solo. Vous trouvez ça normal vous, qu'on vous impose des installations monstrueuses et que derrière, on soit obligé de télécharger des masses de données pour jouer à une infime partie du contenu proposé ? En effet, c'est ridicule et avec Call of Duty, ça atteint des proportions juste impensables !
Voilà pourquoi Infinity Ward et Treyarch ont centralisés l'offre, afin que les joueurs puissent installer le contenu dont ils ont besoin. Mine de rien, Modern Warfare 2 et 3 ne m'ont causés aucun souci et certes le Blu-Ray ne contient rien, mais quand on regarde de plus près, le Blu-Ray de Modern Warfare 1 n'est pas mieux loti car à part une vétuste version de Warzone (inutilisable en l'état), le disque n'en propose finalement pas plus, le jeu étant impraticable en l'état. Bref, je vous passe les détails (sachant que chaque pack pèse environ 20 Go), malgré la Fibre il a fallu des plombes pour tout télécharger, et au final mon Modern Warfare pèse pas moins de 152 Go ! Quand je vous dis qu'on marche sur la tête avec cette série...

Donc voilà où on en est. Si autrefois les Ghosts, Advanced Warfare et autre Infinite Warfare pouvaient s'installer sans poser de problèmes et étaient jouables hors ligne (à défaut d'être mis à jour) désormais Call of Duty est devenu un véritable enfer ! C'est devenu un ogre inarrêtable, à l'optimisation complètement aux fraises. Et étant donné que les disques Blu-Ray ne contiennent plus rien (ou alors des données inexploitables), je comprends mieux pourquoi certain(e)s achètent leur exemplaire directement sur les Stores de leur support préféré. Les 2 derniers avantages du support physique, c'est de pouvoir le revendre si besoin et par conséquent, d'avoir la possibilité de l'acheter d'occasion et donc bien moins cher.
Ce fut mon cas, j'ai payé environ 15€ chaque jeu (d'occaz' bien sûr), alors que tous coûtent affreusement cher sur les Stores : Modern Warfare 1 coûte toujours 60€ (c'est abusé pour un jeu qui a 6 ans, mais quand on voit que la version remasterisée de COD 4 coûte 40€, on se dit qu'il n'y a plus de limites), quand Black Ops Cold War et les Modern Warfare 2 et 3 coûtent tous 80€ pièce. En sachant ce que je fais de mes jeux (solo only !), j'estime avoir payé le juste prix. Je vous laisse voir ci-dessous les tarifs pratiqués en 2025 sur le PS Store de la PlayStation 5, pour des jeux qu'on trouve à moins de 20€ d'occasion. A part ça, le dématérialisé c'est l'avenir... c'est sûr et certain même ! Un bel avenir de merde si vous voulez mon avis.

Dans tout ça, vous vous doutez que le SSD de ma pauvre PS5 Fat (qui n'offre que 667 Go d'espace disque, souvenez-vous) est vampirisé par uniquement 4 jeux. C'est tellement "plein", je ne peux plus rien installer, à moins de déplacer certains packs sur le HDD externe, au risque que l'ensemble ne fonctionne plus. Call of Duty est devenu un bourbier inextricable, et je n'ai donc pas eu d'autres choix que d'installer un SSD NVMe de 1 To sur cette console qui, jusque-là, n'en avait pas spécialement besoin. Mon choix s'est porté sur le Crucial T500 qui est équipé d'un dissipateur thermique, tout en offrant d'excellentes performances. Je l'ai payé une centaine d'€uros en promo. Mais bon, soyons honnêtes, est-ce bien normal d'être obligé d'upgrader sa console, pour installer seulement 4 jeux ? Il est clair que non !
Elle est loin la belle époque où Activision et ses studios faisaient du bon boulot et où on nous prenait pas pour des cons ! Et vous voulez savoir à qui c'est (en partie) la faute ? A Internet... En effet, à l'époque des cartouches, des CD-Roms et des DVDs, les studios étaient bien obligés de sortir des jeux terminés, testés et plus ou moins exempt de bugs. Mais depuis la Génération PS3 où tous les jeux devaient être installés sur le disque dur et où les mises à jour ont commencées à devenir monnaie courante, le phénomène n'a jamais cessé de s'amplifier.

Pour dire, plus aucun gros jeu récent ne sort dans un "bon état", ils disposent tous d'un patch "day one" qui vise à corriger les premiers problèmes. Car certes les développements sont devenus plus longs, plus coûteux, plus complexes, mais on sent aussi une certaine paresse des studios qui se disent que de toute façon, ils vont déployer plusieurs patches en vue de corriger un programme codé avec les pieds.
A l'origine, les patches partaient d'un bon sentiment, ils étaient là pour rectifier un bug gênant et sur Xbox 360, le premier était gratuit. Ce n'est qu'à partir du second qu'ils devenaient payants pour les studios, et dès lors, ils avaient tendance à faire gaffe. Mais depuis la Génération des PS4 / Xbox One, on sent bien que les développeurs n'en n'ont plus rien à cirer ! Les installations sont de plus en plus grosses parce qu'on ne prend plus le temps d'optimiser l'espace disque. Et oui, avant il fallait bien que l'entièreté du contenu soit sur le disque, alors qu'aujourd'hui (et on le voit bien avec le cas particulier des Call of Duty), le disque n'est jamais plein et une partie importante du contenu est à télécharger.

