Assassin's Creed
Valhalla

La Colère des Druides
L'Aube du Ragnarök
Le Siège de Paris
etc...




Menu :

Introduction

La Légende Beowulf

La Colère des Druides

Le Siège de Paris

Récits Entrecroisés : Une Rencontre Ecrite

L'Aube du Ragnarök

La Saga Oubliée

La Saga du Vinland & Le Dernier Chapitre

---

Introduction

Ce n'est une nouveauté pour personne : quand on aime, on ne compte pas. Et ce dicton est valable pour tout et tout le monde, car il est vrai que lorsqu'on aime quelqu'un ou quelque chose, on a tendance à devenir déraisonnable. Est-ce une raison pour acheter des DLCs un poil hors de prix ? C'est ce que nous allons voir. Assassin's Creed Valhalla est le 3e opus de la série "Light RPG" initiée par l'épisode Origins (sorti en 2017) après une sérieuse remise en question de la part d'Ubisoft, suite au lancement assez catastrophique de Syndicate en 2015. Je dois l'avouer, le jeu a beaucoup de qualités (réalisation, durée de vie, variation des missions, combats bien bourrin...) ainsi que naturellement quelques défauts (histoire loin d'être fantastique et surtout épilogue décevant). Bien que je le considère un cran en dessous de ses prédécesseurs, je dois admettre que Valhalla m'a régalé.
Et quand on aime, on ne compte pas, ainsi ne voulant pas que l'aventure s'arrête en si bon chemin (et à l'image de certains jeux que j'adore comme les Mass Effect), j'ai acheté tous les DLCs. Alors bien sûr je ne parle pas de cosmétiques, toujours vendus à des prix scandaleux, mais bel et bien des pans d'histoire scénarisés. Car c'est un fait, l'histoire des Assassin's Creed est vraiment très intéressante, même si elle n'avance clairement pas assez vite, à croire que les développeurs eux-mêmes ne savent pas trop quoi raconter entre 2 chapitres.
Toujours est-il qu'à la fin de l'excellent Odyssey, nous avons laissé Layla Hassan (nouveau visage du héros dans le présent) dans une situation rocambolesque et dans l'espoir de connaitre la suite des événements, on s'est tous tourné vers le présent Assassin's Creed Valhalla. Pour le coup, Ubisoft avait dès le départ prévu d'enrichir son jeu, notamment grâce à un habituel Season Pass qui n'a aucune raison de porter ce nom là (un "passe saisonnier", pour un contenu définitif et narratif ? ça n'a pas vraiment de sens mais sans doute que ça parle plus au grand public, d'où l'utilité de toujours l'appeler ainsi). Ceci dit, après un Season Pass proposant déjà 2 gros contenus annexes, Ubisoft ne s'est pas gêné pour développer un 3e DLC, vendu à part et au prix fort. Et oui, 40€ pour un DLC, en plus du Season Pass (lui aussi vendu 40€), y'en a qui ne se mouchent pas du coude (j'adore les vieilles expressions ^_^).

Justement, parlons un peu "pognon". Si les Assassin's Creed Origins / Odyssey / Valhalla m'ont réconciliés avec la franchise, je dois admettre qu'Ubisoft se fout un peu de notre gueule. Par chance, je ne joue quasiment jamais aux jeux "day one", comme ça je m'évite les bugs et surtout je peux profiter de grosses promos. De plus, je n'aime pas enchainer les jeux d'une même série : c'est ce que j'ai fait à l'époque du premier Assassin's Creed, suivi du 2 puis des Brotherhood et Revelations, et ça m'a écœuré de la saga. Je ne compte plus jamais refaire la même boulette. Mon Assassin's Creed Valhalla, je l'ai acheté d'occasion, en boite, au prix largement acceptable de 15€, dans un état proche du neuf. C'est aussi ça le bon côté de débarquer 4 ans plus tard, tout en profitant des dernières mises à jour (la v.1.7, version définitive du code visiblement).
A partir de là, je n'ai (à priori) pas d'autres choix que d'acheter mes DLCs à part, puisque la version boite des éditions ultérieures voire des contenus vendus au format physique (si si j'ai déjà vu ça pour La Colère des Druides) ne font que proposer des codes pour justement déverrouiller le contenu du Store lié à votre support. Les boites sont donc vides...
Alors parlons-en de ces DLCs. On le sait, au fil des mises à jour, le Discovery Tour a fait son apparition (vu qu'il n'était pas inclus sur le disque dans cette version de lancement méchamment buguée), un sacré bonus qui nous en apprend plus sur les "us et coutumes" de ce peuple venu du Nord, et dont la durée de vie est de 2 à 3 heures. Encore une fois, on critique beaucoup Ubisoft mais je ne connais pas beaucoup de studio qui se permet d'offrir plusieurs heures de jeu (et ici d'histoire) sans que les insatisfaits ne doivent mettre la main à la poche.

   

   

Le Discovery Tour prend désormais la forme d'une petite aventure. Durant 2 à 3 heures,
c'est un très bon moyen de mieux connaitre le peuple viking et anglo-saxon,
ainsi que leurs coutumes respectives

Et Ubisoft nous a également régalé de 3 autres contenus gratuits (si si c'est possible) avec le fameux DLC des "Récits entrecroisés" (sorte de cross-over avec Assassin's Creed Odyssey), la "Saga Oubliée" (qui clôture les aventures d'Havi suite au DLC L'Aube du Ragnarök) ainsi que "Le Dernier Chapitre", qui fait le lien entre la grande histoire d'Eivor et l'endroit où Layla (et son équipe) a retrouvé ses ossements. Tout ce contenu s'est révélé bien meilleur que je ne le pensais, d'autant plus quand on se dit qu'on nous offre des heures de gaming gratis ! Tout ce contenu (avec la fameuse VF qu'autrefois il fallait télécharger à part) fut chez moi englobé dans une énorme mise à jour pesant pas moins de 110 Go (vous avez bien lu !). A ce stade là, mon jeu pèse désormais 111 Go (autant dire que tout le code a été remplacé) et aucun DLC payant n'est encore installé.
Il faut dire que les prix sont assez salés, je vous fais une petite liste : le premier DLC est sorti en mai 2021 (6 mois après l'aventure principale), se nomme La Colère des Druides et il est vendu 25€. Il sera suivi du Siège de Paris (sorti en août 2021), également vendu à 25€. Le plus rentable est alors d'acheter le Season Pass, vendu 40€, qui vous offre les 2 contenus pour 10€ de moins, avec en prime le pack Berserker (armes, armures, déco pour le clan et le drakkar) ainsi que la mission "La Légende de Beowulf" (mais sans Christophe Lambert, ah ah ah ^.^).
Mais là où Ubisoft a été malin (ou malsain, tout est question de point de vue) c'est qu'un dernier contenu est apparu en novembre 2022, soit 2 ans après la sortie du jeu. Ce DLC se nomme L'Aube du Ragnarök et il est vendu, excusez du peu, 40€ et l'achat du Season Pass n'y change rien puisqu'il n'est pas inclus. Trouvable lui aussi au format physique (mais souvenez-vous que la boite ne contient qu'un code, la belle arnaque), on peut se demander "pourquoi" il arrive si tard. Et j'ai peut-être une réponse à ça.
En premier lieu, les DLCs de Valhalla ne sont pas tous égaux et aucun n'arrive à la qualité du "Sort de l'Atlantide" d'Assassin's Creed Odyssey, qui était juste fantastique. On note également que pour le même prix qu'autrefois (40€), le Season Pass ne propose pas de jeu gratuit (Odyssey offrait tout de même Assassin's Creed III Remastered, un bien joli cadeau). Ainsi les DLCs, malgré un intérêt certain (surtout pour le fan de longue date) ont eu plus de mal à retenir les joueurs.

Mais je pense sincèrement qu'en réalité le problème est ailleurs : étant donné que Valhalla n'a pas reçu le même accueil qu'Origins et Odyssey (malgré ses 20 millions de ventes), tant du côté de la presse que des joueurs, par conséquent cette industrie gangrénée par l'argent n'a généralement que 2 réactions devant les faits : soit on plie boutique, soit on change de formule. Et c'est justement ce qu'Ubisoft va faire : changer de formule dès l'épisode suivant (Mirage), en tentant de maladroitement de revenir à l'ancien gameplay. Et c'est bien dommage car justement, c'est le gameplay des Origins / Odyssey / Valhalla qui m'a plu et m'a fait revenir sur la série, sans parler du fait que l'âge d'or de l'Islam est loin d'attirer autant mon attention que la Grèce Antique, l'Egypte ou les Vikings. Soyons sérieux, niveau ambiance, malgré cette tentative de renouer avec la genèse de la série, l'ambiance est loin d'être aussi bonne (peut-être que le futur Shadows saura mieux me convaincre, nous verrons bien). Bref, tout ça pour dire que les joueurs de 2020 se lassent vite, ils n'ont plus le temps d'apprécier quoique ce soit et il faut l'avouer, les tarifs pratiqués sont loin d'être engageants.
Dans tous les cas, pour faire ces achats, les choix sont multiples mais rarement à votre avantage. Dans l'optique de tout jouer, de tout avoir et de profiter de Valhalla dans sa formule intégrale, vous pouvez acheter les DLCs un par un (coût total : 90€ en dehors du prix du jeu bien entendu), vous pouvez passer par le Season Pass et acheter l'Aube du Ragnarök à part (coût total : 80€), vous pouvez acheter l'Edition Deluxe qui est une belle arnaque car pour 90€ vous obtiendrez l'équipement Berserker mais aucun contenu narratif. L'Edition Gold propose le jeu de base + le Season Pass (le prix d'origine était d'environ 110€), ou alors il a aussi la Ragnarök Edition qui propose le jeu de base plus la dernière extension, mais sans le contenu du Season Pass (à acheter à part donc), le tout au prix d'ami de 100€ (auquel il faudra donc ajouter les 40€ du Season Pass).
Enfin vous pouvez opter pour la Complete Edition (à ne pas confondre avec la Ultimate Edition qui elle aussi pue l'arnaque) qui a vu le jour en mars 2022 (plusieurs mois avant la sortie du dernier DLC payant), mais qui coûte quand même 140€ ! Et ouais, chez Ubisoft, on ne rigole pas avec le pognon, mais au moins vous aurez l'intégralité du contenu, rien ne manquera.

