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The Quarry 
The Quarry est le digne successeur d'Until Dawn : un slasher qui met en scène des jeunes insouciants dans un film interactif orienté horreur est le dernier jeu (en date) des développeurs anglais de Supermassive Games. Ce studio a commencé sa carrière modestement en créant des DLCs pour les 2 premiers littleBIGplanet ainsi que la remasterisation (franchement pas terrible) HD du premier Killzone. Le studio prendra réellement son envol en 2015 avec le fort sympathique Until Dawn, un slasher sous forme de film interactif qui avait largement impressionné pour son casting, sa motion capture, ainsi que sa réalisation assez bluffante. Depuis le studio n'a cessé de grossir, ils ont sortis Rush of Blood (une expérience VR qui n'avait d'Until Dawn que le nom), Hidden Agenda (un autre jeu d'horreur) mais aussi la série des The Dark Pictures. C'est en 2022 que le studio revient à la formule Until Dawn, avec un bouquet d'acteurs connus, une motion capture impressionnante et une réalisation de premier ordre. D'ailleurs on notera qu'à partir de la série des Dark Pictures, Supermassive Games s'est émancipé de Sony et leurs jeux ne sortent plus exclusivement sur leurs supports, et voient le jour aussi bien sur Xbox que sur PC.
Pour résumer, The Quarry est à nouveau un slasher (un film d'horreur violent où une bande de jeunes doit survivre face à divers ennemis et même des monstres) qui prend la forme d'un film interactif où nous aurons finalement peu de véritable gameplay, l'aventure se basant sur un tout petit peu d'exploration et pas mal de QTEs. D'ailleurs vous noterez que la difficulté est vraiment basse et pour cause, ce sont nos choix qui déterminent la survie ou non de tel ou tel personnage. Le but n'étant pas de rendre le jeu difficile mais de le recommencer plusieurs fois afin de tester chaque cheminement et bien entendu de tenter de garder en vie tous les protagonistes. Ainsi donc la durée de vie, qui est plutôt convenable en atteignant les 9 à 10 heures par rush, se base plus sur la multitude de possibilités et ses effets papillon, que sur un artifice tel qu'une difficulté élevée afin de compenser le manque de contenu.
Supermassive Games a étendu l'univers d'Until Dawn dans 2 spin-offs VR (Rush of Blood et The Inpatient) mais ce n'était pas le meilleur moyen d'exploiter la licence (car même si le PS VR fut le casque le plus populaire de son époque, ça reste malgré tout un public de niche). Etrangement, on a longtemps attendu une suite à Until Dawn... qui n'est jamais arrivée. Des bruits de couloirs disent que Supermassive Games et Sony sont quelque peu en froid et au départ, le développement The Quarry aurait débuté en tant qu'Until Dawn 2... avec Sony à l'édition. Cependant la licence appartient à Sony et ce froid soudain a fait en sorte que Supermassive se libère de Sony et se retrouve partenaire de Stadia, pour être finalement récupéré par 2K Games quand Google a fermé sa plateforme. C'est tout du moins vrai pour The Quarry car depuis quelques temps, Supermassive passe d'un éditeur à l'autre (Behaviour Interactive, Bandai Namco Entertainment). C'est entre autre ce qui explique "pourquoi" le Remaster 2024 d'Until Dawn a été développé par Ballistic Moon et non par Supermassive lui même. Et oui, dans notre beau monde
En parlant 
Le jeu offre beaucoup d'options, notamment d'accessibilité de difficulté, il faut savoir que les options sont très fournies, notamment en termes d'accessibilité. Vous n'aimez pas les QTEs ? Ça tombe bien, Chacha et moi non plus ! Ainsi donc au lieu d'avoir ces fameux Quick Time Event hyper stressants qu'on doit gérer en un quart de seconde (comme ce fut le cas dans bien des jeux du début 2000, une mode qui depuis, est passée de mode) les options nous permettent de sélectionner le temps de réponse voulu pour faire ses choix et pour réaliser les actions demandées. Pour être franc, c'est aussi ça qui rend le jeu si accessible car on peut faire en sorte que le timing des QTEs soit si long, que même ma grand-mère dont les mains sont bouffées à l'arthrose (la pauvre) y arrive sans problème. Plus fort encore, on peut faire en sorte que les QTEs soient simplifiées ou pire, qu'elles soient automatiquement validées. Il ne reste alors qu'à faire ses choix, ce qui limite encore plus les interactions... qui n'étaient déjà pas très nombreuses. Bref, tout ça est bien pratique pour cette frange de joueurs un peu âgée (ou totalement casu) qui disposent de réflexes totalement rouillés.
