The Witcher 3 : Hearts of Stone / Blood & Wine -- Review sur SoloGamerTest

 





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Version Xbox Series X



Version Xbox One



Version PlayStation 5



Version PlayStation 4



Version PC



Version Switch



DLC Hearts of Stone

DLC Blood & Wine


Testé sur :

 

 

 


Les versions PlayStation 4 et Xbox One sont compatibles avec :

 


Nécessite le jeu The Witcher 3 sorti en : mai 2015 sur PS4, Xbox One et PC

Sortie originale du DLC Hearts of Stone : octobre 2015

Sortie originale du DLC Blood & Wine : mai 2016

Sortie de l'édition GOTY : août 2016 sur PS4, Xbox One et PC

Sortie de la version Switch : octobre 2019

Développeur : CD Projekt RED
Adaptation Switch : Saber Interactive
Editeurs : Bandai Namco (Europe) / Warner Bros Games (USA) / Spike Chunsoft (Japon)
Genre : RPG / aventure (open world)

Version testée : française
Doublage : français
Textes à l'écran : français

Moteur graphique : RED Engine 3
Moteur physique : PhysX
Difficulté :
Multi-joueurs : non

Temps de jeu : environ 15 heures pour Hearts of Stone - environ 30 heures pour Blood & Wine
Titre alternatif : The Witcher 3 : La Traque Sauvage

Prix au lancement : 70€ sur PS4 et Xbox One / 60€ sur PC
Prix de l'édition GOTY : 40€ sur PS4 et Xbox One / 50€ sur PC
Prix des rééditions : 60€ la Complete Edition sur Switch - 40€ sur PS5 et Xbox Series X
Score des ventes : 60 Millions (tous supports)


Installation Xbox Series X/S

Support : 1 Blu-Ray (Series X uniquement) ou en téléchargement sur Xbox Games Store
Installation : 43 Go (hors DLCs)
Version logicielle : v.4.02
Performances Series X : 4K en 60 fps (performances) ou 1440p avec RT en 30 fps (qualité)
Performances Series S : 1440p en 60 fps (performances) ou 1080p en 30 fps (qualité)


Installation Xbox One

Support : 1 Blu-Ray ou en téléchargement sur Xbox Games Store
Installation : 26 Go (hors DLCs)
Version logicielle : v.1.05
Performances : 900p upscalé en 30 fps
Optimisation Xbox One X : 4K dynamique en 60 fps (performances) ou 4K en 30 fps (qualité)
Compatible Kinect : non


Installation PlayStation 5

Support : 1 Blu-Ray ou en téléchargement sur PlayStation Store
Installation : 43 Go (hors DLCs)
Version logicielle : v.4.02
Performances : 4K en 60 fps (performances) ou 1440p avec RT en 30 fps (qualité)
Compatible VR : non


Installation PlayStation 4

Support : 1 Blu-Ray ou en téléchargement sur PlayStation Store
Installation : 32 Go (hors DLCs)
Version logicielle : v.1.05
Performances : 1080p en 30 fps
Optimisation PS4 Pro : non
Compatible VR : non
Remote Play PSVita : oui


Installation Switch

Support : Game Card de 16 Go (édition de base) ou Game Card de 32 Go (édition complète) ou en téléchargement sur Nintendo eShop
Installation : 15 Go ou 32 Go selon la version
Performances : 540p en 30 fps (nomade) - 720p en 30 fps (docké)


Installation PC

Support : 4 DVDs ou en téléchargement sur GOG et Steam
Installation : 35 Go (hors DLCs)
Version logicielle : v.1.06
Compatible VR : non

Configuration minimale :
CPU : Quad Core 3,2 Ghz
RAM : 6 Go
VIDEO : avec 2 Go de VRAM (type GeForce GTX 660)

Configuration de test :
CPU : Intel Core i5-2500 (3,33 Ghz)
RAM : 8 Go (DDR3)
VIDEO : GeForce GTX 970 (4 Go)
OS : Windows 7 SP1 (x64)
Résolution testée : 1920x1080
Niveau de détails :




     


     