   

Comme toujours chez Ubisoft, l'éventail d'offres est si large qu'on s'y perd. Un conseil, évitez les éditions Ultimate, Deluxe, Gold et Ragnarok, qui sont soit de grosses arnaques, soit des offres incomplètes. Je vous conseille la Complete Edition mais elle reste chère donc attendez les promos (cliquez pour agrandir)

De mon côté, j'ai été très patient, j'ai attendu de jouer quelques dizaines d'heures pour savoir si un tel investissement en valait la peine (et croyez-moi, au départ ce n'était pas gagné) et je suis finalement tombé sur des mega-promos : ce jour-là, les 2 premiers DLCs étaient vendus à 10€ pièce, le Season Pass était à 16€ et dans les 2 cas, le 3e contenu coûtait 15€. D'une manière ou d'une autre, j'en avais pour 31 à 35€, ce qui était déjà une belle affaire comparé au 80€ de la meilleure offre hors promo. Le plus marrant, c'est qu'au même moment (et vous allez voir l'absurdité des Stores parfois) les éditions Deluxe (90€) et Ragnarök (100€) n'étaient pas en promo et donc vendues plein pot... c'est du grand n'importe quoi !
Et là je tombe sur la Complete Edition (certes vendue en dématérialisé mais comme tout le contenu annexe n'existe pas au format disque... à quoi bon lutter) pour 35€ ! Oui, 35 balles pour le jeu de base, La Colère des Druides, Le Siège de Paris, l'Aube du Ragnarök, La Légende Beowulf et le pack Berserker. En gros, le même prix que si j'avais acheté mes DLCs en promo et à l'unité. Donc vous voyez, il vaut mieux être patient et surtout faire bien attention à ce qu'on achète car au final, sur une même page de promos, j'aurai pu payer 3 fois plus cher, sans avoir le contenu au complet. C'est absurde, mais c'est ainsi.
Sachez enfin que tout ce contenu à télécharger pesait environ 37 Go (le jeu de base était déjà "à jour") et que l'ensemble s'est téléchargé en 10 minutes environ (merci la Fibre). Au final mon jeu pèse désormais 150 Go et il est paré à me faire passer de longues soirées à n'entendre parler que de pillages, de vikings, de meurtres et de clans. Même si dorénavant je n'ai plus besoin de mon disque pour jouer, je suis désormais à-même de vous livrer le "retex" complet des aventures annexes de ce (ou cette) brave Eivor. Allez, c'est parti mon kiki...

---

La Légende de Beowulf

Note :

Date de sortie : novembre 2020
Prix : inclus dans le Season Pass
Titre d'origine : The Legend of Beowulf
Temps de jeu : 30 minutes
Installation : inclus au jeu de base

Ce
Le Season Pass d'Odyssey nous offrait un jeu complet, cette fois il faut se contenter d'une courte mission... contenu n'est pas à proprement parlé un DLC, en réalité c'est une mission bonus qui se déverrouille lorsqu'on achète le Season Pass. La Légende de Beowulf et le pack Berserker sont donc la réponse d'Ubisoft au Season Pass d'Assassin's Creed Odyssey, qui offrait Assassin's Creed III Remastered (la version liftée donc), en intégralité et en démat' (vous vous en doutez bien). Mouais, avouez qu'on y perd au change et personnellement, j'aurai pas dit non contre un autre jeu offert, d'autant qu'ils sont nombreux : l'épisode fondateur, le 2, le duo Brotherhood/Revelations, Black Flag, Rogue, Unity, Syndicate... Ubisoft avait l'embarras du choix mais à mon avis ils ont réalisés qu'en offrant le 3e opus (qui est très apprécié des fans), ils perdaient de l'argent. Alors certes le Season Pass d'Odyssey était ultra avantageux, mais en tant que société mercantile, on peut comprendre qu'ils n'aient pas réitérer ce type d'offres, très (trop !) avantageuse pour le consommateur. Maintenant voyons si le contenu offert ici arrive un minimum à compenser.
Alors je ne vais pas revenir sur le pack Berserker, ça donne des armes, des pièces d'armure, des cosmétiques pour le drakkar et pour le clan, et soyons honnêtes, c'est tout à fait dispensable. Déjà le look n'est pas très beau, mais en plus les statistiques étaient loin d'égaler les pièces de qualité supérieure à divine que j'avais déjà. Il ne reste donc plus que la mission en elle-même. Celle-ci se déroule en Est-Anglie, il faut donc avoir quitté la Norvège et posséder un personnage avec un minimum d'expérience (comptez niveau 55). Le problème, c'est que la mission ne porte jamais la mention "La Légende de Beowulf" mais "un monstre surgi de l'enfer" (peut-être qu'Ubisoft a fait des rectifications depuis les mises à jour, en tout cas chez moi, c'est ainsi qu'elle fut nommée cette mission).
Cette mission nous propose de mener une enquête sur un massacre dans un village, on y fera la connaissance de Wulfhida (encore un nom à coucher dehors) et très vite 3 gars viennent nous chercher querelle. Si vous êtes vaincu(e) à ce moment-là, laissez tomber la mission et revenez plus tard, vous n'êtes pas au niveau de cette tâche. Si vous remportez le combat, vous allez pouvoir enquêter tranquillement. Après quelques dialogues, et un peu d'exploration, vous ferez la rencontre d'une autre victime...

Heureusement que j'ai pas payé ça 10 balles !

Au
La durée de ce contenu ne dépasse pas les 30 minutes et le scénario est franchement décevant final on se retrouve dans une grotte très étrange (mais une fois la malédiction rompue, elle parait bien plus normale) pour finir sur un boss druidique (désolé pour le spoil). Entre les 2, il se sera écoulé environ 30 minutes, on ne savait même pas qu'on faisait cette mission-là et elle se finit comme un soufflet qui manque de levure. Où est Beowulf ? Où est sa légende ? Rappelons que la légende Beowulf est avant tout un poème épique anglo-saxon, qui raconte les aventures d'un héros au cours de plusieurs combats. Bien entendu on ne s'attendait pas à entendre le rire si particulier de Christophe Lambert ou les délicieuses courbes d'Angélina Jolie lors du film d'animation de 2007, ceci dit il est où Beowulf, là ?
Et bien disons qu'Eivor est en quelque sorte la réincarnation du héros littéraire, Hrothgar, Grindel et sa mère font également parti du récit et lorsqu'on lit cette fable, on se dit que les développeurs ont repris ce qu'ils pouvaient pour en faire une mission. Alors bien sûr, à part les noms, le lien est très mince et le nom même de Beowulf n'est pas mentionné (du moins je ne l'ai pas vu ou entendu). Bref, tout ceci est fort sympathique mais me rappelle que les carottes sont là pour faire avancer les ânes. Odyssey nous offrait Assassin's Creed III, Valhalla nous propose une mission de 30 minutes. Ça me rappelle le premier DLC de Mass Effect 3 (Surgi des Cendres), qui puait l'arnaque à plein nez.
En conclusion, si vous êtes tenté(e) par les gros DLCs narratifs du Season Pass, cette mission bonus est bonne à prendre, maintenant il ne faut surtout pas valider cet achat en pensant vivre une aventure ultra épique, car l'histoire principale offrira bien mieux que ça. Au fond, j'avoue être un peu déçu...

 

 

---

La Colère des Druides

Note :

Date de sortie : mai 2021
Prix : 25€
Titre d'origine : Wrath of the Druids
Temps de jeu : 8 à 13 heures
Installation : 9,8 Go (variable selon le support)

Premier
L'histoire de la Colère des Druides se déroule essentiellement en Irlande point, sachez que l'entièreté du contenu est livré en un seul package et que ce même contenu n'est pas sous-divisé en chapitres. Pourquoi je vous écris ça ? Et bien parce qu'Assassin's Creed Odyssey a eu l'idée saugrenu de diviser chacun de ses DLCs en 3 sections, livrées à un mois d'intervalle et scindant ainsi son aventure en 3 parties distinctes. Etrange procédé de la part d'Ubisoft qui voulait sans doute que les joueurs profitent au maximum de chaque parcelle de contenu, ou alors c'était pour mieux se laisser le temps de fignoler les-dit contenus. Je ne sais pas exactement ce qui est passé par la tête du développeur et comme évoqué, ça n'a désormais plus lieu d'être.
Comme je l'ai dit en intro, ce premier véritable DLC est sorti en mai 2021, soit 6 mois après l'aventure principale (comme ça on est sûr que ce n'est pas un morceau du jeu qui a été amputé pour mieux nous le vendre à prix d'or) et il est vendu 25€. Oui 25 balles c'est un peu cher mais si le contenu est bon et que la durée de vie est longue, ça reste finalement acceptable. En effet, rappelez-vous que dans Mass Effect 3, le DLC Leviathan dure 2 heures pour 10€ et Omega dure 3 heures pour 15€. Ici pour 25€ on nous promet une durée de vie de 8 à 13 heures (presque 20 heures pour les complétistes) ce qui est tout à fait rentable.
A l'achat du DLC, une certaine Azar va débarquer dans votre colonie (Ravensthorpe), en vous promettant de vous emmener en Irlande. Avant ça il faudra commencer par faire sauter un barrage fluvial puis en route vers la plus grande île de l'archipel anglais. Alors moi qui suis très nul en géo (je l'admets - en plus j'en ai rien à carrer des anglais, contrairement à la plupart des gens qui les adorent pour je ne sais qu'elles raisons) j'ai consulté une carte et en effet, l'Irlande est immense ! Nous ne parcourrons pas l'entièreté de l'île (tout comme Valhalla ne nous propose pas l'entière Angleterre) mais la carte reste sacrément vaste, surtout pour un DLC.

Si comme moi vous êtes très nul(le) en géo, vous pouvez constater
ici que l'Irlande est vraiment immense (cliquez pour agrandir)

Et je revois les vallées d'Irlande...