J'ai eu le plaisir de tester l'édition Deluxe de The Quarry où tout le contenu était présent mais sachez qu'il existe des DLCs vendus hors de prix et qui ne servent à rien. L'un des DLC vous offre la possibilité d'obtenir des fringues type années '50 pour nos personnages, histoire de se sentir comme Marty McFly au bal de Carrie. Plus fort encore, on peut également acheter des filtres vidéos, afin de simuler un rendu tout droit issu d'une bonne vieille VHS et d'un vieux magnétoscope, d'une bande 8mm ou carrément en N&B (que les plus vieux expliquent aux plus jeunes, là j'aurai pas la patience ^.^). Et bien sachez que le pack de costumes des années '50 et les filtres vidéos se torpillent (accrochez vous bien) au prix d'ami de 5€ pièce ! Enfin, si vous avez l'édition de base, il est possible d'acheter pour 15€ (toujours à prix d'ami) l'upgrade Deluxe qui propose (en plus) le pack de tenus des années '80, histoire de faire plaisir à ceux qui aiment les vieux films d'horreur type Freddy, Halloween ou Vendredi 13. On retrouve bien sûr les tenues années '50, les filtres graphiques, un accès immédiat au système de retour avant la mort (nous avons alors 3 chances de rembobiner la cassette pour refaire un passage où l'un des personnages meurt), et enfin l'option "Festival du Gore" pour le mode cinéma. Alors le mode cinéma c'est tout simplement 2 options où on assiste à un film (il n'y a plus aucune interaction) où soit tout le monde survit, soit tout le monde meurt.

Une 3e option existe, 
Les tutos sous forme de petits dessin animés bien moches, sont une bonne manière d'apprendre les rouages de ce type de jeux celle de la "chaise du réalisateur" où il n'y aura plus de QTEs, seulement des choix et des conséquences. Cette dernière option est sympa si vous n'avez pas envie de refaire le jeu en lui-même mais que vous voulez tester les diverses possibilités offertes par l'effet papillon. Quant au "Festival du Gore", c'est le mode "tout le monde meurt" avec en plus le potentiomètre du glauque et du morbide poussé au max. Résultat, on assiste aux morts les plus trash et sanglantes du jeu même si je dois avouer qu'on a été déçu par la prestation (franchement, on s'attendait à mieux). Pour en finir avec l'argent, sachez que la version de base sur PC coûte 60€, sur Xbox One et PS4 il coûte 70€ et pour les versions PS5 et Xbox Series, il vous en coûtera 75€. Heureusement, arrivé bon dernier et une fois la hype passée, à l'heure actuelle l'édition de base (en boite et d'occasion) se trouve à moins de 15€ d'occasion. Y'a pas écrit pigeon là...
The Quarry nous propose bien entendu une aventure très narrative (comment pourrait-il en être autrement pour un film interactif ?) où on alterne entre les personnages, parfois même à des timelines différentes. Afin d'apporter de l'ambiance lors d'une soirée entre ami(e)s, on peut également jouer en co-op' (le mode est appelé "Meute de Loups"), où plusieurs options s'offrent à vous. On peut jouer en ligne entre 2 et 8 joueurs, sinon on peut également jouer en local et il faudra alors passer la manette au joueur concerné lorsque ce sera au tour de son personnage d'entrer en scène. Des options qui ont le mérite d'être présentes mais qui n'ont finalement que peu d'intérêt car entre 2 scènes, il y a clairement 7 joueurs qui vont se rouler les pouces. Au final, avec Chacha on a joué en solo, comme on fait toujours, et l'expérience n'en fut que plus fluide et limpide.