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The Witcher 3

Hearts of Stone
Blood & Wine




Depuis plus d'une décennie, le phénomène du DLC a envahi nos supports de jeux. A l'origine, il y avait les "add-ons", des "extensions" qui étaient réservés au monde du PC et pour cause, puisqu'Internet ne s'était pas encore démocratisé, le contenu additionnel avait forcément besoin d'un disque dur pour être installé. En effet, à l'époque les add-ons étaient sur disque. Et puis un jour Internet a explosé et à partir de la 7e Génération (PS3 et Xbox 360), à leur tour nos consoles ont eu des disques dur. Peu à peu, le bon vieil add-on autrefois vendu sur support physique a disparu, au profit d'un format dématérialisé plus rentable... mais aussi plus volatile. Mais il n'y a pas que l'aspect mercantile qui est entré en jeu dans ce changement, il y a aussi le fait que ce système multi-disques était plus difficile à imposer sur consoles et surtout que les joueurs PCs n'ont pas été foutu de passer au Blu-Ray Disc. Se cantonnant aux simples lecteurs DVD, prétextant que Steam avait pris toutes les parts de marché, même si ça les arrangaient, les éditeurs n'ont pas vraiment eu d'autres choix. Et depuis, nous ne parlons plus d'add-on, mais bel et bien de DLC.




Il n'y a pas si longtemps, sur PC les add-ons
étaient vendus au format physique, mais
peu à peu les DLCs les ont remplacés


D'ailleurs n'oublions pas qu'il y a le bon et le mauvais chasseur DLC. Le mauvais DLC c'est celui qui vient terminer un jeu, parce que les développeurs ont eu les dents si longues, que l'épilogue est devenu payant. Le mauvais DLC, c'est ce morceau du jeu principal qu'on ampute pour mieux nous le vendre... et souvent cher ! Le mauvais DLC c'est aussi ce contenu qui nous fait miroiter de vrais changements ou une histoire parallèle vraiment intéressante et qui au final, est plus vécu comme une arnaque que comme une plus-value. Les exemples sont malheureusement nombreux : le final de Prince of Persia (2008), F.E.A.R. 2 : Reborn, Resident Evil 5 : Perdu dans les Cauchemars, Mass Effect 3 : Surgi des Cendres et tellement d'autres.
Et puis il y a le bon DLC, parfois un peu plus cher mais qui apporte un vrai contenu et une certaine richesse au jeu de base. Le genre de DLC qui va vous proposer une map inédite, un nouveau pan d'histoire, parfois même un nouveau personnage et un nouveau gameplay (bien que ça, ça reste rare). Un DLC qui n'est pas développé en même temps que le jeu dont il est issu, mais qui va (au contraire) profiter de tout le savoir-faire que l'équipe a acquise durant le développement, pour proposer une autre vision, une autre narration, tout en conservant les qualités du jeu d'origine. Et fort heureusement, là aussi il y a plusieurs exemples : Mass Effect 2 : Le Courtier de l'Ombre, BioShock Infinite : Tombeau Sous-Marin, Assassin's Creed Origins : The Curse of the Pharaohs, Mass Effect 3 : Citadelle, Assassin's Creed Odyssey : Le Sort de l'Atlantide, Cyberpunk 2077 : Phantom Liberty...





Fort du succès d'un The Witcher 3 qui s'est vendu par palettes (notamment sur PlayStation 4), CD Projekt RED a rapidement annoncé travailler sur 2 gros DLCs narratifs. Car on le sait, le studio polonais n'est pas du genre à laisser ses jeux dans un sale état et à son lancement, The Witcher 3 n'était pas très en forme. A force de correctifs, tout en ajoutant quelques petits DLCs gratuits histoire de se faire pardonner, le jeu est devenu le géant qu'on connait si bien, à tel point qu'en mai 2025 (pile pour l'anniversaire de ses 10 ans), le studio a annoncé avoir 60 millions de copies ! Rendez-vous compte... On est désormais loin, très très loin des 1,2 millions d'exemplaires du premier opus (uniquement sorti sur PC) et des plus ou moins 3,5 millions du 2e épisode (sorti uniquement sur PC et Xbox 360). Comme quoi, élargir la série à toutes les plate-formes (notamment les plus populaires), est excellent pour la rentabilité.
The Witcher 3 est donc sorti en mai 2015 et son premier DLC ne verra le jour que 5 mois plus tard (en octobre 2015). Ce temps supplémentaire a permis au studio de corriger les bobos du jeu de base, mais aussi de développer ce premier contenu additionnel qui, et ça on le comprend vite, n'a pas été amputé de l'aventure principale. Vendu 10€, il sera succédé par un second DLC sorti encore 7 mois plus tard (en mai 2016). Vendu cette fois 20€, cet ultime contenu clôt les aventures de Geral de Riv (tout du moins pour un temps).
Vous pouvez aussi opter pour l'Expansion Pass vendu 25€ et réunissant les 2 contenus. En marge de cette complétion du fantastique The Witcher 3, un trimestre plus tard (en août 2016) CD Projekt a mis en vente la "Complete Edition" qui, sur un seul disque, contient à la fois le jeu principal et ses 2 DLCs, au prix raisonnable de 60€.