L'histoire
Accessible dès le niveau 55, ce DLC vous permettra de ramasser beaucoup d'opales et même du tungstène... nous propose de rencontrer Barid, le cousin d'Eivor, qui réside et gère Dublin, le plus grand port d'Irlande. Peu après son arrivée, Eivor déjoue une tentative d'assassinant contre Flann (le nouveau haut-roi d'Irlande) par les Enfants de Danu, une secte druidique qui veut empêcher la christianisation du pays. En plus de Barid, Azar et Flann, nous ferons la connaissance de Ciara, sans doute la plus jolie fille du contenu, voire de tout le jeu (même si Randvi a aussi son charme, pour des raisons que vous devez déjà connaitre). Et le fait qu'elle rappelle fortement Triss Merigold n'y est sans doute pas étranger. C'est d'ailleurs en sa présence qu'on assistera au couronnement de Flann, la douce Ciara (poétesse de son état) chantant sur fond de harpe... honnêtement la scène m'a beaucoup plu, c'était un très joli moment, à la fois solennel et poétique.
Dans tous les cas, il est toujours agréable de découvrir une nouvelle zone, sentant que les développeurs ont fait de réels efforts afin de varier au maximum les régions explorées. Pourquoi je vous parle de ça ? Et bien parce que dans Assassin's Creed Odyssey (et en dehors de toute l'affection que j'ai pour ce jeu), le DLC "L'Héritage de la Première Lame" nous faisait arpenter toute une zone qu'on connaissait déjà, au point même de refaire des camps qu'on avait déjà vidé. C'était vraiment pas terrible pour le coup... Ici l'Irlande offre une grande surface de jeu, à la fois très verdoyante et très escarpée. Ces 2 indices ont leur importance car en Irlande il fait un vrai temps de merde presque tout le temps (au minimum il fait gris, sinon il pleut souvent, bien plus qu'en Angleterre) et cette île très rocheuse est souvent assez chiante lorsqu'on doit relier un point A à un point B.
L'exploration aura comme toujours une bonne place, d'ailleurs on trouvera très facilement de l'opale (il y en a un peu partout et en plus grand nombre que sur la carte principale) ainsi que du tungstène. Vous le savez, ce dernier est un composant important pour faire évoluer votre matériel jusqu'au rang de "mythique" et en général, nous n'y avons accès qu'à un niveau assez élevé (200 en moyenne). Ce DLC étant accessible dès le niveau 55, c'est une belle occasion de ramasser le précieux matériau afin d'obtenir (entre autre) des armes bien badass.

Comme un petit manque d'originalité

Hormis
Reconstruire des bâtiments, les "enfants de Danu" à exécuter, diverses missions un peu déjà-vues... franchement, ça manque un peu de singularité l'histoire, qui nous présente les druides comme des fanatiques conservationnistes (des ennemis que je n'apprécie pas beaucoup car ils sont fourbes et ils utilisent souvent des drogues), vous vous doutez bien qu'Ubisoft a meublé son contenu avec tout un tas de missions. Alors je vous passe les multiples points d'intérêts, la vraie mission secondaire de ce contenu est de développer le commerce irlandais. Pour ça il faudra libérer des comptoirs marchands, et les reconstruire (dans une variante de ce qu'on fait déjà à Ravensthorpe). Evidemment, pour ça nous utiliserons de nouveaux matériaux (ceux déjà acquis en Angleterre n'ont aucune utilité) et pour en dénicher, devinez ce qu'on doit piller / tuer / brûler ? Les abbayes et les monastères bien sûr !
Après, les missions s'avèrent souvent très classiques : pillage, camp à vider, phase d'enquête, barricade à faire sauter, petits puzzles à déjouer, place forte à prendre... tout ceci est très classique, limite déjà-vu. L'Irlande est sympa à parcourir mais ne change pas radicalement de l'Angleterre et le pire selon moi, c'est qu'en vu de rallonger artificiellement la durée de vie, les développeurs ont pris un malin plaisir à nous faire faire beaucoup d'allers-retours (j'entends pas là "plus" que dans l'aventure principale) et ça, c'est gonflant. C'est gonflant car je l'ai déjà évoqué, l'Irlande est pas mal escarpée, ce qui impose donc de la grimpette et pour ça, je trouve qu'Eivor ne s'en sort pas aussi bien que le Medjaÿ et le Misthios.
Quant aux Enfants de Danu, c'est une société secrète qui se comporte comme une secte. Résultat, et sans grande surprise, nous voilà avec 10 nouvelles têtes à occire, exactement comme les membres de l'Ordre des Anciens. Et si ce DLC porte ce nom, c'est en parti parce que l'emphase est porté sur eux... mais pas autant que je l'aurai pensé. Les druides sont bien au centre de l'intrigue, mais comme toujours, c'est très dilué et on finit par se dire qu'ils ne sont qu'un catalyseur, une ombre au second plan qui n'a servit que les intérêts d'un scénario qui finalement, ne nous apprend pas grand-chose de plus.

Peut mieux faire

Sans
La durée de vie est très convenable même si le prix reste un peu élevé. Au final le vrai souci de ce DLC, c'est son scénario, beaucoup trop convenu et qui ne place pas assez les druides au premier plan doute que pour les Irlandais qui connaissent bien la Pierre de Fal, ça leur parle plus (c'est un lieu mythique où les rois étaient réellement couronnés) mais pour le joueur lambda, franchement, ça manque un peu de piquant et d'intérêt. Car oui, le contenu est très sympa mais aussi très conventionnel. Hormis la scène du couronnement, il n'y a quasiment aucune surprise. Pour être franc, je m'attendais à autre chose, j'espérais que les druides seraient plus mis en avant et non de vulgaires ennemis qu'on assassine, telles les têtes de serpents qu'on coupe depuis le début du jeu. Car une fois le DLC fini, ce qu'on retient c'est Ciara, Barid et surtout le roi Flann (qui est très présent, un peu trop même)... les druides eux, n'étaient finalement que des méchants incompris (car mine de rien, leur point de vue était défendable). D'ailleurs, nous ne sommes pas obligés de tuer les 10 membres de la secte, seuls 5 font partis de l'aventure principale. Les autres sont facultatifs et demandent un peu d'investigation pour les trouver.
C'est ce que j'ai fait (les trouver), histoire de profiter au maximum de mon investissement, et il en découle un combat de boss vraiment intéressant où on récupérera une arme mythique. Un boss ayant une agressivité et un design bien plus convainquant que le soi-disant boss final du contenu.
En conclusion, la durée de vie est bonne, j'ai passé environ 12 heures sur ce DLC (j'ai réalisé la plupart des activités), j'ai gagné 41 points d'XP, j'ai récolté une cinquantaine d'opales sans vraiment les chercher, mais une question reste un suspens : ce DLC est-il intéressant ? 25€ pour 12 heures de jeu, c'est pas mal mais je dois avouer qu'il ne propose absolument rien d'exceptionnel. L'Irlande n'a rien de spécial (hormis ses dénivelés qui vont vous casser les noisettes par moment), l'histoire est bof-bof, les missions sont très ordinaires... Alors certes, c'est toujours un plaisir de connaitre de nouveaux lieux, de faire perdurer la magie Valhalla, de gagner en puissance et en richesses, mais je dois admettre en ressortir un peu déçu. Je m'attendais à mieux, à autre chose, même si (encore une fois) ce DLC reste tout à fait convenable. Si vous vous voulez un bon conseil, achetez-le en promo afin d'en améliorer sa rentabilité...

 

 

---

Le Siège de Paris

Note :

Date de sortie : août 2021
Prix : 25€
Titre d'origine : The Siege of Paris
Temps de jeu : 6 à 10 heures
Installation : 10,7 Go (variable selon le support)

Neuf
Bien qu'ils aient parcouru une grande partie de l'Europe et de la Méditerranée, les vikings se sont heurtés à de sérieux problèmes à leur arrivée sur Paris mois après la sortie du jeu principal, et 3 mois après un premier contenu sympa mais loin d'être mémorable (La Colère des Druides), Ubisoft récidive avec le second contenu inclus dans le Season Pass : Le Siège de Paris. Réclamant un niveau d'expérience atteignant les 200, vous vous doutez bien que ce contenu n'est pas vraiment accessible en début de jeu. Il faudra d'abord développer Ravensthorpe et bien avancer dans l'histoire principale (au moins jusqu'à la moitié du jeu).
Pour la petite anecdote, le nom de "Francie" est lié au royaume des Francs et ce n'est qu'au Xe siècle qu'il finira par porter le nom de "Royaume de France". Comme nous sommes en 885, on parle donc de l'ancien royaume, celui formé par les Mérovingiens aux alentours du Ve siècle. Quand à Paris, la ville était autrefois nommée Lutèce mais elle prit son nom définitif en 310, sous le joug de l'Empire Romain. C'est bon, on peut fermer le cours d'histoire ?
OK, donc tout commence lorsqu'une nouvelle communauté vient fraichement de s'installer à Ravensthorpe. Hospitaliers, ils invitent Eivor et Randvi à festoyer. Dans le lot, on découvre une certaine Toka, qui planifie un gros raid sur Paris, car son jarl Sigfried, veut se venger du roi Charles III (autrement appelé Charles le Gros) et des Francs, qui ont tué son frère (également le père de Toka) et qui mène la vie dure aux envahisseurs païens. Etant donné que Charles III semble belliqueux envers les vikings (et on peut le comprendre, ne nous voilons pas la face), et que sa quête risque fort de le mener jusqu'en Angleterre, Eivor va accepter l'offre de Toka, afin de protéger sa communauté de toute éventuelle menace, menace face à laquelle il ne pourrait quasiment rien faire (car oui, fut un temps, la France était un pays riche et très puissant... les choses ont bien changé depuis).

C'est pas parce que tu m'envahis, que je vais t'accueillir les bras ouverts...