Du coup, je fais parti de ces gens qui s'inquiètent pour la pérennité de ses jeux. Vous le voyez bien, en vue de tester le jeu ici présent, je me suis (avec grand plaisir) refait toute la série et mon Call of Duty 4 date tout de même de 2007. Donc à l'heure actuelle, il a pas moins de 17 ans (!) et il fonctionne toujours aussi bien. Mais dans 17 ans, pensez-vous vraiment que l'usine à gaz de Modern Warfare 2019 sera toujours accessible ? Lui et ses multiples contenus en ligne, parce que de nos jours, "tu comprends" le support physique c'est devenu "has been" ? Traitez-moi de vieux con si ça vous chante, mais je joue toujours à mes vieilleries. Un bon Super Mario Land 2 sur ma Game Boy (32 ans), un Sengoku 3 sur ma Neo-Geo (23 ans), un Splinter Cell sur ma Xbox (19 ans), un Street Fighter IV sur ma PS3 (15 ans)... ce n'est parce que les jeux vieillissent (nous aussi au passage) qu'ils ont perdus de leur superbe. Tout ça pour dire que j'ai une jolie collection de jeux et je compte bien y jouer jusqu'à la fin de ma vie.

Et c'est là toute mon inquiétude : entre ses jeux non finis, cette connexion devenue obligatoire et liée en plus à un compte, ces disques qui ne servent (quasiment) plus à rien... nous sommes devenus tributaire d'Internet et du bon vouloir des éditeurs. Le jour où Sony, Microsoft ou même Steam décident que tout ce contenu doit disparaitre, on sera bien dans la merde ! Car on aura beau gueuler que c'est une honte, s'entre-déchirer sur les réseaux ou même faire des pétitions... ils n'en n'auront rien à cirer puisque ce sont eux qui décident. Ce sera aussi efficace que d'hurler contre le vent !
Vous votre rôle, c'est de dépenser votre argent, pas d'ouvrir votre gueule. De toute façon, avant même de lancer son jeu, on accepte des termes de contrat que personne ne lit et qui stipule clairement que même si on a payé le prix fort, ils ont tous les droits ! Le coup du disque à moitié vide je l'ai déjà remarqué lorsque j'ai acheté Halo Infinite et je m'aperçois que chez Activision, c'est bien pire !
Au final, quand ils nous auront pris notre pognon et qu'il ne nous restera plus rien, fort heureusement je pourrai toujours retourner vers mes vieilles consoles (qui fonctionnent toujours très bien, je prends grand soin des choses qui m'appartiennent). Car on a beau dire, grâce à mes cartouches et mes CD-Roms, je pourrai toujours jouer sur mes 2 premières PlayStation, mes consoles 16-bits ou encore ma Nintendo 3DS. Tout ceci fait un peur, les jeunes s'en contre-balancent mais les collectionneurs, eux, sentent bien que le jeu vidéo prend une sale tournure.

Vous vous souvenez quand tout à l'heure j'ai écrit que ce n'était pas fini ? Et oui, malgré tout ça, malgré toutes ces heures perdues à télécharger des centaines de Giga-Octets de données, il y a quand même eu plusieurs rebondissements de dernière minute. En effet, tout cette aventure que je viens de vous décrire, s'est déroulée durant la première moitié de l'année 2025. A ce moment-là, j'avais pas mal de trucs à faire, je bossais sur la remasterisation de plusieurs articles, j'en rédigeais de nouveaux, tout en fignolant le Remake de mon jeu (Super Mario : The Other Quest, qui est alors passé en v.2.1). Bref, ça ne chômait pas.
Mes 4 Call of Duty étaient au chaud, prêts à faire la guerre, mais l'été pointant ses rayons de soleil, je me suis dit que je testerai tout ça en rentrant de vacances. Juillet 2025, c'est l'heure de quitter sa maison pour rejoindre la famille dans le Sud : 3 semaines de quiétude à la plage, on ne parle plus de site, ni de tests, ni même de jeux vidéo... juste on profite du beau temps et des gens qu'on aime. On rentre au bercail fin juillet, le temps de se remettre dans le bain, plusieurs jours passent. Et voilà qu'un soir, ça y est, chaud bouillant, je vais enfin me mettre à mes nouveaux Call of Duty. Je commence donc par Modern Warfare, et il me régale ! Je transfère juste le jeu du disque dur externe vers le SSD, pour améliorer ses performances. Voulant enchainer sur Modern Warfare II, les emmerdes recommencent. Car Activision n'a rien trouvé de mieux que de dissocier les Modern Warfare II et II du HQ le 29 juillet, pile à la fin de mes vacances.
Afin de prendre le temps de régler le problème, je décide donc de jouer au Black Ops Cold War qui, malgré son gros cul pachydermique, a très bien fonctionné. Retour sur Modern Warfare II plusieurs jours après, l'installation a été quelque peu compliqué mais j'ai fini par y arriver. Par contre Modern Warfare III a refusé catégoriquement de fonctionner... Il a fallu que je trouve une autre solution. C'est quand même dingue de se dire qu'on a payé son jeu et qu'on est dans l'incapacité d'y jouer ! Cependant je vais vous spoiler tout de suite : au final tout est bien qui finit bien comme on dit (mais ça n'a vraiment pas été facile). Bien sûr je reviendrai sur les détails de chacun d'eux, indépendamment...
Aller, c'est parti pour le test du jour. ^___^