       

Peu après la sortie des DLCs Hearts of Stone et Blood & Wine,
une édition complète (aussi appelé GOTY) a vu le jour


A partir de là Gérat de Riv était censé prendre une retraite paisible, et ce fut le cas jusqu'en octobre 2019 (presque 3 ans après la sortie de la Complete Edition) où débarque une double édition Switch, l'une contenant simplement le jeu principal, l'autre offrant tout le contenu existant. Enfin c'est en décembre 2022 que le studio sortira la fameuse mise à jour 4.0 / Next Gen qui vise à profiter des performances des consoles PS5 et Xbox Series, relançant par la même la hype autour du jeu. C'est à tel point qu'une nouvelle édition physique dédiée à ces consoles, sera mise en vente en janvier 2023. Bref, The Witcher 3 aura eu une très longue carrière s'étalant sur plus ou moins 8 ans, ce qui est énorme pour un jeu uniquement solo dont le dernier contenu narratif remonte à presque 7 ans.
A l'heure où j'écris ces lignes (en 2025), The Witcher 3 a dépassé la frontière du simple "million seller" puisqu'il est devenu un véritable phénomène, l'un des jeux (payants) les plus vendus de tous les temps. Si vous voulez lire notre test sur le jeu principal, je vous redirige vers cet article, et si vous voulez mon avis sur la fameuse mise à jour 4.0 / Next Gen, je vous envoie vers celui-ci. Car ici, nous n'allons évoquer que les 2 DLCs parus en 2015 et 2016, à savoir Heart of Stone et Blood & Wine, et uniquement eux. L'histoire est-elle intéressante ? La durée de vie est-elle bonne ? Ces contenus justifient-ils leur prix ? C'est ce que nous allons voir...








Hearts of Stone



Note :
Date de sortie : octobre 2015
Espace disque nécessaire : 1,8 Go
Prix : 10€
Temps de jeu : environ 15 heures


Après
Hearts of Stone, le premier gros DLC narratif, est sorti 5 mois après l'aventure principale et pour 10€ seulement, sa durée de vie peut facilement atteindre les 15 heures
avoir offert des tas de babioles gratuitement (dont des minis quêtes assez sympathiques), CD Projekt a livré un premier "véritable" DLC en octobre 2015, soit quelques 5 mois après le lancement du jeu principal. Pas très volumineux, le téléchargement ne pèse que 1,8 Go (ce qui m'a pris moins d'une minute avec la Fibre). Hearts of Stone (c'est son nom) est donc le premier véritable contenu additionnel d'envergure, le studio ayant plutôt l'habitude de livrer des petits ajouts gratis. Auraient-ils céder aux sirènes du contenu additionnel sans intérêt, vide de substance et pourtant vendu à prix d'or ? Ce serait bien mal connaitre CD Projekt. Déjà ce DLC n'est vendu qu'à 10€ et sa durée de vie est d'environ 10 heures rien pour son histoire principale, environ 15 heures avec les missions annexes. Le rapport durée/prix est donc excellent et nous change radicalement de certains contenus vendus chers et qui sont malheureusement très courts (comme ceux de Resident Evil VII par exemple, ou encore ceux de Far Cry 5, Resident Evil 5 et Gears 5 - oui ça fait beaucoup de "5" à croire que c'est systématiquement un mauvais numéro :).
Pour profiter de cette aventure, il est recommandé d'avoir déjà fini l'aventure principale et d'être au moins au niveau 30. Pour activer la longue quête de ce DLC, il suffit d'ouvrir son journal et de se rendre au point indiqué (à Velen)... comme dans chaque mission classique finalement. Sachez tout de même que cette escapade est parallèle à l'aventure principale et que les choix pris durant ce laps de temps n'auront aucune influence en dehors de cette bulle fermée (on gardera malgré tout l'argent, l'expérience et le matériel récupéré, ça va de soi).