On termine avec les tutos, qui se présentent sous la forme de dessins animés volontairement moches et assez rigolos, qui personnellement m'ont rappelé Fallout 4. On nous y explique les bases ultra simples du gameplay, et c'est encore une fois une bonne manière d'expliquer aux "noobs" et aux "casus" les rouages de ce type de jeux. Les options proposent le doublage original en anglais (bien que la VF m'ait semblé pas mal du tout) et sur PC les paramétrages graphiques sont suffisamment nombreux pour ne laisser personne sur le carreau. Dernier point, on peut aussi écouter les 6 podcasts dont se régalent le brave Ryan, et qui sont de longues pistes audio qui évoquent les bizarreries du coin et qui peuvent (potentiellement) mettre l'ambiance avant de se lancer dans l'aventure. Les proposer c'est bien, le défaut c'est que contenu audio est souvent trop long et rester comme un couillon sans rien faire, à regarder un écran fixe... ça devient vite gonflant.
Entrons dans 
Même si l'histoire peut paraitre clichée, voire banale, moi je trouve qu'elle tient la route... pour un slasher le vif du sujet, l'histoire nous raconte en premier lieu les mésaventures de Laura et Max, une nuit du 24 juin (possiblement en 2021 ou 2022 selon la date d'anniversaire du flic - de toute façon, nos jeunes gens ont tous des Smartphones donc vous en conviendrez qu'on est forcément après les années 2010). Tous deux se rendent au camp de vacances Hackett's Quarry afin d'y travailler comme moniteurs, avec un jour d'avance. Une mystérieuse créature surgissant sur la route les fait toutefois sortir de la route. Ils sont plus tard trouvés par le shérif local (Travis), qui leur ordonne de passer la nuit au motel non loin de là, et d'attendre le lendemain. Refusant de l'écouter, ils continuent jusqu'au camp où sur place, ils ne trouvent personne mais découvrent un bunker souterrain et l'ouvrent en pensant apercevoir quelqu'un enfermé à l'intérieur.
Une créature les attaque alors, blessant grièvement Max avant que Laura soit sédatée par Travis, qui les a suivis. Le policier tire ensuite sur la créature. 2 mois plus tard, le 22 août, l'été est terminé, la colonie de vacances ferme ses portes et tout le monde va rentrer chez soi. Toutefois l'un des jeunes, Jacob, épris de sa collègue Emma (son amourette d'été), sabote le van des moniteurs pour passer une nuit de plus sur place afin de la convaincre de poursuivre leur relation. Bien que l'idée de passer une nuit de plus pour profiter du cadre séduit les jeunes, M. Hackett (le patron de la colo) est effrayé par cette idée et, en panique, quitte le camp avec sa propre voiture en ordonnant aux jeunes moniteurs de rester dans le chalet et de ne pas sortir au cours de la nuit. Bien entendu, la jeunesse n'écoutant jamais rien, tous décident d'en profiter pour se faire une méga soirée, jusqu'au moment où ils finissent attaqué par des loups garous...
Oui je spoile un peu la nature du monstre local car tout à fait entre nous, ça n'a aucun intérêt de garder ça secret. Au moins comme ça je peux vous dire que les bestioles sont particulièrement agressives et super flippantes, mais ne ressemblent en rien à des lycans ! En réalité, ils sont même très (je dirai même trop) proches des wendigos d'Until Dawn et dans l'image populaire qu'on a d'un loup-garou, on pense de suite à un monstre imposant, musclé, puissant, plein de poils et... avec une tête de loup ! Sinon ce n'est plus un loup-garou mais Garou tout seul (lui qui justement n'aime pas être seul... OK cette blague est nulle ^_^). Les lycans de The Quarry ne ressemble en rien au folklore, ils sont grands, tout maigres, déplumés, avec une tête d'humain déformé... désolé, mais moi j'accroche pas...

Pour mettre 
Pour assurer la Motion Capture, le studio s'est offert une très belle brochette d'acteurs plus ou moins connus la narration en scène, Supermassive a une nouvelle fois opté pour la Motion Capture (que les amerloques adorent abréger en "MoCap"), un procédé de mise en scène qui a fait ses preuves et qui est bien maitrisé par le studio. Et pour mieux conforter l'ambiance, le studio anglais s'est offert une très jolie brochette d'acteurs, connus et moins connus. On commence par le fer-de-lance de la promotion, nous avons donc David Arquette (l'ex-mari de Courteney Cox), connu pour ses rôles dans Buffy contre les Vampires, Friends, le lamentable Arac Attack mais aussi et surtout son rôle de Dewey dans Scream. Vient ensuite Lance Henriksen, que les fans d'Alien apprécient pour le rôle de Bishop. Lin Shaye, cette dame d'un certain âge, est bien connue notamment pour le rôle d'Elise dans Insidious. Il y a aussi Ted Raimi (le frère de Sam Raimi), qui a une longue carrière d'acteur mais qui n'a pas eu de grands et marquants personnages à jouer et n'oublions pas Grace Zabriskie, qui fêtait ses 80 ans à la sortie du jeu et qui interprète Elisa la voyante/cartomancienne.