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Maintenant que
Modern Warfare 2019 n'est pas le remake de l'indémodable Call of Duty 4, c'est autant un reboot qu'une préquelle nous avons fait le "retex" de cette usine à gaz ultra volumineuse qu'est devenue la série Call of Duty, parlons plus en détails de notre épisode du jour, j'ai nommé MODERN WARFARE version 2019, à ne pas confondre avec Call of Duty 4 : Modern Warfare, l'épisode original sorti en 2007.
Depuis que le genre existe, les FPS ont connu plusieurs âges d'or. Sans remonter jusqu'à DOOM en 1993, on peut déjà citer 1998 avec la sortie d'Half-Life, grosse année en 2001 avec Red Faction, AvP 2, Serious Sam et surtout Halo. Ensuite il y a eu 2004 avec le trio DOOM 3, Far Cry et Half-Life² et on atteint le sommet du genre en 2007 avec une pléthore d'excellents titres : Unreal Tournament III, TimeShift, The Orange Box, S.T.A.L.K.E.R, Metroïd Prime 3, Resistance mais aussi et surtout des mastodontes tels que Crysis, BioShock, Halo 3 et Call of Duty 4 : Modern Warfare, la pierre angulaire du FPS moderne. C'était encore la belle époque où les jeux sortaient au format physique, même sur PC. Si si j'vous jure, en 2007 (recomptez, c'était il n'y a pas si longtemps) les éditions PC avaient leurs DVD bien à eux et fonctionnel dès la version 1.0 ! Mais ça c'était avant qu'Internet ne vienne tout pourrir et que le dématérialisé finisse par terminer d'une balle dans la tête ce brave soldat à terre (c'est un long débat passionnel auquel je ne m'adonnerai pas ici).
Bref, pourquoi ce fut Modern Warfare (2007) qui fut la pierre angulaire du genre (du moins l'une d'entre elles), et pas un autre ? Et bien si Halo a su concilier le genre avec une prise en mains à la manette qui frôle la perfection, de son côté Call of Duty 4 a imposé les nouvelles bases du genre. Bien sûr on retrouve la santé qui remonte toute seule (comme dans Halo) mais c'est bien COD4 qui a imposé cette configuration des touches (R3 pour cogner au corps à corps, carré/X pour recharger, rond/B pour s'accroupir, L3 pour courir, le "aiming sight" avec assistance à la visée sur L2/LT, etc.). A partir de là, la plupart des FPS vont suivre les préceptes de cet énorme "Million Seller" (15 Millions de copies, pour un jeu de 2007 c'est énorme !), allant même jusqu'à copier sa formule hollywoodienne, tant pour son gameplay ultra nerveux et scripté, que sa mise en scène mémorable.

Si jusque-là les
On peut penser ce qu'on veut d'Infinity Ward, mais il n'empêche que la série existe grâce à eux, et depuis quelques années, ils ont bien remonté la pente Call of Duty marchaient plutôt bien, il est clair que c'est cette année-là qu'Infinity Ward a signé le décollage de la série, qui depuis, n'a jamais vraiment quitté l'orbite. Je vous passe la longue histoire des studios qui travaillent dessus (notamment l'éviction des boss d'Infinity Ward, la montée en puissance de Treyarch, l'arrivée de Sledgehammer), sachez juste que ce premier Modern Warfare sera suivi par un épisode 2 encore plus performant, tant pour sa narration, sa mise en scène que ses ventes (25 Millions de copies !).
9 ans après sa sortie initiale (en 2016 donc), le Modern Warfare original a subi une remasterisation (comme ça se fait beaucoup depuis maintenant quelques années). Vendu en bundle avec le malaimé Infinite Warfare, finalement le jeu sera vendu à part, au prix franchement abusé de 40€. Ceci dit le multi-joueurs était toujours présent, mais c'était pour mieux nous (re)vendre un pack de maps à part, au prix de 15€. Le Modern Warfare 2 original (sorti en 2009) lui emboitera le pas en 2020, au prix cette fois de 25€ mais toute la composante multi a sauté, car on le sait, les Modern Warfare 1 et 2 étaient des gros "bangers" et le remaster de CoD4 faisait de l'ombre aux modes multis des épisodes plus récents, ainsi qu'à Warzone. Autant éviter de se tirer une balle dans le pied, pas vrai ? J'ai attendu quelques temps que le 3e opus soit lui aussi remasterisé (car oui, je l'aime bien celui-là aussi, il termine l'histoire du Capitaine Price) mais il n'est jamais sorti. Notez au passage que le remaster de Call of Duty 4 est sorti au format physique, mais pas le second, étrangement, et j'avoue que mettre 40€ + 25€ dans du démat', ça me botte assez moyen. En fait, j'attendais une sortie des 3 opus remasterisés et compilés sur un seul disque pour réaliser mon achat, mais au final il semblerait qu'entre temps Activision ait changé ses plans. Heureusement pour les heureux possesseurs d'Xbox Series X (ou ceux qui ont encore leurs vieilles consoles), les modes solos des 3 premiers Modern Warfare sont encore aujourd'hui, parfaitement jouables.
Avez-vous lu le long spoil qui précède ce que vous lisez à l'instant ? Et bien pour la faire courte (et éviter la redite), à partir du moment où cet enfoiré de Boby Kotick a licencié Jason West et Vince Zampella (les co-fondateurs d'Infinity Ward et esprits de génie qui ont grandement aidé à façonner le FPS moderne), le studio a commencé à perdre de son aura (entre autre aussi parce que les 2 ex-PDGs ont débauché les meilleurs employés pour grossir les rangs de Respawn Entertainment et développer Titanfall).