A
Cette fois, le jeu se déroule en région parisienne (et ses alentours) mais dans des dimensions nettement plus compactes que la réalité notre arrivée en France, enfin je veux dire en Francie, on se retrouve à Melun (c'est marrant de se dire que je passais toujours par là quand je montais sur Paris voir mon frère ^_^). Car Eivor et son drakkar, ont naturellement emprunté la Seine (le fameux fleuve qui -du nord au sud- part du Havre, traverse la capitale française et trouve parmi ses sources Troyes et Auxerre) en vue de rencontrer le roi et de négocier avec lui, afin de tenter une approche diplomatique avant un conflit armé. Cependant, il ne faut pas oublier qu'en jouant les vikings, nous sommes en quelque sorte du "mauvais côté de la Force". Les vikings étaient des pillards et des meurtriers qui s'installaient sans demander, sur des terres qui ne leur appartenaient pas. Il est donc normal que les Francs, autant que le Roi Charles ou le comte Eudes, détestent les envahisseurs et que les négociations ne se passent pas comme prévu.
Car imaginez 2 secondes être à la place des français ou des anglais d'autrefois, je ne suis pas sûr que vous auriez vu d'un bon œil l'arrivée de barbares venus du nord : ils se prennent tous les droits et réclament paix et terres. Ils sont gonflés les mecs, bordel les cons ça osent tout ! ^__^ J'aurai bien aimé voir ce que l'inverse aurait donné : que des armées de Francs et d'anglais envahissent le Danemark et la Norvège, je suis sûr qu'ils auraient réagi de la même manière car le dicton est très vrai : ne fait pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse. Bref, revenons à moutons français...
Vous le savez peut-être (ou peut-être pas), ou bien vous vous en foutez (et je ne vous en voudrais pas pour ça :) mais mon frère Aquel vit à Paris, quand moi j'ai longtemps vécu dans le Sud, avant de vivre dans le Nord (oui on parle toujours de la France). Et ce qui est marrant, plus encore pour les franciliens, c'est forcément d'entendre parler de Melun, Lisieux, Evreux et même Amiens. Certes avec Assassin's Creed Unity on a déjà beaucoup parlé de la France (car Ubisoft est avant tout un éditeur/développeur français, beaucoup ont tendance à l'oublier), mais l'intrigue se déroulait principalement dans le centre de Paris lors de la Révolution (en 1789 pour celles et ceux qui n'ont pas fait leurs devoirs), bien loin du 885 actuel et bien plus médiéval.

Charles le Gros va-t'il faire du régime ?

D'ailleurs,
Cette région se parcourt nettement plus facilement que l'Irlande, entre autre parce que la map est plus petite, mais aussi parce que le terrain est nettement plus plat malgré son nom, ce ne sera pas uniquement Paris (la ville fortifiée au centre de la Seine) le centre des activités de ce DLC, mais bien toutes les régions environnantes. En elle-même, la carte parait plus petite que celle de l'Irlande, mais en réalité, c'est surtout une région nettement plus "plate". Ici il n'y a pas de montagne, pas de dénivelés, ainsi à part les cours d'eau, on la traverse très rapidement. Cependant la carte reste assez contenue (pour preuve, il n'y a que 9 points de synchronisation et encore, l'un d'eux est assez inutile) et c'est ici que j'ai découvert que dans Assassin's Creed, les dimensions sont loin d'être réalistes. Traitez-moi d'idiot s'il le faut, mais c'est en connaissant un minimum la région que je me suis dit que quelque chose n'allait pas. En effet, la zone va du Melunois (la région de Melun) jusqu'à l'Evresia (la région du Havre, à l'embouchure de la Seine) et plus au nord, on retrouve Amiens, le tout dans des dimensions réduites. Car croyez-moi, il est impossible de parcourir Melun / Le Havre en moins de 15 minutes, à moins de filer à Mach 2 à bord de votre Rafale (il y a tout de même près de 280 kms dans la réalité).
Alors je sais, les Assassin's Creed ne font que s'inspirer de lieux réels, mais personnellement, je ne suis jamais allé au Caire, ni en Grèce, ni en Italie, ni à Jérusalem, ni en Angleterre et encore moins aux Etats-Unis, jusqu'ici je n'avais jamais réalisé que les dimensions étaient retravaillées afin de rendre la map plus dense, d'éviter de parcourir des dizaines de kilomètres d'un ennui mortel et anti-fun où il ne se passe rien. Oui il a fallu que j'ai l'évidence sous les yeux pour comprendre qu'au fond, il faut bien faire un jeu. Désormais, je ne verrai plus la série du même œil, même si ça ne change rien aux qualités du titre.
Pour en revenir à l'histoire, celle proposée ici ne change pas beaucoup de la formule habituelle. Le Siège de Paris propose une narration assez classique ainsi qu'une trame plaisante à suivre, mais qui ne révolutionne en rien la série. A contrario, les développeurs ont tenté de nous imposer une nouvelle approche lors de certaines missions.

La rébellion de l'infamie...

En
Les missions de rébellion sont sympas pendant un temps, mais lorsqu'on s'aperçoit qu'elles n'apportent vraiment pas grand chose, on a tendance à laisser tomber effet, nous avons de fréquents tutos qui s'affichent, nous expliquant qu'il y a toujours au moins 2 manières de faire. Nous aiguillant toujours vers une approche plus pragmatique et discrète, Assassin's Creed tente de se rapprocher d'un Hitman, où l'action brute laisse place à l'observation et à l'exploration, notamment lors de phases d'enquête, avec même un ponctuel déguisement, afin de réaliser le meurtre parfait, au lieu de rentrer dans le tas... Cette stratégie, sans doute plus proche des racines de la série, trouve son point culminant lors de l'assaut de Paris, quand il faudra atteindre une cible cachée dans un immense château aux allures de labyrinthe.
Car oui, si ce DLC porte ce nom, c'est bien que nous allons assiéger Paris, même si j'ai trouvé la phase un peu gauche : je ne m'attendais pas à ça mais n'oublions pas que le jeu doit suivre plus ou moins l'histoire bien réelle de Charles le Gros et du Comte Eudes, et pas faire n'importe quoi. Car oui, Paris a bien été assiégée par les Normands en 885, Charles III était bel et bien paranoïaque (bien qu'Ubisoft nous fait passer ça pour une double personnalité qu'ils auraient pu mieux travailler), et la paix a fini par émerger garce à un tribut qui discrédite la dynastie carolingienne dont fait parti Charles. Le jeu suit assez fidèlement les faits historiques même si vous vous en doutez, à l'image de sa région qui a été lyophilisée, l'histoire est contractée et ne dure pas les 3 années évoquées dans les livres d'histoire.
Dans ce contenu, nous ne ferons que très peu d'allers-retours lors de l'histoire principale, des missions qui en plus, ont le bon goût d'avoir des zones de ralliement toujours proches d'un point de téléportation. Mine de rien, c'est très confortable. Dans ce DLC il n'y a que 2 monastères à piller et pour cause, ici il n'y a ni construction à gérer, ni membres d'un quelconque ordre qu'il faudra occire tête après tête. Afin de compenser le manque de missions secondaires, on nous propose les "missions de rébellion". Toutes sont des missions facultatives et elles permettent d'augmenter le niveau "d'infamie" de la région, tout en développant le potentiel des escouades.

A Plague Tale

Ces
En parlant de Paris, comment ne pas cocher la fameuse case des rats ?! Et faites-y attention, car ils sont voraces... missions sont très classiques et ressemblent à s'y méprendre à celles que nous propose Reda : aller tuer un gars en particulier (ou sa garnison) ou récupérer un document, sont l'essentiel des tâches à accomplir. Ces missions sont souvent limitées dans le temps (par exemple elles échouent si la troupe à décimer arrive à destination). Seul ou accompagné d'une escouade de 2 à 3 gars (corps à corps ou archer), au final on récupère surtout des deniers qui permettent à leur tour d'upgrader les escouades, voir de s'acheter l'une de rares babioles intéressantes (ceci dit j'aime bien les runes qui possèdent 2 caractéristiques au lieu d'une).
Le premier problème, c'est qu'on ne peut en activer qu'une seule à la fois, nous forçant à chacune d'entre elle, à revenir vers Pierre (l'acolyte de Toka) afin de la "valider". Je pense que c'est volontaire, en vue d'augmenter artificiellement la durée de vie. L'autre problème, c'est que tout ceci ne sert strictement à rien ! L'infamie n'a aucune incidence sur l'histoire principale, le stuff qu'on peut débloquer est très limité, ainsi vous passerez peut-être un peu de temps sur ces missions mais lorsque vous verrez ce que ça vous rapporte, et surtout à quel point elles tournent vite en rond, vous finirez sûrement par laisser tomber, pour vous concentrer sur la carte principale, ses points d'intérêt, ses trésors et surtout son histoire.
Comme souvent chez Ubisoft, chaque contenu essaie d'apporter son lot de nouveautés. Nous avons déjà vu les tutos et l'orientation "à la Hitman" de certaines missions, il faut aussi noter l'intronisation des rats. Car oui, qui dit Paris, dit que les développeurs ont insérés tous les clichés possibles : les mendiants, la peste, la crasse ambiante, les bouffons et les mimes... Cependant ce sont bien les rongeurs qui vont désormais avoir une certaine place au sein de certains passages.

Paris s'éveille...

Ici
Pas de secte, pas de construction ni de véritable quêtes secondaires, au final ce DLC est nettement plus court que La Colère des Druides ils sont en meute et sont indéfectibles, il faut donc les éviter à tout prix (sans quoi la mort arrive très très vite), soit grâce au parkour, soit en usant de stratagème. Les coups de lame les font fuir (mais ça reste temporaire), idem pour le feu, il faut ensuite boucher d'une manière ou d'une autre l'ouverture par laquelle ils sortent (ou simplement fuir le plus vite possible). Ce nouvelle mécanique, qui rappelle bien entendu l'excellent A Plague Tale (qui se déroule lui aussi en France - un jeu développé par le très bon studio d'Asobo), sera au cœur de certains niveaux. Certes les rats peuvent paraitre très pénibles, mais les déjouer reste un défi intéressant et ils apportent une nouvelle menace qu'il faut prendre au sérieux.
Au final, ce DLC "Le Siège de Paris" est ma foi, très sympa. Comme d'habitude, ça manque peut-être un peu d'ambition mais le manque de véritables quêtes secondaires est compensé par des missions principales plus nombreuses. Encore une fois, le prix de 25€ est sans doute trop élevé, mais j'ai quand même passé près de 8 heures dessus (je suis monté jusqu'au niveau 3 d'infamie). J'ai gagné 26 points d'XP et pas moins de 53 opales, sans les chercher. Certes un peu moins long que "La Colère des Druides", il faut aussi se dire que nous n'avons pas de membres de l'Ordre à tuer, pas de constructions à faire mais aussi que les zones de missions sont proches des points de téléportation (ce qui est très agréable) et que le terrain est relativement plat, pour au final nous éviter des parcours super chiants à faire à chaque mission.
L'un dans l'autre, forcément le contenu est un peu plus court, mais il m'a également paru plus scénarisé. De plus, assiéger Paris reste un moment assez fort en termes d'ambiance et de combats, ce que le précédent DLC n'offrait pas. Voilà pourquoi j'estime que les 2 se valent, à peu de choses près, même si encore une fois, on peut trouver ça un peu cher pour ce qui est proposé.