Ça c'était pour les vétérans, maintenant faisons place à la jeunesse avec en premier lieu Ariel Winter, bien connue pour son rôle d'Alex dans Modern Family. Ensuite on reconnait très rapidement Justice Smith, connu pour son rôle de Sasha dans Détective Pikachu (no comment sur le wokisme on n'est pas là pour ça) ou son rôle de Franklin dans les 2 derniers Jurassic World. Le reste du casting nous propose des actrices et acteurs qu'on reconnait assez facilement pour leurs rôles dans divers films (souvent à petit budget) et leur présence dans certaines séries. On citera les jolies Siobhan Williams, Brenda Song et Halston Sage, et côté garçons nous avons Miles Robbins, Zach Tinker, Skyler Gisondo ou encore Evan Evagora.
Du beau linge c'est vrai, maintenant Supermassive ne s'est pas payé des acteurs de premier ordre non plus. Beaucoup ne jouent que rarement, quand d'autres ne font que des petits rôles (franchement, à part Bishop, qui peut citer un rôle marquant de Lance Henriksen, même si l'homme a un CV long comme le bras ?). Globalement, la Motion Capture assure une animation fluide et réaliste, généralement le jeu d'acteur est bon mais on n'échappe aux gros clichés de la bande jeunes qui veut vivre sa petite amourette, qui veut se bourrer la gueule, faire la fête et qui bien entendu ne peut pas vivre sans son Smartphone...

D'ailleurs, 
La synchro labiale est très correcte, le doublage fait le job... seuls quelques comportements agacent mais on parle d'une bande d'ados en rut nourris au Smartphone, fallait pas trop en demander non plus ^.^ certains passages manquent cruellement de scènes intermédiaires, ou au minimum d'un micro-dialogue qui explique ce qu'on ne comprend pas de prime abord. Certaines séquences semblent également bâclées, à la vue d'animations franchement bizarres et qui ne semblent pas motion capturées pour le coup (sans doute un rajout qui a été fait par la suite). Enfin, si les modélisations sont très impressionnantes, on remarquera que David Arquette est plus joufflu que jamais et que dire de la bouche d'Emma ? Alors certes, Halston Sage possède une cavité buccale assez impressionnante où sans mentir, elle doit pouvoir s'enfiler un Subway en 3 bouchées à peine. Ceci dit, dans la vraie vie, l'actrice n'est pas dénuée de charme, elle est même jolie alors que dans le jeu... comment dire... sa bouche s'ouvre tellement grand, que ça fait peur ! C'est tout sauf naturel et le rendu semble encore plus accentué par le jeu (car tout à fait entre nous, sa grand bouche ne choque pas plus que ça lorsqu'on la regarde "dans la vraie vie").
Malgré tout et à quelques défauts près, la motion capture fonctionne bien, la synchro labiale est très correcte en français (ça fait plaisir) et franchement, le doublage fait le job. Bien sûr qu'on a déjà entendu mieux et que certaines répliques frisent l'absurde, mais il ne faut pas oublier qu'on parle ici d'une bande d'ados décérébrés, assez typique dans le genre "film d'horreur" (car c'est bien là où ils sont le plus stupides, vous en conviendrez).
Dans le déroulement de l'aventure, on trouve aussi que certaines réactions sont inappropriées : soit beaucoup trop fortes alors qu'il ne se passe pas grand-chose, ou au contraire, qui devraient susciter une vive réaction et qui au final n'émeut pas grand monde. Et puis ces répliques et réactions typique d'un adolescent, peuvent vite agacer. Oui je passe sans doute pour un vieux réac' (j'assume) mais faut reconnaitre que ça peut plomber la scène et que c'est en plus exacerbé par l'aspect "slasher" du titre où (je le répète) des jeunes, déjà pas bien finauds, se comportent souvent comme des débiles profonds. Fort heureusement, on ne subit ça que lors de quelques scènes, le reste du temps les comportements sont assez crédibles pour rester immergé dans l'histoire proposée. D'ailleurs, bonne nouvelle (ou pas), le jeu ne propose quasiment pas de roucoulades ni de scènes dénudées, comme on en a eu dans Until Dawn où c'était même parfois abusé. Est-ce un mal ou un bien, à vous de juger.