Infinity Ward a
Je n'ai jamais vraiment aimé les modes multi-joueurs, mais celui des Call of Duty est sans doute le pire de tous ! Entre les cosmétiques débiles, les insultes et les tricheurs, c'est vraiment devenu n'importe quoi... d'abord eu beaucoup de mal à boucler Modern Warfare 3, ensuite ils ont sortis Ghosts puis Infinite Warfare, des jeux que j'estime bons mais qui n'ont pas reçu le même accueil que les 2 premiers Modern Warfare. Face à ce désamour de la part du public, et surtout face à un Activision qui leur faisait les gros yeux, le nouveau visage d'Infinity Ward va prendre une décision importante : plutôt que de partir sur une nouvelle histoire qui risque fort de ne pas séduire (regardez Treyarch, depuis qu'ils ont sortis le premier Black Ops, ils ne savent plus faire que ça) le studio s'est dit qu'il fallait reconquérir le public. Et pour ça rien de mieux que de revenir à leur plus grand succès : le premier Modern Warfare !
Sorti en 2019 sur PC, Xbox One et PlayStation 4, cet épisode est un "reboot" de la série et il s'est petit à petit vendu à plus de 40 Millions d'exemplaires ! A l'heure de ce test, il est désormais tout à fait abordable (on le trouve dans les 15€ en bon état), mais comme ce monde de faignants est désormais ce qu'il est, et que le dématérialisé représente (à l'instant où j'écris ces lignes) plus de 70% du marché, et bien sachez qu'il est toujours vendu à 60€ sur les Stores, alors que le jeu a fêté ses 6 ans d'existence. Vous trouvez ça injuste ? Anormal ? Moi aussi, voilà pourquoi mes consoles ont un lecteur de disques, afin que je puisse acheter mes jeux au format physique et moins cher, et non pour engraisser des actionnaires qui, de toute façon, ont déjà tellement de fric qu'ils ne savent plus quoi en faire.
Précisons une dernière fois qu'ici nous allons traiter du mode solo et uniquement de lui ! Alors oui je sais, un Call of Duty c'est avant tout du multi-joueurs, du Warzone, bla bla bla... Sans déconner, le multi des Call of c'est la foire à la saucisse ! Déjà sur consoles, il faut un abonnement pour jouer en ligne, il faut en plus payer les packs de cartes et autre Season Pass, sans parler des Points qu'on achète à prix d'or ou de ces cosmétiques aussi chers que dégueulasses (citrouille, robot, zombie, licorne, Nicki Minaj... what the fuck !!). Et c'est pas tout, il y a aussi les tricheurs, les utilisateurs de Cronus (qui sont devenus un véritable fléau), les gamins qui ont 3 poils sur le pubis et qui osent insulter votre mère parce que la barrière d'Internet permet de le faire en toute impunité (car je lui souhaite bien du plaisir d'insulter quelqu'un de la sorte, face à face, les yeux dans les yeux à ce petit merdeux)...

Non, franchement,
Ce reboot remonte plus loin dans le temps que CoD4 puisque Soap et Gaz ne sont pas encore là. A la place, on découvre de nouveaux personnages je passe mon tour. Le multi-joueurs c'est vraiment devenu n'importe quoi, j'ai d'ailleurs beaucoup de mal à comprendre comment cette machinerie de l'enfer arrive encore à tourner. Quitte à jouer à du multi-joueurs, je préfère encore me tourner vers Counter Strike, mais c'est un autre débat. Bref, je ne joue qu'en solo, j'aime "vivre" une histoire, donc je laisse le multi à celles et ceux qui aiment ça (grand bien leur fasse). Voilà aussi pourquoi j'achète mes jeux d'occasion, des années après la "hype" car je n'ai aucun intérêt à payer le prix fort pour un titre qui au fond, va me durer moins de 10 heures.
L'histoire de ce Reboot de Modern Warfare nous raconte que lors d'une opération secrète visant à récupérer des cargaisons de gaz chimique à destination de l'Urzikstan (un pays fictif), l'agent de la C.I.A. Alex (incarné à l'écran par Chad Michael Collins, connu pour la série de films Sniper) est intercepté par des ennemis inconnus qui tuent tous les Marines et s'enfuient avec le gaz. Seul Alex en sort vivant. Kate Laswell, la responsable de la CIA (incarnée par l'actrice Rya Kihlstedt), demande alors l'aide du capitaine John Price (joué par l'acteur Barry Sloane) pour récupérer les produits chimiques et désamorcer la situation avec la Russie. 24 heures plus tard, un groupe de kamikazes, affilié à l'organisation terroriste Al-Qatala (pour ne pas dire ouvertement Al-Qaïda, c'est donc une milice fictive) attaque Piccadilly Circus à Londres (ce qui peut rappeler les mauvais souvenirs des attentats contre Charlie Hebdo). Le sergent Kyle Garrick des SAS (interprété par l'acteur Elliot Knight) est envoyé pour contenir la situation, avec l'aide de Price et des forces de police locales. Ensuite, Alex est envoyé en Urzikstan pour rencontrer le chef rebelle Farah Karim (jouée par l'actrice Claudia Doumit), qui accepte de joindre ses forces à la CIA pour pister les produits chimiques, tout en obtenant son aide pour la lutte contre les forces russes stationnées dans le pays et dirigées par le général Roman Barkov (qui prend les traits de l'acteur Konstantin Lavysh)...
Comme vous le voyez, au premier abord ce reboot de Modern Warfare n'a plus grand-chose à voir avec le mythique Call of Duty 4. Ici on parle de gaz et non de bombes nucléaires, Soap et Gaz (le personnage) ne sont pas là, au final seul le Capitaine Price répond pour l'instant présent. Cependant c'est en finissant le mode campagne qu'on comprend où les scénaristes (ouais ils étaient 5 sur le coup) voulaient en venir : cet épisode est en quelque sorte une préquelle car finalement on entend bel et bien parler de Makarov, de Nikolaï, de Gaz, de Soap et même Khaled Al-Asad fait un petit coucou...