Si
L'histoire est vraiment intéressante et bien écrite mais...
jamais vous voulez quand même commencer par ce DLC, sans avoir fait le jeu principal (parce que vous l'avez déjà terminé sur une autre console par exemple) le jeu vous propose alors un Géralt déjà à niveau et correctement équipé pour l'occasion. Ceci dit, je ne suis pas sûr que ça vaille réellement le coup car après avoir passé 80 heures sur l'aventure centrale, mon personnage était de niveau 38 avec un équipement assez dingue, de quoi démarrer Hearts of Stone en toute confiance. L'histoire commence presque banalement puisque Géralt entre en contact avec un noble du nom d'Olgierd von Everec qui lui demande d'éliminer un crapaud géant dans les égouts d'Oxenfurt. Pendant qu'il traque le monstre, Géralt tombe sur Shani (une vielle connaissance). Après avoir tué le monstre, Géralt se rend compte que le crapaud géant était en fait un prince maudit d'Ophir. C'est alors que les gardes du prince capturent notre héros, avec l'intention de l'exécuter.
Sur le bateau le menant à Ophir, il est approché par un mystérieux homme connu sous le nom de Gaunter de Meuré (qui profite de l'excellente voix de Frédéric van den Driessche, le doubleur de Vin Diesel, bien que la synchro soit étrangement gérée sur ce personnage-là). De Meuré (mauvais jeux de mots ?) aide Géralt à s'échapper mais en retour, notre Sorceleur sera marqué et en paiement de sa dette, il devra exaucer 3 souhaits afin de s'en libérer. Cependant ces tâches risquent d'être complexes à mettre en œuvre... Une fois n'est pas coutume, dans le sérieux d'un jeu comme The Witcher 3 on apprécie souvent le fameux comique de situation, qui prêtera forcément à sourire. Un ton plus léger et quelque peu décalé, qui rafraichit l'ambiance assez lourde qui règne généralement sur la vie du héros.


Hearts
... on regrette juste que le studio n'ait pas pris plus de risques au niveau des décors
of Stone nous propose également d'explorer une nouvelle zone au nord de Novigrad. Ces Terres désolées regorgent des mêmes habituelles activités : contrats de Sorceleur, chasses au trésor, quêtes secondaires... On aurait aimé plus de variété, que CD Projekt de ne reste pas dans sa zone de confort, tout comme ces décors qui semblent bien trop similaires à ce qu'on connait déjà. On affrontera malgré tout de nouveaux ennemis (mages capables de déclencher des tempêtes de sable, nouveaux boss...), on aura une nouvelle (possible) romance ainsi que de nouvelles cartes de Gwynt. Après, si on reste en terrain connu, Hearts of Stone ne déroge pas au savoir-faire du studio avec une direction artistique toujours aussi exceptionnelle et une mise en scène très travaillée. D'ailleurs les références ne manquent pas (notamment au premier The Witcher) et l'écriture dispose comme toujours d'une très bonne plume. Mention spéciale à l'épreuve finale, qui a de quoi surprendre...
Hearts of Stone est donc un excellent DLC, qui propose une histoire vraiment intéressante, qui elle-même ne semble pas avoir été amputée du jeu de base pour mieux nous la vendre au prix fort ensuite. Respectant toujours autant son audience, CD Projekt nous montre qu'ils savent faire mieux que les autres. A seulement 10€ le DLC, la durée de vie est en plus très bonne, puisqu'on y passera facilement plus de 10 heures. Bien peu de contenus additionnels peuvent prétendre à un tel ratio prix / durée / qualité, faisant d'Hearts of Stone une excellente raison de revenir sur un The Witcher 3 déjà mémorable.