The Quarry 
Ai-je vraiment besoin de commenter ? Y'a clairement des passages qui sont peu crédibles dans le jeu... est donc (je le redis) un film interactif (je dirai même un "teen slasher interactive movie"), ce qui implique qu'on a de rares phases d'exploration et beaucoup, beaucoup de cinématiques où on ne fera absolument rien. Pour pimenter les scènes d'action ou d'angoisse, c'est là qu'interviennent les fameux QTEs. Des QTEs ultra simplifiées qu'il est presque impossible de rater. Le reste du gameplay se résume à marteler le bouton A ou X (selon la manette), à faire des choix (on a jamais plus de 2 choix) ou encore des passages où il faut retenir sa respiration et ne relâcher la pression qu'au bon moment. Un mot quand même sur ces dernières, qui sont parfois d'une stupidité sans nom ! Sérieusement, se cacher et ne plus respirer pour sauver sa peau, c'est bien, c'est réaliste, mais plus d'une fois l'ennemi ne nous voit pas alors qu'on est sous son nez ! Oh gars, j'ai envie de dire, "achète des yeux" et passe chez Optic 2000 car il y a un problème là...
Bref, le gameplay est particulièrement simpliste, très accessible, ce qui fait qu'une personne non habituée aux jeux vidéos (comme votre grand-père qui adore les films d'horreur et qui trouve dommage que vous ne jouiez plus avec lui, comme au temps de la Wii) pourra très bien s'en sortir. Au final, les phases les plus fastidieuses sont celles d'exploration. Alors attention, on est toujours cloisonné, on fait rarement ce qu'on veut et on suit un chemin plus ou moins tracé. Ceci dit c'est dans ces moments-là que vous pourrez trouver des indices (qui sont hyper mal fichus car ils ne sont pas traduits, et on ne peut pas les consulter tranquillement après coup) ainsi que les cartes de la voyante, qui sont disséminées un peu partout dans le jeu.
Pour être franc, j'ai eu horreur des passages avec la voyante, car la caméra est si proche de la vieille qu'on pourrait sentir son haleine fétide. Ces passages (qui interviennent entre 2 chapitres) cassent le rythme et l'ambiance que l'aventure principale s'efforce de mettre en place. Ceci dit, ces scènes peuvent avoir une certaine utilité car en trouvant des cartes, la vieille cartomancienne nous dévoile une possible bribe de notre avenir et personnellement, avec Chacha, ce sont ces visions qui nous ont parfois permis de faire le bon choix (j'entends par là le choix qui permet de sauver quelqu'un).
Vous 
La cartomancienne a sa petite utilité mais personnellement, je trouve qu'elle casse l'ambiance et le rythme déjà très lent de l'aventure l'aurez compris, le rythme est donc assez lent et il est d'ailleurs agaçant de ne jamais pouvoir presser le pas lorsqu'on explore. Ceci dit, c'est sûrement voulu et ce, pour 2 raisons. D'abord pour une question de durée de vie, ensuite pour mieux contraster avec les scènes où on ne gère plus rien (c'est une succession de cinématiques) à part les QTEs et où l'ambiance devient alors nettement plus angoissante. Cette alternance calme/angoisse est voulu, elle fonctionne bien car le cinéma (d'horreur) l'utilise depuis toujours. Il faut dire que les loups-garous (huum...) sont vraiment flippants, et extrêmement agressifs au point que lorsqu'ils apparaissent à l'écran, on se demande de suite si on ne va pas perdre l'un de nos personnages.
Dernier détail avant de passer à la réalisation, il est souvent frustrant de comprendre que parfois faire un choix ou un autre ne change strictement rien au cours de l'histoire. Heureusement, certains choix ont de vraies conséquences et peuvent amener à l'une des 186 fins possibles. Alors entendons nous bien, le chiffre est impressionnant mais il faut le nuancer car en réalité, il y a plutôt 186 "variantes" de l'épilogue, selon qu'on réussisse un maximum de QTEs, qu'on sauve (ou qu'on perde) un maximum de personnes. Voilà pourquoi il est intéressant de refaire l'aventure plusieurs fois, pour apprécier les conséquences de telle ou telle décision, le but étant de sauver tout le monde. Et faut pas croire, si sauver tous les moniteurs est finalement assez facile, sauver réellement tous les personnages du jeu est loin d'être aussi simple.