En clair,
Le scénario est au final très différent du jeu d'origine, mais il n'en reste pas moins intéressant les pièces de l'échiquier se mettent en place pour une série (qui ira au-delà de la simple trilogie) qui va tenter de mieux raconter son histoire, d'étayer son fond, avec des tenants et des aboutissants également moins obscurs qu'autrefois. Dans cet épisode, comme toujours, on jouera tour à tour 2 personnages : Kyle et Alex. Et non désolé, même s'il trône fièrement sur la pochette du jeu, nous ne jouerons pas le Capitaine Price. On notera d'ailleurs que le look de ce dernier est assez proche de celui de l'époque, et dans sa VF le personnage dispose de la voix de Jérémie Covillault (la voix française de Tom Hardy et Jeffrey Dean Morgan, ou encore Jackie Welles dans Cyberpunk 2077 et Jonah dans la trilogie Tomb Raider). Sincèrement j'ai eu du mal à m'y faire, trouvant que ce timbre ne lui allait pas du tout... et puis avec le temps, je m'y suis fait. Idem pour Kyle (il m'a même fallu encore plus de temps). Le reste du casting vocal m'a paru à-propos, globalement le ton est juste, et on apprécie même une très jolie synchro labiale.
Pour être plus précis, le jeu utilise la bonne vieille méthode des vidéos off-line (créées avec le moteur du jeu) qui dispose d'un niveau de détails très élevé, offrant ainsi des cinématiques de très bonne qualité (merci la motion capture), mais qui jurent un peu avec le reste du jeu. Pendant que la vidéo tourne (et malheureusement on ne peut pas la mettre en pause) le jeu en profite pour charger ses données en tâche de fond. Sur Xbox One et PS4, avec leur disque dur aussi rapide que ma grand-mère équipée de son déambulateur, il arrive toujours un moment où il y a un gros couac et on perd la synchro. La solution ? Installer le jeu sur un SSD (celui de la Xbox Series ou de la PS5, sur PC ça parait une évidence) car la vitesse de chargement sera suffisamment véloce pour conserver la synchro tout en chargeant les données.
Dans tous les cas, vous remarquerez que désormais, Call of Duty ne prend plus aucun risque. Bien qu'inspiré de faits réels (la guerre civile syrienne et les incidents terroristes survenus à Londres) au final on nous parle d'un groupuscule fictif, qui attaque un pays fictif. Il y a aussi les méchants Russes qu'il ne faut pas trop titiller (les vieilles ficelles des films américains font encore recette), ainsi que les vilains arabes qu'il faut "pacifier" à coup de bombes. Et bien sûr par-dessus tout ça, propagande oblige, on a les gentils américains, accompagnés des non-moins gentils anglais, qui sont là pour sauver ce monde à la vision hautement étriquée. On a même une belle leçon de progressisme dans le sens où c'est une femme, Farah, qui dirige les rebelles. Une femme à la tête d'une milice arabe ? C'est cela ouiiiii... Je ne veux pas jeter d'huile sur le feu et sans misogynie aucune, mais tout ceci est très très fictif, voire même hautement utopique.

Autre point,
C'est grâce à la Motion Capture et à une belle brochette d'acteurs, que Modern Warfare propose des cinématiques à la qualité exceptionnelle j'ai trouvé idiot que certains noms, certaines marques, aient été modifiés. Si on retrouve bien les fameux M4, AK-47 ou encore le légendaire 1911, au contraire je trouve ridicule qu'un Famas porte le nom de FR 5.56 (?), le Glock 21 (car il n'a que 13 coups) se nomme X16 (?), et quelques autres joyeusetés du genre. Tout ceci est absurde. Que les 406 ne portent pas directement la marque Peugeot, passe encore, mais pour les armes, c'est incompréhensible, Call of Duty étant une vitrine de l'armement contemporain.
Notez enfin que le conflit présenté dans le jeu peut paraitre nettement plus "lisse" que celui de Call of Duty 4 (souvenez-vous de cette scène assez traumatisante où notre Marines meurt des radiations). Ceci dit, assez rapidement, les développeurs nous mettent face à la menace du gaz neurotoxique (un peu comme du VX, une belle saloperie) et la séquence n'en est pas moins choquante. Les horreurs de la guerre, ni plus ni moins. Car comme toujours, si 2 armées se mettaient joyeusement sur la gueule, pour des raisons aussi absurdes que le pouvoir ou la religion, des guerres souvent menées par des dirigeants décérébrés qui envoient leur peuple au charbon juste pour prouver qu'ils ont la plus grosse (ou simplement pour se défendre), là je dis pas, tout irait pour le mieux. Tout le problème, c'est qu'à chaque fois ce sont les civils, les innocents, qui en prennent plein la gueule ! De simples gens qui n'ont rien fait, ni rien demander, et qui payent les mauvaises décisions de ces connards dont le pouvoir monte à la tête, et qui n'ont même pas le courage d'être sur le champ de bataille. Perso, je remettrais bien en place la joute. 2 présidents sont en désaccords ? OK, mettez-vous sur la tronche, réglez ça entre vous, mais ne faites pas des millions de morts, juste pour une dispute, tel un vieux couple sur le point de divorcer...
Au niveau du gameplay... ma foi, c'est un Call of Duty. Il y a bien quelques nouveautés comme le désamorçage de pièges et le rechargement sans quitter la visée, mais au fond, la formule est rôdée et il ne faut pas espérer qu'elle change un jour. La série a atteint désormais son rythme de croisière, et il n'y aura sans doute plus aucun changement majeur, du moins tant que ça fonctionne. C'est aussi pour ça que certain(e)s se plaignent que tous les CoD se ressemblent... en fait c'est pas tant qu'ils sont identiques, mais plutôt qu'ils se jouent tous de la même manière. Résultat, si on enchaine les épisodes, en effet, on peut rapidement ressentir un effet de lassitude.