 

 

---

Récits Entrecroisés : Une Rencontre Ecrite

Note :

Date de sortie : décembre 2021
Prix : gratuit
Titre d'origine : A Fated Encounter
Temps de jeu : 2 à 3 heures
Installation : difficile à savoir car inclus dans une mise à jour

Ce
Ce DLC (gratuit) offre un cross-over entre Valhalla et Odyssey "récit entrecroisé" (ou récit croisé tout court, ça varie selon les sources) est sorti en décembre 2021, et il offre un cross-over entre Assassin's Creed Valhalla et Assassin's Creed Odyssey. Attention toutefois à ne pas se méprendre : ce contenu est disponible pour Valhalla mais pas pour Odyssey, qui de son côté a reçu le DLC La Grande Evasion. Dans "Une rencontre écrite" (A Fated Encounter en VO), Eivor et le Misthios feront donc une rencontre fortuite, au long d'une longue mission se déroulant dans une nouvelle zone. La zone et la mission sont totalement originales, et elle dure environ 2 à 3 heures. Notez enfin que ce contenu se télécharge automatiquement avec la dernière mise à jour et surtout, qu'il est gratuit ! Quoi, Ubisoft offre du contenu gratuit, qui en plus dure environ 3 heures ? Et oui, le 14 décembre 2021 c'était un peu Noël avant l'heure, et ce, grâce à tonton Ubi. Reste maintenant à savoir si le contenu est de qualité.
Vous vous souvenez sûrement de Valka, la voyante du royaume de Norvège, qui arrive bien après votre installation en Angleterre. Lorsque celle-ci débarque, elle vous demandera de lui construire une maison (chose qu'on fait pour tous les autres au sein du clan) et peu de temps après, une étrange personne plantera sa tante juste à côté. C'est une vieille amie de Valka, qui supplie Eivor de venir sur l'île de Skye, car la population locale est en proie à des cauchemars horribles. Bien entendu nous allons nous y rendre, afin de découvrir le fin mot de cette étrange histoire...

C'est gratuit. Merci qui ?

L'île
Le combat opposant Kassandra à Eivor est mémorable ! Dommage qu'Ubisoft ne propose pas plus de scènes comme celles-ci de Skye est située en Ecosse, et la région proposée est relativement vaste mais se limite à la partie nord de l'île, elle n'est pas explorable en entier (environ 1/3 de sa superficie à vue de nez). Outre les classiques points de synchronisation, vous trouverez quelques trésors à dénicher, ainsi qu'un panel d'activités assez diverses. Mais le but de cette extension n'est pas là, le cœur du contenu réside très clairement dans son récit narratif. On y retrouve donc Kassandra, héroïne d'Assassin's Creed Odyssey, venue pour récupérer (vous vous en doutez un peu) un orbe d'Eden. C'est celui-ci qui finalement cause bien des soucis aux autochtones, qui visiblement, ont un peu tous péter les plombs (enfin, certains plus que d'autres).
Pour ceux qui sont frustrés de revoir Kassandra et non Alexios, je dirai qu'Ubisoft a tranché, favorisant la bienséance actuelle et évitant ainsi toute critique pseudo-misogyne qui aurait pu résulter d'un autre choix. Même si j'ai toujours joué avec Alexios, ça ne me dérange pas de revoir la frangine, dans le sens où d'une manière ou d'une autre, Kassandra fait également partie de l'histoire d'Odyssey.
De plus, quand à celles et ceux qui se demandent comment est-il possible qu'une guerrière ayant vécue au 5e siècle avant Jésus-Christ puisque croiser la route d'Eivor alors que son récit se déroule en 855 après J-C (il y a donc plus de 1300 ans qui les séparent), je dirai simplement de jouer à Assassin's Creed Odyssey, sous peine de spoiler un bon gros morceau du Lore de la série (ce qui serait dommage).

   

L'île de Skye est une toute petite région au nord du Royaume Uni (cliquez pour agrandir)

Ce qui se passe sur Skye, reste sur Skye...

Ce
Faire équipe avec Kassandra est vraiment sympa. l'île de Skye offre un joli terrain de jeu et ce DLC (gratuit je le répète) peut vous tenir durant 2 heures contenu peut être débloqué dès qu'on atteint le niveau 5, mais personnellement, j'avais déjà près de 40 heures de jeu et un niveau 85 lorsque je l'ai appréhendé. La rencontre entre Eivor et Kassandra est vraiment mémorable car pour une fois, Ubisoft signe ici une magnifique cinématique de combat, opposant les 2 héros/héroïnes. La séquence est vraiment superbe, longue et dynamique... j'aurai tant aimé que tout le jeu soit un peu comme ça ! Une fois l'égo et les griefs mis de côté, les 2 personnages vont faire équipe pour dénouer la situation, le tout sur fond d'enquête et d'exploration. Il y a plusieurs zones à fouiller, pas mal de sous et de métal à ramasser, mais comme tout contenu annexe, le jeu se veut très généreux en ce qui concerne la monnaie la plus rare de cette aventure, j'ai nommé l'opale. J'ai personnellement mis 2 heures pour boucler ce petit spin-off, j'ai pris mon temps et sans forcer, j'ai reçu pas moins de 18 points d'expérience et 40 opales. Je suis sûr qu'en cherchant un peu, on peut facilement doubler la mise.
Dans tous les cas, j'ai vraiment apprécié ce DLC et si vous trouvez que je l'ai un peu surnoté, avant tout chose, n'oubliez pas que ce contenu est GRATUIT ! Quand c'est bien fichu, doublé en français, que ça dure quand même pas mal de temps tout en proposant une zone inédite, et qu'en plus c'est gratos, forcément on fera volontairement fi des petits défauts du contenu, pour n'accepter que le bon. En effet je ne veux passer pour un ingrat ou pour le français de base qui passe son temps à critiquer et à râler (oui il parait qu'on est comme ça, il y a sans doute une part de vrai ^_^). Au contraire je remercie chaleureusement Ubisoft pour ce très joli cadeau, d'autant plus que ça m'a vraiment fait plaisir de revoir Kassandra. D'ailleurs, ça m'a donné envie de rejouer à Odyssey... Attends voir, quand est-ce que j'aurai 150 heures de libre pour pouvoir y rejouer ?

 

 

---

L'Aube du Ragnarök

Note :

Date de sortie : novembre 2022
Prix : 40€
Titre d'origine : Dawn of Ragnarök
Temps de jeu : 10 à 16 heures
Installation : 16,4 Go (variable selon le support)

L'Aube
Ce DLC est sorti 2 ans après le lancement du jeu et il clôture la carrière d'Assassin's Creed Valhalla du Ragnarök est sorti très tard dans la carrière d'Assassin's Creed Valhalla, je pense même qu'à l'origine, ce DLC n'était pas prévu (voilà pourquoi il n'est pas dans le Season Pass). En effet, il a vu le jour pas moins de 2 ans après la sortie du jeu principal, 1 an et demi après la sortie du Siege de Paris. Contrairement au DLC de la Colère des Druides ou encore à la mission Beowulf, ce contenu n'est accessible que très tard dans l'aventure. En effet, le contenu nécessite un haut niveau (340, ce qui n'est pas rien, même si avec mon niveau 280 je m'en sortais pas si mal - vous allez de suite comprendre pourquoi je vous parle de ça) ainsi que d'avoir réalisé les 2 rêves de la Volva qui vont nous mener en Asgard (la terre des Dieux nordiques) puis au Jötunheim (la terre des géants de glace, lieu de naissance de ce fourbe de Loki), 2 missions particulièrement intéressantes et rafraichissantes tant elles nous changent de l'Angleterre. La première se nomme "Le Destin du Très-Haut" (niveau 90) et la seconde porte le nom de "La Saga des Neiges" (niveau 190).
Au sortir de Jötunheim, le jeu vous conseille de retourner en Asgard pour clôturer définitivement la première mission, mais vous pouvez aussi zapper ce contenu, en allant vous reposer au pied de l'arbre lors de la mission "Rêves agités", où vous vous retrouverez au Svartalfheim, à nouveau dans la peau d'Havi (le nom que porte Odin lorsqu'on en prend le contrôle), accompagné de Frigg (sa femme) dans le but de sauver leur fils Balder des griffes de Surtr et de sa maléfique épouse. Alors il faut le savoir, le nom Balder s'écrit aussi bien "Baldur" que "Baldr", il est le fils préféré d'Odin et le frère de Thor, il est le dieu de la lumière, de la beauté, de la jeunesse et de l'amour (en gros rien à voir avec l'énorme connard que Kratos affronte). La mythologie nordique nous raconte que c'est Loki qui cause sa mort, Balder est alors envoyé dans le monde des morts et Loki est puni pour ses méfaits, car il empêche Balder de revenir du Helheim, précipitant l'arrivée de la bataille prophétique du Ragnarök où la majorité des dieux périront...

Hugr-rip... kesta, t'es malade ? ^_^

Fermons
Ce DLC, bien plus ambitieux que les autres, se déroule au Svartalfheim où Havi recevra un nouvel artéfact les livres d'histoire et reprenons notre jeu car mine de rien, à partir du moment où on joue cette mission, nous entamons déjà le contenu du DLC "L'Aube du Ragnarök", sauf que rien ne nous l'indique clairement. Ne sachant pas où je mettais les pieds (c'était mon premier run), j'ai donc enchainé en retournant voir la Volva qui va tout simplement vous renvoyer au Svartalfheim. Hormis la différence de niveau (sachant que j'étais 280 et que le niveau demandé était de 340), ce qui m'a surpris c'est surtout la taille assez cossue de la nouvelle carte qu'on va arpenter, ainsi que l'ajout d'un nouvel artéfact, qui nous octroie de nouveaux pouvoirs (le premier arrive très vite). Bref, c'est là que j'ai compris mon erreur : j'ai commencé le contenu "L'Aube du Ragnarök" sans le savoir, et même si je comptais faire ce contenu avant de finir l'histoire principale (puisque tout ce qui touche à Odin, pardon à Havi, est littéralement parallèle à l'histoire d'Eivor, hormis l'XP qu'heureusement nous conservons). Voulant faire les choses dans l'ordre (La Colère des Druides puis le Siège de Paris et seulement après, entamer ce contenu), j'ai donc rechargé une ancienne sauvegarde (perdant au passage 1 heure de jeu) et je n'ai attaqué ce DLC que lorsqu'il était temps de clôturer le chapitre d'Havi / Odin.
Vous l'aurez compris, après une courte intro qui place les pions sur la table, Surtr est vaincu par Havi mais étant immortel, il le prend en traitre et le fait jeté dehors, pensant l'avoir tué. Frigg est assassinée par Sinmara (l'épouse de Surtr) et Balder reste prisonnier de ses geôliers tout en étant déjà à demi-mort... Laissé pour mort, fort heureusement Havi sera récupéré par 2 nains (Sigrun et Halstein) et remis sur pieds. Ce sont eux qui lui donneront un nouveau bracelet (dans le jeu ils disent que c'est un brassard mais Havi le porte au poignet) qui lui offrira de nouveaux pouvoirs : c'est l'arrache-hugr (ou hugr-rip en version originale). Car le peuple nain espère qu'Havi / Odin libérera le pays du joug des Muspel, qui sont secondés par les Jötun (il est même étrange de voir le feu et la glace ainsi collaborer). Cependant le but d'Havi est de vaincre Surtr (qu'on peut également appeler Surt ou Surtur - ces nordiques et leurs noms à coucher dehors, j'vous jure...) et de libérer son fils Baldur, mais dans l'incapacité de le faire dans son état actuel, Havi finira par aider le peuple nain car l'un ne va pas sans l'autre.