   


   
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Blood & Wine



Note :
Date de sortie : mai 2016
Espace disque nécessaire : 9,1 Go
Prix : 20€
Temps de jeu : environ 30 heures


Blood & Wine
Blood & Wine est sorti 1 an après The Witcher 3. Il fête ainsi le premier anniversaire du jeu ainsi que sa complétion
est le second et dernier DLC a avoir vu le jour pour The Witcher 3. Il est vendu au prix de 20€, oui c'est 2 fois plus cher que Hearts of Sone et pour cause, il dure environ 2 fois plus longtemps. Sa quête principale vous demandera environ 15 heures de votre temps, et la durée de vie globale peut facilement atteindre les 30 heures en réalisant un maximum de quêtes secondaires (il m'a même semblé que ce DLC durait encore plus longtemps... faut dire que j'ai tendance à prendre mon temps). Notez au passage qu'en achetant l'Expansion Pass (au prix de 25€) sur le PS Store ou le Xbox Game Store, vous gagnerez 5€ par rapport à l'achat à l'unité (10+20€).
Quant au téléchargement, cette fois il est un peu plus lourd, avec pas moins de 9,1 Go sur la balance. Ce DLC a vu le jour en mai 2016, fêtant par la même occasion la complétion du jeu d'origine ainsi que l'anniversaire de ses 1 an. Sachez aussi que Blood & Wine a naturellement précédé la sortie de la version GOTY / Complete Edition qui propose l'entièreté du contenu sur un seul et même support. Enfin, Blood & Wine fait aussi référence à un film sorti en 1996, dirigé par Bob Rafelson et avec comme acteurs principaux Jack Nicholson, Stephen Dorff, Jennifer Lopez, Judy Davis et Michael Caine... Pure coïncidence ou les développeurs sont des fans ?
Comme pour Hearts of Stone, le scénario et les choix fait lors de ce contenu n'ont aucune influence sur l'aventure principale, si ce n'est le gain en matériel, argent et expérience. Pourquoi ça fait 2 fois que j'en parle comme ça ? Et bien parce que certains DLCs semblent développés par des idiots, j'en veux pour preuve Horizon Zero Dawn ou Far Cry 4, où en sortant du contenu additionnel, votre personnage ne garde rien de son acquis : ni arme, ni compétences, ni argent. Autant dire que parfois, les développeurs ne font pas beaucoup d'efforts et les joueurs peuvent alors légitimement se demander si c'est réellement intéressant de payer juste pour ça.


Heureusement,
Avec cet ultime DLC, nous découvrons une toute nouvelle et immense zone : Toussaint
chez CD Projekt (comme chez BioWare fut un temps) on voit les choses autrement et toute expérience acquise se doit d'être profitable à l'aventure principale. Car il est indéniable que dans un RPG c'est toujours un plaisir d'avoir un niveau si élevé que les ennemis tremblent rien qu'en nous voyant. Tout commence lorsque Géralt récupère un contrat sur l'un des panneaux d'affichage de Velen. L'aide d'un Sorceleur est demandée à Toussaint (la région, rien à voir avec la fête catholique du 1er novembre) pour résoudre le mystère autour d'une bête féroce qui sème le trouble dans la principauté. La région de Toussaint, sans doute déjà connue des lecteurs de la saga littéraire écrite par Andrzej Sapkowski, est une Terre d'insouciance et de plaisirs, épargnée par les tourments de la guerre du fait de son statut de principal fournisseur en vin des différents royaumes. Car quel roi serait assez fou pour attaquer la zone d'où provient l'alcool dont il s'enivre ? Ceci dit, ce contrat révèle très vite les sombres secrets qui se cachent derrière l'apparente quiétude de la zone : une mystérieuse bête tue ses proies avec minutie, et sans laisser de traces. Certains évoquent même une créature dotée de magie noire et l'enquête prouvera bien assez tôt que la cible est bien plus intelligente qu'un simple monstre à occire...
Le scénario fait intervenir certaines têtes connues des lecteurs de la saga et il bénéficie d'un indéniable souffle épique, dont l'intensité va aller en augmentant au fil des missions. Au niveau du doublage, on reconnait facilement les très bons Patrick Borg (la voix officielle de David Boreanaz), ainsi que David Krüger (la voix de John-117, Chris Pratt, Shemar Moore et Dwayne Johnson). Cette extension a été conçue comme "la dernière aventure de Géralt" et doit donc être entreprise en dernier, soit après l'aventure principale et après Hearts of Stone, avec une fois encore un bon niveau et un équipement avancé.