Ainsi on
Le gameplay n'a pas vraiment bougé depuis toutes ces années, c'est toujours aussi fun et dynamique ! retrouve la fameuse recette à succès, à savoir que les temps morts sont pour ainsi dire inexistants, la difficulté est adaptée à votre choix (en facile c'est vraiment très abordable, même si on n'échappe pas à quelques morts un peu bêbêttes qu'on aurait pu éviter), on retrouve le pilotage de drones, quelques passages en infiltration, des assauts en groupe, les lunettes de vision nocturne, un emport de seulement 2 armes qu'il est possible d'échanger avec toutes celles trouver en chemin, une visée précise et agréable, en prime secondée par une assistance qui fait tout le boulot, bref, un Call of pur jus quoi ! J'ai toujours adoré le feeling des armes sur cette série (et ne venez m'emmerder avec le réalisme, la plupart d'entre vous n'a jamais tenu une véritable arme de leur vie), la puissance des explosions, l'aspect purement hollywoodien de séquences qu'on ne voit que dans un film ou dans un jeu. C'est bon, c'est fun, on débranche le cerveau et on s'amuse, et c'est bien le propre d'un jeu vidéo : amuser et détendre. Et ça, beaucoup de gens ont fini par tristement l'oublier.
J'ai également apprécié que certaines missions (malheureusement pas toutes) nous laissent un peu plus de libertés, tant sur le parcours que la méthode à employer. Bien sûr ce n'est pas encore parfait, des murs (visibles ou pas) nous empêchent de sortir de ces maps prédéfinies, mais j'ai aimé le fait d'avoir le champ libre. Au contraire, les autres missions sont "callofdutisées" et ne sont qu'un long couloir jonché de scripts... Notez enfin que si j'ai adoré le jeu, que j'ai bien aimé son scénario, sa mise en scène, je reste malgré tout un peu déçu. Dans cet épisode on ne pilote ni char, ni hélicoptère, et même si certaines missions sont vraiment excellentes (comme la toute première ou l'avant dernière), j'avoue ne pas avoir retrouvé la "magie" et la tension qui pouvait régner dans Call of Duty 4...
Pour partir sur de bonnes bases, comme à son habitude, Infinity Ward a développé une nouvelle version de son moteur graphique. Cette fois nous en sommes au IW Engine 8.0, qui améliore la qualité globale des graphismes avec notamment du rendu spectral, des éclairages volumétriques, l'ajout du Ray Tracing ainsi que la prise en charge du DLSS de nVidia (je vous rappelle que nous sommes en 2019). Etonnamment, il n'existe pas de véritable version PS5/Xbox Series X de ce premier Modern Warfare. Il n'y a donc pas de version native dédiée à ces consoles (encore une fois, on met le PC à part), le jeu peut donc être installé sur un disque dur externe. Mais comme évoqué précédemment, je ne saurai que trop vous conseiller de l'installer malgré tout sur votre SSD, afin d'accélérer les temps de chargement, d'éviter les pop-ups et surtout les décrochages de la synchro labiale lors des cinématiques. Notez tout de même que le jeu est compatible avec les PS4 Pro et Xbox One X, qui offrent de très belles performances malgré leur âge.