Valkyrira le dernier...

Ce
L'arrache-hugr nous propose 5 transformations mais au final, une seule sera réellement imposée durant cette aventure bracelet "arrache-hugr" nous permet d'exploiter 5 pouvoirs surnaturels et de les utiliser pour prendre l'avantage lors d'un combat ou pour traverser de nouvelles zones. Le premier d'entre eux est le pouvoir de Muspelheim : grâce à lui, on se transforme en géant de feu (en Muspel), et on est immunisé contre la chaleur. Pratique pour passer des zones magmatiques ou être invisibles aux yeux des ennemis de la même race. A l'inverse, le pouvoir de Jötunheim nous transforme un géant du froid (en Jötun), et nous permet de nous téléporter vers des cibles, simplement avec l'arc. Dans le même ordre d'idées, avec le pouvoir de l'Hiver, les armes d'Havi sont imprégnées de glace, ce qui leur permet de geler et de briser ses ennemis.
Plus intéressant encore, le pouvoir de Renaissance ressuscite tous les ennemis vaincus pour qu'ils se battent à nos côtés, ce qui est particulièrement efficace si vous pouvez assassiner plusieurs ennemis en succession rapide, pour ensuite vous en servir de chair-à-canon. Enfin, nettement plus classique cette fois, le pouvoir du Corbeau transforme notre personnage en corbeau blanc, nous permettant ainsi d'explorer librement les cieux (mais en un sens, on connait déjà). Quand au 5e pouvoir... ce sera à vous de le trouver.
En parallèle des pouvoirs, vous pourrez mettre à l'épreuve vos prouesses au combat dans une arène dédiée, l'endroit idéal pour tester la nouvelle arme proposée par ce DLC : l'Atgeir, une perche à lame capable de réaliser des combos dévastateurs. Pour obtenir cette arme inédite, il faudra défaire les 3 élus de Sinmara, qui conserve chacun 3 fragments de l'arme. Au passage notez qu'il n'y a pas de membres de l'Ordre à tuer, ici nous ne sommes pas en Midgard où le cœur des hommes a été corrompu par le pouvoir et l'argent. Quand à l'arène, elle est tenue par Kara la Valkyrie, qui veut qu'Havi raconte ses combats et gloires passées, afin d'en faire perdurer les récits à travers le temps. Plusieurs niveaux de difficulté sont proposés mais en toute franchise, les récompenses sont bien maigres. A moins d'avoir le goût du combat et du challenge, ça n'a finalement que peu d'intérêt.

La Terre des Nains...

L'arrache-hugr
Le Svartalfheim est un endroit aussi étrange que fascinant a tout de même 2 limitations : tout d'abord chaque pouvoir est limité dans le temps, il faut donc le "recharger" entre chaque utilisation, et pour se faire il faut soit récolter 5 fleurs soit trouver une racine d'Yggdrasil. Ensuite, on ne peut s'équiper que de 2 pouvoirs en même temps : vous devrez donc choisir le bon pouvoir pour le bon combat ou le bon passage. Car oui, certaines zones et certains petits puzzles, nécessitent l'aide d'une transformation, par exemple le corbeau sera utile pour atteindre un monolithe flottant ou la cime d'un arbre géant, et le pouvoir du Muspelheim (celui qui sert finalement le plus) permet de marcher sur la lave. Le souci, c'est qu'on ne passe pas par un menu pour s'équiper d'un pouvoir, il faut le récupérer sur le cadavre d'un ennemi (on a fait plus pratique). Ensuite, une fois lancé, un pouvoir ne peut pas être arrêté, ainsi la jauge se vide et doit être re-remplie. Bien que sympa dans le principe, ce trouve ce concept de "pouvoirs" un peu mal fichu et/ou rentré de force dans le gameplay déjà assez touffu du jeu.
Gagner en puissance c'est bien, mais Havi est fou de rage, il va donc chercher à se venger sur les enfants de Surtr, ainsi que sur sa salope de femme, Sinmara (qu'on peut également écrire Sinmora). Ainsi comme évoqué, nous découvrons une toute nouvelle zone ouverte, le Svartalfheim. D'ailleurs Ubisoft s'est servi d'une petite ambigüité historique. Vous le savez sans doute, mais l'histoire des peuples nordiques est très difficile à remettre en lumière, déjà parce que les vikings n'existent plus, ensuite parce que bien des textes étaient gravés sur du bois ou de la pierre. Ils n'utilisaient pas le papyrus (entre autre exemple) pour conserver les récits historiques. Résultat, il flotte une certaine zone de floue par rapport à certains détails.
L'un d'entre eux, c'est que les historiens ne sont pas sûrs et certains de l'origine des nains : le Svartalfheim (qui est aussi la terre des elfes) ou Nidavellir ? Difficile à dire car personne n'est réellement d'accord sur le sujet, d'ailleurs certains pensent que Nidavellir et Svartalfheim sont un seul et même monde. Seul fait établi, ces 2 contrées font bien parti des 9 mondes de la légende nordique, ainsi comme Midgard et Jötunheim, ils se trouvent à mi-hauteur de l'arbre Yggdrasil.

L'un des 9 mondes d'Yggdrasil

De
Pour upgrader l'arrache-hugr il faudra de la silice et pour en trouver, il faudra piller... un classique son côté, Ubisoft a tranché car même si la balance penche un tout petit peu pour que Nidavellir soit bel et bien le monde des nains, au final le DLC prend parti et impose que ce sera finalement Svartalfheim, sans doute pour se faciliter le travail de narration, ainsi qu'introduire cette lignée de courageux guerriers (tout du moins dans le Seigneur des Anneaux :), qui excelle en plus dans le minage, l'architecture ou encore le noble métier de forgeron.
Le Svartalfheim est une vaste zone où les activités ne manquent pas. Se rapprochant de l'Irlande en terme de taille, nous avons beaucoup de dénivelés, ainsi que 16 points principaux de synchronisation (je ne compte pas les ports et les camps cachés des nains). Cette large zone offre plusieurs biomes, souvent diamétralement opposés : zones de glace, zone de feu et de lave (d'ailleurs les coulées sont superbement faites), forêts, sous-terrains, prairies et montagnes. D'ailleurs certains endroits sont vraiment superbes, comme l'ancien royaume des nains, qui est à la fois majestueux et gigantesque (cet endroit n'est pas sans rappeler les mines de la Moria du Seigneur des Anneaux, soit dit en passant).
Si on peut finir toute cette aventure avec le seul pouvoir du Muspelheim (c'est pour ça qu'on nous l'impose dès le début), qui est en réalité le seul à réellement servir les intérêts du jeu, sachez qu'on peut tout de même upgrader l'arrache-hugr, afin que le pouvoir dure plus longtemps, ou pour débloquer une fonction spéciale. Pour se faire, il faudra récupérer de la silice, un matériau rare qu'on trouve dans certains camps ennemis qu'il faudra alors piller avec son équipage... oui exactement comme les monastères sauf qu'ici il n'y a ni curées ni moines. Il y a pas moins de 9 zones de pillage afin de chaparder autant de silice que vous aurez besoin.

Le Père-de-toute-chose

Enfin,
Ce DLC est pas mal scénarisé, il y a beaucoup d'activités et sa durée de vie est plus que convenable... il fallait bien ça vu qu'il est vendu 40€ ! sachez que dans ce DLC la fonction "atterrissage divin" s'active dès qu'on porte 5 éléments d'armure de type divin justement. Cette fonction désactivable au besoin, est bien pratique car elle nous permet de sauter de n'importe qu'elle hauteur (sans mourir j'entends), une sorte de "super pouvoir" que j'ai déjà pu apprécier dans Assassin's Creed Odyssey. Il est par contre dommage de ne pas conserver ce pouvoir une fois de retour en Angleterre, idem pour l'arrache-hugr qui lui, n'aurait pas eu grande utilité puisqu'on n'aurait pu le "recharger".
Etrangement, j'ai eu un peu de mal à accrocher à ce DLC, tout du moins au début. J'admets ne pas avoir spécialement apprécié la nouvelle zone, mais c'est surtout l'ambiance qui me dérangeait un peu. Je ne sais pas trop pourquoi. Par la suite, les choses sont rentrées dans l'ordre, d'autant que ce contenu propose beaucoup de missions principales et scénarisées. De plus le Svartalfheim est assez fascinant avec ce gigantesque Yggdrasil en toile de fond, ses monolithes flottants et son atmosphère assez étrange. De même, lors de l'exploration, j'ai largement apprécié la nouvelle bande-son, qui est hypnotique et somptueuse par moment (c'est bien moins le cas lorsqu'on attaque les camps). D'ailleurs on affrontera plusieurs boss, tous très stylés (surtout avec cette lave environnante qui donne un cachet graphique assez intéressant), pour naturellement terminer par un boss final épique.
L'Aube du Ragnarök m'a tenu 15 heures environ, l'histoire était vraiment sympa, les lieux étaient 100% originaux, j'ai gagné pas moins de 54 points d'XP (oui c'est énorme) et 64 opales (toujours sans vraiment les chercher), cependant il y a plusieurs points noirs.