Quand à l'ambiance, elle fut plutôt bonne pour nous, puisque nous jouons dans le noir, tard le soir et qu'on est assez friand de ce genre d'expériences. Car bien entendu, ça n'aura pas le même impact si vous jouez en pleine après-midi, à 4 sur le canapé familial, avec des chips bien bruyantes sur la table basse et que chacun y va de son petit commentaire. Bien que le jeu ne soit pas spécialement effrayant, il possède sa petite aura bien à lui et les phases d'action où on est généralement coursé par un monstre assoiffé de sang, font monter l'adrénaline (au moins un peu). Comme toujours, tout est question d'ambiance et mise en situation.
Techniquement, 
The Quarry est une franche réussite technique... sauf pour tout ce qui touche à l'eau où là, c'est sobrement raté Supermassive Games a lâché le Decima Engine développé par Guerrilla Games (le développeur de Killzone et Horizon), sans doute trop basé sur l'hardware des consoles PlayStation, pour se tourner vers le classique Unreal Engine 4, qui tourne parfaitement sur tous les supports, puisque désormais le développeur propose ses jeux aussi bien sur PC que sur Xbox, en plus des consoles Sony. Je vous l'annonce de suite, la réalisation déboite bien, sauf... pour les projections d'eau. Allez savoir pourquoi, lorsque quelqu'un se jette à l'eau, le rendu est sobrement dégueulasse et totalement irréaliste, à croire que les mecs ne savent pas gérer ça ou qu'ils n'ont fait aucun effort sur ce point précis. Pour tout le reste, The Quarry est une magnifique réussite technique ! On commence par les modélisations, qui sont absolument sublimes ! Les détails, le grain de peau, la qualité des expressions faciales, la synchro labiale, la gestuelle... en effet, on se rapproche étonnamment d'un film d'animation orienté horreur, d'où l'intérêt du mode cinéma.
Dans le détail, on sent que le cross-gen devient sérieusement un problème. Je sais que les Xbox One et PS4 ont encore beaucoup d'adeptes mais à l'image de Dead Space (version 2023) ou The Medium, il faut désormais laisser la vieille Gen' prendre sa retraite. D'autant plus qu'aujourd'hui, je pense sincérement qu'il y a assez de bons jeux sur les Xbox Series et PS5 pour définitivement se tourner vers l'avenir. Résultat, les PS4 et Xbox One sont clairement à bout de souffle sur ce jeu, avec une résolution dynamique (même pas native) d'à peine 900p, qui sera ensuite upscalée jusqu'au 1080p. La PS4 Pro nous propose du 1440p dynamique, quand la Xbox One X nous fait l'honneur d'un joli 4K dynamique. Si la Xbox Series S se contente d'un honorable 1440p dynamique, la déception est plus franche du côté des PS5 et Xbox Series X qui ne proposent que du 4K dynamique... comme la One X. Alors certes, on profite d'une bonne couche d'antialiasing, d'effets lumineux plus travaillés et de textures plus précises, ceci dit, ça reste mine de rien assez décevant.
D'autant plus que le développeur ne nous propose aucun choix entre "Performance" et "Qualité" et que TOUTES LES VERSIONS CONSOLES SONT LIMITÉES à 30 images par seconde ! Oui toutes, et certaines se permettent même de faire quelques chutes de résolution et de cadence. Le pire dans tout ça, c'est qu'en plus l'affichage est au format cinémascope, donc on a 2 grosses bandes noires en haut et en bas de l'image, histoire de s'économiser encore plus de ressources. Alors soit Supermassive code avec le cul et ne sait absolument pas optimiser son jeu, soit ils ont fait le strict minimum.