Sachez aussi
Le jeu est vraiment magnifique et même s'il n'existe pas de vraie version native, c'est sur PS5 et Xbox Series X qu'il donnera son plein potentiel que les PS5 et Xbox Series X profitent tout de même de quelques bonus, comme une résolution en 4K native, un 60 fps constant et même une qualité graphique accrue. Je m'explique : sur consoles, Modern Warfare propose (un peu comme sur PC) plusieurs paramètres graphiques. En réalité, le jeu va utiliser des serveurs distants pour "streamer" des textures de meilleure qualité. C'est assez dingue, mais souvenez-vous qu'à l'époque c'était la grande mode puisque la console Stadia fut justement lancée fin 2019 et on aura également le tour avec Flight Simulator (celui de 2020 comme celui de 2024).
Si on désactive le streaming, le jeu utilise les textures de base, celles incluses sur votre disque dur. La latence est alors minimale, mais le jeu n'est pas très beau. On voit clairement les limites des consoles PS4 et Xbox One qui étaient alors en fin de vie. Le streaming en "qualité standard" offre des textures dites intermédiaires, et le jeu va télécharger jusqu'à 8 Go de données. On peut bien sûr limiter sa bande passante, mais vous risquez alors de retomber sur les textures de base, qui ne sont pas fameuses. Enfin le mode "haute qualité" va peu à peu télécharger 24 Go de données... en plus de l'énorme cul que fait déjà ce jeu ! Au final, mon installation actuelle pèse très exactement 174,6 Go !! Mais qu'elle merde infâme c'est devenu Call of Duty ! Dire qu'en plus, je ne peux rien supprimer (notamment le multi et Warzone), sinon le jeu ne fonctionne plus du tout ! Presque 175 Go pour moins de 10 heures de jeu, rendez-vous compte à quel point c'est devenu absurde ?!
Il y a tout de même un point positif à tout ça, c'est que même s'il n'existe pas de véritable version PS5 / Series X, le jeu semble fonctionner différemment sur ces consoles. En effet, au lieu de faire du streaming de textures, il va les installer sur le disque dur, afin de les avoir en local, rendant le tout nettement plus efficace (car le streaming des textures n'est valable que si vous avez le Fibre, ça va de soi). Infinity Ward a développé là une drôle de technologie qui, sur les anciennes consoles, est donc tributaire des serveurs et fait en sorte de maquiller ses performances techniques réelles. Ainsi c'est bel et bien sur les machines de 9e Génération (ou sur PC, bien entendu) que le IW 8 donne son plein potentiel. En comparaison avec les autres FPS de 2019, on peut le dire, Modern Warfare tenait la dragée haute (bien sûr je compare le jeu en mode "haute qualité" - quitte à ce que mon SSD soit vampirisé, autant avoir les meilleurs graphismes possibles). D'ailleurs, c'est dans ce mode "haute qualité" que la différence entre les cinématiques et le jeu en temps réel sera le moins perceptible. Se rapprochant du "rendu max" accessible sur PC, Modern Warfare est un jeu que je teste 6 ans après sa sortie et qui pourtant m'a (techniquement) beaucoup séduit !

Pour tout vous dire,
Si bande-son est un peu effacée, il n'y a rien à redire sur le doublage et le sound design je dirai même qu'il n'a pas pris une ride tant la qualité des modélisations, la fluidité des animations et la beauté des décors m'a laissé admiratif. En plus, il y a pas mal d'objets destructibles, des impacts sur les murs et les meubles, des tirs plutôt bien localisés, des traces de sang et même des démembrements. On sent qu'un gros travail sur la dynamique des armes a été réalisé. Et le tout pédale en 4K / 60 fps sur PS5 et Xbox Series X. Franchement, c'est du beau boulot et je ne regrette pas mes 24 Go de textures HD. Sur les autres supports, bien entendu c'est forcément moins rutilant (visuellement parlant) mais le jeu tourne toujours à résolution max et en 60 images par seconde, preuve qu'au moins pour ça, les optimisations ont été bien travaillées.
On termine notre test avec un petit mot sur la partie sonore. Comme évoqué, la qualité du doublage est irréprochable. Le casting est bon, il propose quelques voix bien connues du milieu, je n'ai pas relevé de fausse note... bref la VF est de très bonne facture avec en plus, une belle synchro lors des cinématiques. Côté bruitages, comme toujours avec Call of Duty, ça envoie du lourd ! Réaliste ou pas (par exemple je n'ai jamais tenu un AK-47 dans les mains), les armes dépotent bien ! Jouer au casque, le son bien fort, est toujours un plaisir coupable ! Tirer au fusil à pompe, au M4, au FAL... vous donne une sensation de puissance vraiment très agréable. De même les explosions sont vivaces, dynamiques, tout en prenant en compte l'effet Doppler (le décalage du son par rapport à la distance).
Enfin, la bande-son a été assurée par Sarah Schachner, qui s'est déjà illustrée avec les OSTs de quelques films mais aussi sur celles de Call of Duty : Infinite Warfare, Assassin's Creed Origins ou encore Anthem. Soyons honnêtes, j'aime bien le travail de miss Schachner (qui autrefois était surtout violoniste et ne s'occupait que des musiques additionnelles) mais elle n'a pas la poigne d'un Lorne Balfe ou d'un Brian Tyler dont les OSTs sur les Modern Warfare 2 et 3 originaux, ont porté ces aventures à bout de bras. Ceci dit la bande-son de ce reboot reste de qualité, les musiques sont dans le ton... en gros, ça fait le job. C'est juste que ça manque d'un thème fort et mémorable, ça manque aussi de puissance lorsqu'on joue une scène dramatique ou particulièrement nerveuse. La musique a tendance à trop se faire oublier, à être trop effacée (pour ne pas dire absente) et c'est un peu dommage quand on sait à quel point elle peut souligner l'importance d'une scène.