Imbroglio

Tout
Afin de vous hyper pour rien, sachez qu'Ubisoft a joué sur les mots car dans ce DLC, il est nullement question de Ragnarök ! d'abord le contenu n'est pas inclus au Season Pass et il coûte 40€ ! Sérieusement, je veux bien que le DLC a demandé beaucoup de travail, qu'il est bien scénarisé, que les décors sont superbes, que l'histoire principale dure pas moins de 10 heures en ligne droite... mais 40€ pour un DLC, c'est vraiment abusé ! Si encore on parlait d'un stand-alone, pourquoi pas, mais n'oublions pas qu'ici il faut impérativement posséder Assassin's Creed Valhalla pour le faire fonctionner. Et puis je trouve le titre pompeux et trompeur. Si comme moi vous pensiez qu'Odin allait enfin vivre le tant redouté Ragnarök... et bien vous vous trompez ! En vue d'être un minimum honnête (au lieu de nous mettre la carotte devant le nez), Ubisoft aurait dû appeler son DLC "La Vengeance d'Odin" ou quelque chose comme ça, car il n'y aura pas de Ragnarök ici ! Ubisoft a habilement joué sur les mots pour nous hyper, pour titiller notre curiosité. Vous êtes prévenu(e), en plus d'être cher et hors Season Pass, le titre est quelque peu trompeur...
Et c'est un peu dommage car justement, le Ragnarök était une période propice à un grand DLC. Dans la mythologie nordique, le Ragnarök renvoie à une fin du monde prophétique comprenant une série d'événements dont un hiver de 3 ans sans soleil, suivi d'une grande bataille, en grande partie menée par Surtr. La majorité des divinités comme Odin, Thor, Freyr, Balder, Heimdall et Loki, mais aussi les géants et la quasi-totalité des hommes mourront, suivront une série de désastres naturels et au final le monde sera détruit par les flammes puis submergé par les flots. Une renaissance suivra, où les dieux restants (dont Balder, Höd et Vidar) rencontreront Lif et Lifbrasir, seul couple humain survivant et appelé à repeupler le monde (si ça vous rappelle l'Apocalypse et le Déluge biblique, c'est normal).
Bref, ici pas de Ragnarök et étant donné qu'Ubisoft tente au mieux de s'approprier les récits historiques, vous vous doutez bien que Surtr ne meurt pas vraiment et que le destin de Balder n'est pas scellé. Ceci étant dit, ça n'enlève en rien l'excellente qualité de ce contenu, c'est juste qu'on aurait aimé plus d'honnêteté, tant dans son intitulé, que dans sa tarification (et c'est en partie ce qui explique la notation car oui, le prix entre en considération lorsqu'on doit noter un contenu, voilà pourquoi les DLCs gratuits obtiennent presque toujours de super notes).

 

 

---

La Saga Oubliée

Note : ???

Date de sortie : novembre 2022
Prix : gratuit
Titre d'origine : Forgotten Saga
Temps de jeu : variable selon votre patience et votre skill
Installation : difficile à savoir car inclus dans une mise à jour

Présenté
La Saga Oubliée est présenté comme un nouveau mode jeu, mais c'est également la fin de l'arc narratif avec Odin comme un "mode de jeu", la Saga Oubliée est un contenu gratuit qui a été ajouté en vue de terminer l'arc narratif du DLC l'Aube du Ragnarök. Car oui, plus qu'un simple mode, il y a également une histoire : Balder, dieu nordique de la lumière et de la pureté, a disparu dans le Niflheim (et vous vous doutez de "qui" a fait ça, sinon relisez le précédent chapitre). Odin, fou de chagrin, refuse d'admettre que son fils se trouve dans le monde brumeux des morts. Défiant le sort, le Père-de-toute-chose plonge dans les profondeurs du Niflheim pour traverser ces terres hostiles, mais le Niflheim n'est guère accueillant pour les vivants...
Non vous ne rêvez pas, c'est encore du contenu gratuit, offert par un Ubisoft soucieux d'offrir la meilleure expérience possible sur son jeu (et dire que beaucoup leur crachent dessus... moi au contraire, je suis plutôt reconnaissant pour cet énième geste). A ce moment-là, Odin perdra son petit surnom de Havi, tout en revêtant enfin un cache-œil. Après son aventure au Svartalfheim et ce qui en découle, Odin se réveille à son campement du Niflheim. La mission se nomme "La Saga Oubliée", et ce qui est un peu dommage, c'est qu'on peut tout faire dans le désordre. Moi-même, j'ai commencé ce contenu avant le DLC "L'Aube du Ragnarök", et lorsque je me suis aperçu de mon erreur, rebelote, j'ai rechargé une ancienne sauvegarde afin de "vivre" ces aventures dans le bon ordre (il est vraiment déplorable qu'Ubisoft n'aient pas mis de l'ordre dans l'accessibilité de ses missions). Dans tous les cas, cette mission terminera "les rêves d'Eivor" envers celui qui veille sur son ombre depuis le début de l'aventure (d'ailleurs j'aurai aimé que le jeu nous explique ça dès le début, c'est idiot d'avoir laissé cette inutile zone de flou).
Le but étant de terminer les aventures d'Odin, un certain Everold (fraichement arrivé à Ravensthorpe) vous propose de construire de nouveaux objets en écoutant les récits de vos rêves (oui c'est capilotracté). Ainsi lorsqu'Eivor/Odin sera au Niflheim, en plus de tenter de sauver Balder, il récupèrera des cristaux de rêve qui serviront ensuite à faire des achats auprès d'Everold.

La mission ultime de tout père aimant

J'avoue,
Une nouvelle fois, on nous propose une zone originale, vraiment superbe et vaste... la boutique d'Everold n'a aucun intérêt, notamment parce qu'à ce stade du jeu, on est généralement équipé d'un matos de rang divin, upgradé au maximum et que bien peu d'ennemis ne nous résistent. Mais soit, après tout ça fait une petite touche de challenge et ça rallonge encore plus la durée de vie, même si pour ça le jeu principal et les DLCs arborent une longévité déjà très conséquente.
Dans cet ultime mission, nous voilà donc dans la peau d'Odin, le vrai, l'œil caché tel un pirate, et fagoté avec des fringues bien à lui, comme pour bien nous faire comprendre que cette fois, il n'y a plus de lien avec Eivor. Cette fois place au mythique dieu nordique, le Père-de-toute-chose, le Très-Haut viking et ce, sans plus aucune ambigüité. Odin a donc construit son propre camp au Niflheim, qui est l'un des 9 mondes d'Yggdrasil, celui des morts sans honneur, en opposition directe avec le Valhalla. Vous l'aurez sûrement compris, le but d'Odin est de retrouver son fils, qui est désormais au Helheim (aussi simplement appelé Hel... si ça vous rappelle "hell" soit "enfer" de la langue anglaise, c'est à nouveau normal). Donc comme vous le voyez, ce contenu fait bel et bien suite au DLC "L'Aube du Ragnarök" et étant donné que j'ai acheté la Complete Edition du jeu, je ne sais pas si ce contenu est inclus au jeu de base, ou s'il n'apparait qu'à l'achat du DLC. Toujours est-il qu'il clôt de fort belle manière les aventures du dieu nordique...
Au Niflheim les règles sont très différentes car Odin doit passer le "mur de garde" pour chercher son fils, cependant aucun objet ne peut entrer ou sortir de la zone. Ainsi donc Odin repart de zéro (ou presque) et tout le "stuff" (arme, armure...) il doit le trouver sur place, tout en se remémorant qu'il ne pourra rien ramener à son campement. Je ne vais pas trop détailler le contenu de cette mission, mais pour la faire courte Odin possède un nouvel arbre de compétences (d'ailleurs il n'a pour ainsi dire aucune compétence), il n'a (au départ) que 100 points de vie, 12 flèches et un équipement donné aléatoirement (et bien pourri) à chaque rush. Le but est de rejoindre (et de vaincre) le boss, en passant par divers camps ennemis. Bien souvent nous avons le choix entre 2 routes mais étant donné que le pont s'effondre sous notre poids, on ne nous permet pas de faire demi-tour, ce qui nous force à toujours avancer.

Je déteste le genre Rogue-lite, et c'est ce qui a tout gâché ici... voilà qui est dit !

Le
Basé sur le principe du rogue-lite, il falloir refaire des dizaines de fois le même parcours avant de pouvoir passer au niveau suivant. Seuls les masochistes amateurs du genre vont appréciés la blague, les autres (moi) auraient préféré une aventure classique premier point qui me chiffonne, c'est que le grand Odin, ici certes vieux et désabusé, est rabaissé au point d'être à peine plus fort qu'un Jötnar. Sérieusement, pourquoi est-il si faible ? L'une des raisons, c'est pour servir le principe de ce mode / niveau / mission, qui oscille entre le Souls-like et Rogue-lite. En effet, en début de partie Odin est à peine assez fort pour tenir debout (j'exagère à peine :) et donc, il va mourir, mourir encore et encore. Au premier run, vous arriverez très certainement face au premier boss mais ce dernier va vous mettre la misère. Entre temps, le Dieu des Dieux scandinaves, gagnera de l'XP, des "souvenirs" et des "rêves", qui sont autant de produits marchandables auprès des commerçants locaux (en vue d'acheter une meilleure épée par exemple, ou de recouvrer sa santé), afin qu'au bout d'un moment, on obtienne le niveau suffisant pour vaincre le boss et ainsi de suite.
En effet Ubisoft a créé un véritable jeu dans le jeu, avec en plus une superbe, originale et immense map dédiée à ça. Le problème c'est que les règles ont changé, le niveau et le matos d'Eivor n'ont aucune incidence ici et tout perdre à chaque run est ultra frustrant. Si au moins on gardait le matos acquis, les runes, les power-ups... mais on perd tout, à chaque fois ! Seule l'expérience, les souvenirs et les rêves restent, puisqu'on perd même l'argent ! Ainsi la montée en puissance est extrêmement lente et se fait au prix d'une terrible lassitude à recommencer sans cesse à faire les mêmes inlassables choses. Je ne suis absolument pas fan des Rogue-lite et autre Souls-like (je dirai même que je déteste le genre !) et c'est bien dommage car des univers comme celui d'Elden Rings m'attirent... mais je ne suis pas maso.
Bref, les efforts d'Ubisoft sont louables ceci dit lorsqu'on arrive ici, on a déjà plus de 100 heures de jeu dans les pattes et je ne suis pas sûr que beaucoup de monde a dû s'investir dans cette quête. Et c'est regrettable car j'aurai bien aimé sauver Balder et connaitre le dénouement de toute l'histoire d'Odin, mais j'ai fini par perdre patience et j'ai préféré continuer l'histoire d'Eivor, plutôt que de me prendre la tête. Si seulement Ubisoft nous avait proposé un niveau "normal" ou qu'à minima les règles étaient moins frustrantes. Tout ceci est vraiment dommage car à mes yeux, c'est du gâchis...