D'ailleurs, 
Le jeu est très beau mais le format cinemascope fait perdre 25% de surface d'affichage, les résolutions ne sont que dynamiques et le tout est limité à 30 fps. Ça manque d'optimisation tout ça ! si le 30 fps est tout juste acceptable sur ce type de jeu (qui est en plus très sombre et donc cache bien les imperfections), on aurait quand même apprécié de pouvoir activer un petit 60 fps, nettement plus agréable à l'œil. Est-ce que le 30 fps est voulu, afin de retranscrire le charme particulier d'un film ? C'est possible, sauf qu'on est dans un jeu vidéo et qu'à ce compte là, autant laissé le choix aux joueurs. Au final, aujourd'hui qu'il est stable suite à de nombreux patches, autant se tourner vers la version PC qui reste sans commune mesure la meilleure d'entre toutes. En effet, c'est sur PC qu'on obtient le rendu le plus précis, le plus fidèle (pas de résolution dynamique) et surtout que le framerate n'est pas bloqué. Moi-même, avec mon Ryzen 7 et ma RTX 3060 j'ai pu jouer avec les options graphiques sur Ultra et obtenir un confortable framerate que ni ma PS5 ni ma Series X ne pouvaient m'offrir (après c'est vrai, ce n'est pas le même prix non plus).
Bon, maintenant que nous avons abordé le chapitre un peu indigeste du framerate et de la résolution, que vaut (techniquement parlant) ce The Quarry ? Car oui, on a beau comparer, chercher celui qui a la plus grosse ou qui tient le mieux la distance, au final à moins de jouer sur Switch, l'expérience reste assez proche d'une plate-forme à l'autre. Chara-design, ambiance, gameplay... qu'on joue sur Xbox One et ses performances aux rabais ou sur un PC de guerre qui vaut 15 fois son prix, certes on obtiendra un meilleur rendu et un meilleur confort, mais au fond ça restera encore et toujours le même jeu.
On peut le dire, The Quarry est un titre impressionnant. Je ne reviens pas sur les éclaboussures (clairement ratées) mais à contrario, tout le reste le jeu est une belle preuve du savoir-faire du studio. Les modélisations sont bluffantes de réalisme (à quelques animations près) et la Motion Capture assure un rendu le plus naturel et réaliste possible. Les décors ne sont pas en reste, avec une nature absolument splendide... ou carrément flippante selon le moment de la journée. Notez par ailleurs que certaines séquences de nuit, avec ses chalets en bois et sa belle forêt, m'ont largement rappelé ce brave Alan Wake. En clair il est difficile de ne pas trouver le jeu vraiment très beau, artistiquement réussi... même si soyons honnête, il n'est pas tout à fait original non plus. Car mine de rien, The Quarry ressemble beaucoup à Until Dawn, et pas seulement pour ses Loups-Garous beaucoup trop proches des Wendigos d'autrefois : la structure du jeu, la façon dont les maisons sont construites, le déroulement de l'aventure, son gameplay, son ambiance... certes "la formule" fonctionne mais Supermassive n'a pas vraiment cherché à trop s'écarter de ses propres codes, bien au contraire.
Côté doublage, 
Le doublage est bon, les musiques sont à-propos... il n'y a donc pas grand chose à redire sur la partie son... les infos ne sont pas faciles à trouver, même sur l'océan d'Internet où visiblement tout le monde voue un véritable culte à la VO. Je suis sûr que les fanatiques de VO sont finalement aussi peu nombreux que ceux qui jouent en difficulté maximale, comme si ça faisait d'eux une caste supérieure (car oui, en général ils en profitent pour se la raconter). Bien entendu, la VO (naturellement en anglais) est parfaitement synchro et récupère les véritables voix des acteurs qui ont réalisés la Motion Capture. Quoi de plus normal ? En français, le casting vocal (sans atteindre le même niveau de performance) est loin d'être mauvais. On ne reconnait pas forcément de grands doubleurs connus (faut dire que les acteurs "mocap" ne sont pas non plus des "master class") mais il n'y a pas de fausse note non plus. Le doublage est bon, les voix collent bien aux personnages et comme évoqué, sans être parfaite la synchro labiale est suffisamment propre pour ne pas nous sortir de l'immersion.