Si je vous dis Note



Call of Duty : Modern Warfare, à coup sûr vous imaginez une pochette verte, un jeu mémorable en tout point, l'un des titres les plus marquants de ces 15 dernières années en termes de FPS, limite celui qui a imposé une grande partie de ses codes actuels. Ainsi le prestigieux nom "modern warfare" ne serait-il pas uniquement là pour attirer le public vers un patronyme ronflant et qui fait encore rêver ? Cette pierre angulaire du genre, née en 2007 et qui aujourd'hui encore, est jouée à travers le monde ? La réponse est simplement oui. Car soyons honnêtes, si le Remaster de 2016 n'est là que pour arrondir les angles et offrir des meilleurs graphismes, moi le premier je pensais que ce Modern Warfare 2019 était le Remake d'un des épisodes les plus marquants de la célèbre série, exactement comme l'ont fait Silent Hill 2, Resident Evil 4 ou Dead Space. On garde le matériau de base (à savoir les personnages et l'histoire) et on part sur une toute nouvelle mise en scène, une réalisation flambant neuve et presque à coup sûr, un succès à la clé. Mais il faut voir le scénario dans son ensemble car en finissant cet épisode, après avoir eu bien des doutes sur son écriture et ses intentions, les ombres s'éclaircissent : en réalité c'est autant un Reboot qu'une préquelle ! Peu à peu les noms qu'on connait bien (Gaz, Soap, Nikolaï, Makarov, etc...) refont surface, comme si Infinity Ward s'était dit que pour mieux raconter son histoire, ils allaient partir plus loin dans le passé, afin de mieux définir les contours des tenants et aboutissants...

Et il serait malhonnête de ne pas avouer que ce Modern Warfare est diablement efficace. Même si les angles ont été arrondis et que le jeu est nettement plus dans l'air du temps (une femme à la tête de rebelles musulmans, un pays imaginaire et un groupuscule terroriste fictif...) l'histoire reste très sympa, la mise en scène est excellente, la réalisation est vraiment somptueuse et pour le reste... on est toujours sur les bases d'un Call of Duty bien huilé, jouable, fun mais trop court... comme d'habitude. Il faut bien comprendre qu'entre 2013 et 2018, la série était sur la pente descendante, avec des épisodes qui se vendaient certes, mais qui avaient du mal à retrouver la gloire de certains opus tels que les 2 premiers Modern Warfare et les 2 premiers Black Ops... l'âge d'or de la série diront certains, et ils n'auraient pas torts. Ainsi après 2 semi-échecs (Ghost et Infinite Warfare), Activision a commencé à fusiller du regard Infinity Ward qui a eu toutes les peines du monde à se remettre de son divorce avec ses fondateurs. Mais allant de l'avant, avec 3 ans de production et un budget pharaonique de pas moins de 640 Millions de dollars (ce qui en fait l'un des jeux les plus chers de tous les temps... tout du moins à sa sortie), Infinity Ward est arrivé à faire l'impensable. Développant un nouveau moteur graphique (le IW 8) et reprenant l'épisode qui a fait de lui ce qu'il est, finalement c'est 41 millions d'exemplaires qui furent vendus à travers à le monde (plus que n'importe quel autre opus), replaçant Infinity Ward sur son trône de grand roi du Call of !

Mais au fond, est-il si bon que ça ? De mon point de vue (en jugeant uniquement la partie solo, laissant tout l'aspect multi-joueurs à qui veut s'en charger), oui, le jeu est bon, très bon même. J'avoue, il accuse un poids considérable (plus de 170 Go !), d'ailleurs son installation est un capharnaüm que j'espère ne plus jamais subir. Mais soit, après bien des débâcles, j'ai enfin pu jouer à mon petit mode campagne (et "petit" est le bon mot puisqu'à son habitude, l'aventure ne dure que 6 à 8 heures) et il m'a régalé ! Modern Warfare cuvée 2019 m'a offert ce que j'attendais de lui : une action puissante, nerveuse, viscérale et une mise en scène hollywoodienne au service du fun. Pour moi jouer à Call of Duty c'est ça : débrancher le cerveau, le poser sur la table basse, prendre ma manette et m'éclater durant quelques heures avant de passer à autre chose. Une pause détente et explosions, un plaisir coupable certes de courte durée mais qui justifie que je ne l'achète qu'à bas prix, eu égard de l'utilisation que j'en ai.
Maintenant j'avoue ne pas trop comprendre un tel succès (41 millions copies, rendez-vous compte !) car si bon soit-il, j'estime qu'on reste loin du mémorable Call of Duty 4, son histoire qui prenait aux tripes et la petite révolution qu'il a apporté au monde du FPS. Après j'avoue, nous ne sommes plus en 2007, Call of Duty a beaucoup changé durant toutes ces années (et pas forcément en bien) donc c'est sans doute moi qui suis déphasé face aux réalités du marché. Il n'empêche que ce premier (nouveau) Modern Warfare m'a beaucoup amusé. Et c'est finalement tout ce que j'attendais de lui...

Points négatifs

  Lorsqu'on reprend sa partie, le chargement est étrangement très long, même sur SSD (35 à 45 secondes tout de même)
  Installation complète qui pèse plus de 170 Go à l'heure de ce test !!! C'est vraiment n'importe quoi !
  Une installation chaotique qui nécessite de tout télécharger, sans quoi rien ne fonctionne
  La durée de vie du solo (environ 7 heures) comme toujours


Points positifs

  Les Opérations Spéciales, un mode bonus toujours aussi sympa et qui rallonge agréablement la durée de vie du solo
  Le feeling des armes, le rythme de l'action, la mise en scène hollywoodienne... du bon gros Call of quoi !
  En mode "haute qualité" les graphismes sont vraiment magnifiques et très détaillés
  Cinématiques d'excellente qualité, avec motion capture et synchro labiale
  Un sound design toujours précis, puissant, percutant et dynamique
  Du 4K en 60 fps sur PS5 et Xbox Series X

Test réalisé par iiYama


octobre 2025