 

 

---

La Saga du Vinland & Le Dernier Chapitre

Note (Saga du Vinland) :


La Saga du Vinland

Date de sortie : novembre 2020
Prix : gratuit
Titre d'origine : Vinland Saga
Temps de jeu : 1 heure environ
Installation : difficile à savoir car inclus dans une mise à jour


Le Dernier Chapitre

Date de sortie : novembre 2022
Prix : gratuit
Titre d'origine : The Last Chapter
Temps de jeu : environ 30 minutes
Installation : difficile à savoir car inclus dans une mise à jour

Le
Le Dernier Chapitre est sorti 2 ans après le jeu et il offre le véritable épilogue de Valhalla Dernier Chapitre et la Saga du Vinland sont 2 contenus à part et pourtant vous allez le voir, les 2 sont intimement liés. Le Dernier Chapitre découle sur l'épilogue du jeu, une séquence de fin aussi troublante que décevante selon moi : pas vraiment de happy end, cet enfoiré de Basim qui joue les Loki de bas-étage... en terminant le jeu, ça m'a laissé un goût d'amertume et d'inachevé. Le Dernier Chapitre est le nom donné à l'ultime mission du jeu et cette mission finale ne se déverrouille que lorsque beaucoup de conditions sont en place : terminer le scénario principal en formant une alliance avec tous les territoires d'Angleterre, terminer les scénarios d'Asgard et de Jötunheim, éliminer toutes les cibles de l'Ordre des Anciens, construire la halle des jomsvikings et améliorer votre colonie au niveau 5.
Après avoir résisté à l'influence d'Odin durant des années, Eivor réalise qu'il/elle ne peut pas contenir son esprit pour toujours et prend alors la décision de partir loin des siens pour mieux comprendre sa connexion avec Odin. Eivor dit adieu à ses amis et ses alliés, refusant également l'offre d'Hytham de rejoindre "Ceux qu'on ne voit pas" et celle du roi Alfred de rejoindre les Templiers. Eivor passe les dernières années de sa vie avec Odin, qui lui raconte en détails la Grande Catastrophe qui a éradiqué la majorité des Isu, et comment lui et ses acolytes se sont réincarnés à travers les âges. Tous ces souvenirs sont observés par Basim, dans le présent, qui réalise que la connexion qui lie Eivor à Odin est différente de celle qu'il possède avec Loki. Après avoir complété les souvenirs d'Eivor, Basim rencontre William Miles dans l'Animus, qui lui demande son matériel génétique afin de pouvoir travailler ensemble. Retournant dans le monde réel, Basim donne de son sang, ce qui permettra d'explorer ses souvenirs à travers l'Animus, un fait qui rejoint naturellement le jeu suivant : Assassin's Creed Mirage.
Le Dernier Chapitre fut rajouté des années après le lancement du jeu, en novembre 2022, soit à la sortie de l'Aube du Ragnarök, dernier DLC du titre qui signait l'étape finale pour ce studio qui allait enfin passer à autre chose. Beaucoup pensaient que le retour en Norvège avec Sigurd était en quelque sorte le "ending" des aventures d'Eivor. Une fin sans véritable épilogue, qui débouchait tout de même sur un combat épique et des révélations, mais qui n'offrait pas ce sentiment d'avoir fini le jeu. En réalité, ne sachant pas trop quoi faire, ni où aller, Ubisoft s'est laissé le temps de construire quelque chose de plus propre, de mieux écrit et surtout, Le Dernier Chapitre fait le lien direct et sans équivoque avec Assassin's Creed Mirage. C'est pour toutes ces raisons (offrir une meilleure fin et ouvrir la voie pour la suite) qu'il est sorti si tard.

 

 



Vinland, le pays du vin ? Je ne crois pas non...

On
La région du Vinland n'est pas un contenu post "endgame" car pour obtenir la vraie fin (celle offerte par le Dernier Chapitre) il faudra d'abord venir y affronter Gorm se dit alors que la Saga du Vinland, là où se rend Eivor, c'est un peu comme du contenu post-crédit... et on aura tout faux ! Premier point, la Saga du Vinland est l'un des nombreux contenus gratuits qu'Ubisoft a offert à ses joueurs (et oui, encore du contenu gratuit - demandez à Rockstar, Nintendo, Electronic Arts ou Sony des contenus gratuits, vous verrez le résultat). Il semble avoir été mis en ligne proche du lancement du jeu, sans doute avec l'un des premiers patch déployé. Le Vinland est une région située tout au nord-est de l'Amérique cependant la délimitation est très floue. Encore une fois, les faits historiques des vikings sont difficilement exhumés, parce qu'ils ne faisaient pas perdurer leurs récits sur des matériaux durables et dûment conservés, ce qui rend le travail des historiens extrêmement difficile. Résultat le Vinland se situe entre le Canada et les Etats-Unis (en Nouvelle Angleterre), sans plus de précision. Une autre théorie voudrait que le Vinland se situe tout au nord-est du Canada, dans une région assez isolée, et que finalement des milliers de kilomètres séparent cette région de là où Eivor fut enterré(e). Sur ce coup-là on nage en plein brouillard et même Ubisoft ne semble pas trop s'imposer, gardant justement cet aspect flou de l'histoire et de sa zone géographique.
Dans tous les cas, c'est ici qu'on réalisera l'une des premières missions d'alliance pour Ravensthorpe, puisque le niveau demandé est très faible. Mais ce qui vous fera vite comprendre pourquoi on n'arpentera pas cette zone après l'épilogue, c'est tout simplement parce que pour accéder à la mission "Le Dernier Chapitre", il faut avoir tué tous les membres de l'Ordre, or au Vinland traine un certain Gorm. Il est donc clair que pour finir le jeu, pour obtenir "la vraie fin", il faudra d'abord faire la région du Vinland, pour ensuite poursuivre son aventure.

La région du Vinland semble être située au nord-est du Canada mais les experts ne sont pas formels pour autant. Où Eivor fera sa mission, où sont ses ossements... c'est finalement difficile à dire. La seule chose qu'on sait, c'est que la zone se situe entre le Vinland et la Nouvelle-Angleterre (cliquez pour agrandir)

Sur les traces de Leif Erikson

C'est
Au final, le Vinland ne sera qu'une région à conquérir de plus. Le coin est superbe mais ne vous attendez à aucune originalité donc au milieu de la grande saga d'Eivor, qu'il/elle se rend au Vinland, une région tout au nord-est de l'Amérique : en partant d'Angleterre, on fait escale en Islande et en passant près du pôle Arctique, le voyage est bien moins long et difficile qu'en traversant l'Océan Atlantique... N'oublions pas que les drakkars n'étaient pas des bateaux de croisière, ils étaient même assez rudimentaires et peu adaptés à de tels voyages. Donc oui, dans leur quête d'expansion, les vikings ont découvert l'Amérique bien avant Christophe Colomb.
Ce contenu se déroule donc chez les amérindiens du nord. Cette région (évidemment toute nouvelle et fort jolie avec comme souvent, de superbes panoramas) est en réalité assez petite puisque vous n'y trouverez que 5 richesses et 7 mystères. D'ailleurs le contenu ne dure approximativement qu'une heure. Autre nouveauté : Eivor part en laissant tout derrière lui/elle : armure, armes, runes et même cheval. En gros lorsqu'on débarque au Vinland, on est (presque) à poil, on repart de zéro (ne vous en faites pas, en rentrant à la colonie, vous récupérerez tout). En tant que région à rallier à sa cause, le contenu est sympatoche mais loin d'être inoubliable. De plus, contrairement à "La Grande Evasion" d'Assassin's Creed Odyssey, qui terminait admirablement le jeu sur un très joli happy end, le Vinland ne propose rien de semblable car une fois Gorm tué (qui est donc un membre de l'Ordre), il n'y a pour ainsi dire plus rien à y faire. Il ne reste alors plus qu'à rentrer en Angleterre et faire son rapport à Randvi.
Alors certes, le contenu est gratuit, la nouvelle zone est sympa comme tout, cependant comme beaucoup, j'estime qu'il y avait sans doute mieux à proposer. On est d'accord pour dire qu'Ubisoft a fait un magnifique suivi de son jeu durant 2 ans, il a ajouté du contenu tout en patchant les bobos dont le titre souffrait, mais en attendant, il est difficile de ne pas être un peu déçu par ce qui proposé. Il y avait tant à faire, tellement mieux à proposer, notamment offrir un contenu post-endgame. Si on sait qu'Eivor part pour cette région, pourquoi ne pas avoir produit un petit contenu, nous dévoilant sa vie là-bas ? Pourquoi laisser son amoureuse sur le carreau (c'est complètement con, personne ne ferait ça), pourquoi n'avoir pas fait en sorte de revoir la falaise où Layla découvre les ossements (genre c'est peut-être ici qu'était sa maison) ? Au fond, sans doute que le studio en avait marre de bosser sur le jeu et sûrement qu'ils étaient déjà occupé à développer la suite. Mais alors à ce compte-là autant ne faire aucune promesse, ça évite les déceptions...

 

 

Quelques infos de plus : Leif Erikson est né vers 970 en Islande, il est le fils d'Erik le Rouge (fondateur de la première colonie viking au Groenland) et il mort vers 1020. C'était un explorateur et l'une des personnalités connues de l'expansion viking. Il est le premier européen à avoir découvert l'Amérique du Nord (l'actuel Canada), et la région fut appelé le Vinland.
Autre point, Vinland Saga est un manga de Makoto Yukimura mettant en vedette Thorfinn durant la période des vikings. L’auteur a réalisé un court chapitre où les 2 licences se rencontrent, et dans lequel Thorfinn se voit mal mené par un inconnu plutôt étrange... Voici un extrait, amicalement traduit du japonais par Le Salon Gaming de Mr Smith (cliquez sur les images pour les agrandir).

           

Test réalisé par iiYama


article initial : mai 2025
mise à jour : octobre 2025

©2025 SoloGamerTest by iiYama - testeur depuis mai 2005 | Site créé en octobre 2025 | Version actuelle : v.5.0 | Site optimisé pour Mozilla FireFox