N'ayant
Ce DLC est 2 fois plus cher et pour cause, il dure 2 fois plus longtemps : comptez environ 30 heures
pas fait dans la demi-mesure (une fois de plus) et justifiant largement son ticket d'entrée, Blood & Wine suit les traces de Wild Hunt et du premier DLC avec une narration parfaitement travaillée, qui profite même aux plus simples missions secondaires. La vaste étendue de Toussaint propose une multitude de quêtes, de chasses aux trésors et autres contrats de Sorceleur, d'autant que la zone de jeu propose une large surface totalement originale (un petit peu moins grande que Velen pour vous donner un ordre d'idée). En faire le tour et découvrir les innombrables points d'intérêt prend du temps, d'autant que pas moins de 90 missions sont proposées et 100 nouvelles pièces d'armure sont à trouver. Notez qu'il est conseillé d'avoir un niveau 34 avant de se lancer dans cette extension, avec une fois encore, la possibilité d'avoir un personnage et un équipement de base si jamais vous ne voulez pas jouer durant des heures avant d'avoir la possibilité de vous y mettre.
Contrairement à un Hearts of Stone très beau mais peu original, ici on découvre une nouvelle région luxuriante, dépaysante et colorée. La direction artistique fait encore une fois mouche, avec un style architectural et une végétation qui n'ont pas leur pareil dans les autres régions du jeu. C'est d'ailleurs avec cette extension que CD Projekt RED a décidé de corriger certaines critiques, comme l'ergonomie des menus et l'interface. Une option propose que les ennemis augmentent de niveau en même temps que vous, afin de toujours vous proposer un challenge intéressant (perso je préfère les défoncer ^_^), une option qui est également disponible pour le Gwynt. La limite de niveau est désormais montée jusqu'à 100 et ça tombe bien, puisqu'un agréable "new game +" vient de faire son apparition, afin de "builder" un personnage ultra badass équipé d'un matos digne d'un dieu olympien. Notez par ailleurs que la difficulté est cette fois un peu plus élevée : rien de rédhibitoire mais si on ne fait pas attention, certains affrontements peuvent être fatals.



 

A gauche l'ancien inventaire, à droite le nouveau, un peu plus clair et accessible


La
Blood & Wine apporte plusieurs mises à jour qui profitent à tout le jeu et qui seront implantées dès l'édition GOTY
police d'écriture semble également plus lisible, mieux contrastée, en cas de commande à un marchand, on peut directement lui acheter les ingrédients manquants (s'il les possède dans son étal), bref Blood & Wine a tout l'air d'être l'Enhanced Edition de The Witcher 3, tout comme nous l'avons vu apparaitre pour The Witcher 2. D'ailleurs, c'est sur ce modèle-là que seront ensuite déployées les versions GOTY, Switch, PS5 et Xbox Series.
Etant donné que Géralt est censé signer une pause dans sa carrière (en espérant qu'elle soit juste temporaire), il héritera d'une propriété. Un domaine viticole tout à fait raccord avec le thème local, où (s’il le souhaite) notre héros pourra profiter d’un vrai lit, un lieu qu'il pourra améliorer et personnaliser... en clair se la jouer comme dans Les Sims. L'intérêt est limité certes (le but du jeu n'étant clairement pas là) mais si le cœur vous en dit et que jouer les Valérie Damidot vous inspire, grand bien vous fasse.
En conclusion, l'ami Géralt est fin prêt pour prendre une retraite méritée, jusqu'au moment où CD Projekt se décidera de réveiller le Sorceleur pour de nouvelles aventures. Je tiens par contre à dire qu'au niveau de l'histoire, j'ai préféré celle d'Hearts of Stone. L'histoire de Blood & Wine se disperse beaucoup, part un peu dans tous les sens (comme au pays des contes) et toutes cette verdure digne de Far Cry 3 est assez loin de l'esprit d'un The Witcher. Malgré tout je salue l'énorme contenu proposé ainsi qu'une durée de vie conséquente. Sachant que j'ai tendance à noter plus sévèrement les DLCs (puisqu'il faut déjà avoir le jeu principal), j'estime que par rapport à leur qualité et leur prix, les 2 contenus se valent, l'un pour son scénario, l'autre pour sa durée de vie et son dépaysement...



   


   
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Test réalisé par iiYama


Article initial : juillet 2015
Article additionnel (DLCs) : avril 2023
Mise à jour globale : avril 2025