Enfin, on termine par la musique, composée par le britannique Ian Livingstone. Pour être franc, une fois encore on est loin d'un "master class" puisque l'homme a officié sur des jeux de niche, tout en étant loin d'être le plus prolifique du métier. On retiendra de son CV la série des Total War, celle des Grid, quelques épisodes de LEGO, du F1, du MotoGP... bref, rien de bien transcendant. Pour The Quarry, facétie du compositeur ou volonté des développeurs, certaines chansons (notamment de fin de chapitre) sont totalement à côté de la plaque. Avec un ton guilleret, anachronique, je dirai même venu d'un autre temps (alors que grâce à la présence de Smartphones, on sait pertinemment que l'aventure se déroule à une époque contemporaine) je trouve que ça casse un peu l'ambiance. Certes ça donne un ton "film d'horreur des années '80" mais vu qu'ensuite on enchaine sur les palabres de la vieille cartomancienne... enfin bref, c'est un choix. Un choix artistique que je ne trouve pas pertinent, notamment pour la pérennité de l'ambiance, voilà tout. Pour le reste, durant le jeu en lui-même, il n'y a rien à redire, les musiques se veulent angoissantes à souhait, autant que dans un film d'horreur somme toute assez basique. La formule fonctionne, ni plus ni moins.

C'est sous
Note
la houlette de Will Byles, à qui on doit déjà le Syndicate de 2012 et Until Dawn (2015), que The Quarry a pu voir le jour. En s'émancipant de la férule de Sony, le titre de Supermassive Games sort sur tous les supports actuels (sauf la Switch mais il est facile de comprendre pourquoi), et si c'est une bonne chose pour les joueuses et les joueurs du monde entier, il est difficile d'être pleinement satisfait par ce nouveau slasher qui prend une nouvelle fois la forme d'un film interactif. En effet, le jeu manque sévèrement d'optimisation, avec des résolutions dynamiques et surtout, un framerate volontairement limité à 30 fps et qui de nos jours, fait un peu tâche dans le décor. Si la Motion Capture est très précise, voire même impressionnante, on ne peut s'empêcher de penser que certaines réactions sont inappropriées, parfois disproportionnées face aux circonstances. Les monstres du jeu ressemblent trop à ceux d'Until Dawn, d'ailleurs tout The Quarry ressemble trop à Until Dawn !
De la construction aux QTEs, de la narration aux multiples choix, des décors à la personnalité parfois détestable des jeunes protagonistes, de l'ambiance au cruel manque d'interactions proposées... le jeu se serrait appelé Until Dawn 2 qu'on n'aurait pas été surpris. On peut également contester cet inutile format cinémascope, un certain manque de finesse et de transition dans certaines scènes, un gameplay réduit à sa plus simple expression, des choix qui parfois n'en sont même pas (amenant finalement à l'exacte même scène), ou encore les passages avec la cartomancienne qui rappellent sans mal le psy d'Until Dawn, tout en ayant une utilité discutable et en cassant le rythme et l'ambiance générale.
Ceci dit, je ne compte pas uniquement dépeindre un avis négatif au sujet du jeu car mine de rien, il est mieux que ce que je pensais. Les critiques furent assez divergentes (tantôt assassines, tantôt excessives) et même si nous ne sommes pas en présence d'un grand hit, on ne peut se contenter d'énumérer ses défauts, sans évoquer en parallèle ses qualités. On commencera par ce scénario qui est pas si mal (pour un film d'horreur bien sûr, c'est pas du Kojima non plus), la Motion Capture et les modélisations sont impressionnantes, les graphismes sont superbes, l'ambiance est délectable (même si au fond le jeu ne fait pas vraiment peur - sauf à ma femme ^_^) et la durée de vie est très correcte si on tente plusieurs rush afin de sonder toutes les possibilités offertes par les multiples embranchements. Après c'est sûr, à l'image des jeux développés par Quantic Dream, c'est un genre bien particulier qu'il est difficile de comparer avec d'autres.
Ça ne viendrait à personne de mettre face à face un gros slasher qui tâche tel que Scream, Hostel ou La Colline à des Yeux (faut dire que le genre est étrangement prolifique depuis plus de 40 ans) face à des films à gros budgets tels qu'Avatar, Matrix, Inception ou Gladiator. The Quarry, exactement comme Heavy Rain, Until Dawn, Beyond Two Souls ou encore Detroit Become Human, est un genre très particulier, un film interactif qui ne propose pas vraiment de gameplay, mais une narration interactive : il n'y a pas vraiment de bons ou de mauvais choix, et l'aventure continue même si un (ou plusieurs) personnage meurt, laissant ainsi une porte largement ouverte pour tenter plusieurs approches et accéder le cas échant, à l'une des nombreuses variantes de l'épilogue. Le genre de jeux qui ne plait clairement pas à tout le monde, mais qui, entre 2 gros blockbusters, varie bien les plaisirs.
